On fait un bond en arrière par rapport aux OS précédents. Je situerais la scène à la fin de la 7ème année de James et Lily, au manoir Potter. Le titre dit pas mal de choses. Merci à Anacofleb, comme toujours pour son bêtareading précieux
Bonne LectureColin-Maillard Amoureux
- Attrape-moi bel ange !
- Lily ce n'est pas drôle !
- Oh que si ! Tu me veux alors essaye de m'attraper.
- Très bien, tu l'auras voulu.
Les bras tendus devant lui, James Potter cherchait désespérément à attraper la tornade rousse qui lui avait bandé les yeux. Il se mit à avancer prudemment suivant les éclats de rire de Lily mais elle ne cessait de bouger.
Elle se jouait de lui de manière scandaleuse, il aurait pu râler et abandonner s'il ne la désirait pas autant.
Quelle idée avait-il eu de l'inviter à passer les vacances chez lui aussi ? Seuls, sans parents. Ils étaient dans le manoir Potter et elle n'avait eu d'autres idées que de lui bander les yeux et il se laissait faire.
James et Lily étaient ensemble depuis plusieurs mois maintenant mais depuis peu chacun jouait le jeu de la séduction. Leur relation avait évolué, ils étaient moins timides sans être vraiment entreprenants. Ils étaient moins gênés sans être tout à fait directs. Leurs gestes, plus assurés, ne se faisaient jamais impudiques. Tout n'était que sous-entendu.
James l'avait invité à passer les vacances chez lui, sans aucune arrière pensée déplacée. Il lui avait, d'ailleurs, attribué une chambre. Ils étaient sortis, s'étaient baladés en plein jour ou au clair de lune, ils avaient été dîner dans un restaurant, fait les magasins pour le plaisir de flâner mais sans dépenser. La plus grosse réussite de James fut d'avoir réussi à emmener Lily assister à un Match de Quidditch, même si en contre-partie elle l'avait emmené voir un film dans un cinéma moldu. Il avait détesté. C'était d'un ennui… pouf ! Plus jamais il ne voulait y retourner. Mais Lily avait aimé le match. Elle s'était laissée prendre au jeu et par la foule, si enivrante et si vivante et il en était fier.
A l'heure actuelle, il devait trouver sa belle. Il connaissait son manoir comme sa poche, il suffisait de trouver la bonne direction.
Ouch !
Les mains devant soi, c'était une bonne idée, malheureusement cela ne l'empêchait pas de heurter les chaises. A tâtons et en marchant sur des œufs, James gagna le salon. Il entendait vaguement des pas, des rires étouffés ou même des souffles le frôler. Mais même les réflexes qu'il avait acquis grâce au Quidditch lui étaient inutiles. Lily était aussi fluide que l'eau. Impossible de l'attraper.
- Lily, on arrête maintenant.
- Attrape-moi d'abord.
- Je n'aime pas ce jeu, insista James.
- Uniquement parce que c'est moi qui le mène. Allez James, fais un effort. Si tu m'attrapes, je suis à toi.
- Tu es déjà à moi, Lily.
- Tu es bien trop présomptueux. Attention, aux coussins sur le sol, signala Lily. Je ne t'appartiens pas encore.
Elle vit les lèvres de James faire une petite moue. Elle adorait quand il faisait ça, et aussi quand il jouait avec ses sourcils. Il pouvait dire une phrase banale qui prenait aussitôt une tournure plus perverse s'il haussait un sourcil. Elle se mordit les lèvres pour résister à l'envie d'aller l'embrasser sur le champ et continua son petit jeu.
Elle lui avait bandé les yeux de manière innocente mais en le voyant si craquant en train de perdre son calme pour la trouver, une idée avait germé dans son esprit. Elle devait bien le récompenser des efforts qu'il faisait pour lui mettre la main dessus, aussi décida-t-elle de l'emmener dans un endroit bien précis.
- Par ici, James.
Il grogna mais suivit le son de sa voix. Il avançait les mains toujours en avant prêt à éviter le moindre obstacle.
- Attention aux marches, chéri.
James se figea. Elle n'allait quand même pas lui faire monter les escaliers.
- Tu es cruelle, Lily.
- C'est pour ça que tu m'aimes, Trésor.
Il sourit. Elle avait raison, c'était pour son caractère qu'il avait craqué en premier. Ensuite, c'était pour ses yeux, son sourire, ses cheveux roux, son air parfois prétentieux, son intelligence presque sans faille, son air buté.
Il monta les marches comme le font les petits enfants, presque à quatre pattes, ce qui amusa grandement Lily qui le regardait faire.
- Tu vas regretter ton geste une fois que je t'aurais attrapé.
Arrivé en haut des marches, James se redressa fièrement. Elle voulait jouer, très bien, si elle perdait tant pis pour elle. Il avança vers la gauche, suivant les pas de Lily qui résonnaient sur le plancher, quand soudain, un bout de tissu lui tomba dessus.
Il le toucha pour plus de précision. Ça portait l'odeur du parfum de Lily.
- C'est une chemise ?
- Oui.
- La tienne.
- Perspicace, Trésor.
- Lily, qu'est-ce que tu fais ?
- J'ai décidé d'être plus clémente et de te laisser plus d'indices pour me retrouver.
- En me balançant tes affaires.
- Je suis sûre que ça te motive pour m'attraper plus vite.
Le pire, c'est qu'elle avait raison. James avait plus que jamais envie de l'attraper, seulement, il allait entrer dans son jeu et prendre tout son temps. Plus il traînerait à l'attraper, plus elle se déshabillerait, non ? Un sourire pervers traversa son visage. Il adorait ce petit jeu.
Mettant la chemise sur son épaule, il continua son avancée, bras devant. Il entendit Lily ôter ses chaussures. Elle sautillait à cloche-pied pour ne pas se faire prendre. Il l'entendit jurer tout bas alors qu'elle se cognait contre un meuble.
- C'est moi qui ne vois rien et toi qui te cognes ? Demanda-t-il ironiquement.
Elle grogna pour toute réponse et l'amusement de James redoubla.
- Ne ris pas trop vite, mon cœur.
Elle le guidait au son de sa voix et James devina qu'elle l'emmenait dans une pièce qui malheureusement n'était ni sa chambre, ni celle qu'il lui avait attribuée puisqu'elle se trouvait bien plus au fond du couloir. Néanmoins, il la suivit, évitant de justesse la porte qui s'était refermée. Cette fois-ci il reçut la jupe de Lily sur le visage.
- Trésor, cessons le jeu maintenant, sourit-il en tenant le bout de tissu dans les mains.
- Je ne crains que non.
- S'il te plait.
- Dépêches-toi, James, je vais finir par attraper froid.
Il pouvait sentir son sourire à travers ses paroles. Elle savait très bien le mener par le bout du nez et c'en était frustrant. Elle se jouait de lui et le pire, c'était qu'il adorait. La pièce où elle l'avait emmené, était le bureau de son père, il reconnaissait l'odeur de menthe que diffusait la quantité de bonbons dans la boite sur le bureau. Il savait la pièce vaste et, heureusement pour lui, peu encombrée. Encore une fois, il allait questionner Lily pour la localiser mais il sentit une sorte de voile atterrir sur ses cheveux et ne dit rien. Il attrapa plutôt la chose qui se révéla être les collants de sa petite-amie. Sa bouche forma un « o » de surprise, bien vite remplacé par un large sourire. S'il déduisait bien, sa Lily ne devait plus être qu'en sous-vêtements.
- Ils sont noirs, murmura-t-elle à son oreille comme une réponse à sa question muette avant de filer hors de la pièce.
La main de James se referma alors dans le vide. Elle lui filait toujours entre les mains. A Poudlard, elle lui avait échappé pendant des années avant qu'il ne l'emprisonne entre ses bras, là, ce n'était qu'une question de minutes avant qu'il la capture de nouveau.
James sortit de la pièce en longeant le mur pour trouver la porte et s'élança prudemment à la poursuite de sa rouquine qui la guidait au son de son rire.
Il entendit une nouvelle porte s'ouvrir et se pressa d'y aller. Il se doutait qu'à ce niveau-là du couloir, il devait s'agir soit de sa chambre, soit de celle de Lily. Il entra doucement et à peine eut-il fait quelques pas que la porte se referma.
Le jeu était fini… ou bien il ne faisait que commencé, c'était au goût de chacun.
Avec un sourire, James porta les mains à son bandeau, prêt à l'arraché mais Lily l'en empêcha.
- Encore un peu de patience. J'aimerais qu'on soit à égalité avant que tu l'enlèves.
- Je n'y vois rien, Trésor, alors question avantage…
- Et je suis quasiment nue…
- Oh ! Et tu veux que je me déshabille ? Demanda-t-il, coquin.
- Non, je vais m'en charger.
Il aurait pu écarquiller les yeux sous l'effet de la surprise mais à la place, ce fut sa mâchoire qui se décrocha. Incapable d'amorcer le moindre geste, James resta droit, les bras ballants, attendant d'entrer en contact avec les mains douces de Lily.
Elle arriva par derrière et encercla sa taille de ses bras, se tête se posant sur son dos. Il demeura raide comme un piqué.
- Tu as l'air tendu, chuchota-t-elle.
- Qui ne le serait pas à ma place, tenta-t-il vainement de plaisanter.
Sans bouger de sa place, Lily laissa ses doigts glisser le long des boutons de la chemise blanche de son petit-ami qu'elle enlevait un à un.
- Respire, mon ange.
James l'écouta et inspira profondément ce qui amusa fortement la jeune fille. Entièrement déboutonnée, la chemise glissa des épaules de James et valsa à travers la pièce. Elle le contourna tout en embrassant le plus de peau possible et se délectant de l'expression de James.
- Je parie que je t'étonne, souffla-t-elle.
- Et comment !
Elle lui vola un baiser, sans qu'il ne puisse réagir et continua de le défeuiller. Elle s'attaqua à la boucle de sa ceinture non sans difficulté. Voyant son énervement grandissant, James posa les mains sur les siennes dans le but de l'aider mais elle le repoussa d'un « bas les pattes, Potter. » Une fois détachée, elle sourit, victorieuse, avant de se rappeler qu'il ne pouvait pas la voir. Effaçant son sourire, elle déboutonna les boutons et le pantalon glissa de lui-même jusqu'au sol.
James se sentait très idiot. Il était debout au milieu de la pièce et il attendait que sa petite-amie le juge au moins aussi dévêtu qu'elle pour lui ôter ce maudit bandeau des yeux. Il était frustré de ne pas la voir et résistait au désir qui menaçait de se dévoiler.
- Tu peux chercher, mais il ne me reste plus que mon caleçon.
- Exact. Pas de chaussettes ? Le taquina Lily.
- Non, pas dans la maison, sourit-il.
James sentit soudain le corps dénudé de Lily contre lui. Elle se pressait contre sa poitrine et poussait sur la pointe des pieds pour lui retirer ce maudit bandeau. A peine tomba-t-il, qu'il l'encercla avec un grand sourire. Il cligna des yeux plusieurs fois pour s'habituer à la lumière et baissa le regard vers elle.
Ils s'observaient, plus ou moins pudiques, plus ou moins à l'aise. Une question tournait en rond dans la tête de James : « Et maintenant ? »
Et maintenant, ça se faisait tout seul… Ils s'embrassèrent avec plus de passion, se touchèrent pour se découvrir, tombèrent sur le lit du jeune homme, pris dans leur élan, leur timidité s'évapora et le désir se consuma de lui-même.
A bientôt