Note de l'auteuse : Oximore

Titre de la fic : Chasing Car

Résumé : Séquelle d'Impatience...

Personnages : On prend les mêmes et on recommence!

Genre : Romance, je suppose?

Disclaimers : Et non, je ne suis pas J. K. Rowling! Surprise! Je ne me fais pas le moindre copec avec ce texte (et Dieu sait que j'en ai besoin pourtant lol). La chanson c'est Chasing cars de Snow Patrol, une chanson absolument magnifique (enfin ce n'est que mon humble avis...)

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Note : Pourquoi cette séquelle a tant tardé? Pour plusieurs raisons en fait... La première, c'est que c'est toujours difficile d'écrire après un one-shot, qui est et reste quelque chose de complet et d'achevé en soit, ensuite, j'ai perdu un temps fou et inimaginable à trouver LA chanson que je voulais pour cette suite.

La première chanson, Impatience, a été une évidence pour le one-shot centré sur Harry, mais pour cette suite, centré sur Draco, je cherchais quelque chose de très précis qui collerait à ce que je voulais montrer de lui dans ce texte. Bref, j'ai galéré parce qu'il y avait beaucoup de chanson « à peu près » dans l'idée que je voulais mais rien où je me dise « C'est ça! C'est celle-là qu'il me faut! ».

Mais heureusement, j'ai fini par trouver la perle rare! ;-P Et elle est dans la langue de ce bon vieux Shakespeare (désolée pour celles et ceux qui ne comprennent pas cette langue, mais je n'ai aucun don particulier pour la traduction, et je trouve que cela tue la beauté du texte une fois sur deux –en chanson en tout cas).

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Chasing Cars...

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Ceux qui pensent que la routine est un fardeau sont soit des gens qui n'ont pas connu la guerre, soit des Griffondors. Pas d'autre alternative.

Mais voilà, Draco Malfoy n'était ni l'un, ni l'autre, Merlin l'en garde.

La routine le rassurerait, lui donnait cette sensation, illusoire, il le savait, qu'il contrôlait sa vie. Une impression de liberté.

« Vive les imprévus, au diable la routine! » disaient certains. Non, non, non et non! Les imprévus, il en avait eu suffisamment! Pendant sa scolarité, et surtout, surtout pendant cette fichue guerre. Ah! C'est sûr, on ne savait jamais de quoi demain serait fait à cette époque! Oui, certes, mais la question principale était malheureusement de savoir si on resterait encore en vie le jour suivant...

Alors oui, il n'avait pas peur de le dire, il aimait sa routine. Il n'était pas maniaque, ses jours n'étaient pas identiques, mais il gardait toujours des grandes lignes telles que le boulot, et une baise de temps en temps.

Une nuit, une personne. Telle était sa loi.

Pas de sentiments.

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We'll do it all

Everything

On our own

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Les sentiments, l'amour, apportaient rarement autre chose qu'un grand désastre, au mieux une belle gamelle. Et que personne ne lui dise le contraire!

Et des exemples, il en avait à la pelle...

Combien de personnes censées s'aimer, d'amour ou d'amitié, censées se faire confiance, avaient-il vu se déchirer, se trahir pendant les heures sombres?!

Même les Griffondors, si fiers de ces sentiments qu'ils brandissaient en permanence comme un flambeau, n'avaient point échappé à cette règle.

Parvati n'avait-elle pas trahi sa meilleure amie?

Granger et Weasel n'avaient-ils pas fini par se séparer, eux que tout le monde voyait comme LE couple par excellence?

Ginny Weasley n'était-elle pas morte?!

Morte...

Et le pire...

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We don't need

Anything

Or anyone

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Il ne la regrettait pas.

Ça ne se disait pas hein? Ce n'était pas... politiquement correct de le penser. Elle était une héroïne, une fille géniale. C'est ce que tout le monde disait.

Alors il ne disait rien.

Alors il ne pensait rien.

Et il ne la regrettait toujours pas.

Car, si elle n'était pas morte, si elle n'avait pas quitté ce monde, il ne l'aurait sans doute pas eu dans son lit, pas lui.

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If I lay here

If I just lay here

Would you lie with me and just forget the world?

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Pas de sentiments, pas d'imprévus, et une routine bien huilée hein! Si seulement...

Mais c'était bien connu, Harry James Potter, Griffondors parmi les Griffondors, se moquait bien des règles, et n'était qu'imprévus.

Et oui, lui, prince des Serpentards, avait fait l'amour à Harry Potter.

Il lui avait fait l'amour. Oui.

Pas juste une baise, pas juste un partie de jambe en l'air... Pas comme avec elle...

Machinalement, il caressa le corps de la jeune femme étendue à ses côtés. Celle avec qui il venait de baiser. Brune. Des yeux clairs.

Il rit doucement, et ignora le regard interrogatif de celle-ci. Si elle savait, si elle savait à quel point elle était invisible à côté de lui, malgré ses cheveux bruns et ses yeux clairs. Si elle savait...

Personne ne savait.

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I don't quite know

How to say

How I feel

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Mais pas de sentiments n'est ce pas?

Le Griffondor avait disparu à l'autre bout du monde le lendemain de leur nuit, et il ne lui avait pas couru après. Ce n'était qu'une nuit.

Et que lui aurait-il dit? Il ne parvenait même pas à mettre un mot, un seul mot, sur ce qu'il ressentait.

Ou il ne voulait pas.

Sans importance.

La jeune femme se leva et reprit ses affaires sans un mot. Il n'y avait rien à dire, sa règle était bien connue. Une baise, une personne. Pas plus.

La porte claqua doucement et Draco se leva.

Il passa un boxer, enfila son jean et tira une cigarette de sa poche, l'allumant d'un claquement de doigt.

L'habitude le poussa vers la fenêtre. Il s'y accouda, savourant le goût du tabac contre son palet, et jeta un coup d'œil distrait vers la silhouette de son amante anonyme.

Et si...

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Those three words

Are say too much

They're not enough

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Il se figea.

Non. Ce n'était pas...

Pourtant, pourtant, il savait. Il pouvait presque, presque, le sentir. C'était lui. Là, ici, dans sa rue, à quelques pas de son appartement. Toujours, il avait toujours eu cette faculté, la sensation, presque palpable de sa présence. Toujours.

Après tout ce temps. Ces années.

Lui.

Pourquoi? Comment? Quel importance! Déjà il s'éloignait.

Et si...

Non, non, non. Pas cette fois. Pas encore.

Pas de mot? Sans importance!

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If I lay here

If I just lay here

Would you lie with me and just forget the world?

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Il courut. Attrapant au passage une chemise, l'enfilant maladroitement dans les escaliers, sans prendre le temps de la boutonner.

Autour de lui, le monde s'effaçait, le monde était trouble, le monde était accessoire. Des milliers de pensées se bousculaient dans sa tête, tant et tant qu'il ne pensait plus à rien. Des flash, des souvenirs vus et revus des centaines de fois.

Leur corps, le goût de sa peau, le satiné de sa peau, la chaleur de son sexe. Maladroits, tremblants, un peu brusque, impatients. Et le plaisir...

Le son de sa voix, la palette merveilleuses des tonalités qu'elle prenait aux différents stades du plaisir pendant que lui, Draco, s'enfonçait en lui, encore et encore, sans trop y croire lui-même.

Tellement, avec si peu de mots.

Il courait encore, sortant en pleine rue sous le regard étonné, pet-être désapprobateur des passants; mais ils ne sont rien, alors il court encore... bousculant au passage son amante. Rien, elle aussi.

Et tout est si proche...

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Forget what we're told

Before we get too old

Show me a garden that's bursting into life

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Instinctivement, il saisit son bras mince, refermant sa main autour de cette chair ferme, légèrement plus pâle que dans son souvenir. Douce.

Cela prit quelques secondes, tout au plus, avant qu'il ne se trouve face au brun, mais ces maigres secondes passaient comme des heures.

Finalement, le temps pouvait peut-être s'arrêter...

Ce qui se lisait sur le visage du brun, était au-delà de la surprise. Il n'y croyait pas. Et Draco y croyait à peine, le contact tiède de ce bras sous sa main lui confirmant que oui, il le tenait à nouveau.

Alors ses yeux parcoururent follement Harry, s'abreuvèrent, se nourrirent de lui, et son cœur battit plus vite.

Etait-il humainement possible qu'il soit devenu plus beau encore? Mais Harry Potter était-il seulement humain? Merlin, les Dieux, le Diable ou qui que se soit d'autre en instance supérieure avait dû se planter au moment de l'incarnation...

Ce dont il ne se rendait pas compte, c'est que Harry aussi, le contemplait.

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Let's waste time

Chasing cars

Around our head

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Le brun le contemplait, se demandant s'il ne rêvait pas, et Draco se rendit alors compte de sa tenue plus que surprenante, si loin de ses standards.

Ils se regardèrent, et Harry rit.

Il rit, et le son s'éleva doucement comme un soulagement énorme. Et Draco ne put que rire à son tour. Et le soleil...

La main de Draco glissa le long du bras de Harry, ses doigts se mêlant aux siens. Le rire cessa.

Et le silence.

Mais pas de gêne. Pas cette fois. Draco ne le permettrait pas. C'était la chance, la leur.

« Il était temps! »

Toujours le silence, mais lentement, Harry sourit. Ce sourire entre le rire et les larmes que Draco connaissait si bien, et qu'il avait apprit à chérir bien plus que les sourires étincelant parfois si faux.

-Hi!

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I need your grace

To remind me

To find my own

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A son tour, Draco sourit, sa main serrant un peu plus fort celle de l'homme en face de lui. Autour d'eux, des regards curieux, déroutés, intrigués, parfois méprisants. Mais les autres n'existent plus ici, il ne savent rien, ne sont rien.

Draco sourit un peu plus.

Il avait oublié, oublié à quel point Harry était lumineux, à quel point il rayonnait.

Et il oubliait aujourd'hui que cette lumière le dérangeait autrefois, lui qui ne connaissait que l'ombre. Et c'était Harry, Harry uniquement, pas Potter, pas le Survivant, qui faisait ressortir en Draco une lumière en laquelle il ne croyait plus.

Il se sentait bien. Vraiment bien.

-Tu sais, je ne te lâcherai pas Potter.

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If I lay here

If I just lay here

Would you lie with me and just forget the world?

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-Je ne m'enfuirai pas.

Pas cette fois.

Leurs yeux ne se quittaient plus.

-Je ne prends pas le risque. Pas cette fois.

Léger rire, et Draco haussa un sourcil, interrogateur.

-Trouillard.

Un sourire narquois apparut sur les lèvres dudit « trouillard », et il passa rapidement la main dernière la nuque du brun avant de capturer ses lèvres dans un long, très long baiser.

En un instant, il revinrent plusieurs années en arrière, comme s'il s'étaient quittés hier. Draco attira Harry contre lui, plaquant leur corps l'un contre l'autre, ses mains trouvant leur place sur les fesses du jeune homme.

Passé la surprise, le brun répondit au baiser, ses mains crispées sur les avant-bras de Draco.

Finalement, ils se séparèrent, un sourire aux lèvres, Draco venant poser un dernier bref baiser sur la bouche rouge.

-Tu disais?

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Forget what we're told

Before we get to old

Show me a garden that's bursting into life

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Le brun garda les yeux clos, mais son sourire s'accentua.

-Draco...

Son prénom dans la bouche pleine, sonna comme un avertissement.

-Non Harry, pas cette fois. On a passé l'âge de se courir après, de nier en permanence, de faire comme s'il n'y avait rien de plus que ça, rien de plus que le sexe. Pas cette fois Harry, pas cette fois.

Les yeux du brun s'ouvrir, laissant à Draco le loisir de contempler les deux joyaux émeraude qui s'y trouvaient, plus expressif que jamais, même après toutes ces années.

-Très peu Serpentard, comme attitude...

Un rire, encore, mais de Draco cette fois.

-Puisque même les Griffondors peuvent prendre la fuite, pourquoi les Serpentards ne pourraient pas affronter les choses, juste pour cette fois ?

Les yeux vert semblèrent briller un peu plus dans la lumière.

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All that I am

All that I ever was

Is here in your perfect eyes, they're all I can see

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Et, doucement, Draco reprit le chemin de son appartement, la main de Harry solidement ancrée dans la sienne.

Dans la rue, les gens s'écartaient, encore sous le choc, murmuraient, sans se rendre compte qu'ils étaient juste invisibles. Le soleil poursuivait sa course, le temps reprenait son cours.

-Je vais être parrain.

Deux regards qui ne se quittent plus, deux sourires.

-Tiens, toi aussi?

C'est une belle journée.

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I don't know where

Confused about how as well

Just know that those things will never change for us at all

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Bien sûr, il y allait avoir des problèmes, des milliers de problèmes.

Et sans doute, sans aucuns doute, des milliards de disputes, oui, évidemment.

La presse, le regards des autres, les amis, les ennemis, le boulot, et tout ce qui fait le quotidien de la vie qui viendrait leur créer des ennuis. Il y aurait la routine, la pauvre et vaillante routine de Draco, salement amochée par l'imprévisible Harry.

Ils y aurait eux, tout simplement, complexes et différents, et ce serait en soit le plus dur de tous les obstacle.

Des pleurs sans doute, de la colère et des cris.

Un peu de souffrance aussi.

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If lay here

If I just lay here

Would you lie with me and just forget the world?

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Oui, mais voilà, Draco Malfoy préférait mille fois souffrir avec Harry Potter, que vivre paisiblement sans lui.

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Et voilà, une séquelle dure a écrire, achevée à 3h30 du matin (je suis debout pour les cours dans 3h youpi!!!! Hum...) dans le meilleur état d'esprit possible. J'espère, pour tout ceux qui désirait une « suite » à Impatience, que Chasing Cars leur plaira. Bien sur, Impatience et Chasing Cars restent deux oeuvres indépendante malgré leur lien, et l'on peut faire abstraction soit de l'une soit de l'autre et... bon, je n'ai vraiment plus l'impression d'être claire donc je vais gentiment aller me coucher et espérer vos review de tout cœur pour me faire par de votre avis (même une voyelle, une syllabe, ça fait toujours plaisir!)

Et merci encore d'avoir lu!

Ps : Merci à Sinelune, ma bêta pour cette séquelle et pour Maison close qui fait toujours du super boulot dans un temps incroyable! ;-) (pour ces fic la seule responsable des retards c'est moi et moi seule malheureusement...)