NdlA : une nouvelle petite fic. Je vais essayer de me concentrer dessus pour vous la finir rapidement (sans oublier Delirium cependant et les autres).
Chapitre 1
Je suis morte un jeudi après-midi à 16h47m et 32 secondes.
Comment puis-je être aussi précise ? Je ne sais pas, je crois qu'au moment où l'autre pressait la détente, j'ai machinalement regardé ma montre et cette information s'est incrustée dans mon cerveau.
C'est fou ce qu'on peut faire lorsque l'on sent que son heure est venue.
Il paraît qu'on est sensé voir défiler sa vie devant ses yeux. Moi, je ne me rappelle que d'avoir regardé ma montre, j'ai eu une dernière pensée fugitive pour les gens que j'aime et puis ce fut le grand noir…
Que j'aimais, je devrais plutôt dire. Je suis morte.
Je m'appelle Riza Angéla Hawkeye, je suis née il y a de cela 26 ans, il paraît que mon deuxième prénom vient de ma mère. Elle aurait voulu que je m'appelle Angéla, mais mon père lui a dit qu'un ange n'avait pas sa place sur cette terre de souffrance.
Ma mère est morte alors que je n'étais qu'une enfant et mon père l'a suivi dans la tombe quelques années plus tard.
Je me suis retrouvée orpheline à l'âge difficile de l'adolescence, sans famille ni proches.
J'ai cru aux idéaux de ce jeune garçon à peine plus âgé que moi, disciple de mon père, qui s'était enrôlé dans l'armée pour se mettre au service de la population.
Je voulais moi aussi que les gens puissent connaître le bonheur et vivre en sécurité dans leur pays. Notre pays.
Le conflit d'Ishbal où on m'a envoyée alors que je n'étais même pas encore sortie de l'académie a fait voler en éclat mes rêves naïfs.
Mais revenons à nos moutons, comme je vous disais, j'avais décidé de suivre les pas de ce jeune homme brun, dont le regard était inoubliable…
Alors je me suis à mon tour inscrite à l'académie militaire la plus proche de chez moi et j'ai appris le maniement des armes à feu.
Bien des années après, je suis entrée au service de ce même jeune homme, qui était à l'époque Major. Il deviendrait Colonel par la suite et je me plais à croire que j'y suis un peu pour quelque chose.
Etait-ce le destin, la fatalité ou bien autre chose qui sait ? Nos routes ne cessaient de se croiser pour finalement ne plus se séparer.
J'étais douée. On peut même dire très douée. Mon nom s'est répandu comme une traînée de poudre dans les rangs militaires, un gage de survie pour celui qui serait sous ma protection.
« Les yeux du faucon veillent sur nous », répétaient à l'envi mes camarades.
Et pourtant, je suis morte ce fameux jeudi.
J'en suis sûre, malgré cette pluie battante qui ne cesse de me fouetter le visage, le doute n'est pas permis.
D'une part parce que je me trouve devant ma tombe au moment même où je vous parle, et d'autre part, parce que j'ai la vision très précise de cet homme qui pointe le canon de son revolver sur mon front et qui fait feu.
Je ne sais pas par quel miracle ou prodige, je me trouve actuellement devant cette tombe qui porte mon nom et mes dates de naissance et de décès, mais une chose est sûre. Le travail n'est pas terminé et on me donne une deuxième chance.
Et bon Dieu, il ne l'emportera pas au Paradis ce putain d'enfoiré qui m'a fait la peau.
Riza leva son arme devant ses yeux et après avoir vérifié que son chargeur était plein, elle le remit d'un coup sec en place.
Après un dernier regard sur sa tombe, elle fit demi-tour et s'éloigna sous la pluie drue.
Déjà sa silhouette disparaissait.
NdlA : petite précision. Riza est bien morte, mais il ne s'agit pas d'un spectre. Elle est bien revenue sur terre en chair et en os.
Ah aussi, il lui arrive d'être un peu vulgaire (vous l'aurez remarqué sans doute), je sais ces OOC, mais j'aime bien comme ça... en plus, vous n'êtes pas au bout de vos surprises.