Et voilà ! Nouvelle fic, basée sur Ed cette fois. Ne tient pas compte de l'animé, naturellement. Et persos pas à moi.
" Trisha ! Veux-tu bien arrêter de virevolter dans tous les sens ? C'est mauvais pour le bébé."

Trisha Elric se tourna vers l'homme qui lui parlait ainsi.

" Si tu veux que j'arrête de tourner comme une toupie dans cette maison, Hohenheim chéri, tu n'as qu'à faire le ménage à ma place." répliqua Trisha, un balai à la main.

Hohenheim soupira, et quitta la pièce. Trisha était enceinte depuis quatre mois déjà. Et elle rayonnait de bonheur malgré les inconvénients de la grossesse.

Sans compter qu'elle semblait plus active que jamais, au grand dam de son mari qui préférait qu'elle se repose. Hohenheim était bien sûr aussi ravi que sa femme d'être papa. Quoique un peu anxieux. Il avait déjà eu une expérience malheureuse, il y a de ça très longtemps. Hohenheim secoua la tête. Allons, il n'allait pas se mettre à y penser maintenant. Ce serait différent cette fois. Et puis c'était il y a tellement longtemps ...

L'alchimiste de lumière décida d'aller prendre l'air. Etant donné que Trisha faisait un grand nettoyage de printemps, il valait mieux ne pas être dans ses pattes. Le crâne d'Hohenheim ne s'était pas encore remit de sa rencontre avec le balai.

Il s'installa sur une chaise à bascule, et observa le calme du paysage. Quelques instants plus tard, il aperçut ses voisins qui rentraient du marché. M. Rockbell fit un grand signe à Hohenheim, qui le lui rendit. Sa femme était aussi enceinte. Cela promettait un rapprochement de plus entre les deux familles, avec les petits qui grandiraient ensemble.

" Chéri ?" appela Trisha.

" Oui ?"

" Nous n'avons plus de pommes de terre, tu pourrais aller nous en chercher au marché ?"

" J'y vais tout de suite."

Hohenheim se leva, attrapa un panier et son porte-monnaie, puis se rendit au marché un peu plus loin. Il aimait s'y rendre. L'endroit était animé, l'ambiance bon enfant, la foule colorée et amicale. Tout le monde se connaissait depuis toujours à Resembool. Hohenheim salua plusieurs connaissances, avant d'arriver devant un stand dont l'étalage était rempli de pommes de terre et de salades. Un vieil homme, qui intriguait tout le monde au village, était assis derrière appuyé sur sa canne. Il leva ses yeux couleur noisette vers Hohenheim qui examinait sa marchandise.

" Bonjour, cher monsieur. Votre femme va bien ?" demanda-t-il.

Hohenheim darda ses yeux d'or sur lui.

" Oui, elle va très bien. Mais qui vous a dit que j'étais marié ?" répondit l'alchimiste.

" Je devine beaucoup de choses. Sa grossesse se passe bien ?" continua le vieil homme.

Cette fois, Hohenheim fronça les sourcils. Seuls ses plus proches voisins savaient que Trisha attendait un enfant.

" Qui êtes-vous ?"

" Un simple marchand de légumes. Mais je dois quand même vous avertir : votre femme n'attends pas un enfant, mais deux. Ces deux enfants possèderont un don exceptionnel pour l'alchimie, à tel point qu'ils en atteindront le stade ultime. Malheureusement, l'un d'entre eux, le premier je crois, en fera très mauvais usage. Le yin et le yang vont naître chez vous."

Il prit le sac d'Hohenheim pour le remplir, le pesa et lui en demanda le prix. Hohenheim le régla, et s'en alla. Quel drôle de bonhomme quand même. Comment diable avait-il su que Trisha était enceinte ? Et pourquoi pensait-il qu'elle attendait des jumeaux ? Bof, il avait sûrement rencontré quelqu'un qui lui en avait parlé.

" Non, ça ne tient pas debout. Je me demande bien ce qui lui fait croire que Trisha attends des jumeaux." se dit-il.

Hohenheim arriva chez lui, et déposa les pommes de terre sur la table de la cuisine. Trisha l'y rejoignit.

" Quand a lieu ton prochain rendez-vous chez le docteur ?" demanda Hohenheim.

" Mercredi qui arrive. Allez, laisse-moi ces pommes de terre que je nous prépare le déjeuner."

Hohenheim quitta la cuisine après avoir embrassé sa femme dans le cou. L'alchimiste se rendit dans son bureau, où s'entassait les livres sur l'alchimie. Il était en train d'en écrire un. Il trempa la pointe d'un plume dans un encrier, et le continua. Trois jours plus tard, Hohenheim accompagna Trisha chez le médecin. Celui-ci ausculta sa patiente.

" Ah ? On dirait que vous attendez des jumeaux." dit le toubib.

" Ah bon ? Ben ça alors ! Tu as entendu mon chéri ?" fit Trisha en se tournant vers son époux.

" Oui ... je ... j'ai entendu."

Les paroles du marchand lui étaient subitement revenues à l'esprit. Il avait vu juste ... Les époux Elric repartirent. Dans l'après-midi, Trisha annonça la nouvelle à sa voisine et meilleure amie, Hélène Rockbell.

" Des jumeaux ! C'est trop chou !" s'extasia cette dernière.

Assis un peu à l'écart, Hohenheim était pensif. Pinako, la mère de John Rockbell, lui en demanda la raison.

" J'ai croisé un vieil homme au marché, qui vendait des pommes de terre. Il savait que Trisha était enceinte, mais surtout qu'elle attendait des jumeaux. Avant nous, tu te rends compte ?" raconta Hohenheim.

" Hmmm ... c'est le vieux O'Rayan. Il a des dons de médium. Et ses prédictions se sont toujours avérées exactes, bien que rares." répondit Pinako.

Du coup, Hohenheim se fit encore plus de soucis. Ses enfants seraient capables d'atteindre le stade ultime de l'alchime ... impossible. Personne ne l'avait jamais atteint depuis deux mille ans, c'était un mythe. Pourtant ... un mois s'écoula sans que rien d'anormal ne se passe. Sauf que Trisha avait des sautes d'humeur à présent.

" Où est passé mon tablier ? " s'exclama Trisha dans la cuisine.

Hohenheim décida de rester prudemment à l'écart. Jusqu'à ce qu'elle l'appelle.

" Tu va me faire le plaisir de me ranger tout ça et en vitesse !" clama Trisha en débarquant dans le bureau de son mari.

Hohenheim ne répondit pas, attendant que l'orage passe.Trisha pesta contre les livres qui remplissait la pièce, la poussière partout. Tout à coup, quleque chose de vraiment bizarre se passa. Trisha s'interrompit brutalement. Intrigué, Hohenheim se tourna ... et se figea. Les yeux de sa femme étaient brusquement devenus lumineux. Puis il y eut un flash, et les étagères furent démolies. Trisha regarda les livres tomber avec effroi. Ses yeux étaient redevenus normaux.

" Mais ... mais ... que ... je ne ..." bafouilla-t-elle.

Hohenheim n'en revenait pas. Comment avait-elle fait ça ? A moins que ... la prophétie. Les jumeaux.

" Déjà ? Alors O'Rayan avait raison : mes enfants seront capables d'atteindre le stade ultime. Et on dirait que ça se manifeste maintenant." pensa-t-il.

Il aida sa femme à ranger, et répara les étagères. Mais il ne lui parla pas de la prophétie. Hélas, ce genre d'incident se répéta, et prit de l'ampleur. Hohenheim se décida à lui raconter ce qu'il savait. Trisha était abasourdie par ces révélations.

" Que peut-on faire alors ?" demanda-t-elle perdue.

" Je crois que ça se manifeste pendant tes sautes d'humeur. Autrement dit, essaie de te maîtriser." répondit Hohenheim.

Trisha en prit bonne note, effrayée à l'idée de démolir encore un meuble. Quelques mois plus tard, elle accoucha de ses jumeaux. La joie semblait être revenue dans la famille. Les mois passèrent, sans grands changements. Les petits avaient à présent six mois chacun. Un matin, alors que tous deux se trouvaient dehors avec leur parents, un incident que leur parents n'avaient plus connu depuis des mois se produisit. Un petit oiseau se posa non loin de la petite famille et se mit à pépier. Un des jumeaux tourna la tête vers lui. Il y eut des éclairs, puis un rayons de lumière jaillit qui désintégra le malheureux volatile.

L'enfant regarda ensuite ses parents, l'air de rien.

" Oh ... mon dieu." souffla Trisha.

Le bébé attrapa ensuite un couteau. Son père voulut le lui ôter des mains. Mais l'enfant ne l'entendait pas de cette oreille. Ses yeux devinrent lumineux, et Hohenheim fut violemment projeté en arrière.

" Hohenheim ! Est-ce que ça va ?" demanda Trisha en se précipitant vers lui.

Mais elle fut brutalemen tirée loin de lui par une force invisible. Hohenheim regarda à nouveau son enfant. Le bébé avait encore les yeux lumineux, et des éclairs apparaissaient de temps à autre. Le couteau lévita, pointé droit sur son père. Celui-ci eut tout juste de transmuter un petit mur de pierre pour se protéger de la lame qui ricocha dessus. Le mur disparut. Le bébé regarda son père, le visage parfaitement indifférent. Ses parents en revanche, étaient horrifiés. Ils résolurent de rentrer à la maison.

Hélas, ce ne fut que le début des problèmes. Le bébé recommença à utiliser une alchimie bizarre mais puissante. Et pas pour des broutilles. En effet, son jumeau fut blessé, de mère que sa mère. Cette fois, c'en fut trop pour Hohenheim.

Aussi prit-il la décision de faire en sorte que ce genres d'incidents ne se reproduisent plus jamais.

Et un an plus tard, naquit un troisième enfant, qui avec son aîné fit le bonheur et la fierté de ses parents.