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NC 17

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Les deux hommes gravirent les marches main dans la main. Rodney s'arrêta devant une porte et s'effaça, laissant entrer John.

Celui ci, curieux, examina la chambre où le scientifique avait dormi depuis qu'il était sur cette planète. La petite pièce était éclairée par une large fenêtre et baignait dans la lumière du jour. Elle était sommairement meublée mais semblait confortable et gaie: Un grand lit en bois, une table sur laquelle trônait un vase rempli de fleurs et une espèce de coffre. Une petite salle de bain jouxtait la pièce. Sur une chaise était posé un sac à dos. Le militaire sourit en voyant les affaires de Rodney jetés pêle-mêle sur le sac et certainement extirpés sans aucun souci d'ordre.

John se pencha sur les fleurs.

-C'est Aela, expliqua le scientifique, rompant le silence un peu embarrassé qui s'était installé. Elle vient souvent me voir et on discute de choses et d'autres. C'est une chouette gamine.

Le scientifique se tenait au milieu de la pièce, indécis, l'air un peu emprunté, se posant certainement des questions sur la suite des événements.

John s'approcha, s'empara de ses mains, les porta à ses lèvres et recouvrit ses poignets de petits baisers. Puis sa bouche trouva de nouveau celle de son amoureux, la faisant s'ouvrir. Ils se goûtèrent l'un et l'autre dans un long baiser sensuel. Les mains de John glissèrent dans le dos de son amoureux, le plaquant contre lui, l'enserrant autant qu'il le pouvait. Le baiser devint fiévreux, les bouches humides glissèrent sur les joues, les oreilles, les cous. Les mains de John s'égarèrent sur la poitrine et le ventre de son amoureux . Emporté par la passion il lui prit la bouche avec force et manqua de déséquilibrer son compagnon qui trébucha en arrière. Il le retint in extremis et les deux hommes se sourirent, amusés.

-Dis, si tu continues comme cela, on va se retrouver par terre, souffla le scientifique à l'oreille de son compagnon.

-Hum, ça ne me dérangerait pas, moi, murmura le militaire tentant de reprendre le baiser où il en était, faisant glisser la petite fermeture éclair du col de son amant.

-Attends, intima le scientifique en se libérant de l'emprise de son ami. Il se dirigea vers la fenêtre et ferma les volets, donnant à la petite pièce un aspect plus intime.

Rodney resta quelques secondes à coté de la fenêtre, hésitant. Finalement John s'approcha et le prit dans ses bras.

-Ca va aller, lui murmura t-il à l'oreille, viens.

Le scientifique se laissa entraîner au bord du lit. Là, John entreprit de le déshabiller. Tendrement, lentement. Il fit passer le pull par dessus la tête sans cesser de le couvrir de petits baisers. Puis il s'agenouilla et entreprit de lui ôter les chaussures puis les chaussettes.

Il leva la tête, Rodney était un peu rouge mais ses yeux brillaient de désir. John fit glisser le pantalon et l'enleva. Ses mains caressèrent longuement le ventre. Il sentit la réaction de Rodney. Celui-ci frémit et se raidit dans l'attente d'une caresse plus intime. Il sentait que Rodney la désirait et la redoutait à la fois.

John posa une main sur le tissu du boxer, à l'endroit où se trouvait le renflement dur qui trahissait l'envie de son amant. Il le prit à travers le vêtement et caressa sur toute la longueur. Cette fois-ci, Rodney gémit de plaisir. Ses hanches se mirent à bouger malgré lui. John remplaça sa main par ses lèvres. Rodney se mit à trembler, désirant mais sans oser le dire que son amant finisse de le déshabiller, voulant sentir ces lèvres douces sur sa chair. Mais John faisait durer la torture. Ses lèvres remontèrent sur le ventre, redescendirent sur la bosse dure recouverte du fin tissu et trouvèrent l'intérieur de ses cuisses qu'elles se mirent à explorer.

Rodney, excité par la caresse n'y tint plus.

-John, gémit-il en faisant glisser ses mains dans les cheveux bruns, John !

Le militaire comprit. Il enleva le dernier vêtement et s'arrêta, contemplant le sexe dressé devant lui. Il n'avait jamais touché d'autre pénis que le sien mais cela lui parut facile. Il posa son index sur le gland décalotté. C'était doux. Il essaya avec les lèvres. La texture était si tendre, il continua et descendit le long de la hampe. Il eut conscience que tout le corps de son amant se tendait. John saisit le sexe dur dans sa main. C'était chaud, lourd, ça palpitait sur sa paume. Il le prit finalement dans sa bouche, excité par le cri de Rodney. Il se rappelait le plaisir qu'il ressentait quand il recevait cette caresse buccale et voulait que Rodney ressente ce plaisir là venant de lui. Il s'activa, dans un lent va et vient. Il ressentait un immense plaisir à sentir le corps de Rodney répondre avec tant de ferveur à sa caresse. Il l'entendait pousser des petits cris qui lui signalait que la jouissance n'allait pas tarder. En effet, Rodney s'arc-bouta :

-John, je vais jouir ! Le militaire sentit les mains de Rodney de déplacer sur les cotés de sa tête afin de le retirer. Mais il voulait aller jusqu'au bout. Il voulait goûter Rodney. Il repoussa une main et son amant comprit. Il se mit à haleter de plus en plus vite tout en émettant des sons rauques et explosa dans la bouche offerte. John le reçut : c'était un peu amer, brûlant mais si excitant. Et c'était Rodney.

John se releva et Rodney s'empara immédiatement de sa bouche, introduisant sa langue et se goûtant. Mais maintenant il voulait donner du plaisir à son amant. Il l'aida à se déshabiller. Les vêtements tombèrent rapidement au sol. Rodney passa la main sur la poitrine musclée et légèrement velue. Ses lèvres se posèrent l'une après l'autres sur les tétons durs et se mirent à les sucer provoquant des gémissements de plaisir. Puis il l'entraîna sur le lit et saisit le sexe dur de John qui se mit à gémir et à pousser dans la main. Rodney imprima la cadence dans de doux mouvement mais le militaire trop excité jouissait déjà. Il s'agrippa aux épaules de son amant et éjacula en criant son nom. Le sperme se répandit sur leurs ventres.

Les deux hommes restèrent un moment ainsi, serrés l'un contre l'autre, reprenant leur souffle. Ils se sentaient bien. Leurs mains se déplaçaient doucement sur leurs dos dans de petites caresses tendres entrecoupées de baisers qu'ils venaient poser sur le visage de l'autre. Leurs souffle se mêlèrent et le désir reprit.

-Attends.

Rodney se leva et se dirigea vers la petite salle de bain. Il s'empara d'une serviette. Il hésita quelques secondes et ses doigts se refermèrent sur un petit tube de crème pour les mains. Au moment de faire demi-tour il aperçut son reflet dans le miroir. Il avait les joues rouges, les cheveux un peu en bataille et l'air heureux. Il se sourit.

Il retourna près du lit et entreprit de les nettoyer tous les deux puis il mit le tube dans la main de son amant.

Celui-ci comprit aussitôt. Il embrassa Rodney avec reconnaissance. Oui, il en avait envie. Il avait envie de pénétrer Rodney, de le posséder.

-Tu en es sûr ? Demanda t-il tout de même en déposant un baiser sur le coté de son cou.

-Oui, je veux te sentir en moi, j'ai envie de toi murmura Rodney d'un ton rauque.

John fit rouler Rodney sur le dos. Il se positionna au dessus de lui et se souleva sur ses bras, contemplant le corps sous le sien.

-Tu fais quoi ? S'enquit le scientifique qui se sentait comme transpercé par le regard brûlant qui courait sur son corps.

-Je veux te regarder, je t'aime, tu es beau.

Rodney rougit violemment :

-Je ne suis pas beau.

-Si, tu es beau et attirant et sexy et j'adore te voir nu. Je sens que je vais en passer du temps à te regarder ! Quand nous serons tout les deux tu ne porteras jamais de vêtements.

Rodney rougit encore plus fort :

-Tu es fou !

-Oui, de toi.

Puis John se laisser retomber sur le corps tant désiré. Leurs mains s'empoignèrent avec passion, caressant, s'emparant des chairs, frottant jusqu'à laisser des marques rouges sur les peaux pales. Les sueurs se mêlèrent et les bouches se cherchèrent puis descendirent goûter les corps, les dents mordillèrent, leurs langues léchèrent le corps de l'autre jusqu'aux plus petits recoins. Rodney prit le pénis de John dans sa bouche et entreprit de lui donner du plaisir, le faisant trembler, caressant les testicules.

Puis il remonta et John fut de nouveau sur lui l'embrassant avec passion. Enfin ce dernier s'agenouilla entre ses cuisses et les écarta, soulevant ses jambes. Rodney sentit un oreiller sous ses reins et les mains de John glisser sous ses fesses et les ouvrir doucement. Un doigt lubrifié caressa son anus. C'était bon. Puis le doigt s'introduisit en lui, bientôt rejoint par un second. Rodney se détendit : C'était étrange et même plutôt plaisant. Il sentait les doigts s'activer sans brusquerie, avec douceur. Son regard rencontra celui de son amant. Il lui sourit alors John retira ses doigts et les remplaça par son pénis qu'il fit pénétrer avec lenteur. Les mains de Rodney serrèrent frénétiquement les draps. Il se cambra puis se força à se détendre de nouveau. John s'arrêta un instant, lui laissant le temps de respirer puis reprit ses mouvements.

Rodney sentit le sexe de son amant complètement en lui. Cela était excitant au possible et le visage de John au dessus de lui, crispé par le plaisir, ses lèvres sensuelles qui s'ouvraient laissant passer un souffle rapide tandis qu'il effectuait un va et vient de plus en plus intense commencèrent à provoquer chez Rodney des sensations de plaisir qui allaient crescendo.

Puis le sexe de John percuta un point sensible et Rodney souleva brusquement les reins en criant tandis que son amant accélérait le rythme et se saisissait de son pénis pour le caresser. Jamais il n'avait ressentit une sensation pareille. Il avait perdu toute inhibition et se laissa complètement aller vers le plaisir. Ses oreilles étaient comme dans du coton, il n'était plus que sensations. Il vit encore une fois là-haut le visage de John frappé par l'orgasme. Il lui tendit la main et le sentit s'en saisir et la serrer très fort alors qu'ils étaient tous les deux emporté par la vague de la jouissance.

John finit par se retirer et posa la tête sur la poitrine de Rodney. Le cœur de ce dernier battait à une allure folle. Il en allait de même pour le sien. Leurs respirations étaient haletantes et leurs corps en sueurs. Un petit air frais passa. John rabattit le drap sur eux et prit son amoureux dans ses bras. Ils se laissèrent dériver vers un demi sommeil réparateur.

Bien plus tard les deux amants émergèrent de leur torpeur. Ils se sourirent.

-Dis, il faudrait peut-être y aller, murmura Rodney, le grand-père doit se demander ce qu'on fait.

John sourit :

-Ne t'inquiète pas, il doit bien s'en douter.

Rodney rougit :

-Tu crois ?

-J'en suis persuadé. Allez, viens, embrasse-moi.

Rodney le regarda avec tendresse :

-Je t'aime, John.

-Je t'aime aussi Rodney et je te veux. John le dévisagea avec gravité : Je ne dis pas que ce sera facile tous les jours . Même parfois un peu compliqué mais si nous le voulons, si nous nous battons, nous pourrons y arriver. Il y aura des moments difficiles mais aussi d'autres merveilleux. Il y aura nous deux et il y aura les autres. Nous pouvons faire avec, après tout, nous sommes très intelligents tous les deux, ajouta t-il avec malice, une lueur taquine dans les yeux.

-Hum, surtout moi, sourit Rodney. N'oublie pas que j'ai un Q.I de..gnnnnfff. Une bouche se posa sur la sienne.

-Alors Rodney ? demanda John en le libérant.

-Je crois que nous le pouvons.

Un rire d'enfant leur parvint au loin, léger et clair. Heureux.

Les deux hommes sourirent.

FIN