♂ Le Mariage de Pétunia ♀
Résumé : Le mariage de Pétunia. C'est déjà une épreuve pour Lily, mais lorsque Dumbledore lui annonce qu'elle doit y aller accompagnée et que son cavalier sera James Potter, ça vire à l'épreuve de force. A moins que…
Voilà un James/Lily assez court qui m'est passé par la tête après avoir lu une fic dont je ne me rappelle plus le titre… Mais rassurez vous, je n'ai fait aucun plagiat. En fait, ça n'a rien à voir avec la fic en question. Elle m'a juste donné l'idée.
Donnez moi votre avis !
Chapitre I :
Où Lily apprend une mauvaise nouvelle.
Abattue.
Il n'y avait pas d'autres termes pour désignée Lily à cet instant.
Elle était abattue. Complètement.
Elle baissa pitoyablement les épaules.
Elle allait encore passer une semaine effroyable…
-Tout va bien Miss Evans ? s'enquit avec sollicitude le Professeur Dumbledore.
Elle soupira.
-Ca ira Monsieur… J'imagine qu'elle veut que je sois là demain ?
-En effet Miss. Elle ajoute qu'elle souhaiterait que vous soyez accompagnée.
-Accompagnée ? répéta Lily, interloquée.
-C'est cela. Avez-vous une idée d'un possible cavalier ?
Un cavalier ? Elle le faisait exprès ! Elle savait pertinemment… et elle enfoncé le couteau dans la plaie !
Et si Lily avait le malheur de s'y rendre seule c'était la fin des véracrasses ! Comment allait-elle faire ? Elle aurait pu demander à Remus… Oui mais voilà, la pleine lune avait eu la mauvaise idée de tomber cette semaine là ! Que faire ?
-Non Monsieur, admit à contrecœur la Préfète-en-Chef.
-J'ai peut-être votre solution, sourit le Directeur, ses yeux pétillants de malice derrière ses lunettes en demi-lune.
-Ah bon ? se redressa la jeune fille, pleine d'espoir.
-Oui. Je…
Mais il fut coupé par quelqu'un qui tapa à la porte.
-Ah, tenez Miss, voici votre solution, déclara Dumbledore dans un sourire avant d'inviter le visiteur à entrer.
Lorsqu'elle le vit, le rythme cardiaque de Lily doubla. Pourquoi fallait-il que ce soit Lui ? Avait-elle la poisse à ce point ?
-Soyez le bienvenu Mr Potter.
-Bonsoir Professeur, salua ledit Potter.
Sur ce, le phénix de Dumbledore s'envola sur l'épaule du jeune homme.
-Salut Fumseck, dit-il doucement en le caressant.
Lily regarda la scène avec surprise. Elle avait toujours été impressionnée par l'oiseau. Surtout depuis qu'il avait pris feu devant elle alors qu'elle était en troisième année. D'ailleurs elle ne se souvenait plus de pourquoi elle était dans le bureau directorial. Sans doute avait-elle eut de nouveaux problèmes avec les Serpentards… Peu importait en fait.
-Pourquoi m'avez-vous appelé Professeur ? demanda Potter en se tournant vers le Directeur.
-Et bien, pour tout dire James, j'aimerais vous demander un service.
-Un service ?
-Oui, pour votre camarade ici présente.
Le regard chocolat du Gryffondor se posa sur Lily qui aurait, à cet instant, tout donné pour pouvoir disparaître.
-'Y a un problème Evans ? s'enquit-il.
-Euh… non… enfin oui… enfin pas vraiment… bafouilla piteusement la jeune fille.
-En fait, James, reprit Dumbledore, j'ai pensé à vous car vous êtes le Préfet-en-Chef et que, connaissant vos regrettés parents, je ne doute pas que, même si vous n'avez pas fait Etude des Moldus en option, vous connaissez parfaitement le monde Moldu.
-Parfaitement, il faut le dire vite, observa Potter en caressant distraitement le phénix qui semblait beaucoup apprécier l'attention, mais je m'en sors.
-La sœur de Miss Evans se marie.
-Mes félicitations.
-Oui, oui, toujours est-il qu'il lui faudrait un cavalier pour l'occasion.
Pour la première fois depuis son entrée dans le bureau, le visage du Gryffondor sembla s'animer…
… pour montrer une profonde surprise.
-Ne me dites pas… commença-t-il.
-Si, j'ai pensé à vous.
Le jeune homme se tourna vivement vers Lily, les yeux pleins d'interrogations… auxquelles elle n'avait aucunes réponses.
-Pourquoi moi ? J'veux dire, Evans et moi, nous ne nous entendons pas spécialement bien…
-Je pense pourtant que vous êtes la meilleure personne.
-Pourquoi pas Rem… commença-t-il avant de s'arrêter. Fichu pleine lune !
Lily sursauta. Comment… ? Il savait ? Il savait que Remus était un loup-garou ? Les Maraudeurs savaient que l'un d'eux était un loup-garou ? Elle ne s'en serait jamais doutée. Enfin, elle ne se serait pas doutée qu'il l'accepte en sachant sa condition. Et visiblement, Potter savait qu'elle était au courant.
-Ne jurez pas Mr Potter, de plus, même sans cette pleine lune, je pense que vous restez un meilleur choix que Mr Lupin. Alors, êtes-vous d'accord ?
Il se tourna vers Lily. Elle prit soin de ne pas croiser à nouveau son regard. Elle n'avait aucune envie de perdre ses moyens…
-Et toi Evans ? lui demanda-t-il. Ca te va ?
Bonne question. En fait, elle était partagée entre l'envie d'hurler de joie et d'éclater en sanglots. Elle opta finalement pour un bon compromis : feindre l'indifférence.
-Pourquoi pas ?
Franchement, elle aurait fait une bonne actrice. Enfin, au bout de cinq années à faire comme si James Potter la laissait indifférente, elle était devenue une pro dans ce domaine.
-Alors c'est d'accord.
Bonne ou mauvaise nouvelle ? Difficile à dire. Une chose était sûre, c'est que Pétunia risquait de faire une crise de jalousie. Parce que, on pouvait dire ce qu'on voulait, il fallait bien admettre que James Potter était vraiment, mais vraiment beau garçon. « Hyper canon », comme disait la plupart des filles de l'école.
-Parfait ! s'exclama Dumbledore, visiblement satisfait. Vous partez ce soir, j'ai prit la liberté de demander aux Elfes de maisons de faire vos sacs. Mr Potter, j'ai chargé à Sarwynn de nous faire parvenir votre garde-robe Moldue. Vos valises vous attendent dans vos quartiers avec de la poudre de cheminette. Allez au chaudron baveur. J'ai fait en sorte que le jeune Tom vous réserve deux chambres. Vous prendrez le Magicobus demain matin…
-Le Magicobus ? répéta Potter. N'y a-t-il pas un autre moyen ?
Lily n'avait pas la moindre idée de ce que pouvait être ledit Magicobus mais, visiblement, il ne plaisait guère à son camarade.
-Non Mr Potter, votre camarade n'ayant pas encore son permis de transplaner, c'est la seule solution, sourit Dumbledore. Partez à présent. Et bonne semaine…
♂ ♥♥♥♥♥ ♀
La nuit de Lily fut peuplée de rêve en tout genre, mêlant un cheval en robe de marié, un cochon à moustache et de fantastiques yeux chocolat, si bien que lorsqu'elle se réveilla elle se demanda si elle avait réellement dormit. La dernière fois qu'elle s'était sentie ainsi au réveil, c'était le lendemain de la victoire de la Coupe de Quidditch par Gryffondor l'année précédente. Autant dire qu'elle n'avait pas beaucoup dormit cette nuit là.
Elle se leva et s'habilla sans vraiment parvenir à émerger. Elle se sentait nauséeuse et avait mal à la tête.
-Bon, ça suffit Lily, se réprimanda-t-elle à haute voix. Tu ne vas pas te rendre malade à cause de ce mariage ! Du nerf !
Avec plus ou moins d'entrain, elle descendit de sa chambre, faisant léviter sa valise derrière elle.
La journée étant déjà bien avancée, il était dans les environ de dix heures trente, il n'y avait personne dans la salle du chaudron baveur. En effet, ce qui y petit déjeunait était déjà parti et les autres n'étaient pas encore arrivé. Néanmoins, Tom, le nouveau barman et une personne que Lily ne voyait pas à cause d'une poutre était en pleine discussion.
-… c'est vraiment romantique, disait Tom.
-Tu parles ! Je me demande bien ce qui lui a prit !
-Il joue les « Cupidon »…
-Quoi les « Cupidon » !? Il est Directeur de Poudlard, pas gérant d'un centre de rencontres ! Et puis quelle idée de me prendre à moi ! Elle me hait tout bonnement ! Et en plus… et en plus…
-Calme toi James ! ricana le barman en lançant un sort sur des verres mal lavés. Dis toi que c'est une chance pour toi…
-La question est de savoir, une chance de quoi, soupira ledit James.
La jeune espionne improvisée fronça les sourcils, se demandant si, comme elle le pensait, il était en train de parler d'elle. Et si c'était le cas, pourquoi Potter – car c'était lui – semblait tellement agité.
Mais la conversation s'arrêta là. Les deux garçons l'avaient remarquée. Potter retrouva son masque impassible alors que Tom secouait la tête d'un air désolé.
Le Magicobus vous attend, conclut ce dernier.
En un coup de baguette Potter fit s'élever les deux malles et se dirigea vers la porte du Chaudron Baveur.
Et soudain, les deux sorciers se retrouvèrent projeté dans le Londres moldu. Lily sursauta en voyant que son camarade n'annulait pas les sorts. Comme s'il avait lu dans ses pensées, celui-ci lui expliqua que les Moldus ne les voyait pas. Pas plus qu'ils ne voyaient le Magicobus.
Lorsqu'ils pénétrèrent dans ledit moyen de transport, Lily se demanda pourquoi son collège était si réticent à l'idée de le prendre…
… Mais lorsque le bus démarra, la jeune fille comprit. Elle ne due de ne pas être projetée en arrière qu'aux réflexes d'Attrapeur de Potter qui la rattrapa au vol par la taille et la maintint pendant tout le trajet sans vraiment s'en rendre compte.
Mais si le Gryffondor semblait agir par réflexe et ne pas y faire attention, Lily, elle, ne se rendait que trop compte de la situation. Elle était dans les bras de James Potter. Encore une fois, et comme majoritairement avec le jeune homme, elle était partagée entre l'envie d'exploser de colère ou de joie. Finalement, elle prit le parti de fermer les yeux et de se laisser bercer par les brusques changements de trajectoire du véhicule amortis par la poigne de l'Attrapeur.
Ils arrivèrent finalement dans un quartier semblable aux vieilles banlieues ouvrières datant de la Révolution Industrielle moldue. Une nombre impressionnant de bâtisses collées les unes aux autres s'étendaient à perte de vue. Elles étaient toutes identiques, sur deux étages avec un petit jardiné, souvent triste à voir, collé à la façade grisâtre. De temps en temps, certaines maisons se détachaient des autres avec des jardinés plus recherchés ou des façades aux couleurs extravagantes. La demeure devant laquelle ils s'arrêtèrent été de celles-là. Le jardin était visiblement très entretenu si bien que de la vigne vierge grimpait joliment sur les murs peints d'un jaune chaud. Cette maison semblait accueillante et jolie – ce qui, compte tenu de la bâtisse en elle-même, relevait presque du miracle.
Les deux sorciers descendirent et Potter remercia le conducteur et le contrôleur. Lily se sentit presque déçue d'être si vite arrivée mais elle se reprit vite, ne laissant aucune place à cette pensée qui s'insinuait lui disant qu'elle serait bien restée dans les bras de James. « James » ! Jamais elle ne l'appellerait ainsi ! Il resterait pour toujours et à jamais « Potter ». Elle se l'était juré. Pas question de céder ! Et pas question d'apporter du crédit à la part d'elle-même qui lui signalait qu'elle avait déjà céder.
Cherchant à penser à autre chose Lily reporta son attention sur sa maison. Pour elle, cet endroit avait toujours été synonyme de bonheur et de chaleur. Elle s'y sentait en sécurité, protégée de tous les dangers. Mais pour la première fois, elle le vit dans les yeux d'un étranger. Elle le vit comme une maison qui, malgré les efforts apparents, était le reflet même de la pauvreté de ses résidents. La jeune fille ravala difficilement sa salive alors que Potter s'approchait d'elle en tirant les malles. Elle ne savait que trop bien que l'Attrapeur était issus d'une des familles les plus riches des mondes sorcier et moldu réunis. Elle l'avait toujours su, mais sa meilleure (et pour ainsi dire seule) amie, Alice, lui avait fait un « briefing » sur la famille Potter pendant les quelques minutes qu'elle avait eu alors que Lily récupérait sa valise, au préalablement préparée par les Elfes de maisons, dans sa chambre. La Gryffondor s'attendit à un commentaire, mais son camarade eut le bon goût de ne faire rien dire.
-Lily ! s'exclama soudain une voix dans le dos des deux élèves.
La jeune fille se retourna, tout comme son compagnon, et découvrit une vieille femme qui s'avançait d'une démarche lente mais sûre vers eux.
Il s'agissait d'Esther Thomas. Elle habitait de l'autre côté de la rue. Lily l'avait toujours beaucoup aimé. D'ailleurs tout le monde aimait Esther. Elle était charmante et serviable et adorait par-dessus tous les enfants. Elle embrassa Lily qui s'empressa d'en faire de même.
-Esther, je te présente James Potter, Potter, voici Esther Thomas, présenta la jeune fille.
-Mrs Thomas, salua le sorcier.
-Mr Potter, sourit la vieille femme. Vous venez d'arriver à ce que voit, objecta-t-elle en désignant du menton les valises entourant Potter.
Lily approuva.
-Alors vous n'avez pas encore vu Vernon Dursley ! Marie sainte mère de Dieu c'est une catastrophe !
Potter laissa échapper un sourire devant l'air catastrophé de la vieille nounou. Mais sa camarade n'en tint pas compte, visiblement affligée.
-Tant que ça ? s'enquit-elle, inquiète.
-Parfaitement ! Il ressemble à un cochon ! D'ailleurs en cadeau de mariage tu devrais lui faire pousser une queue et des oreilles assorties à son embonpoint !
A cet instant le Gryffondor sembla surpris. Lily préféra donc donner une petite précision.
-Ah, oui. Esther était ma nounou lorsque j'étais enfant, elle sait donc que je suis… tu-sais-quoi.
-Parfaitement, renchérit Esther, elle a même fait un de ses premiers actes de mag… vous-savez-quoi devant moi.
-Et qu'était-ce ? interrogea Potter.
La préfète, qui connaissait suffisamment sa nourrice pour savoir qu'elle brûlait de raconter l'anecdote au sorcier, fut soudain prise d'une profonde envie de disparaître.
-C'était un jour où j'étais en retard pour son repas, elle ne devait pas avoir plus de six mois… Bref, elle avait faim et pleurait, mais je ne pouvais pas m'occuper d'elle tout de suite… Et puis elle a soudain cessé de pleurer. J'ai eu très peur et je me suis précipité dans la cuisine. Et elle était en train de boire son biberon alors que je ne l'avais même pas préparé !
Le Sang-Pur éclata de rire alors qu'Esther secouait la tête en parlant de l'estomac de la jeune fille qui se sentait devenir carmin.
-Et vous Mr Potter ? s'enquit finalement la vieille femme.
-Appelez moi James. Mmm… Mon premier acte de magie… Je devais avoir le même âge. J'étais dans une réception donnée par mes parents, dans les bras de ma mère. Je crois que c'était une réception moldue d'ailleurs. Et je devais m'ennuyer parce que, selon ce qu'on m'a raconter, je me suis amusé à changer les couleurs de tout ce qui me passé sous la main, qu'il s'agisse d'objets ou des personnes qui s'approchaient trop près. Il a fallu faire appel à une brigade d'Oubliators pour que personne ne se souvienne de mon petit « jeu ». Ca a failli mal finir parce que les Moldus ont eu très peur !
Cette fois se fut au tour d'Esther de rire alors que Potter souriait, amusé. Même Lily avait du mal à ne pas sourire en visualisant mentalement la scène.
Finalement la vieille femme salua les deux sorciers et leur souhaita bonne chance.
Lily se tourna vers sa maison et prit une profonde inspiration. Elle se lançait dans la fosse aux lions… et tout son courage de Gryffondor allait être mit à contribution.