Disclaimer : Les personnages de Stargate Atlantis ne m'appartiennent pas. Pour le moment...
Saison : Début de la deuxième saison.
Note de l'auteur : Cette fic n'a aucune prétention, et je pense que le niveau est au-dessous de ce que j'ai pu écrire dernièrement. Seulement voilà, j'avais envie de l'écrire, alors je l'ai fait, d'autant plus qu'il n'y a pas beaucoup de fic sur le sujet à ma connaissance ! C'est la première fois que j'écris quelque chose qui ne soit ni une sorte d'"épisode", ni une fic humoristique. Et en plus j'ai choisis après bien des hésitations d'écrire à la première personne, mais comme je ne suis pas un homme et que je peux pas savoir comment ils pensent, à vous de vous faire votre avis sur la valabilité de ce qui est écrit ci-dessous...
Merci à Marine Carter O'Neill pour m'avoir dit que faire une fic comme ça serait bien ! Non non, je ne rejette pas la faute sur toi :p
Un merci comme ça à Mac Dye qui case Lorne dans toutes ces fics et qui fait bien ! Et à Choupinette parce que j'ai envie et qu'elle le vaut bien !
Atlantis après une arrivée du Dédale ressemble à une maison après le retour d'un voyageur au long court. Il aurait ramené dans ses bagages à la fois des objets merveilleux, mais aussi de la joie de vivre. On aurait longtemps guetté son retour, et même après une semaine on n'en reviendrait toujours pas qu'il soit là, avec ses trésors et son enthousiasme communicatif. Enfin, le Dédale n'a pas vraiment un enthousiasme communicatif, mais la Cité semble plus enjouée quand il vient d'arriver. Et à défaut des nombreuses photos que le voyageur ramène, lui, il nous apporte carrément les nouvelles têtes.
Ce n'est que la deuxième fois que le Dédale fait le trajet de la Terre à Atlantis, mais je devine déjà que ce sentiment durera toujours. Comme une vérité générale : l'arrivée du Dédale fait plaisir à tout le monde. Sauf peut-être à Weir et Sheppard, qui doivent composer avec Caldwell.
Ainsi, dans les couloirs que je traverse, je m'amuse à essayer de savoir qui est arrivé la semaine dernière, qui est arrivé au voyage d'avant, le premier, et qui est là depuis le début. Il est facile de savoir qui faisait partie du premier voyage : comme j'en étais, j'ai eu largement le temps en deux semaines d'apprendre à reconnaître mes compagnons de route. Ceux qui viennent d'arriver sont en général complètement perdus, bien qu'ils soient ici depuis huit jours. Ceux qui sont ici depuis un an, et bien ma foi… Ils sont comme des poissons dans l'eau.
Je suis assez fier de pouvoir dire que j'ai mémorisé la cartographie connue de cette Cité en deux semaines à peine. Et que je maîtrise la plupart des objets Anciens usuels, surtout depuis qu'on m'a inoculé le gène ATA. Mais bon, pour un militaire, il est essentiel d'avoir à la fois le sens de l'orientation, et la capacité à vite comprendre le fonctionnement des choses basiques. Enfin, le fonctionnement pratique, pas théorique… C'est une question de survie.
Ma survie actuelle veut que j'aille maintenant au mess. Ce qui est basique aussi je le reconnais. Mais en utilisant un transporteur, ça devient tout de suite un peu épique – même si ça ne représente aucun danger, ni aucun effort.
Bon, en gros je dois bien l'admettre, aujourd'hui n'est pas un des jours les plus exaltants. Mais ça me va.
J'ouvre la porte du transporteur. L'évènement de la journée se révèle : il y a déjà quelqu'un dedans ! Ben avec des évènements pareils, on ne va pas déborder d'adrénaline. Je ne l'ai pas vue tout de suite, perdu dans mes pensées idiotes, et j'ai avancé d'un pas dans le transporteur avant de me rendre compte qu'elle était là, et de me reculer pour la laisser sortir. Après vous mademoiselle.
Tiens, oui : mademoiselle.
Elle ne bouge pas. Devant son air concentré et totalement égaré, mon esprit de déduction d'officier me la fait classer directement dans la catégorie de ceux qui viennent de débarquer sur la Cité. Elle a juste un polo réglementaire, mais pas de veste : impossible de dire si elle est scientifique, médecin ou technicienne, mais déjà je sais qu'elle n'est pas militaire. De un, parce que les soldats ici se déplacent rarement seuls. De deux, parce qu'ils ont vite compris comment fonctionnaient les transporteurs. De trois, et là je n'ai plus aucun mérite, parce que je les ai tous rencontrés le lendemain de leur arrivée, pour leur expliquer, justement, comment fonctionnait la Cité. Je connais toutes leurs têtes. Si elle avait été dans le lot je m'en serais souvenu. Et puis elle m'aurait salué d'un « major ».
- Heu…
Elle me regarde et je me rends compte que je suis en train de la détailler de la tête aux pieds. Ca ne se fait pas.
- Pardon.
Je me recule pour la laisser sortir. Elle est jeune, elle est blonde et elle a les cheveux courts.
Mais elle reste dans le transporteur et commence à parler.
- Excusez-moi, vous sauriez comment aller à la cantine en utilisant ces appareils ?
Elle a un accent étranger, de fines lunettes et de grands yeux bleus.
Je comprends qu'elle est dans ce transporteur à l'arrêt depuis quelques minutes.
- Je les ai déjà utilisés, mais j'étais toujours accompagnée et…
- Vous ne vous rappelez plus comment ça fonctionne.
- Si si.
Elle a une voix douce, un visage bien découpé et les joues légèrement rouges.
Elle me montre l'écran du transporteur.
- C'est juste que je ne me souviens pas lequel de ses points correspond à celui qui est à côté de la cantine. Enfin… Si vous voulez aller à la cantine, où faut-il appuyer ?
- Ici. C'est le point le plus proche, mais il faut ensuite remonter tout le couloir pour atteindre le mess, ou alors vous pouvez aussi tourner à droite quand vous sortirez pour entrer par le fond de la salle, mais alors vous serez loin du self. Ca dépend si vous voulez manger ou non.
J'ai juste tendu mon bras pour lui montrer. J'ai toujours été gêné de me retrouver dans un espace réduit, comme un ascenseur ou un transporteur, avec quelqu'un que je ne connais pas. Même si c'est une jolie fille.
- Merci.
Elle a un très beau sourire, les traits bien dessinés et le regard pétillant.
Oui je crois qu'on peut dire que c'est une jolie fille. Pas un formidable canon, mais naturelle et simple. Agréable vision, donc, comme il en arrive parfois.
- J'essayerai de m'en rappeler, plutôt que de rester deux minutes enfermée là-dedans à me demander où je dois aller.
Elle a le sens de l'autodérision, parle un anglais parfait et semble plutôt gentille.
- Merci !
- De rien. Bon appétit.
- Vous aussi.
La porte du transporteur se ferme avant que je ne réalise qu'il n'y a pas de raison pour qu'elle me souhaite un bon appétit. Elle n'est pas censée savoir que je vais aussi au mess.
Bon, il est possible que son anglais ne soit pas aussi bon que cela.
Je reste trente secondes devant le transporteur, avant d'y entrer à mon tour pour appuyer sur le même point qu'elle. Je répète que je n'aime pas me retrouver dans un endroit restreint avec des inconnus. On ne sait pas s'il faut parler ou non, on reste debout comme un imbécile en se demandant s'il faut croiser les bras, se concentrer sur la peinture du plafond, ou avoir un air faussement à l'aise. Et puis si j'avais fait le chemin avec elle elle aurait sûrement trouvé louche que j'aille au même endroit qu'elle. Surtout quand on va vers le mess, et qu'il est midi trente quatre.
Ceci dit, si au sortir du transporteur je la trouve devant moi, elle va me regarder bizarrement en se demandant si je la suis, et pourquoi je n'ai pas dit tout de suite que j'allais aussi à la cantine.
Bon j'arrête de m'embrouiller l'esprit avec des questions qui n'en valent pas à la peine, et je me décide à sortir moi aussi, sinon on va se demander ce que je fais à attendre tout seul dans le transporteur. Surtout que moi, je suis là depuis trois mois, je ne peux pas être perdu.
Ca fait plaisir que de voir que le nouveau contingent a son lot de jolies blondes, la Cité n'en sera que plus agréable. Je ne suis pas du genre à chercher absolument quelqu'un pour égayer mes nuits –depuis que je suis dans le projet Stargate j'ai fait un trait sur l'avenir à deux - mais je n'en reste pas moins un homme qui sait apprécier ce qu'il voit.
Vlouf ! La porte d'ouvre. Je me retrouve face au docteur Zelenka qui sursaute au moins autant que moi.
- Bonsoir docteur !
Et je me lance dans le couloir, en me rendant compte qu'il est ridicule de dire bonsoir quand c'est l'heure du déjeuner. Je ne suis pas concentré là, ce doit être la faim…
Je la retrouve au self. C'était prévisible. Deux personnes entre elle et moi. Elle fait une moue dubitative devant les différents plats qu'on nous propose.
Elle n'est pas très grande, a des gestes très féminins et des courbes harmonieuses. La taille bien marquée, le ventre plat et une petite poitrine. Un beau port de tête, un petit nez fin et les yeux posés sur les miens. Posés sur les miens ?
Oups ! Me voilà pris en flagrant délit de regard baladeur. J'espère qu'elle ne m'observe pas depuis longtemps, car il y a quelques secondes, mes yeux regardaient bien plus bas. Ca fait un petit peu trop longtemps que je suis célibataire je crois…
Elle me sourit, et puisque les deux personnes entre nous sont parties, laissant un grand espace vide, je reçois de derrière un grand coup pour me faire avancer. Je manque de faire tomber mon plateau et me retourne énervé pour faire face à un caporal arrivé il y a une semaine, qui me reconnaît, s'excuse totalement confus en se mettant au garde à vous, et en fait tomber son sandwich et sa bouteille, sans oser les ramasser.
L'incident est vite clôt et je me retrouve un peu embarrassé à côté de la jolie égarée des transporteurs.
- Excusez-le, il vient d'arriver il a un peu de mal. C'est un militaire, il ne faut pas trop lui en demander.
- Je crois qu'il ne faut pas trop en demander à tous ceux qui viennent d'arriver, en fait. Il y a des militaires bien plus compétents qu'eux, major.
Elle est subtile ! Bon en même temps le pauvre caporal m'a appelé major tout à l'heure. Si je savais comment continuer la conversation... Elle va me prendre pour un major, mais au cerveau limité : deux fois qu'on se rencontre et toujours des échanges affligeants. Elle se charge de briser le silence étrange.
- Qu'est-ce que c'est ?
Elle désigne un fruit que l'on ramène de P4S 867. Ca ressemble à une grosse orange fuchsia dont l'intérieur a l'aspect du kiwi, et un vague goût de cerise. Pour les conversations à sujet pitoyable, elle est aussi douée que moi. J'essaye de lui expliquer ce que c'est.
- Il faut essayer pour savoir si vous aimez.
- Je crois que ce sera banane pour aujourd'hui.
- Ce n'est pas vraiment une banane. Entre nous je choisis yaourt.
- Ramenés congelés sur le Dédale, vous n'avez pas peur ?
- Oh, je suis un guerrier.
Elle rit. Déjà elle n'est pas partie en me snobant après cette ridicule phrase sur le yaourt. Pour ma défense : célibataire depuis longtemps, on se le rappelle. Elle est sympa, suffisamment gentille pour rire au lieu de me tourner le dos… Allez je tente.
- Vous attendez peut-être quelqu'un ? Je vous retiens.
Oh ! C'elle elle qui vient de parler : elle m'a devancé.
- Non non, vous ne me dérangez pas. Vous mangez seule ?
- Euh… Oui.
Je fais semblant de ne pas remarquer que ses joues ont rosi. Comme dans le transporteur tout à l'heure, quand elle m'avouait qu'elle ne savait plus où aller. Adorable tendance.
- Ben écoutez, si vous voulez, ce que je vous propose, c'est de manger avec moi. Comme vous venez d'arriver et que moi je suis là depuis quelques mois, je pourrai peut-être vous donner quelques… clés du fonctionnement de la Cité. Répondre à vos questions.
- Entendu ! C'est gentil.
Je sens que je vais adorer avoir son sourire en face de moi pendant le repas, au lieu d'un habituel militaire au rire gras et excessif. Et puis j'essaye de m'imaginer les regards envieux des collègues qui draguent à tout va, mais se retrouvent toujours à manger entre hommes.
Et tandis qu'elle se dirige vers une table avec deux chaises vides, j'ajoute à mon plateau un des fruits de P4S 867, histoire de le lui faire découvrir.
V/\V/\V
Le repas est agréable. Au final, nous ne parlons pas de la Cité, et la heureusement la discussion arrive vite à devenir intéressante, au lieu de parler de nourriture et téléporteurs. Je lui affirme qu'elle est Allemande, et elle a confirme. Facile, il y en a plein dans l'expédition, on finit par connaître leur accent. Je lui avoue que je n'ai aucun mérite. Elle s'étonne de constater que sa banane est vert fluo et s'épluche au couteau. Et qu'on appelle ça « fruit de la Lune ». En une heure, elle connaît quasiment toute ma famille, alors qu'en général je ne suis pas un bavard. J'apprends tout de la sienne, alors que je ne sais même pas ce qu'elle fait dans cette Cité. On ne parle pas boulot. Je crois que c'est la première discussion normale que j'ai depuis que je suis ici. Et que c'est la première fois que je mets une heure à manger aussi.
Avant de se quitter, on échange nos prénoms.
- Eva.
Devant cet air pensif et impénétrable que je prends parfois, elle s'inquiète.
- Un problème ?
- Non.
Je souris.
- C'est juste que moi c'est Evan. C'est amusant.
- C'est drôle en effet.
Elle sourit aussi.
Le lendemain à la même heure, et sans s'être donné le mot, nous nous retrouvons à nouveau à la même table. Bon, je me suis juste débrouillé pour revenir déjeuner à midi trente quatre pile, comme la veille. Je ne sais pas si elle a fait pareil. C'est agréable de ne pas être l'officier le mieux gradé dans cette Cité : on ne risque pas d'être interrompu en plein repas pour une urgence. Du coup j'en profite bien.
Surlendemain, troisième repas, le soir cette fois puisque je n'ai pas réussit à la trouver ce midi. Je ne sais toujours pas ce qu'elle fait sur la Cité et je m'en moque. On déconnecte. On a l'impression d'avoir une vie normale. Au moins pendant une heure, avant que je parte sur une autre planète. Escorter un botaniste toute la nuit, je sens que je ne vais avoir envie que d'une chose : rentrer.
Elle a de l'humour, est intelligente et pleine de vie. Elle sourit tout le temps, ne se vexe pas et a ses convictions. Elle est jolie, douce et je suis quasi-sûr qu'elle est célibataire. Elle n'est pas très grande, et ça tombe bien moi non plus.
Je crois qu'elle me plaît bien.
Plus loin et dans un autre cerveau...
Il m'amuse, Evan. On se connaît depuis un bout de temps maintenant. J'étais là quand il a été promu major, me laissant petit capitaine derrière. Les pires coups durs face aux Goa'Ulds, on les a vécu ensemble. Le voyage pour arriver ici aussi. Et même si c'est un solitaire, je sais qu'il me considère comme un ami, et sans aucun doute le plus proche ici. Il est évident que sur Atlantis, je suis celui qui le connaît le mieux.
Et là je me marre. Deux fois sur trois, on mange ensemble, et aujourd'hui il n'a même pas cherché voir si j'étais dans le mess ou non. J'ai été face à lui pendant tout le repas, à la table en face, mais derrière l'épaule de cette demoiselle, et il ne m'a même pas calculé. Je l'ai regardé avec un sourire moqueur pendant plus d'une demi-heure, et son regard n'a même pas dévié une seconde sur moi. Concentré sur la fille. A fond dedans. Dans sa bulle.
Lui qui affirme ne pas être un séducteur, il lui a fait du charme pendant tout le déjeuner. Les yeux bleus, le sourire dentifrice, les petits mouvements d'épaules. J'ai de quoi le faire chanter maintenant. Et je suis sûr que quand je vais lui en parler, il va démentir farouchement. Pourtant quand il est passé me voir tout à l'heure il chantonnait ! Mais en gars viril et détaché, bien sûr il ne m'a pas dit pourquoi. Heureusement que j'ai tout vu. Je sais pas depuis combien de temps il la connaît, et c'est vrai qu'elle est pas mal, pour ce que j'ai pu en voir. Mais comme c'est un timide, elle est pas sortie de l'auberge : il lui a fait son numéro, probablement sans même s'en rendre compte lui-même, et maintenant il va en rester là pendant un moment parce qu'il ne sait pas comment s'y prendre pour aller plus loin. Jusqu'à ce que je lui mette un coup de pieds aux fesses. Ouaip, heureusement que j'ai tout vu. Il ne m'en parlera jamais.
J'en reviens pas qu'il ne m'ait pas calculé !
Le personnage du major apparaît en effet dans le septième épisode de la septième saison de Stargate SG1 : "Les Envahisseurs". J'ai trouvé ça dément ! Bon en fait c'était juste pour expliquer le mot "Goa'Ulds" quelques lignes plus haut...
Tout ce qui a été pensé par le major Lorne ici présent est une interprétation personnelle du personnage ! J'espère que vous le retrouvez assez !
Mesdemoiselles et messieurs mais surtout mesdemoiselles je pense, il ne vous reste plus qu'à me donner votre avis, et j'en ai bien besoin ! J'ai fait la plus grosse part du boulot, ho ! Merci d'avance !