Titre : Severus Snape, idole de Poudlard
Disclaimer : tout ce qui suit est la propriété exclusive de Mme Rowling
Rating : T
Genre : Aventure et humour
Base : Harry Potter (1à6)
Attention : roulements de tambour, ce chapitre a bénéficié des soins éclairés d'Elwan59, mon super bêta !!
Chapitre 17
« Nott ! Par la barbe de Dumbledore et les rouflaquettes de Grindelwald, qu'est-ce que vous fichez ici ?
— La bonne question ne serait-elle pas plutôt, qu'est-ce que vous fichez maintenant ?
— Nott…fit Severus d'un ton qui tenait plus du feulement que d'autre chose.
— J'ai été jeté dans le vortex temporel en même temps que vous mais comme j'étais physiquement distant de plusieurs mètres, j'ai atterri plusieurs années après votre propre arrivée. A ma grande satisfaction d'ailleurs, car contrairement à vous, j'ai pu rencontrer Serpentard après que celui-ci ait réalisé sa faiblesse face aux enfants de moldus…et je dois dire qu'il m'a beaucoup enseigné. »
Allons bon. Pourquoi il ne croisait jamais que des tordus, déjà ?
« Il oublie de vous dire que le pote Salazar s'est révélé être un vieux pervers amateur de chair fraîche.
—Potter, un peu de respect !
— Pour ce vieux barbon raciste, y ferait beau voir !
— Ce n'est pas une façon de parler du plus grand sorcier de tous les temps !
— C'est le Professeur Dumbledore le plus grand sorcier de tous les….
—Aguamenti… !»
SPLLAAAAAASHHHH !!
« Professeur !
— Severus !
— Ce sera ainsi à chaque fois que vous en viendrez aux mains stupidement comme de simples moldus. Et maintenant, Nott, explications !
— Je me suis enfui de chez Serpentard quand il a essayé de me peloter. J'ai suivi votre trace de ville en ville toutes ces années mais vous étiez toujours partis quand j'arrivais. C'est vraiment un temps d'arriérés et je voudrais rester avec vous jusqu'à ce que nous ayons regagné notre époque. »
Que vouliez-vous répondre à cela ?
Severus lui aurait bien dit d'aller se faire cuire un œuf d'hippogriffe, car après tout ce saut dans le temps était complètement de sa faute, mais Saint Potter avait déjà saisi les mains de Nott pour lui jurer qu'il le protégerait contre les pervers, les mages noirs et les fous furieux au péril de sa vie, dans la plus grande tradition chevaleresque de ces crétins de Gryffondor, et sans même se rendre compte que Théodore rentrait dans, au moins, deux de ces catégories de menaces !
Et de trois boulets au lieu de deux. D'ailleurs, il était où Boulet numéro 2 ?
Severus entra dans la maisonnette, espérant que Malefoy junior n'avait déclenché aucune catastrophe pendant son absence. (Il n'y croyait pas trop mais l'espoir fait vivre)
Assis sur un tabouret dans la cuisine, Draco mimait le Penseur de Rodin avec quelques siècles d'avance.
« Si ce qui vous travaille concerne un risque pour ma personne, vous avez le droit de me mettre au courant. Sinon, continuez de bouder.
—Les Malefoy ne boudent pas !
—Continuez de faire semblant de bouder, alors. Je ne voudrais pas vous déranger. Je vais aller faire une sieste.
—Vous ne trouvez pas que cela est un peu exagéré ?
—Dites donc, je vous demande la couleur de vos caleçons, moi ?
—Par Merlin, Severus, je ne parle pas de votre sieste ! Je veux dire, Nott nous met dans une mouise pas possible, il se comporte exactement de la même façon que Tante Bella, qui, je vous le rappelle, avait valu à vos cendres d'être dispersées dans un marécage pourri, où si vous n'étiez pas déjà mort et incinéré, vous auriez certainement choppé des fièvres maremmatiques ; il complote, trame des horreurs, prend Poudlard d'assaut et Weasley en otage, ce qui prouve qu'il a mauvais goût en plus, c'est de sa faute si on est là et on aurait déjà dû l'écarteler quinze fois mais il s'amène la bouche en cœur en papillonnant des cils et cette andouille de Potter lui pardonne ! Il lui a même promis de le protéger ! Il ne m'a jamais promis cela à moi ! Et expliquez-moi le nombre de fois où j'ai risqué ma peau à cause de lui !»
Morgane, il était jaloux. Si Severus faisait mine de n'avoir rien entendu et s'éclipsait jusqu'à sa chambre pour un repos bien mérité, prenait-il un risque que Draco le suive pour se plaindre ?
Il était écrit qu'il ne trouverait jamais la solution à cette question. A cet instant éclata dehors un horrible charivari tenant à la fois d'un concert de hard-rock, d'une expérimentation réussie des jumeaux Weasley et d'un différend entre deux dragons mâles pour la même femelle.
Baguette au clair, Severus et Draco se précipitèrent pour trouver Harry et Théodore aux prises avec une dizaine de silhouettes en noir qui rappelaient à notre bougon préféré de sinistres souvenirs.
Des Mangemorts ?
Qu'est-ce que ce souk, on est en 1300 !! Ou en 1250 ? Enfin par là….
Qu'est-ce qu'ils foutent ici !!
Les batailles ne sont pas le lieu parfait pour se livrer à l'introspection. Severus ne vit jamais celui qui se glissa derrière lui et lorsque le sort le frappa, il n'eut même pas le temps d'un regret.
Je suis vivant ? Si c'est la mort, je ne voyais pas cela comme ça. Pourquoi est-ce que je n'arrive pas à ouvrir les yeux….
Avec un effort, Severus réussit à se focaliser sur son environnement. Il était au pied d'une souche d'un arbre fruitier de leur verger, alors que la maison brûlait. Pas de trace de ces trois anciens élèves.
Mais ce n'était pas cela le problème.
Tout était en noir et blanc. Il était revenu au stade idole.
« Potter, ramenez vos fesses ici et rendez moi ma forme humaine !! Potter ! Potter, je vais vous passer un savon tel que votre cancrelat de père vous reniera ! POTTER !! »
Il eut beau s'égosiller autant que possible par Légilimencie, personne ne vint. Ce qui lui sembla plusieurs heures s'écoula et les habitants du village voisin vinrent piller les ruines de la maison mais nul ne remarqua la petite idole de terre cuite au pied de l'arbre.
Et le temps passa, Severus pestant et formant des projets de vengeance plus sanglants et saugrenus les uns que les autres.
Lorsque l'arbre fruitier mourut de vieillesse au-dessus de lui et qu'il se retrouva dissimulé au regard par le bois en décomposition, puis à demi enfoui dans l'humus, Severus se fit une raison : nul ne le trouverait jamais et il était destiné à entrer dans l'éternité sous cette forme ridicule.
Voilà ce que c'est d'avoir choisi le camp de Dumbledore. S'il avait été convaincu d'être un Mangemort pur et dur, on l'aurait exécuté une bonne fois et le problème aurait été réglé !
Il aurait dû rester fidèle au Seigneur des Ténèbres.
A suivre…