Disclaimer : Harry Potter et tous les personnages de cette fabuleuse série ne sont pas de moi, j'espère que JKR ne m'en voudra pas trop de cet emprunt… et bla bla bla… par contre, l'intrigue est de moi, pauvres de vous !
AVERTISSEMENT : Cette fic est UN SLASH… HOMOPHOBES, VOUS VOILA PREVENUS…
Et il y aura plusieurs couples…
Petit résumé : Cette histoire se déroule sept ans après la victoire de Monsieur Harry Potter sur le sale serpent albinos… Au début, ce sera une POV Drago…
Cette fic est dédicacée à mon bébé qui supporte mes lectures et me corrige avec patience… ainsi qu'à tous mes lecteurs de « Harry Potter et l'enfant de l'amour »… Merci à vous tous…
Harry Potter et le mystère du Langue de Plomb
Chapitre 1 : Regrets et conscience
(POV DRAGO)
J'étais assis en tailleur, devant la petite table basse en acajou, sur le tapis persan de mon appartement et je corrigeais les dernières copies des sixièmes années que je n'avais pas eu le courage de reprendre la veille. Un grand trait rouge rageur vint barrer la dernière réponse que je venais de lire. Sixième année et ils ne savent toujours pas les principaux ingrédients du polynectar. Quelle bande d'incapables ! A croire qu'il ne leur arrivait jamais de m'écouter durant ces misérables heures où j'essayais de leur apprendre à concocter du veritaserum ou du Felix Felicis, potions ô combien précieuses dans notre monde de sorciers.
Parfois, je me rappelais mon parrain et je comprenais mieux désormais ses emportements, ses sarcasmes et son impatience. Il n'avait pas complètement tort. Après quatre ans à Poudlard comme maître des potions, j'étais parvenu à un classement des élèves en trois catégories selon leur degré d'intelligence : il y avait les courgettes, les mollusques et les Londubat au choix… Quant à savoir quelle catégorie était la plus capable à comprendre le noble art des potions, je ne me risquerais pas à un quelconque pronostic à ce propos…
Décidément, c'était trop ! Je relevais la tête et soupirais profondément. Mes yeux fixaient le feu qui crépitait doucement dans l'âtre. Merlin, j'étais épuisé. C'était peine perdue pour ce matin, je n'avais pas fermé l'œil de la nuit. Je frottais machinalement mes yeux rougis par la fatigue mais rien n'y faisait. Je ne pouvais réussir à me concentrer sur ce monceau de stupidité. Même Londubat n'avait pas dû infliger de tels monuments d'âneries à Sev. S'il l'avait fait, il l'aurait probablement tué sur l'instant d'un douloureux avada. Je fus soudain sorti de mes pensées par une main qui me secouait l'épaule droite, me signifiant ainsi sa présence.
« Dray, Drago, Professeur Malefoy.
- Charlie ! Qu'est-ce que tu fiches là ? Je te croyais parti pour Londres.
- C'était le cas mais j'ai croisé Mione. Elle se fait du souci pour toi.
- Ça va, je vais bien.
- A d'autres, chéri !
- Ecoute, dis à Mione que j'ai vu Rem hier soir au repas d'Halloween dans la grande salle, on en a longuement parlé. Il voulait que je vienne, mais ça ne servira à rien.
- A rien ! Enfin Dray ! Il faut que tu y assistes, toi plus que tout autres. Rem t'attend à Grimmaurd avec Mione. Allez, viens !
- Je n'irai pas, j'ai suffisamment donné au Phénix, je veux juste qu'on me fiche la paix, et puis, d'abord, j'ai cours dans moins d'un quart d'heure avec les sixièmes années.
- Excuse minable, même pour toi, professeur, je t'ai connu plus inspiré !
- Ce n'est pas une excuse !
- Je te répète qu'ils t'attendent.
- Je ne vois pas en quoi ça te concerne !
- Tu as raison, ce n'est pas mon problème. Mon mec tire une tête d'enterrement depuis une semaine, ne me regarde plus du tout, n'adresse plus la parole à personne, même pas à sa meilleure amie qui est au moins aussi inquiète que moi. Mais, tu as raison, cela ne me concerne pas le moins du monde !
- D'abord, je ne vois pas pourquoi vous vous inquiétez. Je suis juste fatigué. J'ai mal à la tête et je l'ai déjà dit à mon cher directeur, je ne vois pas l'intérêt de m'y rendre. Je ne pourrais pas supporter les simagrées de Scrim, pas en ce qui concerne cette salope.
- Arrête, ça suffit !
- Oui, tu as raison, la discussion est close. Je n'irai pas à ce procès. Tout ça c'est fini, du passé. Je veux juste pouvoir oublier, passer à autre chose, après sept ans, ce n'est pas trop demandé. Tu peux comprendre, ou c'est hors de tes possibilités intellectuelles ? »
Je me relevais. A mon mal de tête, Charlie avait réussi à ajouter une bonne dose de colère et de rage, chose plutôt habituelle car il se passait rarement plus d'une journée sans que nous nous maudissions et sans que nous nous envoyions à la figure quelques méchancetés. Et puis, d'abord, qu'est-ce qu'ils avaient tous à ne pas me lâcher avec ça depuis son arrestation ! C'est bon, les Blacks, les Lestrange, les Malefoy, j'ai donné et surtout Bellatrix. Elle pouvait bien dire ce qu'elle voudrait à ce simulacre de procès. Charlie se rapprocha de moi et m'enlaça tendrement :
« Allez, Dray, s'il te plaît, vas-y…
- Charlie, tu la fermes ou tu te casses. Si tu es venu juste pour ça, tu peux retourner les voir et leur dire que tu as lamentablement échoué.
- Je t'en prie, chéri ! Tu le regretteras toute ta vie !
- Ne t'en fais pas, les regrets, ça me connaît !
- Et on ne peut pas dire que tu les assumes très bien, si je ne m'abuse.
- En ce moment, mon seul regret est cette discussion avec toi, ainsi que ta présence dans ma vie, et si tu continues comme ça, c'est toi qui vas le regretter, n'insiste pas plus ! Suis-je assez clair ?
- Parfaitement, tu sais quoi Malefoy, va te faire foutre !
- Ça ne va pas être possible car l'idée même que tu m'approches, me file la nausée. Tu vois les regrets, je vis très bien avec, toi en revanche, j'ai beaucoup plus de mal.
- Puisque tu le dis. Quand tu voudras avancer, fais-moi signe. Je pars au terrier et ensuite, je rejoindrais Rem et Mione, histoire de savoir ce qui s'est dit à ce foutu procès.
- Je ne te retiens pas.
- J'avais compris ! »
Et merde ! Je poussais un profond soupir tandis que Charlie pénétrait dans l'âtre de la cheminée après avoir saisi une bonne poignée de poudre de cheminette. Je le vis disparaître dans les flammes vertes après un dernier regard triste et affligé dans ma direction. J'étais minable. Putain, je m'étais conduit comme la dernière des pourritures avec Charlie qui n'avait été que douceur et prévenance à mon encontre depuis la nouvelle de l'arrestation de Bellatrix. Je le savais, il s'inquiétait sincèrement pour moi, comme Moony et Mione, d'ailleurs. Bien sûr, la bouteille de whisky-pur-feu que j'avais pratiquement vidée cette nuit y était probablement pour beaucoup.
Merlin, et mon cours commençait dans à peine une dizaine de minutes. Je me dirigeais péniblement vers la salle de bain et j'ouvris le petit placard sous l'évier où j'avais entreposé toutes les potions d'urgence, quelques crèmes cicatrisantes, comme la pommade du père Grinbald et surtout cette petite fiole bleutée qui contenait le si précieux remède à mon problème actuel, l'anti-gueule de bois par excellence, que j'avalai en une seule gorgée. Cette décoction me soulevait le cœur littéralement et je dus plaquer une main contre ma bouche pour ne pas recracher l'infâme mélange. Très vite, les effets se firent sentir. Ma migraine semblait s'évanouir, mes yeux semblaient s'adapter plus facilement à la lumière du jour qui pénétrait par les grandes fenêtres de ma chambre. Bon, encore cinq minutes avant d'affronter les fauves et c'était trop tard pour les dix dernières copies qu'il me restait, tant pis. De toute manière, vu les notes qu'ils auraient eues, ils ne devaient pas être trop pressés d'entendre et de lire mes commentaires sur leurs prouesses intellectuelles.
Putain, fais chier Charlie ! Pourquoi te mêles-tu toujours de ma vie ? Je n'ai pas besoin d'une baby-sitter. Pourquoi a-t-il fallu que tu t'en occupes ? Pourquoi as-tu encore écouté Mione ? D'accord, c'est vrai qu'elle me connaît bien, au moins autant que Sev et Blaise, mais là, c'est bon, j'ai plus dix ans ! Je fais ce que je veux : le procès de Bellatrix, très peu pour moi. Merlin, j'en ai déjà trop souffert, je ne veux plus entendre sa voix nasillarde et perçante débiter des horreurs sur maman. Je ne veux plus rien entendre sur cette guerre ! Je sais déjà sur quoi portera l'interrogatoire : tous ces pourris du magenmagot vont la questionner sur l'affaire du ministère, la mort de Sirius. On aura droit au couplet sur l'attentat du chemin de traverse et rien sur ma mère. Pensez donc, une fidèle de Voldemort, elle a beau avoir aidé l'ordre au péril de sa vie, apportant par mon intermédiaire des informations capitales, ils s'en contrefichent. Elle reste toujours une mangemort à leurs yeux.
Merlin, je ne pouvais pas supporter de revoir cette salope, je ne pouvais pas prendre le risque de l'entendre se vanter encore une fois de ses exploits, l'entendre parler de la torture qu'elle avait infligée pendant des heures sur ma maman, celle que j'aimais sincèrement et qui m'aimait tout autant, sa propre sœur.
Dix heures sonnaient au loin à toutes les horloges de Poudlard, je saisissais mes copies et mon sac et me dirigeais vers la porte d'entrée de mon appartement. Je sentais une douleur dans mon ventre, j'avais du mal à respirer. Ils avaient raison, Charlie, Mione, Rem, je ne pourrais pas me regarder en face demain si je n'y vais pas. Je le lui dois, je le dois à ma mère. Je relâchai aussitôt la poignée de la porte et faisais finalement demi-tour. Saleté de conscience, tu ne pouvais pas me laisser en paix ! Je pris une peu de poudre de cheminette au creux de ma main et… 12 square Grimmaurd.
A suivre...