Fred et George se dirigeaient vers la salle commune, espérant enfin y trouver celle qu'ils cherchaient depuis une heure. Oh, ils l'avaient bien trouvée auparavant, mais elle était à la bibliothèque, et ils auraient préféré renoncer à leurs blagues plutôt que d'y rentrer. Seulement, ils savaient qu'elle était sortie (car ils savaient toujours tout ce qui se passait à Poudlard) et leur impatience de la prendre à son propre piège avait atteint son paroxysme (Fred : son quoi ? George : ouais, l'auteur, arrête de faire ta Hermione ! MOI : ok, ok, calmez-vous ! Je change !). Enfin, c'était intenable, quoi. Bref, c'est assez confiant et déterminés qu'ils passèrent devant la Grosse Dame qui les salua d'un clin d'œil coquin (flippant, non ? lol).
« Hermione ! c'est justement toi qu'on voulait voir !
Je conclus à votre sourire que vous…
En effet, on a trouvé, s'exclama Fred. Tu pensais vraiment pouvoir nous coincer ?
T'aurais peut-être dû me laisser finir ma phrase, mais allez-y, je vous écoute.
T'as l'air vachement sûre de toi, quand même, fit remarquer George.
De toutes façons, vous allez le savoir, puisque j'ai promis. Alors ça sert à quoi d'être stressée ? Surtout que je suis sûre que vous n'avez pas trouvé.
Comment tu peux en être aussi sûre ? C'était un peu tordu, mais simple en fin de compte.
Donc vous n'avez pas trouvé. J'étais sûre que vous réagiriez comme ça !
Réagir comment ? demanda Fred, fronçant les sourcils.
Peu importe. C'est quoi votre réponse ? répliqua-t-elle avec un sourire.
Elle essaie juste de nous déstabiliser, souffla Fred à son frère. Tu craques sur Harry, et plus en général sur les mecs à lunettes…
Eh bien, les enfants, vous vous trompez ! fit-elle avec un grand sourire.
Quoi ? s'exclamèrent-ils en chœur.
Je savais que vous iriez chercher quelque chose de tordu, alors qu'en fait c'était tout simple.
Attends, protesta George, même en allant au plus simple, ce serait Harry !
Bien sûr que non ! Pourquoi est-ce que j'aurais dit qu'il était clairvoyant, alors que c'est vous qu'il a désigné ? J'ai gagné, par deux fois.
C'est pas possible ! s'exclama Fred. Ce n'était pas une énigme, mais un piège !
Et en plus t'es mauvais perdant… Tss… railla-t-elle.
Comment ? Et c'est une gamine qui pleure pour avoir eu un E qui me dit ça ? répliqua-t-il, en colère. »
Le silence s'était fait dans la salle commune, tout le monde les observait, mais ils ne s'en rendaient pas compte. La tension entre eux était palpable.
Oui et alors ? Il vaut mieux pleurer pour un E que pour un D ! ça prouve que moi je suis capable d'y arriver ! envoya-t-elle, en haussant le ton.
Et prétentieuse avec ça ! Mais tu sais, tu me fais pitié ; à part bosser, tu sais rien faire d'autre !
Ça fait déjà une chose en plus que toi !
Mais oui, c'est ça ! Mais que ta vie doit être nulle ! Je te plains, franchement !
T'as vraiment aucune raison de le faire, ma vie est très bien, je te remercie ! J'ai pas besoin d'un beau parleur fanfaron comme toi !
Arrête d'être aussi suffisante ! T'es pire que Malfoy ! insulta Fred, plus énervé qu'il ne l'avait jamais été. Tu vois, c'est à cause de ce genre de comportement et de réaction que j'arrive pas à t'avouer que je t'aime !
Et bien c'est ridicule parce que moi j'ai aucun mal à assumer de t'aimer ! répondit-elle, sur le même ton.»
Ils s'arrêtèrent net tous les deux, se rendant compte de ce qui venait d'être dit, devant toute la salle commune. Hermione tourna les talons et s'enfuit par le trou du mur dans un silence total. Seul George osa bouger et s'approcha de son frère :
« Ok, maintenant c'est sérieux, lui souffla-t-il à l'oreille.
Je suis foutu, lâcha Fred, fixant toujours l'endroit où se tenait Hermione quelques secondes plus tôt.
Ecoute-moi ! Tu as deux possibilités : soit tu la rattrapes et tu sors avec comme vous en avez envie tous les deux, soit tu la laisses partir et vous faîtes tous les deux semblant que tout ce que vous avez dit était faux, que vous étiez encore dans votre jeu de rôle d'hier.
Je…
C'est toi qui voit, mais tu as moins de 10 secondes pour te décider !
… Merde ! fut son seul mot avant de s'élancer à la suite de la jeune fille. »
Il courrait beaucoup plus vite qu'elle, et n'eut donc aucun mal à la rattraper devant la grande porte. Il la prit par le bras pour la forcer à se retourner, et vit qu'elle pleurait.
« Hermione !
Quoi ?
Je… Enfin… Ecoute…
T'inquiète, je sais très bien que ce n'est qu'un jeu… lâcha-t-elle en souriant doucement et en évitant son regard.
Pff… Idiote… »
Et il l'embrassa, effaçant du même coup toutes les larmes versées. La suite, et bien on va dire que c'est à eux !