Paresse
Caractère d'une personne que rebute le travail et l'effort ; goût pour l'oisiveté.
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« Tient. Je suis réveillé avant le réveil ! »
Roy avait ouvert un œil et regardé machinalement l'heure affichée sur le cadran. 5h45.
Il s'étira comme un gros chat.
« Hum… j'ai encore un quart d'heure à dormir. »
Il pivota sur le côté et regarda un instant la tête blonde qui émergeait à peine des draps.
« Qu'est-ce qu'elle est jolie lorsqu'elle dort… Tiens, j'ai une idée… »
Roy se sourit à lui-même. Aujourd'hui serait le jour où il surprendrait Riza ! Il serait prêt en temps et en heure pour aller au travail et avant elle en plus !
Il fallait bien dire que ça ne lui était jamais arrivé. Depuis qu'ils partageaient le même logement, Riza en était arrivée à devoir le menacer des pires choses ou au contraire lui promettre monts et merveilles pour le faire se préparer un tant soit peu à l'heure.
Un exploit s'il fallait tenir compte que Roy Mustang avait élevé la Paresse au rang d'art ! Et il en était très fier. C'était sa marque de fabrique comme il se plaisait à le dire partout.
Il sortit du lit doucement en prenant bien soin de ne pas réveiller sa compagne.
Il se faufila dans la cuisine, prépara son petit déjeuner, puis fonça à la douche dont il émergea vingt minutes plus tard, frais et propre comme un sou neuf, prêt pour affronter une longue journée de dur labeur…
Il avait même un peu d'avance et Riza dormait toujours ! Non mais quelle marmotte cette Riza tout de même !
Bon, allez, je sorts promener le chien et après je la réveille. Elle va avoir la surprise de sa vie.
Sur le cul qu'elle va être la lève tôt ! La tortionnaire du réveil matin !
Tout était toujours silencieux lorsqu'il revint.
Il ricana en se frottant les mains en s'approchant de la belle endormie.
Il se saisit des draps et tira dessus d'un grand coup sec, la découvrant :
« Debout là-dedans ! Il est l'heure d'aller au travail ! Et qui s'est qui est prêt en premier pour une fois ! hein ? hein ? hein ? C'est bibi ! »
Son exubérance retomba aussi sec lorsqu'il entendit le déclic d'une sécurité qu'on retirait.
Riza toujours allongée avait le bras tendu vers lui, son arme en main prête à faire feu.
C'est d'une voix où on sentait bien qu'elle essayait de se contenir qu'elle lui dit :
« Roy, malgré tout l'amour que je te porte, je te jure que si tu ne remets pas les draps en place dans les secondes qui viennent, je t'explose ta cervelle sans remord ni regret. Alors tu te dessapes et tu ramènes tes petites fesses dans ce plumard. »
Roy effrayé ne put lui répondre qu'un faible « d'accord chérie » soumis.
Alors qu'il se glissait sous les draps et que Riza se calait de nouveau confortablement, il l'entendit marmonner :
« Pas vrai… Môssieur… zèle… dimanche… vais retourner chez maman… »
Deux minutes de silence plus tard, on put entendre Riza hurler :
« Vire tes pattes de là !
« Mais mon poussin, on est réveillé tous les deux et le chien est sorti, alors…
« Ah pour ça, t'es jamais le dernier ! Y'a pas de paresse qui tienne ! Tu arrêtes ça tout de suite, on est dimanche, il n'est même pas 7h00, je veux dormir ! »