Je sais. JE SAIS. Non, vraiment pas la peine de hurler, je sais que je mets vachement de temps à updater… Mais que voulez vous, c'est tout la faute à mon prof de philo… Bon, d'accord un peu la mienne aussi… Bon, ok je continue, heureux ?
°°°°°
« Bon… Alors, dans ce chapitre là, je vais mettre la rencontre des deux héros… et puis la nuit qui suit… Il fut prit d'un saignement de nez intempestif. En m'inspirant de…
-De QUOI ? »
Jiraiya, en pleine inspiration d'écrivain, leva la tête pour se retrouver face à un Asuma assez furibard.
« Ben des trois filles qui sont là-bas, tiens… Elles m'inspirent terriblement ! »
Visiblement il n'avait pas encore tilté qu'il s'adressait à Asuma et qu'il venait de faire des sous-entendus à propos de Kurenaï. Ce qui est déjà suffisamment dangereux quand il n'y a que des amis dans les parages, pour ne pas aller s'amuser à se mettre à dos le fils d'Hokage le Troisième…
« Ah, tiens, elles t'inspirent ? »
La rage d'Asuma venait de se transformer en une colère calme et froide qui était mille fois plus dangereuse et faisait fuir quiconque le connaissait un tant soit peu.
De la place où elles papotaient en se refaisant un bronzage acceptable, les trois muses improvisées de Jiraiya sentirent l'ambiance se rafraîchir d'un coup. Une brise froide soufflait brusquement sur la plage…
Kurenaï bondit sur ses pieds.
« Ca suffit, Asuma ! Arrête ça tout de suite, on gèle !
- Tu as raison, répondit sans faire attention le shinobi. Il relâcha son emprise sur le vent et sortit ses lames, les enveloppant de chakra. Je vais plutôt le dépecer…
- Heiiiin ? Mais non ! »
Kurenaï, qui ne comprenait ni pourquoi Asuma était tellement monté contre le pervers notoire du village ni pourquoi ce dernier essayait de partir en catimini, ayant enfin percuté à qui il avait affaire, se planta entre les deux, et s'apprêta à les envoyer chacun à un coin de la plage pour éviter un affrontement violent le jour de la fête d'équinoxe. Mais, malheureusement pour le pervers pas camouflé, Tsunade se mit de la partie…
« Jiraiya. Ne me dis pas, ne me DIS PAS que ce carnet est celui où tu prends tes notes pour ton bouquin pervers !
- Je ne te le dis pas ! Promis !
- MEURS ! »
Et cette fois-ci, Kurenaï ne tenta pas de retenir Asuma…
°°°°°
« Ah, non ! Pas elle... »
Takara venait de pénétrer sur la plage, munie de sa serviette de bain et de son sac. Elle avait dit qu'elle les rejoindrait une fois qu'elle aurait réglé le problème de sa tenue pour le bal… Visiblement, ça lui avait pris autant de temps qu'à tous les autres réunis. Gaara avait même commencé à espérer que cette calamité ambulante ne se montrerait pas. Mais son espoir venait de partir en fumée.
Bah. Elle ne viendrait probablement pas l'embêter…
Deuxième espoir déçu.
« Eh, Mademoiselle ! Takara, c'est ça ? Vous êtes à l'intérieur du périmètre non-autorisé autour du Kazekage !
- Oh, ça va, je vais pas te le séduire ton Kazekage à la noix, il ne m'intéresse pas…
- Merci. Venant de toi, je prends ça comme un compliment.
- Pas de quoi. J'ai toujours dit que tu ne comprenais pas bien la vie. »
Elle sourit à Areru et précisa :
« Je m'installe là juste pour pouvoir l'embêter à mon aise… »
La jeune kunoichi étendit donc résolument sa serviette à deux mètres du Kazekage, et s'allongea de tout son long, jouant avec le sable. Enfin, Gaara, excédé de la sentir le regarder d'un air goguenard, perdit son calme.
« Bon, tu ne veux pas aller patauger dans l'eau, comme tout le monde ? »
Il s'attendait à une réplique moqueuse, et fut un peu étonné de voir la jeune fille pâlir légèrement, passer sa langue sur ses lèvres, puis répondre avec une gaieté forcée :
« Tu ne te prends pas pour tout le monde, alors, hein ? »
Puis, elle cessa de le titiller, même silencieusement, et s'intéressa de plus près à ses statues de sable.
Elle commença à les commenter à haute voix :
« Elle est jolie, celle-là… C'est quoi ? Un renard ? Pourquoi il a plusieurs queues ? Et celle-là, c'est le palais de l'Hokage en miniature ! C'est ressemblant, mais tu as oublié le signe du feu, là… Et puis, celle-là… »
Elle ne laissait pas un quart de demi seconde au jeune homme pour répondre à ses questions éventuelles et semblait très désireuse de monopoliser la parole. Mais lorsqu'elle arriva à la dernière statue de sable, elle se tu brusquement, et le silence dura de longues secondes. Gaara pu imaginer un instant que le souhait qu'il formulait depuis plusieurs (longues) minutes intérieurement était réalisé, mais tout à coup, Takara sauta sur ses pieds sans transition logique et courut à la dernière statue.
Gaara, qui était en train de terminer de la façonner, la regarda s'approcher de la statue et commencer à sautiller autour.
« Ooooh, il est magnifique ! J'adore, il est si beau ! On dirait presque le cheval que j'ai monté pendant ma dernière mission ! Attends… »
Et, zou ! La jeune fille posa les mains sur le dos du cheval en sable et s'y hissa sans difficulté. Ensuite, elle se tint droite, en souriant toute seule, face à la mer, l'air d'être complètement sur son petit nuage… Une voix la ramena à la réalité :
« Tu sais monter à cheval ? »
Elle se tourna vers Gaara, un sourire béat toujours aux lèvres.
« Oui… Mes parents m'ont appris quand je voyageais avec eux, il y a un bon moment, d'ailleurs…
- Et… Tu es bonne cavalière ?
- Excellente. Encore meilleurs en équitation qu'à la maîtrise des armes, c'est dire !
- Dommage. Ca aurait été plus drôle…
- De quoi tu parles… Hééé !!! »
Sous elle, le cheval de sable s'ébroua, leva la tête, et la regarda dans les yeux. Takara, ravie qu'un de ses vieux rêves devienne réalité, se redressa et attendit la suite.
Gaara brisa l'enchantement en annonçant calmement :
« Bien. Premier niveau… »
Et tout à coup, l'animal de sable se mit à ruer et à se cabrer sans interruption. Takara, déséquilibrée, attrapa l'encolure de ses bras… Elle s'interdit de paniquer, et se concentra pour ne pas mordre la poussière… Elle croisa le regard de Gaara dans lequel brillait pour une fois une étincelle d'amusement. Ce fut comme un brusque coup de fouet, et elle décida que dans ses rêves, elle n'allait pas tomber pour si peu !
Elle se redressa d'un coup, serra les jambes et recula son buste, histoire de mieux encaisser les coups… Et jusque là, elle tenait !
Elle fit un sourire de triomphe à la foule curieuse qui commençait à s'assembler. Narumi lui criait des encouragements, et Abunai arrivait en courant pour voir ce qui se passait. Jiraiya lui fut très reconnaissant, étant donné que ses trois assaillantes et Asuma se désintéressèrent de lui pour aller calmer le jeu, et Kakashi… Etait toujours sous son arbre à relire le Paradis du Batifolage…
Gaara, qu'Areru essayait de faire arrêter depuis plusieurs minutes déjà, croisa son regard moqueur, style : « Tu ne peux pas faire mieux que ça ? », et y répondit entre ses dents.
« Oh, si. Beaucoup mieux. Niveau deux… »
Et le cheval se mit à bondir de plus belle, se tordant à des angles incroyables, essayant de toutes la force de ses muscles de sable de jeter à bas sa cavalière… Mais celle-ci tenait, envers et contre tout, soutenue par ses talents de cavalière, mais surtout par son refus de se laisser vaincre par Gaara du Désert.
Les paris s'échangeaient tout autour d'eux, pendant que Gaara passait d'un niveau à l'autre. Takara sentait que ses forces s'amenuisaient, et elle savait que le Kazekage pouvait continuer à faire danser le cheval toute la nuit s'il le fallait… D'ailleurs, les ombres s'allongeaient déjà. Combien de temps avait-elle tenu ?
En tous cas, Gaara perdit la patience qu'il n'avait jamais eue. Il n'avait pas l'habitude qu'on lui tienne tête et n'importe quelle personne normale se serait déjà écrasée par terre depuis longtemps ! Fou de rage, il montra les dents, et Areru recula d'un pas. Elle venait de voir Shukaku…
Mais la réaction du Kazekage qui suivit fut plutôt enfantine, et laissa la plupart des spectateurs un peu perplexes…
« Ah, tu ne veux pas tomber ? Eh bien, au bain, alors ! »
Et le cheval se dirigea au grand galop vers les vagues, et s'y enfonça de plus en plus, jusqu'à ce qu'elles lui arrivent à l'encolure… Là, pour la première fois, les autres virent Takara terrifiée. Elle remontait les jambes contre les flancs de sa monture comme si elle espérait éviter tout contact avec l'eau. Alors, Gaara sourit et lança :
« Est-ce que tu nages aussi bien que tu montes à cheval ? »
Et la statue de sable se décomposa dans la mer. Takara cria, ou plutôt, elle essaya… Mais l'eau lui entra dans la bouche, et la réduisit au silence. Elle battit des bras pour rester à la surface, puis, à la stupéfaction des spectateurs, elle se ramassa sur elle-même et… se laissa couler comme une pierre.
Abunai, qui s'était assise sur le sable pour observer plus commodément ce duel un peu original, se leva d'un bond, assez étonnée de voir la filleule de Kakashi, qui ne se démontait devant rien, ne pas réagir.
Après tout, elle avait fait face à des engueulades monumentales, à une bouteille d'huile (du moins elle le prétendait), à un Gaara en rage, à un entraînement contre Kakashi, et bien d'autres tâches ingrates, et là elle se laissait avoir juste par…une baignade forcée ? Quelque chose n'allait pas…
Tout à coup, elle entendit un juron étouffé derrière elle, et une silhouette masquée se précipita au-devant de l'eau, s'y plongeant jusqu'à la taille, et commença à nager vers la tache sombre que faisait le corps recroquevillé de Takara dans l'eau claire. Mais Kakashi n'eut pas le temps d'atteindre la jeune fille, car une sorte de frémissement parcourut la surface de l'eau, enflant les vagues. Une bande miroitante, qui s'étendit sur l'eau, atteignit la jeune Tooken, et une sorte de tourbillon de lumière, qui étincelait à l'intérieur même de l'eau, se forma pour l'aspirer vers le haut. Takara remonta à la surface, toujours en position fœtale, et visiblement toujours en apnée. La bande de frémissement lumineux la tira jusqu'à la rive, où Kakashi la rejoignit en quelques mouvements.
Le Sharingan et de nombreux amis se rassemblèrent autour d'elle, essayant de la ranimer de façon désordonnée, jusqu'à ce que quelqu'un élève la voix :
« Poussez-vous de là, bandes de bakas, et laissez faire la technicienne qui sait ! Allez, dégage, Kakashi ! »
Et Abunai, en sa qualité de med-nin, balança tout le monde sur le côté, et s'agenouilla à côté de Takara. Elle laissa couler son chakra dans le corps de son amie, pour le détendre, de façon à pouvoir le déplier. Mais elle refusait toujours de respirer… Abunai serra les dents. Qu'est-ce qui se passait enfin ? T'es hors de l'eau, ma vieille, réveille-toi !
« Pousse-toi, c'est normal.
- Hein ? »
Abunai releva la tête, et se retrouva face à une Areru impénétrable. Celle-ci s'agenouilla à côté de Takara et posa les mains de chaque côté de son visage.
« C'est la face cachée de mon jutsu, pousse-toi, que je la débloque… Une seconde… Elle est sympa cette fille, je veux pas qu'elle crève à cause de Gaara, ce serait dommage.
- Attends, je ne pige pas…
- C'est pourtant pas compliqué ! s'écria la jeune femme de Suna, énervée. J'ai utilisé mon jutsu de contrôle des reflets pour la ramener sur le rivage, mais ce jutsu a la particularité d'immobiliser totalement celui qui y est soumis dans la position dans laquelle il a été saisi ! Et comme Takara était en apnée, forcément, elle ne respire pas ! Maintenant, dégage, ça fait déjà deux bonnes minutes, là ! »
Abunai ne se le fit pas dire une quatrième fois, et laissa la place à la garde du corps indésirable et indésirée de Gaara (enfin, du point de vue de ce dernier, évidemment).
Areru se concentra et ses mains se resserrèrent, crispées, autour du visage de la jeune Tooken. Puis, à la stupéfaction de tous, elle commença à aspirer le chakra de la maître d'armes.
Kakashi bondit sur ses pieds et agrippa les poignets de la fille de Suna :
« Ca va pas, non ? Vas-y, pompe-lui son chakra, tant que tu y es !
- Pauvre demeuré ! C'est mon chakra que je récupère, je lui chipe pas le sien ! C'est ce qui reste de mon chakra qui la bloque ! Tu veux que je la sauve, ou non ? Abruti ! »
Kakashi ne la lâcha pas. Il ne lui faisait apparemment que moyennement confiance.
Ce fut Shikamaru qui s'interposa.
« Laisse la faire, Kakashi, certains des membres du clan Nara les moins doués ont le même problème… »
Pour le coup, Areru se redressa, et fit honneur à son nom :
« Les moins doués ? Tu veux une baffe, Nara ? J'ai travaillé des années, justement, pour perfectionner mon jutsu de façon à ce qu'il tienne même lorsque je n'ai plus de chakra ! Alors, pas douée ! Espèce d'ignorant cuistre !
- Ca va, ça va, ça veut juste dire que pour nous, c'est juste quand on ne manie pas super bien son…
- Ta gueule, t'y connais rien !
- Ben, tu sais, je suis quand même Junin, AMBU, et…
- Et un complet imbécile ! Maintenant, tais-toi, je m'occupe de la gamine, sinon, je vais encore être taxée de mauvaise volonté ! »
Elle se concentra à nouveau, et cette fois-ci, tout le monde se tint coi pendant qu'elle aspirait son chakra. Lorsqu'elle eut terminé, le mouvement brusque de Takara les fit faire un bond en l'air.
«Hahaha… Même… pas… eu peur… Brr… (reprend doucement son sang froid) Ah ! Enfin ! Kakashi, Shikamaru, avec toute votre idiotie, un peu plus, et vous me laissiez étouffer ! Pfff, merci Areru, mais bon enlève le terme gamine, s'il te plaît… Mais… Attendez, au fait ! »
Et l'explosion que tous ceux qui la connaissaient un tant soit peu attendaient, se produisit.
« GAARA DU DESERT ! Espèce de psychopathe avéré et visiblement irresponsable ! Tu vas MOURIR ! »
Elle bondit sur ses pieds, et se précipita au devant du Kazekage, qui ne prit même pas la peine de bouger. Apparemment il était resté de sable devant le drame dont il était responsable, et qui avait mis tout le monde, même les plus flegmatiques, en émoi.
Il se contenta de dresser une barrière de sable entre lui et Takara.
Mal lui en prit.
En pleine course, la kunoichi en proie à des instincts meurtriers exacerbés projeta ses mains en avant et, à leur contact, le sable se liquéfia, la laissant pénétrer de l'autre côté.
Pour une fois, Areru n'intervint pas, trouvant que le Jinchuuriki l'avait bien mérité.
Et Gaara fut un peu surpris lorsqu'il vit Takara surgir à travers sa protection et hurler :
« Katon ! Touken no Hi Kokei !»
Et des kunaïs de flamme apparurent devant lui, qu'elle guidait grâce à des fils de chakra.
Ca n'aurait été que ça, il aurait pu s'en sortir sans problème. Mais Takara utilisait Kaiken no Jutsu pour donner la consistance de l'acier aux armes de feu.
Et, pour couronner le tout, les lames, parcourues du chakra de la kunoichi en rage, traversèrent comme rien sa défense de sable ultime.
Bref, Gaara sortit de cette expérience charmante légèrement roussi…
Ce fut à ce moment-là que Tsunade cessa de se rouler par terre de rire, se souvenant que Gaara était un hôte de marque, et qu'elle-même ne pouvait pas cautionner les actions de Takara, si justifiées soient-elles. Après tout, elle était Godaime Hokage, et elle risquait des graves ennuis sur le plan diplomatique…
Heureusement, Takara sembla considérer que ça suffisait. Enfin, elle ne put résister au plaisir d'en rajouter une petite couche. Elle se planta devant le Kazekage d'un air goguenard.
« La prochaine fois qu'il te prendra l'envie de casser les pieds à quelqu'un, choisis, je ne sais pas, moi… Un Genin, ou un gamin de l'Académie… Quelqu'un que tu as une chance de battre quoi… »
Son expression se fit menaçante :
« Et je te préviens, siffla-t-elle, ne refais jamais ça, ou la prochaine fois, je n'arrête pas mes kunaïs, et ils iront abîmer un peu ton rimmel, s'pèce de Kazekage Bunshin. »
Kakashi avait toujours eu un peu de mal à suivre les élucubrations de Takara, lorsqu'elle partait dans ses longues tirades à tendance monologue. Mais là, elle atteignit le sommet de son art « je-ne-suis-pas-capable-de-tenir-une-conversation-sensée » :
« Ah, et au fait, Abunai ! Tu n'y croiras pas quand tu verras la robe que je me suis dénichée pour le bal, viens voir ça ! Ben oui, précisa-t-elle en jetant un coup d'œil à la ronde. C'est l'heure de se préparer ! Allez, hop ! Grouillez, on a plus que deux heures pour ça ! »
Les filles jetèrent un cri déchirant et se hâtèrent de retourner à leur logement, pendant que les shinobis se dévisageaient.
Ben quoi ? Dix minutes suffisaient, pour se préparer, non ?
C'est ce moment-là que choisit Abunai, malgré Takara qui l'attendait en trépignant à dix mètres, pour se tourner vers Kakashi et lui adresser un sourire ironique et déplaisant :
« Au fait, Kakashi…
- Hmm ?
- Tu es bien sûr d'être un ninja ?
- Hein ? Tu sais à qui tu parles, Torakurai ?
- Ben alors, explique-moi pourquoi t'as pas couru sur l'eau, tout à l'heure, pour récupérer Takara… »
Ah. Bonne question. Mince.
Elle allait se moquer de lui pendant le restant de ses jours… A moins que…
« Je suis désolé, tu mets le doigt sur l'un des plus grands secrets de Konoha, et j'ai bien peur de ne pas être habilité à te répondre… Tu ne vas pas te préparer ? »
Devant un tel culot, Abunai aurait certainement entamé un match de hurlements avec le copy-ninja, si elle n'avait pas été aussi soufflée… Et si Takara ne l'avait pas fermement chopée par le bras pour la tirer vers leur appart'.
°°°°°
Tsunade se tenait sur la place du village, autour de laquelle une foule compacte se pressait, curieuse d'apercevoir l'Hokage et les caisses qui étaient posées à sa droite et à sa gauche. Les femmes, qui ne voulaient ni gâcher l'effet de surprise de leur tenue, ni prendre le risque d'attirer le mauvais sort sur elle, s'étaient enveloppées dans de longues mantes sombres, tandis que les hommes avaient pensé que de toutes façons, la tenue masculine générale était smoking-nœud-paps, et que ce n'était pas la peine de se fouler à garder un secret de polichinelle. Ils arboraient donc tranquillement leur tenue de soirée.
Nos kunoichis, qui s'étaient préparées de longues heures durant, en se conseillant mutuellement et en essayant des dizaines de coiffures, de kimonos et robes diverses, bavardaient allégrement, et louchaient tantôt du côté des caisses qui contenaient les masques, tantôt de celui des shinobis sur leur trente-et-un, un peu plus loin.
« Wah, dis-donc, qui aurait cru que Kakashi serait si élégant en smoking, hé, t'as vu Abunai ?
- Hm ? Ah, oui, Takara, il est correct. Bah, y'a mieux, hein, Narumi… Ton cher Kiba est pas mal non plus !
- Tais-toi, stupide.
- Toujours aussi charmante… Hé, où est Areru ? Faut qu'elle voie ça ! J'vous parie qu'elle est déjà en train de repérer les beaux mecs !
- T'abuses, Abunai… Hééé ! T'as vu ? Aburame Shino sans capuche ! Qui l'aurait cru ? Il est pas trop mal, hein ? Il a quand même gardé ses lunettes, c'est dommage…
- Hé, intervint Narumi tout à coup, attendez, c'est Naruto, là ? »
Les quatre filles se retournèrent d'un bloc, et leurs mâchoires se décrochèrent de concert.
On ne pouvait plus nier les liens de parenté entre le regretté Yondaime Hokage et le jeune Uzumaki. Pour l'occasion, il avait laissé tomber son costume de mission habituel, et avait laissé son bandeau frontal sur sa commode. Et, les cheveux non hérissés, il était… Comment dire ?
« Wow.
- Je crois que tu résumes bien le sentiment général, Takara.
- Hé, mais attendez, là, t'es sûre que tu préfères pas Naruto, finalement, Narumi ? Il est encore temps de tomber dans les pommes, je sais pas, parce qu'il est vachement plus canon que Ki… Aieuh !
- Tu ferais mieux de te TAIRE, ma chère et bientôt regrettée sœur !
- Ca va, ça va… »
Tsunade refusait toujours que les citoyens de Konoha approchent des caisses, et Abunai, qui s'était laissée gagner par l'ambiance de fête qui régnait dans le village, s'en étonna :
« Mais dites, qu'est-ce qu'il y a de si spécial, dan ces caisses !
- Ce qui va te permettre de laisser tomber cette mante, ma chère… » Répondit Takara sans faire attention.
Les trois filles étrangères au village se regroupèrent autour d'elle et écoutèrent ses explications nonchalantes.
« Ah, c'est vrai, vous êtes pas d'ici, vous… Ben c'est les masques !
- Pardon ?
- Les masques ! C'est un bal masqué ce soir ! Pour éviter que notre cavalier de la soirée ne nous reconnaisse tout de suite, et vice-versa !
- Mais, objecta Areru, c'est idiot. N'importe qui va reconnaître du premier abord les cheveux roses de Sakura, ou ceux rayés d'Abunai, ou la tête en ananas de Shikamaru… »
Takara balaya l'objection d'un geste impatient.
« Héé, on est des shinobis, tu te souviens ? Ce sont des masques spéciaux, bien sûr, en Genjutsu, qui épousent l'expression de ton visage. Ils changent totalement ton apparence… Entière. Sauf pour une petite, mini chose qui te trahit, mais il faut vraiment être très fort pour le remarquer, en général, c'est tout petit…
- Style quoi ?
- Style un tout petit signe sur le dos de ta robe de Genjutsu qui indique ton arme de prédilection, ou un truc du même genre… Gros comme une demi-fourmi.
- Mais alors, intervint Areru, déçue, ça ne servait à rien de se pomponner ?
- Mais si ! Pour quand on enlève les masques ! Au cas où on tomberait sur un mec chouette ! » Précisa Takara avec un clin d'œil.
Les autres kunoichis hochèrent la tête pour marquer leur accord.
« Et comment on sait qui est notre cavalier ?
- Son masque correspond au nôtre… L'année dernière, je suis tombée sur Rock Lee…
- Oh, ma pauvre !
- Mais nooon… Il est un peu trop enthousiaste quand il danse, mais c'était très cool…
- Si tu le dis… Je te laisse l'expérience ! »
A ce moment-là, Tsunade prit la parole :
« Bien. La fête va bientôt commencer, sur la place principale de Konoha, comme d'habitude…Vous allez maintenant pouvoir prendre vos masques. Les filles peuvent se signaler entre elles, pour savoir à qui elles parlent, mais pas un mot aux garçons, le secret doit être gardé ! Pareil du côté de ces messieurs… Les masques des filles sont à ma droite, et ceux des garçons à ma gauche. Et maintenant, choisissez vos masques ! »
Ce fut pire que la ruée vers l'or. Les ninjas se bousculaient pour atteindre les masques avant qu'il ne leur reste que celui du singe et de l'âne… Les kunoichis battirent en retraite après avoir choisi un masque qui leur convenait.
Elles retrouvèrent leurs amies de plus ou moins fraîche date plus loin, et comparèrent leurs prises :
« Hé, regardez, il est joli mon hibou, non ? s'écria Sakura ravie.
- Tu aimes les hiboux, toi ? s'étonna Abunai. C'est triste, un hibou, ça ne va pas te porter chance ! Tiens, regarde plutôt mon tigre ! Si Jinrai était là, il aurait aimé, mais il se tient à l'écart, avec tout ce monde, il est perché sur les toits… »
Les autres regardèrent les maisons environnantes avec inquiétude… C'était toujours un peu inquiétant de savoir qu'une grosse bestiole à griffes se baladait dans la pénombre…
« Et moi, reprit Takara avec un sourire insouciant, j'ai pris un cheval évidemment ! Même si certains souvenirs récents ne sont pas agréables… »
Elle jeta un coup d'œil menaçant autour d'elle, au cas où le Kazekage aurait été à portée de regard, mas il semblait s'être fondu dans la foule.
« Pff, moi, c'est facile de deviner ce que j'ai choisi… Il n'y avait pas d'hermine, alors j'ai pris la fouine, elle est adorable ! dit Narumi.
- Erreur, précisa une voix dans son dos. Il y avait bien une hermine, mais je l'avais déjà prise… Salut Takara, ça fait un bail ! »
Les amies se retournèrent d'un bloc pour se retrouver face à une kunoichi aux grands yeux bleus lumineux. A leur grande surprise, Takara fronça les sourcils, et lui demanda :
« T'es qui, toi ?
- Tsss, Tooken, on ne reconnaît plus les amies ? Ca fait longtemps que je ne suis plus passée au village, mais quand même… Ame no Kuni, en Septembre, ça ne te dit rien ?
- Heiiiin ? En'kami ??? Mais… Hééé ! »
La nouvelle venue avait tendu ses mains devant elle et murmuré quelques mots. A la stupéfaction d'Abunai qui pensait que cette particularité n'appartenait qu'à elle seule, les yeux de ladite En'kami avaient changé de couleur : du bleu profond de la mer, ils étaient passés à un bleu clair, presque blanc.
Et, accessoirement, une cataracte d'eau se précipitait joyeusement sur Takara.
Celle-ci exécuta une série de bonds pour s'éloigner et se garder du flot, tandis que ses amies s'écartaient, évitant de justesse d'être éclabousséesde manière fatale pour leur robe.
« En'kami ! C'est pas le moment ! Moi aussi je suis contente de te revoir, mais pour une fois, salue moi autrement qu'en me balançant des trombes d'eau sur le coin du nez s'il te plaît !
- Pfff, t'es grognon, aujourd'hui, qu'est-ce qui se passe ???
- Je suis pas grognon, je tiens à ma robe !
- C'est bizarre ça, je ne t'avais jamais vue intéressée par la façon dont tu t'habilles, c'est pourtant un détail bassement matériel… Tu as quelqu'un à impressionner ?
- Mais non ! Qu'est-ce que tu…
- Ben tu as tort ! Je pouvais pas savoir, à distance, mais y'a des mecs supra canons dans ce village ! Je ne regrette pas d'avoir terminé cette satanée mission ! Tu te rends compte, quand j'ai repris la mission de mes parents, après leur mort, je ne pensais pas qu'elle durerait cinq ans entiers ! Trois ans que je n'ai pas revu Konoha, tu vois… Et encore, je ne suis restée que quelques jours ! Heureusement, c'est fini, et je suis trop contente de rentrer le jour de la fête d'équinoxe… Ah, au fait, je m'appelle Kimitsu En'kami, enchantée ! » Ajouta-t-elle en se tournant vers Abunai, Narumi et Areru.
« En… Enchantée… »
La nouvelle venue mit son masque d'hermine, et se trouva alors nimbée d'une nouvelle apparence… Elle se remit à bavarder allègrement avec une Takara soulagée d'être encore sèche.
Booon, pensa Abunai, un peu secouée… Avec une telle bavarde en plus dans notre groupe de dingues, est-ce qu'on va tenir le coup ?
Le bal allait commencer… Il était temps de chercher son partenaire !
Seihin, la cousine d'Hinata, ajusta son masque au kanji de loutre, Hinata le sien de chat, Temari couvrit son visage de son masque de loup, Areru posa sur son visage son masque de biche, Tenten celui de chien, Ino, celui de puma, Hanabi celui de serpent.
De plus loin, elles virent le groupe des senseis féminins leur adresser un clin d'œil et abaisser leur masque : Anko, un masque de dragon, Shizune, un masque au kanji de canard, Kurenaï, un de kangourou, et Tsunade, un de cygne.
Et elles partirent en quête de leur homologue masculin.
La soirée promettait d'être intéressante…
°°°°°
Tsunade jeta un coup d'œil autour d'elle. Elle voyait déjà des couples se saluer, bavarder, danser, mais de shinobi au masque de cygne, point.
Et ça commençait à l'agacer, ça… L'année dernière, elle était tombée sur Genma à la fête d'équinoxe, et elle s'était vraiment amusée, il fallait l'admettre. Pour une fois qu'un mec passait une soirée sympa avec elle, sans la draguer (de peur qu'elle soit moche), ni lui casser les pieds sans arrêt, et en la laissant boire autant de saké qu'elle voulait, ç'avait été une chouette soirée…
Mais là, ça semblait mal parti. Où était cet idiot de cygne, à la fin ???
Soudain, elle se sentit happée par un passant occasionnel, et le suivit par la force des choses à un endroit où la foule était moins dense. Avant même d'avoir jeté un coup d'œil à son masque, elle comprit que ce devait être son partenaire pour la soirée…
Tout en marchant, elle essayait de repérer son signe distinctif, mais comme d'habitude, c'était quasi-impossible. Evidemment. Pfff…
Enfin, l'homme s'arrêta, lui fit face, et lui adressa la parole :
« Salut, mademoiselle. »
Le curieux mélange du salut cool et de l'appellation respectueuse mademoiselle la fit sourire sous son déguisement. Son partenaire essayait délibérément de la déstabiliser, elle avait déjà eu affaire à ce genre de types, et en général, la soirée qui suivait était une franche rigolade.
« Hey, mec ! »
Si ce pauvre type savait à qui il avait affaire, il ferait un infarctus ! Mais quoi, ils étaient là pour ça non ? Se détendre, et pourquoi pas, jouer un autre rôle…
Après quelques minutes de conversation détendue dans laquelle l'Hokage un peu étonnée repéra quelques allusions grivoises à peine voilées, ce qui l'amusa plus qu'autre chose, le couple se dirigea vers la piste de danse…
Sasuke remarqua un masque féminin de renard dans le lointain. Il songea très sérieusement à fuir, pour éviter de danser et de passer la soirée avec une greluche, puis se souvint que de toutes façons, la greluche en question ne saurait pas qu'elle serait en train de danser avec UCHIWA SASUKE ! KYAAAA ! (tombage dans les pommes…) Enfin, vous voyez le genre…
Sans cette crise de fan-girl, peut être que la soirée serait supportable, qui sait ? S'il tombait sur une fille calme, pas trop hâbleuse, une kunoichi de préférence, et assez féminine (éviter à tous prix de tomber sur un bulldozer…), ça serait plutôt bien, même.
Le pauvre Uchiwa fut très bientôt déçu… La fille au masque de renard arriva, commença immédiatement à étaler son tempérament de bavarde invétérée, et voulut l'entraîner sur la piste de danse sur une musique au rythme effréné.
Il n'en était pas question.
Il réussit avec un peu de peine à détourner la conversation sur des sujets intéressants : les arts martiaux, le Ninjutsu, les techniques, certains ninjas… Elle ne semblait pas bête, cette fille, elle s'y connaissait pas mal. Une kunoichi, donc. Et elle pouvait parler tactiques.
Sasuke passa un très bon moment, alors que c'était la dernière chose à laquelle il s'attendait ce soir là. Et même, il lui arriva de sourire intérieurement lorsque la conversation dévia sur les shinobis du village. Sa compagne avait des idées bien arrêtées et assez amusantes sur chacun :
« Tsunade-sama ? Bah, on aurait pu avoir pire comme Hokage, imaginez que ce soit l'autre Sannin, là, celui qui écrit le Paradis du Batifolage… Un pervers à la tête du village, génial…
Haruno Sakura ? Je l'aime bien cette fille, elle est sympa, et puis elle est forte, aussi.
- Je suis d'accord (autant ne pas gaspiller sa salive, sa partenaire s'en chargeait pour lui)… Et… Que penses-tu d'Uzumaki Naruto ? »
Il y eut un silence.
« Uzumaki Naruto ? Ce super shinobi ultra-talentueux ? Je suis… Supra fan de lui ! Je suis sûr qu'il va être notre prochain Hokage, c'est évident, avec un tel talent et une belle gueule pareille. Et en fait, il est vachement mieux que son coéquipier, le glaçon ultime, là, Uchiwa, tu ne trouves pas ?
- Hum, si on allait danser ?
- Hein ? Oh, ben… Ok, avec plaisir ! »
Et Sasuke, avant de s'entendre dire qu'il était un casse-pieds notoire, se retrouva à danser un slow avec une fille qu'il ne connaissait pas ! Décidément, cette soirée était pleine de surprises…
Hinata refusait d'aller danser une nouvelle fois. Son cavalier insistait lourdement depuis déjà dix bonnes minutes, mais une fois lui avait suffi, merci bien. La première danse, déjà, il avait trouvé moyen de la serrer d'un peu trop près à son goût, avec ses mains massant le dos de la jeune kunoichi.
Enfin, pour dire les choses clairement, un peu plus bas que le dos…
Bref, ça lui avait profondément déplu. S'amuser, d'accord. Se faire tripoter, pas question. Mais c'était qui ce type ? Enfin, un partenaire bavard ou bruyant, sans problème, mais un pervers, non merci… Elle aurait de loin préféré un type calme et comment dire… respectueux des femmes… Et… Eh ben ouais, galant, quoi !
Bon, c'était sûr que c'était pas pendant les fêtes officielles et coincées du clan Hyuugâ qu'elle aurait pu se faire tripoter de la sorte.
« Allez, tu ne veux pas danser ?
- J'ai dit non. J'ai soif.
- On vient de boire trois sakés !
- VOUS venez de boire trois sakés. Je me suis limitée à la bière.
- C'est la même chose, c'est humide, tout ça, allez viens poupée, on va danser un peu tous les deux… »
Non, décidément, là, c'était trop. Hinata invoqua une mini chute d'eau qui vint rafraîchir les idées à ce mal embouché. Celui-ci s'ébroua et glapit :
« Ca va pas, non ?
- Je ne suis pas une poupée, et vous feriez mieux de me foutre la paix si vous ne voulez pas une autre douche. Je n'aime pas me faire tripoter quand je danse, encore moins par un type que je ne connais pas !
- Ouais, c'est ça, et imagine que je sois un de ces super canons du village, comme Hyuuga ou Uchiwa, ou Hatake, je sais pas, je suis sûr que ça t'embêterait pas tant que ça de te faire…
- Je me trompe, ou vous insinuez que je suis une pute ?
- J'aurais pas formulé ça comme ça, mon cœur, mais si tu le…
- Suiton, la Fontaine Glacée… »
Au grand amusement des spectateurs, Hinata recommença plusieurs fois son jutsu, jusqu'à ce que son cavalier ait enfin pigé qu'elle n'avait pas apprécié.
« Bon, pour votre gouverne, je suis sûre pour d'excellentes raisons que vous n'êtes pas Hyuuga Neji. Hatake Kakashi, ça se discute, mais il est relativement respectueux, lui, au moins. Quant à Uchiwa Sasuke… Personne n'irait confondre un type comme vous et le dernier représentant des Uchiwa, franchement…
- Maiseuh…
- Excusez-moi, mais je vais voir une amie. Ah, et je n'ai pas particulièrement envie de vous revoir avant que l'on ne soit obligés de se démasquer… Au plus tard possible. »
Et, après avoir planté là le mufle, elle s'éloigna dans une direction au hasard. A plusieurs centaines de mètres de là, elle s'autorisa enfin à s'asseoir, et à éclater d'un rire inextinguible.
Shikamaru n'en revenait pas. Il n'aurait jamais pensé que ce genre de filles puisse exister. A la fois si intelligente, et si incroyablement casse-pieds, bruyante, agaçante et hyperactive.
Elle aimait bien danser, mais sans plus. Grand bien lui fasse, il était pareil. Elle avait visiblement beaucoup lu, tant mieux, ça permettait de soutenir une conversation intelligente. Elle semblait très calée dans tous les domaines concernant le combat.
Mais en contrepartie, elle parlait trois fois plus fort qu'un être humain normal, elle ne tenait pas en place et le baladait de rue en rue et de couple en couple pour taper la discute à des gens que visiblement elle ne connaissait même pas, parfois, elle ne répondait pas quand il lui posait des questions, juste pour l'embêter apparemment, et s'il avait le malheur de vouloir s'arrêter ou discuter avec qui que ce soit, il avait la nette impression que, de derrière son masque, ses yeux jetaient des éclairs.
Au début, il avait pensé un bref instant que c'était peut-être la fille de Suna, la garde du corps du Kazekage, mais il avait vite compris que ce n'était pas elle. Dommage d'ailleurs… Il aurait bien voulu parler… Techniques.
Galère… Lui qui était né pour mener une ville tranquille avec des gens tranquilles… Il était abonné, vraiment : l'année précédente, ç'avait été Temari du Désert ! Imaginez le choc lorsqu'ils s'étaient démasqués…
Le jeune homme avisa sur sa gauche deux personnes masquées qui jouaient au shogi. Il s'arrêta net, intéressé, oubliant instantanément sa cavalière. Celle-ci, remarquant qu'il ne suivait pas, se retourna et revint sur ses pas, s'apprêtant à dépasser à nouveau un record de décibels, lorsqu'elle comprit ce qu'il faisait.
« Tiens, du shogi ! Vous avez un mat en trois coups monsieur… »
Le type qui réfléchissait leva la tête, la dévisagea, retourna à son plateau, la regarda à nouveau. Son visage s'illumina, et il s'apprêta à bouger une de ses pièces, lorsque Shikamaru se tourna contre son adversaire et dit :
« Vous pouvez éviter le mat en bougeant le fou de trois cases en diagonales vers la droite, en avant. Il ne pourra plus rien faire, et vous le mettez mat au coup d'après… »
Sa cavalière et les deux joueurs se tournèrent simultanément vers lui, puis examinèrent la position. La fille poussa un cri de rage :
« Hé ! Moi qui croyait que ma stratégie était imparable ! D'habitude, je suis trop forte au shogi !
- Pfft, tu as vu ce qu'il y avait de plus facile à voir…
- Non mais, tu veux une baffe, andouille ?
- Pas particulièrement… »
Le ton monta (enfin, seulement d'un côté, à vrai dire), et finalement, les deux joueurs se consultèrent du regard, se levèrent et désignèrent leurs places :
« Ecoutez, euh… On vous laisse départager ça entre vous, hein… »
Shikamaru et la fille s'assirent sans plus se disputer et engagèrent une partie, sous les yeux d'une foule de plus en plus amusée et intéressée…
Trois quarts plus tard, deux voix grognèrent simultanément :
« Pat… »
Kiba souriait joyeusement à sa voisine, qui regardait, comme lui, les couples évoluer sur la piste. Drôle de soirée, quand même. Il était persuadé de connaître cette fille au masque de loutre, mais il ne parvenait pas à la replacer… Il savait bien que c'était à cause du Genjutsu, mais ça l'énervait, quand même, lui qui se fiait toujours tant à ses sens pour reconnaître n'importe qui, n'importe où !
Il faudrait qu'il s'entraîne à percer les Genjutsus, à l'odorat, pour les missions, quand même : c'était une faiblesse, ça !
La fille se tourna vers lui, et éclata de rire :
« Non, mais vraiment, c'est ridicule ! Je déteste ne pas savoir à qui je parle, alors, vas-y, dis moi qui tu es !
- Mais on n'a pas le droit, enfin, tu sais bien…
- Depuis quand un shinobi suit-il les ordres à la lettre ? On a bien droit à un peu de liberté quand même… Allez, dis ! »
Kiba secoua la tête, et la prévint :
« Alors là, ne compte pas sur moi ! Tu as déjà essayé de braver l'interdiction de dévoiler ton identité à cette fête ? »
La fille le regarda curieusement.
« Non…
- Eh bien, les effets du Genjutsu sont assez sympathiques… oh, rien de dangereux, mais… Vas-y, essaie, tu verras ! »
La jeune femme sourit sous son masque :
« D'accord ! Je suis… »
Et là, il sembla y avoir un bug. Kiba l'attendait, celui-là. Il se souvenait d'une situation semblable, avec Tenten, deux ans auparavant. Sauf que c'était lui qui avait essayé de parler…
Cela dit, sa partenaire, se mit soudain à sautiller sur place en chantant à pleine voix :
« Je suis follement amoureuse de l'Ombrageuse Panthère de Jade de Konohaaaaaaaaaaa !!!! »
Puis, au bout de cinq bonnes minutes, où l'assistance se tint les côtes de rire, sa cavalière reprit contrôle de son corps, et s'effondra sur sa chaise, essayant de se faire la plus petite possible…
« Mais pourquoi tu m'as pas prévenue ?
- C'aurait été moins drôle, ma chère !
- Inuzuka Kiba, je te hais !
- Pff, tu... Heuuu, hein ? Attends, comment sais-tu que je suis Ki..."
Et, sous les yeux satisfaits de la jeune femme, il se retrouva aussi à chanter joyeusement qu'il était amoureux, mais là, c'était du « légendaire pigeon ». Adaptation oblige…
Lorsqu'il eut repris ses esprits et que, beau joueur, il eut admis que sa partenaire l'avait bien eu en le faisant tomber dans le panneau, il répéta sa question :
« Mais comment tu sais que je suis… Comment connais-tu mon identité ?
- Je suis pas aveugle, tu as un minuscule, oh, minuscule croc rouge sur l'épaule droite… Il ne faut pas avoir un Sharingan pour piger…
- Aaah… Ben moi, je ne sais toujours pas qui tu es…
- C'est bien pour ça que c'est drôle. Pour moi, en tous cas ! »
En devinant le sourire vampiresque de sa cavalière, Kiba se demanda s'il n'avait pas un peu de soucis à se faire…
Lee se demandait bien qui pouvait être sa partenaire. Parce que, bon, des personnes aussi dingues que lui, ça ne courait pas les rues ! Où avaient-ils déniché cette fille au masque d'hermine ? Il n'y avait pas grand monde, d'habitude, qui mette autant d'énergie que lui à danser. Style 300 à l'heure sur un malheureux slow.
C'était un bon entraînement de Taijutsu, ça !
« Ouais ! Allez ! On essaie de battre le record de vitesse jamais dépassé sur un slow !
- Je crois, répondit sa partenaire, que c'est exactement ce que nous sommes en train de faire. J'espère que tu n'as pas le tournis, parce que je peux faire encore mieux !
- T'es forte en Taijutsu ?
- Hein ? Oh, moi, non, je suis même nulle, je suis forte en Ninjutsu surtout, mais là, c'est juste une question d'équilibre et d'envie de s'éclater…
- Je vois ce que tu veux dire ! On est repartis ??
- Ouais ! Au fait, t'es sympa comme mec ! »
Lee cligna des yeux, puis sourit de toutes ses dents, évitant quand même de prendre une pose nice guy. Ca l'aurait probablement trahi.
« Ouais, t'es cool aussi, pour une fille. »
Les instincts féministes de l'hermine se dressèrent tout à coup.
« Pour une fille ? Ca veut dire quoi, ça, pour une fille ?
- Ben, euh, c'est-à-dire…
- Apprends que les filles sont des êtres supérieurs, souvent beaucoup plus sensibles et intelligentes que les mecs, et qui sont de plus hautement sociables ! Goujat !
- J'ai pas dit le contraire, seulement…
- Nooon, mais tu l'as pensé si fort que tout le monde l'a compris !
- J'voulais juste dire que t'étais plus facile à manier que la plupart des filles… Moins casse-pieds, et tout ça… On te comprend mieux. »
Son interlocutrice porta sa main au menton dans un geste songeur.
« C'est marrant, d'habitude, on me dit plutôt le contraire…
- Ah ?
- Ouais, demande à Takara, elle t'en dira des nouvelles. Bon, alors je suppose que je dois prendre tes paroles, à première vue insultante, comme un compliment ?
- Oui ! Exactement ! » S'exclama le malheureux Lee. Il n'avait pas envie de se faire taper avec la même vigueur qu'elle mettait à danser.
De son côté, la fille au masque d'hermine mit du sien pour réfréner ses instincts meurtriers et violents. Lee était énergique et un peu fou, mais il n'était pas masochiste, et sa partenaire, excellente juge des caractères, n'était pas dupe.
Ils conclurent donc un pacte de non-agression pour le temps que durerait la soirée.
Les chiens ne s'énervent pas facilement. Mais, sous son masque, Tenten sentait son agacement croître de seconde en seconde. Elle n'avait pas la moindre idée de qui était son partenaire, en revanche elle savait parfaitement QUI, à côté d'eux, dansait avec cette fille, sous le masque de hibou.
Et ça l'énervait prodigieusement. La partenaire de cet homme, qu'elle connaissait bien, ne pouvait être que quelqu'un de commun et de vulgaire, probablement pas digne de lui. Pourquoi diable n'avait-elle pas pris le masque de hibou ? Evidemment, avec son caractère renfermé, solitaire, pas étonnant qu'il ait choisi cet animal !
Ooooh, elle avait vraiment envie de casser quelque chose.
Elle se retourna vers son cavalier avec la ferme intention de lui faire payer sa propre erreur en lui pourrissant la vie toute sa soirée, quand elle s'aperçut que lui aussi avait les yeux fixés sur le couple « hibou ».
Tenten sentit s'allumer une lueur d'intérêt en elle :
« Tu sais qui c'est ?
- Evidemment, répondit une voix calme, contenue, et clairement furieuse. C'est ce Hyûga.
- Oui, répondit-elle en se mordant les lèvres. Mais la fille qui l'accompagne ? »
Son compagnon lui fit face et la dévisagea (hum) avec intérêt.
« Ah tiens, tu t'intéresses à eux ? Qui es-tu donc ?
- Laisse tomber, tu sais bien qu'on ne peut pas le dire. Mais, elle, c'est qui ?
- Ce n'est pas poli de pointer quelqu'un du doigt…
- Dis moi qui c'est !
- Je pense que c'est Haruno Sakura… J'en suis même sûr.
- Et tu regrettes de ne pas être sous un masque de hibou, laisse-moi deviner ?
- Bravo, vous avez gagné un kilo de sucre… »
Sa partenaire éclata de rire et lui flanqua un coup de coude dans les côtes :
« Confidence pour confidence j'aimerais autant être à la place de Sakura que tu voudrais être à celle de Neji. Alors si on avait chacun pris le masque de hibou en espérant tomber moi sur Neji et toi sur Sakura, on serait retombés dans le même cas ! »
Pour la première fois, les jeunes gens se regardèrent avec un peu d'intérêt.
« C'est plutôt marrant, ça, non ?
- Mmm, oui… A supposer que je sois sûr de ce que veut dire drôle… »
Tenten fronça les sourcils, surprise. C'était une drôle de façon de s'exprimer ça !
« Bah, ils ont l'air de bien s'amuser… Autant en faire autant, je suppose… Désolé, mais il est impossible d'opérer une substitution de cavalière, ajouta son partenaire d'un air sérieux. »
Là, Tenten éclata franchement de rire :
« Ben tu vois, tu sais ce que c'est de l'humour ! »
Son cavalier la regarda, confus :
« Mais j'étais sérieux ! »
Hanabi s'amusait comme une folle. Son cavalier, quelqu'un d'apparemment plus vieux qu'elle, mais tout à fait sympa et cool, était encore plus marrant quand il avait bu un coup en trop !
« Ouais, et z-alors, j'te dis pas, j'pourrais t'en dire des jolies aussi sur les respectables Junins de Konoha, tiens ! »
Elle devait avoir un peu bu aussi, parce qu'elle s'entendit très nettement répondre :
« Ouaaaaiiis ! Des histoires sur la vieille Godaime !
- Wah Tsunade ? Ben à part qu'elle a 50 balais au lieu de vingt, qu'elle boit comme un trou et qu'en plus, elle est nulle au jeu…
- Ouaiiis ! Vive le Légendaire Piiigeooooon ! »
Sur ces entrefaites, le jet d'une fontaine dévia de son cours et vint les asperger en pleine figure, cadeau anonyme, histoire de les dessaouler.
Hanabi et son compagnon s'ébrouèrent et se regardèrent un instant, ébahis, avant d'éclater d'un rire inextinguible.
Apparemment, quelqu'un de très haut placé n'avait pas très envie que ses frasques soient exposées dans la joie et l'allégresse aux oreilles largement ouvertes de tout Konoha. Ce qui était, d'ailleurs, tout à fait compréhensible.
Hanabi sauta sur ses pieds avec un large sourire, et tendit la main à son cavalier :
« Je vais peut-être ressembler à une des calamités les plus notoires de ce village, mais j'ai faim, et je suggère d'aller nous enfiler quelques bols de ramens ! Avec un peu de chance, on retrouvera des connaissances !
- Oui, objecta son ami, mais je te signale que pour les reconnaître, ça va pas être très simple…
- Bah, on s'arrangera ! J'ai un peu triché, annonça-t-elle avec un clin d'œil, et si jamais tu vois un masque de loup, tu me préviens…
- Pourquoi ?
- Parce qu'avant que tout le monde ne se masque, j'ai regardé autour de moi, baka ! Et le loup, c'est Kotetsu…
- Ah ? Et pourquoi Kotetsu spécialement ?
- Bah, euh… Pour rien de spécial, il était dans le coin, c'est tout ! »
Et, coupant court à de plus amples questions, la jeune femme tira son cavalier vers le stand d'Ichiraku.
Mais c'était pas vrai ! Qu'est-ce qu'elle avait fait à Kami pour mériter une soirée pareille ! Dans cette cohue elle ne pouvait même pas garder trace du Kazekage pour s'acquitter de sa mission anti-fangirls ! Bon, déjà, il lui aurait fallu repérer quel masque il portait, mais rien n'était impossible à une kunoichi d'élite de Suna, et de surcroît à une kunoichi d'élite payée grassement par des filles en folie.
Et même s'il y avait eu moins de monde et que la fête s'était révélée relativement calme et digne, comme on pouvait en trouver dans son cher village d'origine, il aurait fallu trouver un terrain d'entente avec son cavalier…
Enfin, on pouvait appeler un type pareil un cavalier ? Il ne savait pas danser ! Ou alors, sa danse favorite était apparemment le hip-hop, parce qu'il passait plus de temps sur les mains qu'en équilibre correct et raisonnable sur les pieds…
Elle avait une vague idée de qui ça pouvait être, et ça la contrariait au plus haut point. Quand ils allaient devoir enlever leurs masques, selon cette coutume ridicule, elle allait se compromettre avec une sorte de grenouille excentrique et visiblement demeurée.
« Hé ! Le type ! Tu veux pas te remettre sur tes pieds et te conduire en être humain normal ?
- Mais je SUIS un être humain normal ! » Répondit son interlocuteur en se mettant en équilibre sur une oreille.
La kunoichi résista à l'envie de lui sauter dessus et de le bourrer de coups de poings. Pourquoi, ô pourquoi, avait-elle choisi un masque de biche ? D'abord, avec un masque pareil, logiquement elle aurait dû tomber sur un demeuré, certes, mais un autre type de demeuré, plus calme et relativement fréquentable. Agaçant, mais sur qui on pouvait passer ses nerfs. Alors que celui-là, pas moyen de l'atteindre, apparemment.
Ou alors… La vitrine qui se trouvait à leur gauche allait lui être utile…
« Hé ! Au fait, tu connais bien Rock Lee ?? »
Comme elle l'avait prévu, son hem… cavalier… se redressa et hurla sans reprendre son souffle :
« Ouii ! L'Eblouissant fauve de Jade de Kono… Gargl ! »
Ahhh… Quel silence…
« Bon. J'te signale que je te tiens sous l'emprise de mon jutsu spécial, et que je peux le maintenir une heure. Tu imagines, une heure sans respirer ? J'en souffre pour toi…Alors, de deux choses l'une, ou je te laisse comme ça et ce village sera débarrassé d'une calamité ambulante, ou je relâche mon jutsu et tu n'ouvres pas la bouche de la soirée. Compris ? »
Elle attendait que son cavalier acquiesce, mais elle se souvint tout à coup qu'il aurait bien du mal, vu qu'il ne pouvait pas bouger.
« Je prends ça pour un oui. »
Elle relâcha son jutsu…
Et le regretta pendant tout le reste de la soirée. Ce type était encore plus bruyant quand il boudait.
Et elle ne voulait quand même pas causer une guerre entre Konoha et Suna…
Galère, comme dirait l'autre.
« C'est vraiment pas discret…
- Quoi ?
- Genma, si tu veux vraiment que ton masque cache ton identité, évite de garder ton senbon dans la bouche…
- Ah, ce n'est peut-être pas une mauvaise idée… Mais peut-être aussi que je voulais que ma cavalière sache avec quel beau gosse elle dansait… Tu ne crois pas ?
- Vu ta personnalité modeste et discrète, ça pourrait bien être ça. Je te reconnais bien là.
- Ah ! Tu me reconnais ! Alors, ça veut dire que tu me connais, tu dois être une kunoichi alors, je me trompe ?
- Quelle perspicacité…
- Attends… Je cherche. Je vais commencer par les plus canon, et je…
- Alors là, je te préviens, si tu ne trouves pas au premier essai je te trucide !
- Bon, disons que je ne dise pas les noms dans un ordre particulier, d'accord ?
- Essaie toujours.
- Hmmm… Shizune ?
- Elle est plus grande que moi je te signale.
- Ok, euh Anko alors ?
- Tu crois que tu aurais survécu depuis le début du bal ?
- Ben alors… Pas Tsunade, la poitrine ne suit pas. Mais euh… Je sais ! Kurenaï !
- T'arrête de me prendre pour une vieille, s'il te plaît !
- Oooh pardon… Attends, alors t'es une plus jeune… T'es canon, au moins ?
- Mais évidemment ! Comment peux-tu penser une seconde le contraire !
- Bon ok, là, j'ai reconnu la modestie légendaire…
- Non mais regardez qui parle…
- Et je vais enfin pouvoir faire un compliment en sachant à qui je m'adresse : Tu danses comme un chef, Ino !
- Pas si mal. Seulement, tu as mis pas mal de temps à trouver. Mais je suppose que si tu avais cherché dans l'ordre des filles les plus canons, j'aurais gagné, non ?
- Evidemment… Mais juste après Shizune ! »
Il lui adressa un clin d'œil complice, et elle éclata de rire :
« Wah le beau sous-entendu… Chouette, j'ai un ragot de plus à colporter au village ! »
Son cavalier était plutôt silencieux.
Takara ne savait pas si elle devait s'en réjouir ou se désespérer. D'un côté, elle pouvait parler tout son saoul, de l'autre, un bal avec quelqu'un d'aussi peu causant, ce n'était pas très rigolo.
« Et alors, tu es bien un ninja, hein ?
- Hn.
- Je prends ça pour un oui… Et tu as beaucoup voyagé ? Tu connais Kiri, et Ame, et Suna ?
- Hn. »
Boooon, on va faire comme s'il avait répondu… songea-t-elle, un peu désemparée.
« Tu manques quelque chose ! Je veux dire, j'ai pas mal voyagé avec mes parents pour des missions, et j'ai adoré visiter les villages, quand on était en paix bien entendu parce qu'en guerre on devait rester cachés c'était pas rigolo. Et c'est vraiment très beau, très différent de Konoha ! En fait, ce que j'ai préféré, c'est Suna no Kuni, parce que c'est beaucoup plus calme, et… »
Ah, elle aime le calme, tiens donc ! S'étonna à part lui son interlocuteur…
« Du coup, c'est marrant quand on flanque la pagaille ! »
J'me disais aussi…
« En fait, ce village, il n'a qu'un défaut, mais alors c'est un défaut de taille… »
Qu'est-ce qu'elle a contre mon village, se raidit le jeune homme en fronçant les sourcils.
« Il a un Kazekage abominable ! »
Aaaah, ce n'est que ça ? Cette fille va avoir un choc lorsqu'on enlèvera les masques…
« Mais sinon, j'ai adoré. Et toi, c'est lequel ton village préféré ?
- …
- T'es timide ou quoi ? Tu n'as fait qu'aligner les « Hn » cet après-midi !
- Suna. »
Elle sembla déconcertée.
Ah, enfin elle ferme son bec pendant plus d'une demi-seconde…
« Tu manques d'imagination ! Je suis sure que tu dis ça pour me faire plaisir parce que t'es de mon avis ! A tous les coups tu préfères Kiri, ou Iwa, et tu veux juste me faire taire !
- Je suis censé changer d'opinion pour te faire plaisir ?
- Bah… Si tu y tiens ! Mais dis donc, t'as desserré les dents, bravo, ne t'arrête pas en si bon chemin. Qu'est-ce que tu aimes, dans la vie ?
- Eh bien… Après tout, pour une fois, il pouvait bien essayer un peu de communiquer avec des gens normaux. Me battre… Les plages… Ecouter les autres parler… Agacer certaines personnes… Passer du temps à Konoha… Moi… Ma famille… Euh… Ca dépend ce que tu entends par le terme « aimer », en fait.
- Haha ! Tu vas partir dans de la philo, ou quoi ? Voyons, vas-y pour les loisirs pour commencer.
- Eh bien, je n'ai pas beaucoup de loisirs, en fait. Sinon, je m'entraîne. Je tape sur ma sœur…
- Tu n'as pas honte ?
- Non, elle est aussi forte que moi. Ou presque. Sinon, ben… »
Deux heures plus tard, un peu avant d'enlever les masques, Gaara se rendit brutalement compte que cette fille dont il ignorait jusqu'à l'identité l'avait fait tant parler qu'elle en savait probablement plus sur lui que sa propre sœur…
Et le pire, c'était qu'il avait aimé parler et lui raconter tout ça !
Et évidemment, elle qui avait commencé à parler sans arrêt, l'avait si bien écouté qu'elle en avait omis de lui parler d'elle-même…
Qui était cette fille, bon sang ?
« Bon sang, Shino, vire-moi ces mouches de là ! »
Son cavalier sembla sincèrement pris de court par sa requête.
« Mais comment tu sais qui je suis ?
- C'est pas difficile en même temps, tous les insectes de Konoha convergent vers toi pendant qu'on danse ! C'est moyen agréable !
- Ah oui ? Je n'avais pas remarqué… »
La fille au masque de fouine haussa les épaules en levant les yeux au ciel. C'était dingue, ça, il était si habitué que ça aux insectes, que ça ne le dérangeait même plus ? Au moins, elle l'avait identifié sans problèmes mais bon, ça manquait de charme…
Shino s'arrêta en plein milieu de la danse, la bouche grande ouverte. Il la lâcha et fit un pas en arrière, le regard fixé sur un point derrière elle.
Narumi ferma les yeux. Ca ne ferait que la troisième fois en deux heures…
« Ooooh ! Une guêpe d'une variété très rare et extrêmement utile en combat à cause de son sens de l'équipe avec d'autres insectes de races différentes ! Il me la faut ! »
Et il se demande comment j'ai pu le reconnaître…
Pendant que Shino courait après la bestiole, la jeune fille alla s'asseoir, découragée. Pourquoi avait-il fallu qu'elle tombe sur un type pareil. Il était gentil, mais froid comme un glaçon natif du pôle Nord et distrait comme pas deux.
« Oooooh, que ça m'énerve !
- Qu'est-ce qui t'énerve ? »
Shino était de retour, derrière elle et la regardait d'un œil inquisiteur et un peu perdu.
« Ce qui m'énerve ? Tu t'intéresses plus aux abeilles qu'à ta cavalière ! En plus, je voulais tomber sur quelqu'un de précis et ce n'est pas toi, et pour finir tu danses comme un pied et j'ai les miens en compote ! C'est clair ?
- Très clair, répondit-il très sérieusement. Ben tu sais, en fait de danse, la seule que je sache sur le bout des doigts, c'est celle des abeilles, mais bon, je me débrouille pas trop mal pour le slow aussi vu que c'est simple et c'est justement ce qui commence. J'ajoute à cela que moi aussi je préfèrerais être tombé sur quelqu'un d'autre de précis et que si tu étais elle, et je suis sûr que ce n'est pas le cas, je m'intéresserais plus à elle qu'à mes insectes. Mais désolé, comme tu n'es pas elle, je retourne à ma passion première… Cela dit, essayons de finir cette soirée mieux qu'elle n'a commencé, et allons danser un peu pour voir. Promis, je mets les insectes de côté et je fais attention à tes pieds… Narumi.
- Hé ! Comment tu sais que je…
- Parce que tu ressembles à ta sœur Abunai par le côté bruyant mais sympathique, et que tu as une petite hermine brodée sur la hanche droite…
- Mais… Elle est toute petite !
- Pourquoi crois-tu que mes insectes te tournicotent autour depuis vingt minutes ? Tant qu'à danser avec quelqu'un, autant savoir qui c'est. D'ailleurs, je ne suis pas mal tombé, je trouve. Ca aurait pu être ta sœur. »
Sur ce, Shino se concentra pour essayer de slower correctement.
Narumi leva les yeux au ciel, et tout en dansant, essaya d'imaginer sous quel masque pouvait bien se cacher un certain garçon aux yeux noirs de loup.
Ouais ! Elle avait tiré le gros lot : ce type dansait comme un chef !
Ca tombait bien, elle aussi.
Le seul petit problème, c'était que… Bientôt, son partenaire lui souffla avec une pointe d'amusement dans la voix :
« Hé, arrête d'essayer de guider, tu veux ? »
Elle fit la moue et se détendit. C'était vrai qu'elle avait plutôt tendance à prendre les choses en main qu'à se laisser aller. Habitude de leader d'équipe à qui personne n'ose s'opposer sous peine de se voir lâcher un tigre sur le dos.
Après la danse, la jeune Torakurai suivit son partenaire près du bar, et s'assit à coté de lui avec un saké bien fort.
« Vu ta façon de danser, laisse moi deviner, tu préfères mener les autres par le bout du nez…
- Bien vu ! Ca te dérange pas j'espère ? Plaisanta-t-elle.
- Pas plus que ça, sourit-il, au moins tu as du caractère.
- Oh tu ne sais pas à quel point. Alors, tu es de Konoha ?
- Oui, pourquoi, pas toi ?
- Disons que je suis… De plusieurs villages !
- Et mystérieuse, avec ça. Remarque, je pense que de ce côté-là, je te bats…
- Donc, moi, j'ai un petit côté « je mène les gens selon mon bon plaisir », et toi une tendance mystérieuse. Et pour le reste ? »
Son cavalier rit silencieusement et leva l'index d'un ton doctoral.
« Voyons, je pense pouvoir faire un petit portrait de ton caractère. Peut-être incomplet, mais exact sur les points que j'énoncerai ! »
Abunai sentit son intérêt croître pour son cavalier. Il était bien sûr de lui, et ce n'était pas pour lui déplaire. Surtout si ce qu'il disait n'était pas de la frime.
« Essaie toujours ! Mais je te préviens, si tu fais une erreur, tu auras des ennuis…
- Quel genre d'ennuis ? demanda-t-il avec quelque inquiétude.
- Eh bien… Disons que j'aurai le droit d'exiger une chose de toi, et pas de dérobade !
- Euh…
- Quoi, t'as la trouille ?
- Ben non, mais enfin…
- T'as la trouille ! »
Il ne pouvait pas laisser passer ça.
« Ca marche !
- Vas-y ! »
La jeune Torakurai se sentait excitée comme le jour de son anniversaire. Ce n'était pas raisonnable de se laisser énerver comme ça, juste parce qu'un mec probablement beau et extrêmement bien foutu allait probablement lui faire des compliments ! D'ailleurs, écoutons voir…
« Eh bien… Tu es une ninja, évidemment, et tu es enthousiaste, ça se voit à ta manière de danser… Franche. J'ai l'impression…
- Euh… Comment tu vois ça ?
- Ce n'est pas difficile… Quand on t'entend dire au barman, tout à l'heure : « Vous êtes grossier et bête, et en plus, vous êtes probablement moche ! »
- Aaah… C'est ça…
- C'est ça. Et puis il y a quelque chose aussi dans ta manière de te mouvoir. D'ailleurs, tant que j'en parle, tu es gracieuse, et vraiment… euh… »
Ne trouvant pas de mots pas trop offensants ou explicites qui ménageraient la sensibilité et le féminisme de sa cavalière, le jeune homme esquissa un geste vague mais assez clair qui englobait le corps de la jeune femme. Celle-ci répondit aussi sec :
- Pervers. Toi aussi, si tu veux savoir. »
Ils se regardèrent un instant, un peu étonnés, puis éclatèrent de rire en synchro…
« Et, pour finir… Je pense que malgré tes airs de dures à cuire, tu es probablement trop romantique pour ton propre bien !
- Alors là désolée, murmura la jeune femme d'un air dangereux, mais d'abord je ne sais pas d'où tu sors ça, et en plus j'ai le droit d'exiger quelque chose…
- Hé ! S'écria son partenaire, apparemment paniqué, je suis sûr que j'ai vu juste ! Il n'y a qu'à voir la façon dont tu jettes des coups d'œil à ce couple, là-bas, qui danse un slow, je suis sûr que…
- Raté. D'ailleurs, quand on enlèvera nos masques et que tu sauras qui je suis, je pense que tu n'auras plus aucun doute sur le sujet… »
Abunai lui adressa un sourire éclatant, et lui tendit sa main d'un geste gracieux, rendant très claire son intention de danser.
Son cavalier soupira d'un air las, et la mena sur la piste de danse pour un rock, et son ardeur à danser (avec une fille qu'il supposait assez proche de son idéal féminin) démentit l'air fatigué qu'il avait adopté.
« Je. Ne. Suis. Pas. Une. Marionnette. Kankurô.
- Je suis flatté que tu m'aies reconnu, mais moi je ne sais pas qui tu es au fait.
- Mais comme je n'ai pas la moindre envie de me mettre à hurler que j'adore un pervers quelconque, je ne te le dirai pas. Tu dois être le seul mec au monde à diriger ta cavalière avec des fils de chakra ! Et en plus, tu as un mini-Karasu sur ton épaule gauche !
- Il est mignon, hein ? J'espère qu'il ne disparaîtra pas avec le Genjutsu, j'aimerais bien garder cette poupée, si petite soit-elle, elle fera très bien sur mes clefs.
- Quoi, railla la jeune femme au masque de kangourou, tu joues encore avec des poupées, à ton âge ?
- Oui, répondit-il, impassible, c'est même mon activité principale. D'ailleurs, ça m'arrive d'inviter des ninjas d'Oto à jouer avec moi…
- Hmm. Ok, ça va, je te charriais.
- Oui, je sais. Moi aussi d'ailleurs.
- Ben, on fait un beau couple ! »
Kankurô leva les sourcils, et pris son air de beau brun galant et ténébreux pour entrer dans le jeu de sa partenaire :
« Dois-je voir dans ces mots un sous-entendu galant qui me comblerait de joie ? »
La jeune femme éclata de rire :
« Comme vous voudrez, mon cher. » Puis, reprenant une voix normale :
« Désolée, Kankurô, t'es pas trop mon type. »
Le jeune homme fit mine de bouder :
« Mais comment je peux savoir si tu es mon type, je ne sais même pas qui tu es ! C'est pas juste, je suis nettement désavantagé !
- Ouais. Mais les mecs sont toujours désavantagés face aux filles ! D'ailleurs, je vais te prouver ça immédiatement : frappe moi.
- Quoi ?
- Frappe moi.
- Mais… mais je peux pas !
- Et pourquoi, je te prie ?
- On est en plein milieu d'un bal officiel ! Et en plus je frappe pas les… Je veux dire…
- Preuve concluante. Merci de ta coopération.
- Tu m'énerves.
- On ne parle pas comme ça à ses aînées !
- Aînées ? Attends une seconde… Alors je crois savoir à qui j'ai affaire… »
Sa cavalière soupira d'un air désespéré :
« Pourquoi il faut toujours que je parle trop, moi ? »
Elle ne s'était jamais servie d'un éventail dans un but aussi ridicule.
Depuis quand un éventail servait-il à rafraîchir l'utilisateur ? Ou alors, c'était pour rafraîchir l'ennemi de manière durable. Le refroidir, quoi. En le découpant en morceaux. Une Kama Itachi bien placée.
Mais là, l'éventail avait double utilité.
Fournir un peu d'air dans ce coin surchauffé, et dissiper un peu les relents de saké qui accompagnaient son cavalier.
«Puis… Puis il est chouette ce bal… On danse, tiens regarde, je danse moi ! »
Le jeune homme essaya lamentablement de tourner sur lui-même, mais ne réussit qu'à tracer une ligne droite. C'était logique, raisonne en soupirant Temari. Quand on était bourré, on n'arrivait pas à marcher droit. Alors quand on essayait de tourner sur soi-même, on devait obtenir le résultat inverse.
En tous cas, c'était ce qui arrivait à ce jeune homme.
Il avait commencé la soirée en étant charmant. Il l'était resté, mais un homme bourré, même charmant, c'était difficile à manager.
« Tu ne veux pas aller respirer un peu dehors, non ?
- Bah si tu veuuuux, ma jolie ! »
Temari n'avait pas trop l'habitude qu'on l'appelle ma jolie, mais elle mit ça sur le compte de l'état d'ébriété avancée de son partenaire et lui passa un bras autour de la taille pour lui éviter de foncer dans le mur.
Ils réussirent, cahin-caha, à sortir du bar, et elle leur fraya un chemin à travers la foule de couples. Son cavalier braillait des insanités tout au long du trajet, attirant l'attention sur eux… Certains éclataient de rire, d'autres leur lançaient des regards réprobateurs, et beaucoup firent un geste de compassion à leur intention.
Ils passèrent devant un couple qui revenait de la piste de danse, et leur conversation la fit se figer :
« Tu te débrouilles bien en slow Shino, surtout maintenant que tes insectes sont partis…
- Oui, tu danses vraiment très bien aussi, c'était un plaisir. »
Temari ne su pas trop pourquoi, mais cela la fit s'arrêter.
Et son partenaire, toujours le boulet de service, leva le bras brusquement sans raison apparente, arrachant le masque de son visage. Etant la cause de la perte du masque de sa cavalière, ce fut lui (heureusement pour Temari) qui fut victime du sort de punition pour les tricheries mis en place, et ce fut donc lui qui se mit à danser une gigue effrénée en braillant que Tsunade-sama avait beau être une grand-mère, elle était « vachement canon »…
De son côté, Temari essayait de rattraper sa dignité. Elle jura si fort que Shino et sa partenaire se retournèrent et la dévisagèrent. Temari essayait de rattraper son masque, sans succès, et elle se redressa, nez à nez avec le jeune Aburame, qui la dévisageait d'un air inquisiteur et moqueur :
«Hé bien, tu fréquentes des gens peu recommandables, Temari…
- Ca ne te regarde pas Aburame !
- Comment sais-tu…
- Ta cavalière… Qui qu'elle soit… N'est pas discrète !
- Tu écoutes les conversations des autres, alors… Tss. Mal élevée. C'est l'influence de Suna ? »
La cavalière de Shino les coupa dans leur discussion-dispute et posa un bras sur celui du cavalier de Temari :
« Ecoute, Temari, je vais m'occuper de lui, tu as l'air d'en avoir suffisamment fait, et j'ai l'habitude, quand ma sœur est bourrée, c'est pas mal non plus… Shino, sois aimable et prévenant avec Temari-san qui a l'air fatiguée, et s'il-te-plaît, comporte-toi en gentleman. »
Elle s'éloigna avec le cavalier au masque de loup de Temari sous le bras et, avant de disparaître, jeta un coup d'œil en arrière et cria à Shino :
« Hé ! Je crois que je sais sur qui tu espérais tomber ! Elle est plus intéressante que les abeilles, non ? »
Elle disparut, et malgré elle, Temari sentit son visage s'embraser…
Et elle pouvait sentir la chaleur de celui de Shino, même à travers le masque de fouine !
« Ecoute, je sais que tu es spécialiste des tortures, mais c'est pas pour ça que tu dois m'écraser les pieds !
- Je t'écrase les pieds ?
- Ah ! Tu ne contestes que la deuxième partie, tu es bien Ibiki alors ?
- Si tu le dis, ça doit être vrai… Ou peut-être pas.
- Arrête de me marcher sur les pieds !
- Tu plaisantes ? Si tu as mal aux pieds, c'est pas ma faute ! Fallait pas essayer un tango avec des talons ! Et puis, tu es une med-nin, tu vas pas me dire que tu souffres, si ?
- Mais qui t'a dit que…
- J'ai accès aux archives secrètes de Konoha. Je sais tout, sur tout le monde. Par exemple… j'ai des grandes révélations sur Hatake Kakashi…
- Ahhh ? Tu sais pourquoi il porte un masque ?
- Pas exactement. Mais il porte des boxers verts à petits cœurs roses.
- …
- Donc, tu vois, je n'ai pas de mal à identifier ma cavalière, chaque année…
- …
- Quoi ?
- Ne me dis pas que tu sais… Vraiment tout ?
- Bah teste moi pour voir !
- Comment s'appelle le chien de ma grand-mère ?
- Akera.
- Mais… Mais…
- Tout.
- Bon. Eh bien, confidence pour confidence, tu es… Extrêmement agaçant !
- Je sais. C'est pour ça que les espions finissent par craquer, quand je m'occupe d'eux…
- Tiens, on m'avait raconté que c'était parce que tu leurs faisais un exposé atrocement ennuyeux sur les dix dernières générations de ninjas renégats du village, et que les malheureuses victimes craquaient rapidement…
- Qui t'a raconté ça !
- Anko, pourquoi ? » Répondit Shizune, la bouche en cœur.
« Anko, vraiment… Tu sais quoi ?
- Non.
- Je pense que je vais lui faire subir un petit interrogatoire pour savoir comment elle sait autant de choses sur les techniques de torture secrètes de Konoha…
- Cela dit, tu m'écrases les pieds.
- Je sais. C'est fait exprès… »
°°°°°
A minuit pile, la voix préenregistrée de Tsunade retentit dans la salle, et toutes les conversations s'arrêtèrent :
« Après cette soirée que j'espère très agréable pour tous, voici le meilleur moment, qui donne lieu à des choses très amusantes chaque année… Je me souviens que l'année dernière, on a eu droit à trois demandes en mariage et une déclaration de guerre entre deux clans à cause de ça… »
La voix de l'Hokage s'arrêta, comme si elle écoutait ce que lui disait un type quelconque pendant son enregistrement :
« Comment ça, ne pas leur donner de mauvaises idées ? C'est des mauvaises idées, des demandes en mariage ? Ah… Mais la guerre des clans s'est bien finie aussi ! Bon, bon d'accord… Vous me laissez continuer, oui ? Ok. Donc, voici le moment que vous attendiez tous : Celui d'enlever les masques ! Eh oui ! Héhéhé ! Alors, pour que tout le monde voit bien et se paie la honte traditionnelle, vous allez, chaque couple à la suite, monter à la tribune, en commençant par le couple de… Voyons, quel animal… de Chats ! Donc, vous montez à la tribune, vous enlevez les masques, et vous réagissez de manière drôle si possible et vous appelez avant de descendre un des couples des animaux marqués sur la liste sur la tribune ! Voilàààà ! Bonne rigolade !... » La voix s'estompa à nouveau :
« Comment ça, refaire un enregistrement sans interruption ? C'est une blague ? Après tout le mal que j'ai eu ! Et puis, je dois aller me préparer pour le bal moi ! Et puis, vous aviez qu'à pas m'interrompre ! Refaites l'enregistrement si ça vous chante ! Bon, à plus ! »
Visiblement, L'Hokage avait un peu tardé à interrompre le magnétophone après sa performance… Sans complexe, les auditeurs, hurlaient de rire, avant que le couple de Chats se dirige d'un pas résolu vers la tribune, la cavalière essayant sans grand succès d'échapper aux mains baladeuses du type qui l'accompagnaient…
Gaara observait la scène avec appréhension. Tant que ce n'était pas lui, ça allait… Ca risquait même d'être drôle de voir les couples de ce bal… Mais quand ce serait son tour… Et que sa partenaire saurait à qui elle avait eu affaire…
Il risquait des sales ennuis.
°°°
Voilà ! Ca fait longtemps que vous attendiez, je le sais, mais avouez que ça en valait la peine pour un chapitre si long !
J'espère que vous avez aimé, je n'ai jamais eu autant de mal pour un chapitre…
Merci d'avoir lu, et un petit commentaire ??
Ah, et je vous signale que quelque part dans ce chapitre il y a un indice crucial concernant le prochain chapitre ! Autre indice pour le repérer : lisez La Disparition. Bonne chance !
Takara Hatake
Commentaire d'Abunai (qui s'incruste à la fin d'un chapitre qui n'est pas le sien ) : Youpi ! Enfin le nouveau chapitre de Rakurai soshite kasai ! On a attendu le temps mais, de mon point de vue de lectrice (car c'est ce que je suis pour ce chapitre) je trouve que ça valait le coup A mon tour maintenant de me mettre au boulot et j'en connais une qui m'a pas mâché le travail du chapitre suivant (sob…) En tout cas j'espère que vous avez tous appréciés ce chapitre et que vous n'êtes pas trop pressés pour le suivant Bravo à Takara et laisez nous des reviews !
Petite annonce : GRAND CONCOURS ! Celui ou celle qui nous enverra par MP la liste la plus exacte des couples masqués aura l'honneur d'être tué dans la fic par le personnage et dans les conditions de son choix !