Titre : Voyage vers l'est
Base : Gensomaden Saiyuki / originale
Petit avertissement : Promis !! Même s'il n' y a pas vraiment d'indication là tout de suite, cette fic concerne bien Saiyuki n'ayez pas peur.
Genre : Song fic, yaoi
Voilà pour ce qui est résumable
Auteur : Mano ou Nahel
Disclamers : tout ce beau monde, pour leurs incarnations antérieurs, ne m'appartient pas. Et c'est bien dommage
Les incarnations actuelles sont sorti de mon cerveau et si vous les trouvez pas assez ressemblant dites le que je tente d'améliorer le travail.
Pour ce prologue c'est une chanson de Bénabar, « L'itinéraire » je vais un peu l'adapter pour que cela colle au plus prêt de mon histoire
Les paroles des chansons sont sous ce format là
Bonne lecture!
Voyage vers l'est
Prologue
Il faisait pratiquement nuit noire, quelques étoiles commençaient à scintiller dans le ciel. Sur une petite route de la campagne française, une petite voiture lourdement chargée roulait vers l'inconnu. Normalement ses occupants devaient se rendre à une fête où ils avaient été invités pour l'anniversaire de l'une de leur connaissance. Malgré un itinéraire précis, les voila perdus en plein milieu de nulle part.
Le paysage défilait devant eux alternant les portions d'autoroute quasi désertiques vue l'heure tardive, les petites routes chaotiques bordées d'arbres et quelques rares villages aux maisons éparpillées sur des kilomètres.
La petite Clio blanche roulait à une allure modérée à la recherche d'une quelconque indication. Elle poussait de temps en temps des petits crissements de fatigue vu son nombre de passager quelque peu exagéré pour la puissance de son moteur.
A quatre sur la banquette arrière
A six dans une petite voiture
On tourne maintenant depuis deux heures
Cette fête elle est bien quelque part.
A l'intérieur du véhicule, six personnes s'entassaient les unes sur les autres. Les quatre passagers de la banquette arrière étaient plus qu'à l'étroits. D'ailleurs l'un d'eux commençait à trouver que cela durait depuis trop longtemps. Il était assis sur le milieu à gauche. A cause de l'activité remuante de ses voisins de droite, il était de plus en plus obligé de s'écraser sur son voisin de gauche ce qui le dérangeait fortement. Ce grand jeune homme de dix sept ans ramena pour la énième fois ses cheveux blonds en arrière. Il faisait tellement chaud que ces mèches lui collaient au front. Sa tenue vestimentaire commençait à lui faire regretter ses jeans et sweets habituels. Son pantalon en cuir noir et la chemise en soie assortie lui donnaient l'impression d'être dans un sauna. Il soupira puis posa une main sur l'épaule du passager avant en lui demandant de lui refiler l'itinéraire.
Le copilote se retourna vers lui, plongeant ses yeux verts clairs dans son regard avec un léger agacement. Romain sourit à l'idée que l'instigateur de cette sortie foireuse pouvait être aussi incommodé que lui par la chaleur qui régnait dans la petite voiture. La tenue du rouquin assis à la place avant devait être tout aussi inconfortable que la sienne : pantalon en skaï noir avec une chemise rappelant la couleur de ses cheveux.
« Si tu crois pouvoir faire mieux, te gène pas, Romain… » Dit le passager avant en lui lançant la feuille à la figure.
Le jeune homme lui décocha son regard le plus noir donnant un aspect de glace au bleu azur de ses yeux. Le copilote ne sembla pas s'en formaliser plus que nécessaire et préféra se retourner pour contempler la route. Pour le moment après un énième demi-tour, ils étaient sur l'autoroute.
Romain essayait de se concentrer. Mais comment pouvait-il espérer y arriver avec ceux de droite qui se bécotaient ? Celui de gauche qui n'arrêtait pas de s'exclamer et de s'extasier sur tout ce qu'il voyait à l'extérieur sans visiblement se préoccuper de ce qui se passait à l'intérieur ? Pour le moment, le petit brun sur sa gauche faisait des commentaires d'une intelligence rare sur les designs et l'utilité des lampadaires qu'ils croisaient sur la route. Le garçon d'un an plus jeune que lui ne semblait pas être dérangé par la chaleur. Ses vêtements se prêtaient un peu plus à cette excursion que les siens. Le petit brun portait un knicker beige avec un sweet noir ornée d'un magnifique dragon blanc.
« Bon sang ! » Soupira-t-il pour lui-même « Qu'est ce que je suis venu faire dans cette galère….Ils me saoulent tous là !! Y en a pas un pour rattraper les autres !! Ces deux grands nigauds qui prennent de plus en plus de place en s'embrassant. Dire que c'est eux les plus âgés et qu'ils sont sensés nous chaperonner. Drôle d'idée qu'a eu Max de proposer son frère pour nous accompagner, il n'y a pas plus immature que son frère aîné !! »
L'itinéraire est formel
On aurait du depuis longtemps
Quitter la nationale
Qu'est ce qu'on fout à Orléans
Romain examina le plan. Au bout de cinq minutes de réflexion intense, il indiqua au conducteur une direction qui devait logiquement les rapprocher de leur destination. Cependant il n'en fut rien. Plus ils roulaient, plus ils s'éloignaient du lieu de la fête.
Apres avoir tourné en rond un moment, Max, le rouquin à l'avant se retourna vers Romain avec un sourire ironique.
« Alors Grand chef, tu nous le trouves ce village ? »
« La ferme ! Si tu crois que c'est facile de se concentrer quand ton frère et son copain m'écrasent à moitié et que Gaël arrête pas de piailler … » Tenta d'expliquer vainement le blond sous le regard moqueur de Max.
« Je piaille pas ! » s'insurgea le petit brun en prenant un air boudeur.
« C'est ça ! Boude ça nous feras des vacances !! » jeta Romain nerveux car le rouquin le fixait toujours avec le même air narquois.
Il y eut un silence.
« Quoi ? » Reprit Romain agressif fixant Max et lui envoyant son regard le plus noir.
« Rien du tout » Répondit l'autre en souriant toujours.
« J'en ai marre ! Reprend ton itinéraire et essaye de nous sortir de là, espèce d'andouille ! » Hurlât-il en tendant le bout de papier.
Max s'en saisit et se retourna affichant toujours le même sourit ironique. Romain soupira à nouveau. Il en avait plus qu'assez de se trouver dans ce véhicule, serré comme une sardine dans une boite d'anchois. Il avait mal à la tête et commençait à sentir ses jambes s'ankyloser.
Quoi ? J'arrête pas de me plaindre
C'est complètement faux
J'aimerais étendre mes jambes
Je crois que je fais de la rétention d'eau.
Romain, pour la énième fois depuis qu'ils erraient sur la route, soupira. Il regarda par la fenêtre. Le paysage continuait de défiler alternant les arbres et les champs cultivés Romain ne savait plus ce qui l'avait conduit à accepter cette sortie. A vrai dire il n'était pas vraiment chaud pour ce voyage. Mais Alex, le chauffeur de la clio et Max avaient trouvé les arguments qui avaient touché son cœur d'ours mal léché.
Si on reconnaît quelqu'un à ses copains
J'espère que les miens sont très très bien
J'espère surtout qu'ils savent où on va
Parce que moi vraiment, les gars, je sais pas
Il s'était résigné en apprenant que Gaël, un cousin éloigné d'Alex se joignait à leur petite troupe. Il connaissait Gaël depuis l'été précèdent, avec les deux autres il avait passé les dernières vacances chez le garçon. Romain appréciait beaucoup la compagnie du petit brun aux yeux étrangement ocres. Il s'en étonnait car Gaël d'un an plus jeune qu'eux, était aussi joyeux et plein de vie que lui pouvait être irascible et asocial. Peut être parce qu'il savait que Gaël et lui avaient des blessures en commun. Bien que ni lui ni le plus jeune de la bande n'en fasse le moindre étalage la solitude les avait marqué plus qu'ils ne l'admettraient tout les deux. Leur attitude n'était qu'un moyen qu'ils avaient trouvé pour se protéger
Malheureusement la mère d'Alex avait insisté pour que des adultes responsables les accompagnent et Max avait proposé son frère. En jetant un œil sur sa droite, Romain se demandait où la mère d'Alex avait vu quelqu'un de responsable dans le grand dadet qui depuis leur départ ne lâchait pas son petit ami qu'il avait fallut embarquer par la même occasion.
Une fois quittée la Nationale
Faut aller jusqu'au rond point ?
Prendre à gauche direction Bonneval
Il est où ce putain de rond point
A l'avant de la voiture, Alex et Max étaient complètement paumés et largués. Ils ne savaient plus où ils en étaient. L'itinéraire ne leur était plus d'aucune utilité. Romain réalisa qu'il n'était pas le seul à soupirer. Alex lui semblait très abattu. Le chauffeur de la petite voiture lui parut se ratatiner dans son coutume mao bleu sombre. Par le rétroviseur intérieur, Romain capta son regard bleu marqué par une profonde lassitude.
Ca déprime le conducteur
Qui n'avait déjà pas le moral
Une femme lui a brisé le cœur
Nous on le soutient c'est normal
Romain plaindrait presque Alex qui devait supporter le babillage incessant de Max à propos de l'ex petite amie du conducteur. Il se demandait si la tentative infructueuse jusque là de Max à remonter le moral du chauffeur n'était pas l'une des raisons de leur égarement.
Elle n'était pas digne de toi
Faut surtout pas que tu l'as regrettes
Vraiment tu mérites mieux
Elle ressemble à Jean Gabin
Nous remercies pas mon vieux
C'est fait pour ça les copains
Romain s'avança et donna une tape sur le haut du crâne du rouquin s'attirant un regard noir.
« Tu m'énerves à piailler dans le vide !! » expliqua t il « Cela ne nous aide pas à avancer ! Si tu te concentrais sur l'itinéraire ? En plus tu fatigues tout le monde à rabâcher la même chose depuis tout à l'heure, n'est ce pas Alex ? »
« Je t'ennuie ? » demanda le rouquin au brun qui tentait de rester concentré sur la route et sa conduite.
« Non non » Assurât-il aimablement « Seulement tu te répètes un peu…J'aimerais bien parler d'autre chose que de… »
« De cette grogniasse qui t'as quitté pour un type plus riche et plus vieux » Proposa Max comme définition de la jeune femme qui faisait encore souffrir le conducteur.
« Oui, s'il te plait Max » Demanda doucement Alex résigné à ce que l'autre continue de lui expliquer comment il devait si prendre avec les femmes pour arriver à ses fins et non plus se faire jeter.
« Ok, fallait le dire… » Émis Max se renfrognant et semblant se plonger dans la lecture de l'itinéraire.
Un silence quelque peu tendu se fit dans la voiture.
A gauche entrer dans le bourg
Après l'église, deuxième à droite
J'ai l'impression qu'on se goure
Qu'est ce qu'on fout sur l'autoroute ?
Romain se réinstalla au fond de la banquette du mieux qu'il put entre les deux autres qui n'avaient pas cessé leur embrassade et qui apparemment se fichait de leur situation. Quant à Gaël, il s'était assoupi. Sa tête dodelinait doucement.
Il regarda à l'extérieur et remarqua qu'ils s'enfonçaient maintenant dans une forêt. Elle lui fit l'impression étrange de se refermer sur eux. Romain se sentit oppressé, comme si une menace planait sur eux. Invisible encore, elle semblait se préciser plus ils s'enfonçaient sur la route rendue de plus en plus difficile par les ornières et le manque de visibilité nocturne.
Normalement, ils n'auraient jamais dû entrer dans une telle forêt. Il soupira à nouveau alors que la tête de Gaël se cala contre son épaule. Etrangement, il se sentit rassuré et ne pu empêcher un sourire de se poser sur ses lèvres.
On a bien tenté d'appeler
On n'a laissé que des messages
J'imagine les portables bien rangés
Dans les blousons sur un lit à l'étage.
Tant pis pour cette fête, on l'a trouvera jamais
L'itinéraire par la fenêtre, va tout droit
On verra bien
Romain regarda l'heure qu'il était. Jamais ils ne trouveraient cette fête. Il fallait se rendre à l'évidence : ils était complètement perdus. Le plus urgent était de sortir de cette forêt isolée et de s'arrêter dans un village pour se reposer et pour y voir plus clair au lever du jour.
Il fit part de cette idée aux deux autres qui acquiescèrent de bons cœurs, fatigués eux aussi de tourner sans savoir où ils allaient. Romain crut voir dans leur regard qu'eux aussi n'étaient pas très rassurés de s'enfoncer dans cette forêt à l'air lugubre. Il leur sourit pour les encourager.
Serrés à six dans une petite voiture
J'échangerais pas ma place
Même si on va dans le mur
Alors qu'ils faisaient route pour sortir de la forêt, un animal ressemblant à un paon traversa devant eux et fit la roue en plein milieu de la route obligeant Alex à faire une embardée qui les projeta tous dans un fossé.
Alors qu'ils étaient tous inconscient dans la voiture, l'animal se changea en une étrange femme dont la tenue était des plus provocante .Elle s'avança vers la voiture d'une démarche très chaloupée et observa les passagers avec un sourire.
« J'en ai mis du temps à vous retrouver. Mais maintenant que je vous tiens, je ne vais pas en rester là. Je crois que je vais avoir un divertissement à la hauteur de mes espérances. Il y a si longtemps que nous ne nous sommes pas vu mon cher Konzen »
A suivre…