Disclaimers : Les personnages ne m'appartiennent pas même si ça me ferait bien plaisir… Le concept des titres de chapitres n'est pas de moi non plus, mais vient de l'anime « Loveless » où chaque épisode porte un nom suivi de « less » qui signifie « sans ». Pardon de l'écrire en anglais, mais il y a des trucs qui ne se traduisent pas toujours très bien…
Titre : Cruel destin
Auteur : Ephemeris
Résumé : La guerre est enfin terminée, Oz anéanti, et les habitants de la terre et des colonies sont libérés. Tout devrait aller pour le mieux, mais plusieurs années plus tard, tout recommence.
Couples : 1x2x1, je sais que c'est pas original, mais j'arrive pas à en sortir…
Genre : Angst, très angst…
Rating : T voire peut-être M pour certaines scènes de violence…
Warnings : Yaoi, violence, torture… Vous l'aurez deviné, sujet pas trop joyeux, mais ça ne devrait pas être une deathfic à moins qu'un cricri de dernière minute vienne me grignoter le cerveau pour me tenter… Mais je vous promets de faire un effort, j'en ai un peu marre de les faire mourir… Rassurés ? Vous ne devriez peut-être pas…
Cruel destin
Epilogue
Dix ans plus tard, Royaume de Sank
Le jour se leva sur le pays, comme il en avait l'habitude, chaque matin, depuis des millénaires. Il se trouvait que ce jour-là, le soleil était particulièrement brillant, ce qui donnait un souffle de bonne humeur aux gens en général.
Mais les habitants du royaume de Sank n'étaient pas si enchantés que cela de cette nouvelle journée qui commençait. Ils étaient arrivés à ce jour que tous craignaient inconsciemment, qu'ils redoutaient d'une certaine façon. Ils étaient arrivés au dixième anniversaire de leur constitution, celle qu'avait instaurée le roi Zechs.
Ces dix dernières années avaient été prospères pour le pays et pour ses habitants, le roi ayant fait un excellent travail, et tout ceci dans la paix et la sécurité. A priori, ils n'avaient pas à s'inquiéter, mais le souvenir du dixième anniversaire de la paix qui avait suivi la grande guerre leur revenait à l'esprit sans cesse. Tout ce qu'ils espéraient, c'était que le sort qu'on avait réservé à cette reine insouciante de cette époque n'attende pas leur roi qui avait tant fait pour eux.
C'était d'ailleurs pour cette raison que Zechs avait insisté pour ne pas organiser de grande fête au château en cet honneur, et cela malgré les fortes protestations de son entourage. Tous étaient fiers de ce qu'était devenu le pays et ils trouvaient tout à fait naturel de fêter les dix ans de règne de Zechs.
« Votre Excellence, je ne comprends pas votre refus. Vous devriez être fier de ce que vous avez fait pour le royaume. »
« Mais j'en suis très fier, là n'est pas la question. »
« Alors pourquoi refusez-vous de fêter cette première décennie ? »
« Vous vous souvenez de ce qui est arrivé à la précédente reine de ce royaume alors qu'elle fêtait les dix ans de paix dans ce même royaume ? Eh bien, je cherche tout simplement à éviter que ce genre de chose ne se reproduise. Que les habitants de Sank fassent la fête s'ils le désirent, mais il n'y aura rien d'organisé au château. »
Malgré le désaccord de l'entourage du roi, rien ne fut préparé en l'honneur de cet anniversaire. Ce fut donc un peu rassuré que Zechs entreprit cette journée qu'il redoutait tout de même. Il se rendit à son bureau et se mit au travail en attendant Wufei qui était devenu son conseiller principal et qui l'aidait au bon fonctionnement du royaume. Le jeune homme était d'ailleurs le chef de la sécurité et s'occupait de faire régner l'ordre de la manière la plus juste possible.
Il ne fallut que quelques minutes à Wufei pour arriver et dès qu'il fut dans la pièce, il s'assit à sa place habituelle, en face de Zechs, un petit sourire aux lèvres et un regard rieur, ce qui ne passa pas inaperçu.
« Qu'est-ce qu'il y a ? » demanda Zechs, soupçonneux.
« Dois-je te féliciter pour ces dix ans de paix ou il vaut mieux que j'évite le sujet ? » répondit le garçon, à mi-chemin entre le sérieux et la plaisanterie.
Zechs le toisa pendant un moment avant de baisser les yeux sur le document qu'il avait à la main.
« Je préfère ne pas en parler. Je me sentirais mieux lorsqu'on sera demain. »
Wufei secoua la tête de droite à gauche en signe de désapprobation.
« Vraiment, je ne te comprends pas. Tu devrais être fier de ce que tu as fait pour ce pays. On a passé dix ans de pur bonheur avec toi au pouvoir et tu ne veux pas qu'on t'en parle. Ca me paraît bizarre. On dirait que tu as quelque chose à te reprocher. »
Zechs ne répondit pas, mais son visage resta fermé, ce qui ne permit pas à Wufei d'y discerner les émotions qu'il ressentait. Wufei poussa un soupir avant de demander :
« Tu crains pour ta vie ? »
Ce fut au tour de Zechs de soupirer.
« Ecoute Wufei, ça fait dix ans que je suis sur le trône et ça fait dix ans que je crains pour ma vie. Et aujourd'hui, j'ai encore plus de raison de m'inquiéter. »
Wufei eut alors un sursaut, comme s'il venait de comprendre quelque chose de fondamental. L'image de Relena lui revint en tête, sa fin tragique.
« Mais enfin, Zechs, tu ne peux pas te comparer à Relena. Elle était d'une inconscience folle, ce n'est pas ton cas. Et de plus, c'est toi-même qui a organisé son assassinat. Ne va pas me dire que tu prévois de t'assassiner ! »
Zechs fronça les sourcils à cette phrase, d'abord pour la première partie, alors que l'image de sa sœur lui était brutalement revenue en tête, et la deuxième partie pour son incohérence.
« Wufei, tu te rends compte de ce que tu viens de dire ? »
« Ca va, je me tais. Mais quand même, ça aurait été bien de faire une fête. »
La discussion non officielle s'arrêta là pour laisser place à des choses plus importantes, d'ordre politique. Ce n'était pas parce que ce jour était un anniversaire que Zechs pouvait se permettre d'oublier ses responsabilités.
En fin d'après-midi, la capitale commença à s'agiter. Les habitants avaient prévu toutes sortes de divertissements en l'honneur de leur roi même si celui-ci n'en profiterait pas tout à fait. Plusieurs stands de restauration et de jeux avaient été installés dans les rues et tout le monde s'affairait à la tâche. Tous sauf une personne qui marchait tranquillement, observant l'agitation avec un visage indifférent.
Cet homme était tout de noir vêtu, ses yeux cachés par la visière d'une casquette noire d'où s'échappait une longue tresse qui lui battait les reins à chaque pas. Les mains dans les poches, il regardait de tous les côtés, s'approchant lentement du château.
A un moment, il se fit bousculer par un enfant, ce qui lui fit presque perdre l'équilibre, mais ce fut l'enfant qui s'écroula au sol plutôt que lui. L'enfant se frotta un instant le bas du dos en poussant de petites exclamations de douleur, mais il s'arrêta net lorsqu'en relevant la tête, il croisa le regard de celui qu'il avait heurté.
Ce regard lui glaça le sang de par sa couleur violette plus que surprenante, mais également de par sa dureté et sa froideur qui devait être causées en grande partie par cette couleur si étrange. Mais à la vue de cet enfant, le regard dur se radoucit quelque peu et l'homme tendit la main à l'enfant.
« Ca va ? Tu t'es fait mal ? »
L'enfant hésita un instant, puis finit par prendre la main qu'on lui tendait et qui l'aida à se remettre sur ses pieds. Une fois debout, il sembla retrouver toute sa vitalité et déclara :
« Non, je vais bien. Merci Monsieur. »
Et il repartit aussi vite qu'il était venu, laissant l'homme derrière lui. Ce dernier resta immobile pendant un moment, puis releva le visage vers le château qui n'était plus très loin maintenant. A la vue de ce château, il fronça les sourcils et, après avoir regardé des deux côtés, il se remit en route, empruntant un passage dérobé et qui devait le mener à une entrée secrète du château.
Il était près de minuit que les festivités n'avaient toujours pas pris fin. A voir comment les choses se déroulaient, ils en avaient pour toute la nuit. Les bruits de la capitale accompagnèrent Zechs de son bureau où il venait de terminer son travail jusqu'à ses appartements.
Malgré le fait que lui n'avait pas voulu organiser de fête, il était heureux que son peuple s'amuse. De plus, il n'avait rien à craindre, Wufei s'étant occupé de la sécurité dans la ville pour garder un œil sur les allées et venues.
Zechs arriva bientôt à la porte de ses appartements et y entra. Mais il ne remarqua pas la silhouette qui sortit de l'ombre dès que la porte fut refermée. Une fois à l'intérieur, il se déchaussa et se dirigea vers la salle de bain pour prendre une douche. Il passa ensuite dans sa chambre et, enfilant seulement un simple caleçon, il se glissa dans ses draps avec délectation après cette longue journée plus que stressante.
Couché sur le dos dans son lit, il avait le regard fixé au plafond, perdu dans ses pensées. Depuis quelques jours, de lointains souvenirs lui revenaient en tête, souvenirs qu'il n'arrivait pas à qualifier d'heureux ou de tristes. Ils lui rappelaient une période très désagréable de son existence, mais ces événements plus que tristes avaient été partagés avec des personnes qui n'étaient plus avec lui et qui lui manquaient.
« Pourquoi je pense à ça si soudainement ? » se demanda-t-il. « Ca fait maintenant dix ans… »
Il secoua brusquement la tête et éteignit sa lampe de chevet, trop fatigué pour lire. Mais le sommeil le fuyait, ne lui permettant pas de se reposer. Cela faisait déjà plusieurs nuits de suite qu'il n'arrivait pas à trouver le sommeil et la fatigue se faisait de plus en plus pénible et difficile à supporter.
Puis, un bruit fit sursauter Zechs qui se redressa brusquement dans son lit. Il regarda tout autour de lui, mais il ne vit rien à cause de l'obscurité de la pièce. La fenêtre située juste à côté de son lit ne lui apportait aucune lumière, la lune étant cachée par d'épais nuages noirs.
N'entendant plus rien, il se recoucha, mais il n'était pas très tranquille. Il repensait à la façon un peu lâche avec laquelle ils s'étaient débarrassés de Relena dix ans plus tôt. Cet événement lui revenait en boucle depuis des jours. Ces images qui avaient fait le tour du monde, montrant la reine de Sank qui, en plein discours exprimant sa joie de fêter le dixième anniversaire de paix, s'était écroulée, une balle dans la tête tirée par une personne dont l'identité n'avait pas été dévoilée.
« Il n'y a pas de raison qu'une telle chose m'arrive. J'ai été un bon roi… J'ai été un bon roi… » se répétait-il, tentant de se convaincre lui-même de la véracité de ses propos.
Ce fut alors qu'un bruit de froissement se fit entendre dans la chambre, mais Zechs ne bougea pas cette fois. Il en était à présent certain, il y avait quelqu'un dans la pièce. Lentement, il passa sa main sous son oreiller et regretta la période où il dormait avec un revolver sous sa tête. Zechs se rendit alors compte que si celui qui s'était introduit chez lui venait à l'attaquer, il n'avait aucun moyen de se défendre.
Par la suite, des bruits de pas se firent entendre, ce qui glaça le sang de Zechs malgré leur légèreté apparente. Le roi tourna le plus discrètement possible la tête vers l'endroit d'où venait l'intrus et distingua dans le noir une silhouette qui, malgré le fait qu'elle soit svelte, ne pouvait appartenir qu'à un homme. Mais cet homme tenait un revolver dans sa main gauche, ce qui fit paniquer quelque peu Zechs.
En voyant le roi commencer à bouger, sans doute dans le but de s'extirper de son lit, l'intrus sauta sur lui, se positionnant à califourchon sur Zechs tout en lui saisissant les poignets pour l'immobiliser, tactique qui fonctionna sans problème. Le blond fut d'ailleurs surpris d'une telle force provenant d'une si frêle silhouette.
Il tenta tout de même de se débattre, mais ne réussit pas à se défaire de la prise de l'autre. Par contre, cette agitation eut pour effet de faire glisser la tresse de l'homme vers l'avant, tombant sur le torse de Zechs qui, en réalisant cela, eut soudain une révélation qui lui fit peur.
« Duo ? » interrogea-t-il, la mort dans l'âme.
Ce fut alors que le vent qui s'était levé depuis quelques minutes poussa les nuages pour laisser place à la lune qui éclaira le visage de l'homme qui le tenait fermement. Les yeux de Zechs s'agrandirent de surprise en découvrant ces iris violette, mais il fronça les sourcils en observant le reste du visage de l'homme.
Il y avait une très forte ressemblance avec Duo, mais ce n'était pas lui, il avait quelque chose de différent. Son observation ne dura que quelques secondes, mais elle fut suffisante pour lui faire réaliser qui il avait en face de lui.
« Solo ! »
L'intrus eut un petit sourire et murmura :
« Ravi de te revoir, Zechs. »
Ce dernier resta un instant immobile tant la surprise fut grande, mais lorsqu'il sentit la prise sur ses poignets se détendre, il se releva un peu sur ses coudes, rapprochant ainsi son visage du garçon qui était toujours sur lui. Il observa pendant un moment ce visage éclairé par la lune, stupéfait.
« Tu ressembles tellement à ton père, encore plus que lorsque tu étais petit. »
Zechs leva une main et vint la poser sur la joue du garçon.
« Tu as quel âge maintenant ? Vingt ans, c'est ça ? »
« Eh ouais, les années passent, autant pour moi que pour toi. Mais tu n'as pas changé, tu es toujours le même. »
Zechs sourit à cette phrase. Mais de voir le visage si souriant du garçon le perturbait un peu. Ce visage, si semblable à celui de Duo, il ne l'avait vu que très rarement souriant, et jamais avec autant d'ardeur. Il avait passé dix ans de sa vie avec ce visage fermé, qui cachait une profonde douleur. Mais cela lui faisait plaisir de voir ce visage si heureux, même s'il savait que ce n'était pas celui de Duo. Après sa contemplation, Zechs repoussa gentiment le jeune homme qui descendit du lit pour permettre à Zechs de se lever tout en disant :
« J'en reviens pas que tu m'ais confondu avec Papa. »
Zechs laissa échapper un rire alors que Solo se retournait vers la fenêtre.
« C'est de ta faute ! Tu es habillé dans le même style que lui. Et puis, ce n'est pas commun de rencontrer un homme avec de si longs cheveux coiffés en tresse. Jusqu'à aujourd'hui, je n'en connaissais qu'un. »
Solo eut un sourire en écoutant Zechs. Il se retourna ensuite vers ce dernier et le regarda longuement. Le roi était allé jusqu'à un fauteuil où était posé un pantalon qu'il enfila avant de se retourner vers le jeune homme.
« Mais que fais-tu ici après tout ce temps ? »
« J'avais promis de revenir te voir. Je sais que ça m'a pris du temps, mais je suis là. De plus, j'ai quelque chose à t'annoncer. »
« Ah, et quoi donc ? »
Mais alors que Solo allait répondre, il s'arrêta avant même d'avoir prononcé un mot et baissa les yeux. Zechs fronça les sourcils à cette réaction qu'il ne comprit pas, mais ne dit rien, attendant des explications.
« Non, je ne peux pas le dire comme ça. Viens avec moi, Papa ne doit plus être loin maintenant. »
Zechs ouvrit de grands yeux à cette phrase dont il ne comprit que les mots, le sens qu'ils avaient les uns mis en relation avec les autres lui échappant totalement. Sans qu'il n'ait eu le temps de réagir, Solo attrapa une chemise à la volée dans l'armoire du roi et la lui lança en lui demandant de le suivre, ce que Zechs fit.
Avant de sortir, il enfila ses chaussures et réussit tout de même à prendre une veste au passage, puis il se fit entraîner par Solo qui le tirait par le bras. Mais une fois hors des appartements royaux, le jeune homme s'arrêta net. Zechs se demanda ce qui avait arrêté la course du garçon, mais ce fut alors qu'il remarqua qu'une personne se tenait devant Solo et que cette personne n'était pas inconnue des deux hommes.
« Heero ! » s'exclama Zechs.
Mais Heero ne regarda même pas le roi, il avait son regard plongé dans celui du jeune homme en face de lui et qui n'osait plus rien dire ou faire.
« Enfant stupide ! Tu ne sais vraiment pas te tenir ! » déclara Heero sur un ton de père en colère.
« Mais Heero, j'étais trop pressé de le voir ! »
« Duo t'avait dit d'attendre, que ce n'était pas le bon jour. Tu es vraiment terrible, » ajouta-t-il en se frottant les yeux de sa main droite. « Tu deviens de plus en plus comme lui. »
Zechs, en voyant que les remontrances semblaient terminées, s'approcha du nouvel arrivant qui leva les yeux vers lui.
« Ravi de te revoir Heero. »
Ce dernier esquissa un petit sourire en tendant la main vers Zechs.
« Moi de même. Ca faisait longtemps. »
Zechs prit la main qu'on lui présentait dans la sienne en une poignée de main heureuse. Mais en tournant le regard vers Solo, il se rendit compte que le garçon semblait agité, impatient.
« Qu'est-ce que tu as Solo ? » demanda-t-il. « Tu me sembles bien énervé. »
« C'est parce qu'il faut que tu viennes avec nous. On a… »
« Solo ! » le coupa Heero. « Je t'ai dit que ça suffisait. »
Le garçon tourna des yeux irrités vers Heero qui soutint son regard. Une confrontation commença alors sans que l'un ou l'autre ne se résolve à lâcher prise. Ce fut Zechs qui les interrompit, ne sachant toujours pas de quoi il était question.
« Bon, arrêtez ça, parce que comme je vous connais, ça va prendre des heures avant qu'il y en ait un qui abandonne. »
Ces paroles eurent pour effet de mettre fin à la confrontation, cela causée par le fait que les deux adversaires avaient tourné la tête vers Zechs. Ce fut alors Solo qui prit la parole avec un air supérieur.
« De toute façon, j'aurais gagné. Heero ne peut pas résister à mon regard. »
« C'est même pas le tien, c'est celui de ton père, » rétorqua Heero qui n'osait pas l'avouer, mais qui avait du mal à confronter ce regard.
« Et je sais que tu ne peux pas lui résister, j'aurais donc gagné. »
Et alors qu'une autre confrontation de regards noirs allait s'engager, Zechs se mit entre les deux hommes et demanda, avec un sérieux terrifiant après une telle scène :
« Pourquoi êtes-vous là après toutes ces années ? Pourquoi aujourd'hui ? »
Heero se recula un peu et baissa les yeux au sol avant de répondre.
« Duo ne voulait pas venir aujourd'hui, c'est le gamin qui s'est emporté. »
« Ne me traite pas de gamin, » répondit Solo sans réelle conviction, juste pour la forme.
Heero attrapa alors le bras de Zechs et le tira légèrement vers lui. Il releva les yeux vers le visage de l'homme et ouvrit la bouche comme pour dire quelque chose, mais rien ne sortit. Il resta ainsi pendant un moment avant de rebaisser la tête.
« Je ne peux rien te dire pour le moment, mais il faudrait que tu viennes avec nous. »
« Pourquoi ? »
« Ne me fais pas répéter s'il te plaît, » répondit Heero avec agacement.
« Mais tu ne m'as rien dit, comment veux-tu que je te fasse répéter ? »
Heero se tut, ne trouvant rien à répondre à cela. Ce fut alors au tour de Solo de tirer Zechs vers lui avant de lui dire :
« C'est à Papa de te le dire, on est juste venu te chercher. Mais je t'assure que ce n'est pas pour rien. Il y a quelque chose que tu dois savoir et qu'on ne peut pas te dire comme ça, entre deux portes. »
Zechs commençait à s'inquiéter. Il ne comprenait pas ce que Solo voulait lui dire et trouvait très détestable le fait de ne pas savoir de quoi il était question. Il réfléchit un moment, tentant d'avoir une pensée cohérente, cherchant à savoir s'il n'avait rien de prévu qu'il ne pouvait manquer et finit par se mettre en route.
« Où vas-tu ? » lui lança Heero.
« Je vais voir Wufei pour savoir s'il peut me remplacer un jour ou deux. »
« Zechs ! » appela Solo.
Le roi s'arrêta et se retourna, attendant d'entendre le motif de cet appel.
« Prévois plus que deux jours. Papa ne se trouve pas sur terre… Et tu risques sans doute de vouloir rester un certain temps. »
Zechs fronça les sourcils. Il détestait ces mystères et espérait en finir rapidement. Il tourna les talons et se dirigea vers les appartements de Wufei qui n'étaient pas très éloignés des siens. Il frappa quelques coups à la porte avant de se faire inviter à entrer par l'habitant des lieux.
« Zechs ? » s'exclama Wufei en le voyant entrer. « Je croyais que tu étais couché. »
« Je l'étais jusqu' à très récemment, mais j'ai reçu une visite inattendue. Est-ce qu'il serait possible pour toi de me remplacer pour une semaine ou deux ? »
Wufei ouvrit de grands yeux à cette demande.
« Comment ? Mais où vas-tu ? »
« Je ne sais pas. »
Wufei fronça les sourcils.
« Comment ça tu ne sais pas ? Tu te sens bien ? »
Ce fut alors que Zechs commença à s'énerver.
« Ecoute Wufei, il se passe quelque chose me concernant, mais je ne sais pas ce que c'est, ils refusent de me le dire. Mais je dois partir pour savoir de quoi il s'agit et ça pourrait prendre plusieurs jours. Je te demande simplement de me remplacer pendant cette période, que j'éclaircisse les choses. Et je viens de me souvenir que Trowa et Quatre rentraient de leur voyage spirituel au Tibet demain, mais je dois partir maintenant. Tu les salueras pour moi. »
Wufei resta silencieux pendant un moment après cette tirade, puis acquiesça. Pour que Zechs, d'un naturel si calme, s'emporte ainsi, il devait s'agir de quelque chose d'important. Puis, une idée qui lui parut saugrenue lui traversa l'esprit.
« Dis-moi, ça n'a quand même pas un rapport avec Duo… »
Le blond se contenta de hocher la tête. Wufei en resta tout d'abord très surpris, mais comprit qu'il fallait que Zechs parte. Il lui posa la main sur l'épaule et lui fit comprendre par son regard qu'il se chargeait du pays pendant son absence.
Lorsqu'il fut de retour à sa chambre, Zechs y entra pour préparer quelques affaires à emporter. N'ayant aucun indice sur l'endroit où ils allaient, il ne savait pas quel temps il y faisait. Il prit donc des vêtements de toutes saisons pour ne pas avoir de surprise. Une fois cela fait, il rejoignit Heero et Solo qui l'emmenèrent à une petite voiture cachée dans la forêt. Zechs fut surpris d'une telle méthode.
« Vous savez, vous auriez très bien pu vous annoncer pour venir me voir. Vous n'êtes pas des criminels, vous n'aviez pas besoin de vous cacher et de vous faufiler. »
Heero fit signe à Solo de s'asseoir à l'arrière et fit entrer ensuite Zechs du côté passager. Il fit ensuite le tour de la voiture et s'installa à la place du conducteur.
« Ce n'était pas prévu qu'on vienne aujourd'hui. Duo avait un plan, mais ce gamin a tout fait rater dans sa précipitation. Ce n'était pas lui qui devait venir te chercher, c'était Duo. »
Heero s'arrêta un moment, mit le contact et démarra tout en regardant Solo dans le rétroviseur.
« Mais cet imbécile a voulu marcher dans les traces de son père malgré ce qu'on a pu lui dire. Et comme je ne savais pas s'il n'allait pas faire une bêtise… Tu connais le père ? Ben le fils est pareil. Et ne souris pas toi, ce n'est pas drôle ! » termina-t-il en s'adressant à Solo.
Ce dernier ne dit rien et tenta de ravaler son sourire qu'il avait du mal à contenir. Il n'y pouvait rien, depuis toujours, il aimait qu'on lui dise qu'il ressemblait à son père. Son père qu'il admirait tant et à qui il avait toujours voulu ressembler, du plus loin qu'il se souvienne. C'était pour cette raison qu'il s'était laissé pousser les cheveux, pour lui ressembler.
Ils arrivèrent bientôt à la gare spatiale et montèrent dans la première navette qui partait pour les colonies. Zechs ne savait toujours pas sur quelle colonie ils allaient, mais dès que les lumières furent en vue, il reconnut la ville de L2, ce qui fit monter en lui une vague de nostalgie.
« Vous êtes donc revenus ici… » dit-il doucement, le regard dans le vague.
Tous trois descendirent de la navette et montèrent dans une seconde voiture qui, elle, n'était pas cachée, mais bien en vue. Ils prirent alors la même route que Zechs connaissait et qui menait à son ancien quartier général.
La voiture s'immobilisa et Heero en sortit, suivi de près par Zechs, puis Solo. Menés par le conducteur, ils entrèrent dans le bâtiment qui n'était plus protégé par un système de sécurité et prirent les couloirs qui faisaient réapparaître une foule de souvenirs chez le blond. Ils arrivèrent bientôt devant la porte de ce qui avait été sa propre chambre, dix ans plus tôt, avant que Heero ne s'immobilise et se tourne vers les deux autres hommes.
« Je vais prévenir Duo que nous sommes arrivés. Attendez là tous les deux. Et toi, ne bouge pas de là, je crois que ton père a des choses à te dire, » termina-t-il en fixant Solo dans les yeux.
Ce dernier ne dit rien et regarda Heero entrer dans la chambre après avoir frappé. Ensuite, ill se retourna vers Zechs et lui fit un sourire un peu embarrassé.
« Je crois que je vais me faire remonter les bretelles. »
« Ca ne m'étonnerait pas, surtout si tu as délibérément désobéi. Mais dis-moi, Duo a pris ma chambre ? »
Solo pencha la tête sur le côté, ne sachant pas trop comment répondre à cette question.
« Pas vraiment… Tu vas comprendre… »
Ce fut alors que la porte s'ouvrit de nouveau, mais pour laisser passer Duo au lieu de Heero. A l'instant où Zechs croisa son regard, ils se jetèrent dans les bras l'un de l'autre en se serrant très fort.
« Que tu m'as manqué Zechs ! »
« Tu m'as manqué aussi. C'est bien toi, Duo. »
Ce dernier se dégagea de l'étreinte de son ami avec un sourire avant de tourner le regard vers son fils qui était resté un peu en retrait pour tenter de faire oublier sa présence, mais cela ne fonctionna pas vraiment ; il se fit fusiller du regard par son père.
« Excuse ce sale gamin Zechs, il est intenable. Et toi, tu ne perds rien pour attendre. »
« Pardon Papa, » répondit Solo, gêné.
« Il n'y a pas qu'à moi que tu dois des excuses. Mais on verra ça plus tard. »
Il s'interrompit et porta une main dans ses cheveux, se grattant la tête. Ce moment de silence permit à Zechs de l'observer. Il n'avait pas changé, un peu vieilli, comme tout le monde, mais rien de flagrant. Il était toujours vêtu de noir et ses cheveux tressés ne semblaient pas avoir bougés. Mais sa contemplation fut interrompue lorsque Duo reprit la parole.
« Je suis embêté Zechs, je ne sais pas si je dois de mettre au courant d'abord ou te confronter à la réalité. »
Zechs fronça les sourcils à cette phrase. Ce que lui disait Duo ne lui plaisait pas du tout. Il se plaça bien en face de lui et, avec un air des plus sérieux, il demanda :
« Qu'est-ce qu'il se passe Duo ? Il y a quelque chose qui ne va pas, je le sens bien, mais ni Heero ni Solo n'ont voulu me dire de quoi il s'agissait. Je commence à paniquer là. »
« Oh, mais il y a de quoi paniquer ! » s'exclama Duo, ce qui n'arrangea rien à l'état d'esprit de Zechs.
Voyant le regard presque effrayé de Zechs, Duo décida de lui dire ce dont il s'agissait, mais à peine venait-il d'ouvrir la bouche que plus un son ne semblait vouloir en sortir. En y pensant, il ne savait pas comment formuler ce qu'il devait lui dire. Il finit tout simplement par s'écarter de la porte pour l'ouvrir.
« Entre et regarde. »
Zechs obéit, la peur au ventre, n'ayant aucune idée de ce qu'il allait trouver dans la chambre. Une fois dans la pièce, il vit Heero debout, regardant dans sa direction et devant lui, sur une chaise, se trouvait une jeune fille aux longs cheveux blonds qui lui faisait dos. Il y eut un moment de flottement où plus un son, plus un mouvement, ne fut esquissé.
La jeune fille se rendit compte du changement d'expression de son interlocuteur qui regardait quelque chose derrière elle et se retourna pour voir de quoi il s'agissait. Elle vit alors Zechs et eut un sursaut en même temps que lui.
Zechs fut frappé de voir le visage de cette jeune fille. Elle lui rappelait quelqu'un, mais il ne pouvait pas trouver qui. Puis, un visage se dessina dans son esprit, un visage lointain, qu'il n'avait pas vu depuis des années.
« La ressemblance est frappante, non ? » lui dit doucement Duo en s'approchant de Zechs.
« Solo… » murmura Zechs, incrédule.
Comment une jeune fille qui ne devait pas avoir plus que dix-huit ans pouvait ressembler à ce point à son frère ? Ce fut alors qu'il croisa le regard de la jeune fille et son sang se figea dans ses veines. Il ne connaissait qu'une personne qui avait un tel regard, mais ce ne pouvait être elle. Elle était morte.
« Noin ? » osa-t-il demander, croyant de moins en moins ce qu'il avait devant les yeux.
A ce nom prononcé, la jeune fille se leva de sa chaise et se rapprocha de Zechs
« Non, je m'appelle Sara. Quel nom avez-vous dit ? Noin ? Je connais ce nom, mais je ne sais pas d'où. »
Zechs fixait la jeune fille avec un regard empreint d'incompréhension. Ce qu'il avait sous les yeux lui paraissait totalement incroyable et ses pensées se faisaient de moins en moins cohérentes. D'un geste imprécis, il attrapa le bras de Duo qui était à côté de lui et tourna son regard vers son ami.
« Qu'est-ce que ça veut dire ? Je ne comprends pas, explique-moi qui est cette personne. »
Duo le regarda dans les yeux et, voyant le début de panique qui y pointait, comprit que son ami n'avait plus les idées claires. Il se décida donc à lui exposer la situation.
« C'est ta fille, Zechs. »
A cette réponse, l'homme retourna son regard vers le visage de la jeune fille qui avait les larmes aux yeux. Hésitante, elle avança d'un pas vers lui, la main un peu tendue en avant et demanda, incertaine :
« Papa ? »
Ce mot eut pour effet de faire monter les larmes aux yeux de Zechs qui tenta de retenir un gémissement tout en s'approchant rapidement de la jeune fille pour la prendre dans ses bras. Dès qu'elle sentit le contact de son corps avec celui de l'homme qui se trouvait être son père, elle passa ses bras autour de lui et le serra de toutes ses forces.
Zechs, lui, était dans un autre monde, ne croyant pas à ce bonheur si soudain. Il se détacha un peu de la jeune fille et observa son visage. Elle ressemblait énormément à son frère par les traits de son visage, le tout en plus féminin, mais elle avait les yeux de Noin, ces yeux sombres qui l'avaient toujours regardé avec amour.
« Tu as les yeux de ta mère, » murmura-t-il à la jeune fille qui lui fit un immense sourire avant de se serrer à nouveau contre lui.
Zechs tourna alors le regard vers Duo, demandant muettement des explications. Ce dernier s'exécuta.
« Bon, tout ça, c'est de la faute de Solo. Enfin, de sa faute, mais tout de même grâce à lui… Tu sais, cette colonie s'est bien arrangée en dix ans. Heero et moi, on a beaucoup aidé les enfants qui étaient dans la rue. D'ailleurs, cette base nous a servi d'orphelinat pendant un temps. Mais il y a des enfants qui sont restés dehors, qui n'ont pas voulu nous suivre ou qui avaient été recueillis. On n'a donc pas vu la petite lorsqu'on s'est occupé d'aller chercher les enfants. »
« Et quel est le rapport avec Solo ? »
Duo soupira avant de reprendre.
« Depuis quelques mois, je voyais souvent Solo partir en ville pendant quelques heures sans me dire où il allait. Tu vas me dire que c'est normal pour un gamin de 20 ans, mais tout de même, je n'aimais pas qu'il parte comme ça sans savoir où il allait. Un jour, je l'ai suivi et j'ai découvert qu'il allait la retrouver en cachette. »
Zechs tourna le regard vers Sara, toujours dans ses bras, qui rougit légèrement à cette phrase. Puis, Duo continua.
« Solo n'a pas beaucoup connu Noin, il était petit. Quant à ton frère, il ne pouvait pas savoir à quoi il ressemblait lorsqu'il était en vie. Mais dès que j'ai vu Sara, j'ai compris. Je les ai donc ramenés ici tous les deux et on s'occupe d'elle depuis près d'un mois maintenant. »
« Mais comment s'est-elle retrouvée là ? Pourquoi, si elle est bien la fille de Noin, n'a-t-elle pas été confiée à quelqu'un de sa famille ? Et pourquoi ne m'en a-t-elle jamais parlé ? »
« Elle a environs dix-huit ans, » répondit Duo. « Si tu remontes à la période de sa naissance, cela correspond au moment où Noin enquêtait au royaume de Sank sur le trafic d'enfants. Elle a dû mourir peu de temps après la naissance de la petite et elle a sans doute fait partie du cortège pour L2. »
A ces mots, Zechs eut un frisson qui lui parcourut la colonne vertébrale. Le fait d'imaginer sa fille errer dans les rues de L2 alors qu'il était juste à côté le rendait malade. Instinctivement, il resserra sa prise sur sa fille. Celle-ci sembla comprendre ce que ressentait son père et s'empressa de le rassurer.
« Ne t'en fais pas, je n'ai pas vécu dans la rue. Une femme m'a recueilli lorsque je suis arrivée. Je devais subvenir à mes besoins, mais j'avais un toit. »
Elle regardait son père avec un regard si réconfortant que Zechs ne put faire autrement que de se détendre. Pour cela, elle ressemblait à sa mère.
« Et tu vivais toujours avec cette femme ? » lui demanda-t-il.
« Non, elle est morte il y a un an maintenant. J'ai pu continuer à habiter sa maison pendant un temps, mais on m'a mise à la porte et je vivais dans la rue depuis quelques mois. C'est à ce moment-là que j'ai rencontré Solo qui m'a aidé. »
Au nom de son fils, Duo se tourna soudainement vers la porte close et appela le garçon qu'il savait être resté à l'extérieur de la pièce, attendant justement qu'on lui permette d'entrer. Et d'ailleurs, il ne se fit pas prier pour entrer dans la pièce après l'invitation de son père.
« Alors, tu lui as expliqué tout ? » demanda-t-il.
« Oui, je lui ai expliqué, » répondit son père, un peu agacé par la bonne humeur de son fils malgré sa mauvaise situation.
Mais Solo ne remarqua pas cet air sur le visage de son père et regardait Zechs avec un grand sourire. Ce dernier tenait toujours sa fille dans ses bras et regardait le garçon, attendant de savoir ce qu'il allait dire, ce qui ne tarda pas.
« Alors, tu es d'accord ? »
« D'accord à propos de quoi ? » demanda Zechs, ne sachant pas de quoi il parlait.
« Solo… » tenta la jeune fille.
« T'es d'accord pour qu'on se marie ? Aïe ! »
Duo venait de donner une tape sur la tête de son fils due à sa précipitation. Zechs resta abasourdi par cette déclaration. Il regarda Solo pendant un moment avant de reporter son regard sur sa fille qui avait un peu plus rougi, mais qui gardait un petit sourire. Doucement, elle demanda :
« Tu es d'accord ? »
Zechs la regarda longuement. Même s'il ne la connaissait que depuis peu, il était heureux que sa fille ait trouvé la personne avec qui elle voulait partager sa vie. Mais il ne se voyait pas être séparé d'elle alors qu'il venait à peine de la rencontrer.
« Est-ce que tu viendrais vivre à Sank avec moi ? Avec Solo bien sûr… »
Le sourire de la jeune fille s'agrandit et elle acquiesça fortement de la tête, trop heureuse pour que les mots ne sortent de sa bouche. Elle lança un regard à Solo qui s'approcha de Zechs et le prit par le cou.
« Merci. Je te promets qu'elle sera heureuse. »
Zechs serra les deux nouveaux fiancés dans ses bras et lança un regard à Heero et Duo qui s'étaient rapprochés l'un de l'autre et qui regardaient la scène, émus.
« Ca ne te gêne pas Duo, que je te prenne ton fils ? » demanda Zechs.
« Pas du tout. Et puis, il est assez grand pour choisir où il veut vivre. Je te le confie, fais-en un bon futur roi. »
Solo releva la tête vers son père, inquiet de ce qu'il venait d'entendre. Ce fut alors que Zechs et Duo éclatèrent de rire, suivis de près par Heero et Sara. Solo finit lui aussi par sourire, heureux de l'avenir que le destin lui promettait. Malgré les apparences, peut-être que le destin n'est pas si cruel, après tout.
-FIN-
Note de l'auteur : Et voilà, fini. Cette fin n'était pas du tout prévue lorsque j'ai commencé l'écriture de cette fic, c'est une idée qui m'est venue dans les derniers jours et je me suis dit : pourquoi pas ? Enfin, j'espère que ça vous aura plu. Merci à tous d'avoir suivi cette histoire jusqu'au bout et de m'avoir laissé des reviews au fil des chapitres. Pour le moment, je ne prévois pas de commencer de nouvelle histoire à chapitres, je compte plutôt reprendre Liberté, Egalité, Fraternité que je n'ai pas touchée depuis presque une an… Encore une fois merci et à la prochaine.
-Ephemeris-