Titre : J'achète ton amour

Auteur : Kary-chan

Traductrice : Shali Maxwell.

Béta-lectrice : Taki-chan

Couple : Je ne dis rien pour le moment, vous le découvrirez bien assez tôt

Disclaimer: Les jolis petits personnages de cette histoire appartiennent à la Sunrise. Et l'histoire en elle-même (de cette fic) appartient à Kary-chan.

Genre : AU, Lemon, OOC, Slash yaoï, donc ceux qui ne supportent pas les relations entre homme, passez votre chemin.


Voilà une traduction d'une fic GW sur laquelle j'ai littéralement craqué. J'ai trouvé l'histoire magnifique et j'espère que vous l'aimerez aussi.

Je vous laisse découvrir ce petit bijou et j'attend avec impatience vos premières impressions.

Shali Maxwell


J'achète ton amour

Chapitre 1.

POV de Duo

Par où puis-je commencer à raconter mon histoire ? Je devrais d'abord dire que mon nom est Duo Maxwell, fils de la prestigieuse famille Maxwell qui est de bonne position économique... Nous sommes en 1830, l'époque où seul le nom de famille et l'argent comptent, et que tous ceux qui ne font pas partie de la « haute société » sont écartés, et où le racisme et l'hypocrisie sont très présents.

Et je suis né, regrettablement, à cette époque-là. Je suis né lors d'une nuit d'orage, où regrettablement, le médecin et la sage-femme n'ont pas pu arriver à s'occuper de l'accouchement de ma mère, par conséquent, après m'avoir eu dans une grande souffrance et une grande fièvre, elle a quelque peu perdu ses capacités mentales, à un tel degré que quand elle a su que j'étais un garçon, elle m'a rejeté... elle voulait une fille... et ainsi formait une famille précieuse et parfaite... un second fils... Cela lui a provoqué son état de folie en voyant qu'elle avait donné naissance à un second garçon, et mon père, voulant la calmer, lui avait dit que je n'étais pas un garçon... et j'ai été élevé ainsi…

Bien sûr, tous les serviteurs vivent sous le serment de ne dire à personne que je suis homme, et pas une fille douce et sensible.

Mon père au début, a cru qu'après un temps ma mère récupérerait un peu la raison, et je pourrais être présenté comme le second fils de la famille, mais ce n'est pas arrivé.

Dans la maison, tout le monde, y compris mon frère Treize, m'appellent Di... Duo est un nom d'homme... Mademoiselle Di... maintenant je me rends compte que mon père a commit une erreur en mentant à ma mère… Ne voulant pas la faire, ni la voir souffrir et lui dire un tel mensonge... mais étant petit... ça ne m'importait pas.

Il était content que tous me traitent avec tant d'amabilité et de délicatesse... tout ce que je demandais m'était donné, et dans mon enfance je ne me rendais pas compte que ce n'était pas normal que, étant un homme je m'habillais avec des vêtements volumineux et féminins, et que mes cheveux soient longs. Mais je le répète, en ce temps-là ça ne m'importait pas.

C'est quand je suis arrivé à l'adolescence que tout m'est apparu... j'étais un homme, par conséquent, je voulais agir comme tel, sortir où j'en avais envie sans avoir besoin de compagnie, parce que si une Mademoiselle "décente" sortait seule, elle était cataloguée comme étant de mauvaise éducation. Je voulais exercer mon droit... parce que seulement les hommes avaient de tels droits, les femmes étaient considérées dans la catégorie au-dessous, tout comme ceux qui étaient pauvres où nés bâtards, dans cette société.

Mais, un jour j'ai décidé d'exercer ce droit, j'avais environ une douzaine années à cette époque, j'avais pris des vieux vêtements de mon frère, qui par chance m'allaient à la perfection, j'avais attaché mes cheveux en une tresse et l'avait dissimulé dans la chemise et j'avais mis un chapeau de paille qui pouvait masquer en partie mes cheveux longs, je me suis regardé dans le miroir de ma chambre, et je suis sortit de la maison, vers le village et le peuple.

C'était une telle liberté que je me suis senti tellement heureux, je pouvais aller où je le voulais, j'ai parcouru la ville, me comportant comme les fils des serviteurs que j'avais vu. Mais, tout à ma joie d'avoir une telle liberté, je me suis heurté avec quelqu'un, le choc m'avait envoyé au sol, et en levant le regard, j'avais croisé avec horreur les yeux de mon frère, si imposant comparé à moi.

« - Trei... » Mais je me suis vite tut, je n'étais pas sûr qu'il m'avait reconnu, mais une main avait empoigné ma chemise, me levant avec trop de facilité, et il avait approché mon visage du sien. « - Que fais-tu ici Duo ? »

« - Du calme Treize » Retentit alors la voix de mon père près de nous, celui qui me regardait toujours avec une tristesse profonde. « - Après tout, il a le droit... »

« - Son droit est d'être à la maison... à tisser ou faire une chose comme toute les "jeunes filles" de son âge. » Fit mon frère.

Ces mots m'avaient blessé au plus profond de mon âme, cela me fatiguait d'entendre ces mots qui n'avaient aucuns droits sur moi. « - Je ne suis pas une femme ! » Avais-je crié, puis mon père me prit par l'épaule et me fit monter sur son cheval. Apparemment, ils m'avaient vus quitter le domaine quand ils rentraient d'un voyage d'affaire.

« - Duo... tu sais qu'il est déjà trop tard pour dire au monde que tu es un homme... ça ferait un scandale... »

« - Cela mettrait un terme à la renommée de notre famille. » Dit mon frère « - et ce scandale rendrait encore plus folle notre mère. »

Je serrais mes poings avec force... donc... à cause de la notoriété... je devrais faire face aux conséquences, et devais payer les erreurs et les peurs de ma famille.

« - Non... » Avais-je murmuré… « - Alors la renommée de votre famille est plus importante que votre propre fils ! » Lui avais-je dit avec rage alors que nous entrions dans la maison, mon père m'embrassa avec affection, et ce fut la première fois de toute ma courte vie que je le vis pleurer.

« - Tu as tous les droit et toutes les raisons de me haïr Duo. » Avait-il dit en me regardant droit dans les yeux... je... je ne pouvais pas le haïr après l'avoir vu pleurer pour moi, je m'étais contenté de baisser la tête et de murmurer : « - Je ne te haïs pas, père. »

« - Di ? » Fit alors ma mère alors que j'entrai avec mon père et qu'elle me vit avec les vêtements de Treize. « - Que fais-tu avec cette allure, retourne dans ta chambre et mets des vêtements décents mon enfant ! »

En la voyant... Elle... Je ne devais pas non plus la haïr...

« - Oui mère » Avais-je répondu et j'étais parti en courant dans ma chambre, et je m'étais submergé dans l'eau d'un bain... depuis que j'avais douze ans, je me baignais seul, et aucun serviteur ne venait m'aider et personne n'avait posé un doigt sur mon corps depuis... d'un coté, je les remerciais... le cérémonial du bain était une partie de ma seule intimité..

Mais ces évasions n'ont pas été les seules, je me suis échappé beaucoup d'autres fois, mais seulement que le soir, et habillé comme un chevalier au lieu de vêtement de simple paysan (Il avait compris la première fois qu'il était rare de voir un paysan se promenait dans la ville).

J'ai été surpris de voir que le soir, le peuple était tellement différent, plus vivant que dans l'après-midi, et j'ai été également surpris de voir que je ne laissais pas indifférents les femmes qui passaient près de moi.

Je vivais ainsi une double vie...

Sans mentionner Wufei, fils d'une des employés de la maison, et le seul garçon avec qui on me permettait de jouer, ça l'amusait de savoir que même en étant petit on m'habillait comme une fille. Mon premier amour a été mon meilleur ami... a été...

Ses cheveux étaient noirs comme le charbon, tout comme ses yeux, sa peau était blanche, ce qui faisait beaucoup ressortir le noir de son regard, et il avait toujours été à moitié accepté dans la maison.

Et je le voyais... mais cela n'a pas duré car un jour, mon frère nous a surpris en train de nous embrasser dans le jardin... mon cher et hypocrite frère… Qui ne me traitait comme un garçon que quand ça l'arrangeait... il l'a roué de coups... et grâce à l'intervention de mon père je n'ai pas eu le même sort.

J'ai pleuré à son départ, mais il n'a pas entièrement disparu de ma vie, il m'envoyait des lettres quand il le pouvait, et quand il était près d'ici.

Mon père n'avait rien dit en sachant que j'étais amoureux d'un garçon, car quand il savait que quelque chose me blessait ou me rendait malheureux il m'embrasserait, et des larmes s'échappaient de ses yeux, il me disait qu'il m'aimait et que quoi qu'il se passe, j'étais son fils... et de nouveau il répétait que j'avais le droit de le haïr... et moi, séchant ses larmes et lui souriant, je lui disais que je ne le haïssais pas.

Ma vie était remplie de rêves tronqués... ma nature exploratrice et curieuse était oppressée par ce voile de "femme", je devais tout le temps être tendre, sérieuse, prudente... Tout ce qui n'était pas mon vrai moi, j'étais joueur, joyeux et trop bavard.

Wufei allait me libérer de cette tromperie, nous nous enfuirions dès que j'aurais atteint la majorité... nous nous enfuirions loin, où personne ne me connaîtrait et où je pourrais être moi-même.

« J'espère seulement que tu continueras à m'aimer quand tout cela sera passé. » Concluait-il dans ses lettres... Le plan n'avait pas été oublié.. Il viendrait... et finalement... je pourrai être libéré de cette farce. Et... des tromperies et des mensonges qui ont bercé les dix-sept années de ma vie...

Fin du pov de Duo

Une fille aux longs cheveux marron regardait les étoiles par la fenêtre de son balcon, en serrant avec force une lettre au papier de couleur bleu entre ses mains, sa longue chemise de nuit blanche accentuait la beauté rare de la fille, elle soupira légèrement et alla éteindre les bougies qui illuminaient sa chambre... mais... il fallait continuer cette farce, parce que cette belle fille, était en réalité un beau garçon qui avait eu la malchance de naître dans le temps et les circonstances erronées.

Le matin il fut réveillé par quelques coups frappés à sa porte.

« - Entrez » Fit-il en s'emmitouflant dans sa robe de chambre... un geste inutile mais qui faisait déjà partie de sa vie. Entra alors un grand jeune homme, froid, les yeux bleus et les cheveux marron, un peu plus clairs que les siens, il se dirigea vers l'armoire de Duo et en sortit un de ses meilleurs vêtements.

« - Dépêche-toi... nous partons bientôt à la messe. » Dit-il sèchement tandis qu'il lui donnait les vêtements, parfois Duo croyait qu'il le regardait avec moquerie, comme s'il était supérieur à lui.

« - Je n'en ai pas pour longtemps... » Répliqua Duo en le regardant avec fureur... Il souhaitait ardemment pouvoir le frapper... mais il se contenta de serrer son poing avec fureur... il devait encore attendre une année... et on partirait de la maison... sa mère ne l'importait déjà pas... il avait découvert que sa maladie mentale avait seulement été passagère et qu'elle était maintenant totalement consciente de ce qu'il se passait ou cessait de se passer dans cette maison... mais à présent, ce qui lui importait le plus au monde, tout comme ceux qui faisaient partie de la bonne société, c'était ce que penseraient les autres... et les ragots.

Seulement, ça le chagrinait de laisser son père... mais son vieux père comprendrait pourquoi il s'enfuyait...

Alors qu'il se changeait, Nata entra avec un visage angoissé... Nata était la mère de son jeune aimé, son visage s'illumina en voyant qu'elle apportait une autre lettre de Wufei soigneusement cachée dans ses vêtements, maintenant Duo comprenait pourquoi elle était aussi nerveuse, il alla alors fermer sa porte à clé.

« - Maîtresse Di... s'ils nous découvrent... » Sanglota la femme.

« - Ne t'en préoccupe pas Nata... Bientôt, je serais avec Wufei, et personne ne pourra rien faire. » Sourit Duo et il lui demanda qu'elle lui lise la lettre.

Il l'ouvrit avec émotion et commença à lire, et très vite, un léger cri sortit de ses lèvres, un cri d'émotion et de nervosité. « - Wufei est dans le village... il dit qu'il veut me voir à la fin de la messe, aujourd'hui... » Dit-il à Nata qui avait gardé un visage anxieux... mais les mots de Duo ne la calmèrent pas, au contraire.

« - Ay mon petit... Di » corrigea-t-elle en voyant le regard noir de Duo alors qu'elle s'apprêtait à l'appeler 'enfant', tout le monde dans la maison savait qu'il avait horreur de ça. « - S'ils découvrent Wufei... Ils vont le faire fusiller ! »

« - Ils ne le découvriront pas... je te l'ai déjà dit. Calme-toi. » Dit-il tandis qu'elle terminait de l'habiller, surtout lorsqu'il devait utiliser un corset, même s'il n'en avait pas besoin...

Ils partirent pour l'église, Duo voulait que Nata les accompagne, mais son frère soupçonnerait quelque chose.

« - Quelque chose ne va pas, mon frère ? » Demanda Duo, feignant seulement l'inquiétude.

« - Ce n'est rien... » Répondit-il vaguement. « - Père, je reste en ville. »

« - J'espère que tu ne vas pas aller perdre de l'argent dans une des ces vulgaires maisons de jeu. » Fit Monsieur Maxwell, un homme d'un âge avancé, ses cheveux poivre-sel avec une barbe grise, son visage paraissait déjà fatigué de tout, mais ses yeux bleus montraient toute la colère que ce corps contenait encore.

« - Non, père.. »

« - Ce n'est pas nécessaire que je te rappelle que les finances ne produisent déjà rien, et nous ne pouvons pas prendre le luxe de payer tes caprices. »

« - Par dieu... ne dis pas cela, quelqu'un pourrait t'entendre et dire que nous sommes pauvres » Fit alors Madame Maxwell avec une voix alarmée, une femme mince, très mince, et décharnée, ses cheveux étaient encore marrons foncés, et ses yeux aussi beaux que dans sa jeunesse, des yeux violets, yeux qu'avait hérité son second fils.

« - Et les gens iraient croire que nous ne vallons plus rien... et que nous n'aurons rien à donner pour la dot de Di... »

« - Ma... dot ? » Dot ? La dot c'était ce que donnaient les jeunes filles à la famille de leur futur époux...

« - Ce n'est rien fils... Oublie. » Fit son père, conciliant.

« - Tais-toi ! Que se passerait-il si on t'entendait appeler Di ainsi ? On parlerait de nous durant une décennie » Fit à nouveau sa mère

« - Calme-toi femme !... mais je te répète Treize, si j'apprends que ta mère a vendu d'autres de ses bijoux pour te sauver, tu seras déshérité ! »

« - Bien père... » Fit le fils aîné.

Bien que Duo était nerveux, il tentait de feindre un calme qu'il était loin de ressentir, il espérait seulement que la messe finisse rapidement pour qu'il aille retrouver Wufei... il ne pourrait pas attendre une autre année... il devrait s'enfuir avec lui dès que possible...

Quand la messe se termina, il se retrouva avec ses parents à la sortie de l'église.

« - Père… Je peux aller faire un tour dans la ville quelques minutes avant de rentrer de nouveau à la maison ? » Demanda Duo, il se sentait étrange de voir tous ces hommes et ces femmes qui se retournait sur son passage.

« - Bien sûr ma fille... seulement... je compte sur toi pour ne pas faire de bêtise... et tu sais à quoi je me réfère. » Fit-il en parlant du fait qu'il ne devait pas changer de vêtements et tentait d'aller vagabonder comme les autres fois.

« - N'ayez pas peur, Père, Nata m'accompagne. » Et il s'éloigna tranquillement, puis quand il ne fut plus en vue de ses parents, il courut jusqu'à la petite ruelle qu'il y avait derrière l'église, il le vit, mais il y avait quelque chose de différent chez lui.

Wufei le vit et lui sourit et se mit face à lui, avec les bras tendus, mais pas pour une embrassade, mais pour que Duo puisse mieux admirer l'uniforme militaire qu'il portait.

« - Non... tu plaisantes » Fit Duo sans pouvoir dissimuler un sourire. « - Toi ? Tu portes un uniforme, un militaire ? » Dit-il en l'embrassant avec affection.

« - Bon... je dois commencer par quelque chose pour gagner de l'argent... et ceci est le meilleur moyen. »

« - Mais nous sommes en guerre tu ne crains pas que… ? »

« - Non... tant que j'aurai encore ton amour... Il ne m'arrivera rien face à l'ennemi. » Dit-il, puis il se tourna et vit que sa mère le regardait, avant de l'embrasser avec force. « - Et toi, que penses-tu mère ? »

« - Oh fils... que je suis fière de toi » Dit la femme en voulant couvrir ses pleurs avec le châle qui la couvrait.

« - Wufei... tu seras ici ? »

« - Oui, dans la ville... ils n'ont pas de protection, et ne t'inquiète pas pour ton frère... il ne pourra pas savoir que je suis entré dans l'armée Duo. »

Duo... il adorait entendre son nom avec la voix de Wufei.

« - Je dois y aller... mais... je te reverrai... je viendrai en ville dès que je pourrai ! » Lui dit-il en l'embrassant de nouveau, il n'y avait pas crainte que quelqu'un les voie...

« - Allons-y Duo... »

« - Je reviendrai... mais habillé en homme... j'espère que tu me reconnaîtras sans cet accoutrement idiot. » Fit Duo en souriant.

« - Je te reconnaîtrai toujours grâce à tes beaux yeux. »

Nata et Duo s'éloignèrent rapidement, alors qu'ils marchaient vers la calèche de ses parents, ils rencontrèrent son frère, il était pâle et alarmé.

« - Treize.. Pourquoi fais-tu cette tête ? » Demanda Duo à son frère aîné.

« - Ca ne te regarde pas... »

« - J'espère que tu n'as pas fais une autre bêtise... je ne te prêterai plus mes bijoux pour que tu t'endettes encore plus »

« - Je n'ai pas besoin de toi »

« - Mère ne t'en donnera pas non plus. »

« - Ne parle pas d'affaires d'homme "petite sœur" » Déclara-t-il en s'éloignant rapidement, comme s'il dissimulait quelque chose et craignait que quelqu'un le voie.

Dans la calèche, son père l'attendait déjà.

« - Et Mère ?... » Demanda Duo en montant dans la voiture.

« - Elle est dans un magasin pour acheter de la toile... Comme si nous avions besoin de dépenser plus qu'il ne faut... »

« - Père... »

« - Ne t'en préoccupe pas Duo... Treize est l'héritier et il saura diriger et s'en sortir avec les finances. »

« - Père je ne suis pas tellement sûr... sûre de cela... »

« - J'ai confiance en ton frère »

« - En une crapule comme lui ? » Le jeune homme rougit en remarquant les mots qu'il avait utilisés pour décrire son frère.

« - J'ai l'espoir qu'il retourne dans le bon chemin, fils... »

« - Père... j'espère que tu ne te trompes pas... mais je… Je pourrais... »

« - Ca suffit... » Fit son père, le faisant taire au moment où sa mère revenait.

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Dans un bar pas très loin de là, où se trouvaient des filles faciles, du tabac et de l'alcool, Treize jouait aux cartes avec quelques hommes qui se faisaient appeler des amis.

« - Allez Maxwell... Tu vas perdre de nouveau... avec quoi me paieras-tu cette fois ? Ton pantalon ? » Dit ironiquement un des hommes avec lesquels il jouait.

« - La ferme Miller ! » Répliqua alors le jeune homme, piqué au vif. « - Je joue... l'acte de propriété de ma maison... »

« - Wow... c'est qu'il se prend déjà pour le propriétaire de sa maison ! » plaisanta-t-il à nouveau.

« - Ferme-là ! Tu verras que cette fois, je ne perdrai pas ! » Fit Treize, confiant... mais la chance ne fut pas avec lui.

« - Je gagne tout. » a dit le propriétaire de la comptabilité du village. « - Je garde ça, Maxwell, je te le rendrai quand tu auras l'argent nécessaire pour racheter ton acte de propriété. » Et il sortit de l'établissement.

« - Malédiction ! » Fit Treize en frappant la table... espérant que son père n'apprendrait pas ce qu'il venait de faire.

« - Regarde Di... Je t'ai acheté un de ces livres que tu aimes... » Fit sa mère en lui tendant un livre de philosophie, Duo sourit, il n'avait pas le droit d'être un homme et pour cela, il avait même reçu une éducation digne d'une jeune fille et le seul droit qu'elles avaient, c'était de savoir lire, et donc sa lecture était aussi restreinte.

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« - C'est ici qu'est transféré l'argent des récoltes de l'exploitation de ton père, Heero. » Fit un grand jeune homme aux cheveux châtain-roux avec une mèche et des yeux verts à un autre garçon, qui avait les cheveux courts et en bataille et les yeux bleus cobalt quand ils s'arrêtèrent face à une maison légèrement occulte par les rues tellement empêtrées du village.

Il descendit de son cheval, au moment où une jeune fille passait, une fille tellement belle qu'elle attirait son attention avec ses yeux qui luisaient de joie, son sourire rayonnant qui la rendait encore plus belle, et ses longs cheveux marrons qui accentuaient encore plus la beauté qu'elle possédait, il la regarda passer sans cesser de la regarder, et sans cesser de sourire, une de ses servantes la suivait, elle aussi était heureuse bien qu'un peu préoccupée.

Heero avait appartenu à la classe moyenne, c'était un bâtard qui croyait avec effort à la bonté d'un père qui l'avait recueilli, il était devenu un homme bien, et quand il avait atteint sa vingt et unième année son père l'avait sortit de cette indigence, en lui laissant tout l'héritage qu'il possédait, et de la pauvreté, il s'était ainsi retrouvé riche.

Trowa observa ce que son ami observait avec tellement d'insistance. « - Elle est jolie non ? » Demanda-t-il à son ami.

« - Hn... » Se contenta de répondre Heero, mais Trowa avait l'habitude qu'il réponde par monosyllabe, la jolie fille se heurta avec un homme qui avait un visage froid, et ils parlèrent un moment.

« - Tu crois que c'est son fiancé ? »

« - Il a la tête de quelqu'un de malhonnête. » Déclara Heero, tout en regardant la jeune fille s'éloigner jusqu'à ce qu'il la perde de vue.

Grâce à son ami Trowa, il avait pu être mis au courant des affaires de son père, et il allait maintenant s'informer de l'état des comptes mais avant qu'il puisse demander au comptable (qui avait une tête de voleur) il le vit en grande conversation avec l'homme qui parlait avec la jeune fille.

« - Miller... j'ai besoin... que tu me restitues l'acte de propriété de la maison... » Dit-il nerveusement en déposant sur le bureau des bijoux.

« - Je voudrais bien Maxwell, mais ces écritures valent plus que ça... »

« - Maudit... »

« - Tu devrais mieux réfléchir la prochaine fois avant de prendre des décisions... »

Le jeune jura grossièrement et regarda les bijoux qu'il remit à nouveau dans une petite bourse.

« - A ce que je vois, il n'y a pas que le cabinet comptable que tu voles ! » Déclara alors Heero.

« - Toi, qu'est-ce que tu veux ? » Dit-il en voyant ce jeune homme habillé de manière tellement simple.

« - Et bien... je veux voir où en sont les affaires de mon père. »

« - Comme si ton père pouvait arriver à avoir quelque chose ! »

« - Faites attention à vos mots... mon père était le propriétaire foncier Yuy (1). » le comptable pâlit en entendant le nom.

« - Je croyais que Monsieur Yuy n'avait pas de fils... »

« - Pourtant tu as devant toi son seul fils... »

« - Pardonnez-moi Monsieur, c'est ici. » Et il lui tendit livre un lourd livre contenant les comptes de son père.

« - A ce que je vois, tu as retiré beaucoup d'argent sans que mon père s'en rende compte... »

« - Monsieur... »

« - C'est bon... arrange-toi pour me rendre rapidement la somme. »

« - Je n'ai rien en ce moment... »

« - Et l'acte de propriété dont parlait ce garçon ? »

« - C'est l'acte de la famille Maxwell, Monsieur... ce jeune homme est le seul héritier de la famille, avec Mademoiselle Di... »

Heero sourit... alors cette fille était seulement sa sœur.

« - Donnez-moi-en en compensation... Je me chargerai moi-même de régler le problème avec ce jeune homme. »

Heero sortit avec une lueur étrange dans les yeux, qui n'échappa pas à Trowa.

« - Il y a quelque chose Heero »

« - Tu connais la famille Maxwell ? » Demanda-t-il en montant sur son cheval.

« - Oui... c'est une famille riche d'ici... Pourquoi ? »

« - Cette fille... je crois que c'était une Maxwell »

« - Ah je vois. » Dit Trowa alors qu'ils prenaient la route... « - Elle te plait ? »

« - Oui... et je crois qu'elle ferait une compagne parfaite... et ceci me donnera une relation spéciale avec cette famille, et il lui a donné l'acte de propriété en l'attente d'un paiement d'une dette. »

Trowa rigola « - Quand tu veux quelque chose, tu le veux à tout prix, n'est-ce pas ? »

« - De la façon dont tu le dis, ça me fais paraître pour un scélérat »

« - Non... un entêté. » Plaisanta Trowa.

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« - allez Milliardo... Aide-moi ! »

« - Treize… Je suis ton ami, mais tu me dois déjà une fortune ! » Lui répondit un jeune homme blond et aux cheveux un peu longs (tout un scandale).

« - Ce sera la dernière fois. » Supplia Treize. « - s'il te plaît... si mes parents l'apprennent, ils vont me tuer. »

« - Treize quand apprendras-tu? » Lui dit avec tristesse son ami. Treize était devenu un partisan des jeux et des paris, et le pire de tout était qu'il était un mauvais joueur et qu'il perdait une fortune chaque soir.

« - Bon... mais j'espère que tu ne paries pas à nouveau… Et autre chose que ta propre maison ! Qui n'est d'ailleurs pas encore à toi. »

« - Merci... Merci. » dit Treize en voyant l'argent devant lui, et il courut vers la comptabilité.

« - Comment ça je ne peux pas les récupérer ? » Hurla-t-il après avoir parlé avec le comptable.

« - C'est les consignes… Mais... »

« - Mais... Comment je vais faire maintenant ? »

Il retourna à la maison... le meilleur était d'en parler à sa mère...

« - Fils... que vais-je faire de toi ?... » Lui dit sa mère en pleurant, Treize feignait aussi de pleurer d'humiliation.

« - Pardonne-moi Mère... J'ai été un idiot »

« - Si tu voulais de l'argent tu n'avais qu'à me demander comme toujours. »

« - Mais Père a dit... »

« - Ton père ne s'informerait jamais... comme il ne s'informera pas de ceci… Tu comprends ? Tu connais le nom de celui qui a racheté l'acte ? »

« - Oui, il s'agit du fils de Monsieur Yuy... du Guadiana »

« - Je croyais que Monsieur Yuy n'avait pas de fils... »

« - Si, il en a un... et en apparence c'est quelqu'un de jeune, et on voit qu'il a le même caractère que Monsieur Yuy »

« - Son fils... espérons que nous pourrons avoir à nouveau dans nos mains cet acte de propriété... »

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Heero était en train de consulter quelques documents dans son bureau... dont celui qui était la clé pour connaître la jeune fille qu'il avait croisé dans l'après-midi.

« - Monsieur. » L'interrompu un employé « - Vous avez la visite de Madame Maxwell »

Heero ouvrit de grands yeux et sourit de satisfaction « - Très bien, fais-la entrer. »

Une femme entra alors, avec des yeux qu'il avait déjà vus... il n'y avait pas de doute, cette fille était la fille de la famille Maxwell.

« - Monsieur... Le comptable m'a sorti une excuse confuse en me disant que c'est vous que je dois payer pour récupérer l'acte de propriété de notre maison. »

« - Oui... mais je me demande pourquoi votre fils était si désespéré pour vendre l'acte de propriété de sa propre maison. »

« - Vous savez... à cette époque et à cause des sécheresses, notre famille est à court de ressources... »

« - Vous pouvez me le racheter... »

« - Bien sûr, et j'ai justement l'argent ici. » Dit-elle en vidant l'argent que son fils lui avait donné.

« - Ceci n'est pas suffisant, Madame, apparemment votre fils ne connaît pas la valeur de sa propre maison. »

La femme pâlit...

« - Mais il y a quelque chose... quelque chose qui pourra racheter l'acte de propriété. »

« - Qu'est-ce ? »

« - Votre fille... je veux qu'elle devienne ma promise... et vous serez acquittée de toute dette. »

Madame Maxwell sourit, c'était parfait si Di se liait avec un homme de bonne famille qui pourrait sortir d'embarras sa famille pour un bon moment, au moins le temps de cette crise.

« - Je me réjouis de savoir que nous serons apparentés avec le fils de Monsieur Yuy. » sourit poliment Madame Maxwell.

« - Je ne crois pas vous vous réjouirez autant en sachant que je suis un bâtard Madame... »

Le sourire de la femme se dissipa quelque peu. « - cela... cela n'importe pas pourvu que vous me promettiez de veiller au bien-être de ma petite Di.. »

« - Di... ? C'est un beau nom, aussi beau que votre fille. »

« - Ah, est-ce que vous la connaissez déjà ? »

« - Seulement de vue Madame... alors ? »

« - C'est entendu. » Dit-elle en serrant la main de Heero pour conclure cet accord.

À suivre….