Disclaimer : Et non, je ne les ai toujours pas vu débarquer chez moi et vu que je m'acharne sur eux, il ne viendront jamais, surtout Duo qui m'en veut à un point inimaginable tant je lui fais endurer des atrocités… Et ça continue dans ce qui suit.

Titre : Ce sera notre petit secret bis

Auteur : Ephemeris

Résumé : Dans une période creuse où les cinq pilotes doivent rester dans une maison en attendant leur prochaine mission, un des pilotes inflige à Duo un traitement que personne ne devrait infliger à un ami.

Couples : Pour ceux qui ont lu la première version, vous le savez déjà alors...

Genre : Pas drôle du tout !

Rating : T

Warnings : Yaoi, viol. Ceci est la version sans POV de l'histoire de base racontée par Duo. Je conseille à ceux qui n'auraient pas lu cette première version d'aller la lire avant d'entreprendre celle-ci pour ne pas se gâcher la fin. Il faut dire que je me suis donné énormément de mal pour brouiller les pistes que ça me ferait de la peine que vous ne puissiez pas en bénéficier. Cette version me sert en fait à donner des explications sur le comportement de chaque pilote en dehors de Duo que je n'ai pas pu aborder dans l'autre, étant exclusivement réservée aux états d'âme de Duo. Donc, allez lire la première version avant d'attaquer celle-ci...


Chapitre 1


La race humaine, peu importe l'époque, a toujours connu des guerres entre ses peuples. L'ère des colonies spatiales n'a pas échappé à cette espèce de tradition ancrée dans le fonctionnement de l'homme, mais cette guerre entre les colonies et la terre touchait à sa fin. Les pilotes de Gundam, encore craints par les deux camps, ne pouvaient pas encore se montrer au grand jour, mais n'avaient plus beaucoup de missions à accomplir et devaient rester cachés en attendant que leurs mentors aient à nouveau besoin de leurs services.

Tous ces jeunes garçons n'avaient pas eu la vie facile et ils s'étaient mis à travailler ensemble un peu sous la contrainte et la plupart d'entre eux n'avaient pas été très enthousiastes à l'idée de collaborer. Mais petit à petit, ils avaient appris à se connaître et en étaient même arrivés à créer de forts liens d'amitié et de complicité.

C'est ainsi que Duo Maxwell, jeune homme qui n'avait en rien le profil d'un agent devant travailler discrètement, sut se faire apprécier de tous ses camarades même si ces derniers n'en montraient rien. Grâce à eux, il reprit espoir en la vie et en la race humaine qui l'avait si profondément déçu.

Cela faisait maintenant trois jours que les cinq pilotes s'étaient installés dans cette grande maison qui leur servait de cachette en attendant le prochain ordre de mission. Cette maison était assez spacieuse, ce qui permettait à chacun d'avoir une chambre individuelle, ce qui n'arrivait pas souvent, faute de moyen. Mais même si Duo aimait bien cette maison, il s'en lassa rapidement et ressentit le besoin de sortir à l'air libre.

Le problème se posa très vite lorsqu'il fut confronté à Heero qui l'empêcha catégoriquement de sortir, prétextant un ordre donné par le Docteur J. Duo tenta quand même de convaincre son compagnon de le laisser passer, mais rien n'y fit. Il s'éloigna un peu, attendant que Heero vaque à ses autres occupations, mais il n'en fit rien, observant Duo du coin de l'oeil, se doutant d'une possible escapade de sa part.

Alors, comme il gardait la porte de devant, Duo tenta de se sauver par la porte de la cuisine, mais il tomba sur Trowa et Quatre qui y étaient pour cacher des armes et des bombes dans les placards. Une retraite de ce côté lui était également impossible puisqu'au moindre mouvement suspect vers la porte de la part de Duo, les deux autres auraient rapidement alerté le gardien qui aurait été sur place en un rien de temps. Ils étaient bien gentils, mais les ordres étaient les ordres.

Le dernier espoir qui se présenta à Duo fut les fenêtres des chambres à l'étage. Mais Wufei y était, il méditait. Même si Duo avait fait le moins de bruit possible, il était certain que dès que son pied se serait posé sur la première marche de l'escalier, l'autre se serait mis à hurler en l'insultant de tous les noms d'oiseaux imaginables, et cela, en chinois. Il n'y avait donc plus d'espoir, le dernier étant entre les main d'un Chinois colérique. Mais Duo savait qu'il pourrait se venger dès que le jeune homme descendrait.

« Duo, que fais-tu ? » lui demanda Heero qui devait trouver louche qu'il restât planté en plein milieu du couloir ainsi.

« Moi, rien. J'essaie de voir si je ne trouve pas une issue pour sortir. »

« Duo, personne ne sort. »

« Je sais, mais j'veux sortir quand même, j'en ai besoin. »

« Et pourquoi faire ? »

« Pour me coucher par terre au soleil et savourer ses rayons qui me caressent le visage. »

« T'as juste à te coucher devant la fenêtre, ça fera pareil. »

« T'es vraiment pas drôle Hee-chan. »

« Trouve-toi une occupation et ça va te passer. »

Duo ne tenta pas d'aller plus loin, mais il ne put s'empêcher de sourire au fait que Heero ne réagissait plus lorsqu'il l'appelait Hee-chan au lieu de Heero. Cela avait pris du temps, mais Heero ne semblait même plus faire attention à ce surnom. Duo laissa tomber cette histoire et retourna dans la cuisine pour voir Trowa et Quatre qui avaient terminé leur rangement.

« Hey, qu'est-ce que vous faites les gars ? »

« On prépare à manger pour ce soir, » lui répondit Quatre. « Et je t'interdis de goûter quoi que ce soit alors hors de la cuisine. »

« Est-ce que Wufei est descendu ? »

« Oui, il est dans le salon avec Heero. »

Cette nouvelle fut très bien prise par le jeune homme qui y trouva un bon moyen de s'amuser. Duo, qui prenait un malin plaisir à déformer le nom de son compagnon, l'appelant Wuffy au lieu de Wufei, avait la capacité de faire enrager le garçon pour un rien et s'en amusait beaucoup. Lorsqu'il arriva dans le salon, il vit face à lui Heero qui était lui-même face à Wufei qui tournait le dos à Duo. Alors que Heero avait vu Duo, ce dernier lui fit signe de ne pas signaler sa présence.

« Duo est derrière toi. »

Et voilà, c'était raté.

« Merci Hee-chan. Je trouve une façon de m'amuser pour oublier que je veux sortir et toi, tu fous tout par terre. »

« Si tu t'amuses à ses dépens, je crois que Wufei est tout à fait d'accord avec moi. »

Duo s'assit en bougonnant à côté du Chinois et le sourire lui revint.

« Bonjour Wuffy. »

« Pas de ça Maxwell, je suis pas d'humeur. »

« Très cher, très cher, si je t'écoutais, tu ne serais jamais d'humeur, alors sois cool et viens avec moi dehors. »

« J'ai dit que personne ne sort. » dit Heero tout en continuant de taper sur le clavier de son ordinateur portable.

« T'es vraiment pas drôle Hee-chan. » Duo tourna la tête vers la fenêtre d'un air mélancolique à souhait pour les faire culpabiliser, mais la manœuvre n'eut pas l'effet escompté. « Chouette, il neige ! »

« Non Maxwell, pas chouette il neige. »

« De toute façon, personne ne sort, » répéta Heero.

« Fais attention Hee-chan, tu radotes. »

« À table, » lança Quatre de la cuisine. Bien entendu, Duo fut le premier arrivé.

« Dis, Hee-chan, je peux aller manger dehors. »

L'interpellé ne prit même pas la peine de répondre cette fois. Il se contenta de lancer à Duo un de ces regards dont il avait le secret et qui foudroyait n'importe qui sur place.

« Duo, » commença Trowa. « Il faut que tu comprennes que nous ne pouvons pas prendre de risques inutiles en sortant d'ici. Et Heero ne fait qu'obéir aux ordres qu'on lui a donnés. »

« Je sais bien, mais j'aime pas rester enfermé, j'ai besoin d'air. »

« T'as qu'à ouvrir la fenêtre, » lui répondit Wufei.

« Bon ça va, j'en ai assez. Je vais prendre une douche et je vous rejoins après. »

Et il s'exécuta. Il monta les marches, se disant qu'ils avaient bien eu de la chance de tomber sur une maison qui leur permettait d'avoir chacun une chambre. Il pensait à d'autres fois où ils avaient été dans l'obligation de partager les chambres et qu'il partageait la sienne avec Heero. C'était l'enfer ! Ce n'était pas la propreté du garçon qui le gênait, c'était que l'autre lui reproche son désordre.

Il arriva dans sa chambre et, après un moment d'hésitation, il se dirigea vers la salle de bain. Il revint ensuite dans la chambre pour s'habiller d'une chemise et d'un pantalon qui le changeait un peu des habits de prêtre qu'il avait adopté pour les champs de bataille. Il se sentait presque en vacances et se laissait un peu aller.

Un bruit le surprit, croyant que tous les autres étaient à l'étage inférieur, mais il entendit quelqu'un monter l'escalier. Il tendit l'oreille, attendant que celui qui montait passât devant sa chambre pour essayer de deviner de qui il s'agissait selon les pas. Mais, au lieu de continuer son chemin, il s'arrêta devant la porte de la chambre de Duo qui en fut plutôt désappointé, voyant une nouvelle façon de s'amuser jetée à l'eau.

« Ouais, je suis prêt, je descends. »

Mais il ne repartit pas. Au contraire, la porte s'ouvrit et Duo distingua la silhouette de Trowa qui entra et qui referma la porte derrière lui. Duo trouva qu'il avait un drôle de regard, comme s'il ne se sentait pas très bien. D'un coup, il se sentit mal à l'aise.

Il semblait à Duo que Trowa n'était pas si grand à l'ordinaire, comme s'il avait grandi d'un coup lorsqu'il avait passé la porte. Duo n'aimait pas ce regard, ce regard qu'il sentait le transpercer. Trowa avança vers lui, tel un tigre qui traque sa proie. Mais ça ne pouvait pas être ça, Trowa était son ami. Peut-être qu'il voulait lui faire une blague, mais cela aussi était improbable, ce n'était pas le genre de Trowa. Mais qu'est-ce que ça pouvait être en dehors de ça ?

« Hey, qu'est-ce que t'as à me regarder comme ça ? J'ai un truc sur la figure ? »

« Tais-toi, tu parles trop. »

Duo commençait à le trouver un peu trop près de lui et pourtant, il n'avait pas du tout de problème en ce qui concernait les contacts physiques, mais la situation dans laquelle il se trouvait lui paraissait trop étrange pour rester de marbre. Son stress grandit lorsqu'il heurta le mur de la chambre derrière lui qui lui bloquait toute retraite, alimentant le sentiment de peur qui avait commencé à se développer en lui. Mais ceci n'empêcha pas l'autre de continuer son avancée.

« Qu'est-ce que t'as à me regarder comme ça ? »

« Je t'ai dit de te taire. »

Sans que Duo ne voie le mouvement arrivé, Trowa avait collé ses lèvres sur les siennes tout en ayant plaqué entièrement son corps au sien. Duo fit tout ce qu'il put pour se défaire du jeune homme, mais l'autre était plus fort que lui et n'hésita pas à le jeter au sol.

« Surtout, ne fais pas de bruit. Ça pourrait mal finir. »

Ce ne fut pas par obéissance que Duo fit ce que Trowa lui ordonna, ce fut parce qu'il était tétanisé par ce qui se passait. Duo regardait autour de lui, comme s'il cherchait de l'aide de la part de quelqu'un, mais il n'y avait personne.

Duo sentit ses lèvres dans son cou, ce qui le répugna au plus haut point. Une des mains de Trowa glissa sous la chemise de Duo alors que l'autre commençait à défaire les boutons un à un. Duo avait envie de lui hurler d'arrêter, mais aucun son ne sortait de sa bouche. Il ne comprenait rien de ce qui lui arrivait et il sentait que ça allait mal se terminer. Que lui prenait-il ? Il n'osait pas imaginer ce qu'il y avait dans la tête de Trowa à cet instant et il ne voyait pas où il voulait en venir.

Maintenant que la chemise était ouverte, Trowa descendait de plus en plus vers le pantalon. Duo se dit alors que peut-être il croyait qu'il était d'accord avec ce qu'il lui faisait et qu'il s'agissait tout simplement d'un malentendu. Il ouvrit alors la bouche pour lui ouvrir les yeux, mais aucun mot ne put en sortir car Trowa avait plaqué sa main sur sa bouche. Il était donc parfaitement au courant que Duo ne voulait pas, mais il ne s'arrêtait pas, il s'en fichait.

Duo commençait à vraiment paniquer. Il lui suffisait de lui donner un coup sur la tête, n'importe quoi qui aurait fait lâcher prise à Trowa, ce qui lui permettrait de pousser un cri et ainsi, d'ameuter les autres.

Par la suite, sous les yeux ahuris de Duo, Trowa sortit un foulard de sa poche qu'il noua sur la bouche du jeune homme. Duo se demanda pourquoi il se laissait faire ainsi et se décida à envoyer son poing au visage de l'autre, mais ce dernier sembla l'avoir prévu et se saisit de son poignet. Il l'attacha ensuite avec le deuxième au pied du lit, ce qui eut pour effet d'allonger Duo sur le tapis, à plat ventre, Trowa disparaissant de son champ de vision.

« Non, qu'il ne fasse pas ce que je crois qu'il va faire, » se dit Duo avec la peur au ventre.

Mais ce fut ce que Duo redoutait et ça lui fit si mal, autant physiquement que moralement. Trowa était son ami, il lui faisait confiance, alors pourquoi ? Pourquoi l'avoir choisi lui, et pourquoi comme ça ? Les larmes s'écoulèrent sur le visage de Duo sans retenue. Il savait que les garçons ne pleuraient pas, comme le lui avait appris Solo, mais c'était trop douloureux, c'était insupportable.

Trowa avait terminé et semblait avoir beaucoup apprécié. Duo souhaitait seulement qu'il s'en aille, il ne voulait plus le voir. Trowa se releva et repassa dans le champ de vision de Duo. Il lui détacha les poignets et se retira de la chambre en murmurant :

« Ce sera notre petit secret, je compte sur toi. »

Puis il sortit, refermant la porte derrière lui. Duo était complètement épuisé. Était-ce là une épreuve ? Qui s'acharnait sur lui comme ça depuis son enfance ?

« Je suis désolé père Maxwell, mais Dieu n'existe pas, il ne peut pas exister quand il laisse arriver des choses pareilles. »

Duo tenta de se relever du mieux qu'il put, mais la douleur le paralysait presque totalement. Il sentait des envies de meurtre l'envahir, mais la honte lui enleva de telles pensées, n'osant même pas imaginer comment les autres le verraient s'ils apprenaient ce qui venait de se passer. Il fit glisser le foulard qui était toujours sur sa bouche vers le bas et il s'assit sur le lit tant bien que mal. Il souffrait. Comment Trowa avait-il pu faire une chose pareille ?

Mais les autres l'attendaient en bas et Duo devait descendre et les affronter, affronter tout ce qui allait suivre. Il arrangea son pantalon et referma sa chemise, se dirigeant vers la porte qu'il ouvrit doucement. Du haut de l'escalier, il entendit la télévision débiter des idioties et plus il descendait, plus il découvrait la scène. Ils étaient tous les quatre assis, Heero dans un des fauteuils, Wufei dans l'autre et Trowa et Quatre sur le canapé, ayant laissé une place vide entre, celle réservée à Duo, à côté de Quatre.

Duo ne comprenait pas comment Trowa pouvait être aussi naturel parmi les autres, faire comme si rien ne s'était produit. Il en était révolté et lui souhaitait la mort, mais il savait qu'il ne lui arriverait rien, les autres n'étant pas au courant et ne risquant pas de l'apprendre par Duo, la honte le rongeant trop pour révéler l'affaire.

Quatre entendit un bruit et se retourna. Apercevant Duo, il lui sourit en lui faisant signe de venir les rejoindre. Duo obéit, se disant de toute façon qu'il ne savait faire que ça. il entra dans le salon, passa devant tout le monde sans leur adresser le moindre regard et prit place à côté de Quatre. Il en était donc au point où il devait supporter en silence et faire comme s'il ne s'était rien passé.

Il se répétait à lui-même qu'il ne s'était rien passé, comme s'il avait cherché à convaincre une personne extérieure. Il ne s'était rien passé, mais il savait que ce n'était pas vrai...

À suivre...


Note de l'auteur : Voici donc la version sans POV de ma précédente histoire. Je trouve cette version moins bonne que la première, peut-être parce que le suspense de savoir qui est le violeur de Duo n'est plus là. Mais bon, si ça vous plaît, je continuerais, sinon, on verra bien...


-Ephemeris-