Me revoilà!
Et oui, chers lecteurs, j'avaid décidé d'attendre la 100e review pour commencer le 12e et ultime chapitre de cette fic (review qui arriva il y a deux jours messieurs-dames, merci pour le soutien T.T). Je tiens à vous préciser que je n'ai pas relu, que de ce fait, il peut y'avoir des passages chaotiques ou complètement niais ou encore bourrés de fautes de frappe (et non pas d'orthographe, je suis la reine des dictées).
Passons aux RAR:
Seydrune: Wahh, que de choses dans ta review! xD Et bien, merci pour tes compliments, ça me va droit au coeur :") BOUAHHA j'ai toujours détesté Ron, je trouve que c'est un personnage inutile, ça m'a fait mal au coeur de lui conner le rôle du psychopathe quand même... Il ne le méritait pas. Quant à la voix... tu verras. C'est assez surprenant, mais j'ai bien vérifié dans le tome dont il est question, le personnage a bien effectivement la voix "rauque" alors ne me jetez pas de pieeeeerres! Et désolée pour le long temps d'attente, vraiment, mais avec la rentrée j'ai eu très peu de temps pour moi et donc pour écrire cette fic. Enfin, maintenant que c'est fini... (essuye une larme d'émotion)
Nouchette: Mouhaha, c'est mon petit côté sadique qui ressort x) Ne t'inquiètes pas, ça l'est un peu moins, mais sortez les mouchoirs! C'est tout plein de bons sentiments et de mièvrerie, la chantilly, vous allés être servis:D
Ginnii: J'espère que ce chapitre te scotchera autant que le précédent:D Quoique j'en doute, c'est un peu un récapitulatif de tout depuis le début, ce qui fait qu'il puisse paraître ennuyeux... Je l'ai aussi écrit plus vite que la lumière, alors je doute de la qualité uu" Et tu m'as tellement fait frémir avec ta menace que non, je n'ai pas osé toucher à un cheveu de plus de Drago T.T Gloire à toi!
Dragonneva: Ta review était franchement tordante xD Peu de mots, mais que d'émotions! Bonne lecture
Tess: Ohh, mais bien sûûûr que tu peux te permettre ces familiarités darlin', tiens, bisous même sur les deux joues si tu veux (smouack, smouack) x) Désolééée, je n'ai pas retenu ton idée, je ne suis aps sadique à ce point voyons! (enfin...) Oui, bref, je te lègue Ron si tu veux, fais-en ce que tu veux, je m'en lave les mains:D Toutes les tortures sont permises, tu as quartier libre très chère :P
Hyotsuki: Ahhh, mais t'inquiètes, il va payer, BOUHAHA! Enfin, oui, on va dire x) Et oui, pauvre Drago, mais ne t'inquiètes pas, je n'avais pas avoir une horde de lectrices aux basques avec des pancartes "Sauvez Drago!!" alors je ne l'ai pas fait trop souffrir :) Enfin, juste assez pour qu'il en bâve un peu :P
Vanessfantasy: Bah, voilà, tu as la suite choupinette :)
Et c'est à Asphodell que je dédie cet ultime chapitre, Asphodell qui a eu l'honneur de poster la 100e review! Bravo!
Hmm, je crois que tout est dit. Dans ce cas, Bonne lecture :)
Chapitre 12
Une voix rauque s'éleva tout d'un coup d'un coin de la pièce.
- Trop tard.
Harry, éberlué, pointa son regard vers l'endroit d'où il pensait avoir entendu cette voix, étrangement familière... Il était pourtant certain d'avoir déjà entendu ce timbre particulier, très doux avec une sorte de violence sous-jacente. Non, décidément, ça ne lui revenait pas du tout. Il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. Il espérait seulement que cette personne lui voulait du bien.
Ron s'était retourné brusquement, la panique collée au visage. Harry voyait déjà le visage de son ami devenir moite et perler de gouttes de sueur. Un petit sourire sadique s'épanouit sur les lèvres du brun; la satisfaction intense qu'il éprouvait de voir le rouquin dans cet état de terreur était malsaine, mais il ne pouvait s'empêcher de la ressentir. Il se redressa un peu, un semblant de confiance revenant en lui.
- Incarcerem!
Harry sentit ses cheveux se dresser tandis que le sort passait à quelques centimètres de lui, pour toucher Ron de plein fouet. Des cordes apparurent de nulle part et le ligotèrent si fort qu'il s'écroula au sol en poussant un petit cri d'effroi. Harry vit alors apparaître des traces de pas sur la couche de poussière recouvrant le plancher de la Cabane Hurlante et il comprit que la personne se trouvant dans la même pièce qu'eux devait très certainement utiliser un sortilège de Désillusion, comme lui l'avait fait pour son trajet de chez les Dursley jusqu'au square Grimmaurd. Le square Grimmaurd? Mais... cette voix...
- Remus! s'exclama-t-il, le souffle court.
Les traces cessèrent d'apparaître, puis Harry vit que des lettres se formaient dans la poussière; peu à peu, les lettres constituèrent un mot, puis une phrase: Don't worry. Et ces seuls mots réussirent à le détendre et à lui faire prendre conscience qu'à présent, ils étaient sauvés. Harry poussa un soupir de soulagement.
Ron se tortillait par terre, essayant vainement de se défaire de ses liens. Les traces de pas reprirent et se raprochèrent du sixième Weasley; arrivées à sa hauteur, apparut un mouchoir de tissu, qui vint le bâillonner, ne tenant compte en rien de ses cris de protestation. Harry remarqua que Ron était tellemernt frustré qu'il en avait les larmes aux yeux. A présent, il ne pouvait plus nuire à personne.
Harry entendit un murmure, puis Remus apparut progressivement sous ses yeux. D'abord ses chaussures usées et maculées de terre, ensuite ses vêtements dépenaillés et reprisés un nombre incalculable de fois, puis enfin son visage fatigué, ses yeux dorés soulignés de grands cernes violets. Ses cheveux retombaient en mèches ternes autour de son visage, et si Harry l'avait croisé ainsi dans la rue, il l'aurait pris pour un mendiant. Malgré cela, c'est avec un sourire, certes triste, qu'il s'adressa à lui.
- Tu n'as rien, Harry?
Ses inflexions étaient rauques, et à la lueur de folie qui brillait dans les yeux du lycanthrope, Harry déduit que la pleine lune était proche; il essaya de ne pas y faire attention. Il allait bien, oui; et tandis que Remus l'aidait à se relever, il constata qu'il y avait quelqu'un de beaucoup plus en difficulté que lui.
A peine remis sur ses jambes, Harry se précipita vers Drago, toujours ligoté et sanguinolent. Ses entrailles se serrèrent alors qu'il essayait de libérer les poignets du Serpentard des cordes avec lesquelles ils étaient attachés; ses doigts glissaient à cause du sang qui les couvrait. A cette constatation, ses mains se mirent à trembler et malgré la volonté qu'il mettait à la tâche, il n'arrivait plus à rien. Il recula d'un pas, puis de deux. Et sans prévenir, un sanglot remonta dans sa gorge. Les larmes dévalèrent ses joues pâlies par l'angoisse. Il hurla. Et s'abandonna dans le désespoir.
Pourquoi n'avait-il pas été capable de le protéger? Pourquoi ne s'était-il rendu compte de rien? Trop tard, il arrivait toujours trop tard. Seulement là, ç'avait été fatal. Il n'y avait plus aucun espoir pour que Drago s'en sorte, ou du moins pas sans d'atroces cicatrices, et ce n'est pas des cicatrics physiques auxquelles Harry pensait. Brisé, brisé, brisé. Il était en mille morceaux, Drago. Comme une statue de porcelaine qu'on aurait piétinée à coups de pieds rageurs. Il ne restait plus que de la poussière à ramasser. Il se détestait, oui, Harry à cet instant-même se haïssait. Si seulement il ne s'était pas mêlé des affaires de Drago, rien de tout ça ne serait arrivé. Drago aurait continué sa vie, les seuls regards lui étant adressés empreints de mépris, et non pas de complicité. Et tout aurait été pour le mieux. Harry serra les poings, grinça des dents.
Une main réconfortante se posa sur sa nuque et l'attira contre une épaule rude et forte. Ayant déjà vécu les pires moments. Et pouvant supporter tous les malheurs qu'on lui confierait. Alors Harry pleura, plus fort, du plus profond de son âme. Il s'accrocha à la veste usée et se laissa porter par la douceur paternelle émanant de Remus.
Il se retrouva presque étonné, lorsqu'ayant épuisé tout son chagrin et sa rancoeur, il se rendit compte que Remus le tenait serré contre lui et lui murmurait de ne pas s'en faire, que tout irait bien et que tout s'arrangerait. Doucement, il repoussa le lycanthrope et fixant Drago, dit:
- Il faut l'amener à Sainte-Mangouste. Tout de suite.
Un soupir.
- Harry, je ne sais pas si...
- Il est vivant, Remus. J'en suis certain. Il m'avait promis de vivre. Et je ne le laisserais pas briser cette promesse.
Du revers de la main, il essuya ses yeux rougis et se remis à la tâche de dénouer les liens du blond. Remus se rapprocha à son tour, présence à peine palpable.
- Laisse.
Il sortit de son manteau mité un canif, et entreprit de trancher les cordes sous le regard anxieux du fils d'un de ses meilleurs amis. Cette tâche accomplie, Remus déplaca délicatement le corps du Serpentard pour pouvoir le transporter sans pour autant le blesser encore plus qu'il ne l'était, chose qui s'avéra difficile, étant donné toutes les souffrances que lui avaient infligé Ron. Harry ne pouvait que regarder, soutenir parfois, et se sentir atrocement impuissant.
- Accroche-toi bien Harry, conseilla Remus, Drago blotti dans ses bras. Tu es prêt à transplaner?
Pendant un instant, Harry ne comprit pas.
- On va transplaner avec Drago dans cet état? lâcha-t-il avec stupeur.
- Nous n'avons pas le choix, expliqua l'ancien professeur de Défense conre les Forces du Mal. Nous devons nous y rendre le plus vite possible; ou sinon, il n'en réchappera pas...
A cette remarque, le coeur de Harry sauta un battement. Il saisit un des bras de Remus et l'attira contre lui; à cet instant, il se sentait comme revenu en enfance, tenant la main d'un oncle bienveillant. Il eut un pincement au coeur: il se rendait compte maintenant à quel point ce genre de souvenirs pouvaient lui manquer...
- Prêt?
La voix de Remus le tira de ses pensées. Il croisa ses yeux ambrés, avala sa salive, et hocha la tête. Remus le blottit contr elui, et ils ne furent plus là.
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Harry avait toujours détesté transplaner. Cette sensation d'être entièrement compressé, étouffé l'oppressait. Cette fois-ci ne changea rien à son mal-être habituel; sauf qu'il se sentait encore plus mal, si cela était possible. Il avait tellement peur que Drago ne tienne pas le coup, que lui s'étouffe et qu'il ne le retrouve pas à l'arrivée.
Puis, il sentit le sol sous ses pieds. Ses yeux papillonèrent et furent éblouis par la lumière crue émanant de l'hôpital. Instinctivement, il porta sa main en visière et se sentit un peu mieux. Il avait eu l'impression qu'on essayait d'ouvrir une brèche dans son cerveau avec cette lumière abominablement blanche.
- Harry, tu peux me lâcher maintenant...
Remus le regardait, une lueur de bienveillance brillant au fond de son regard. Harry rougit, et lâcha prestement le bras qu'il tenait encore contre lui. Puis, l'urgence de la situation reprit le dessus sur lui.
- Un Médicomage, s'il vous plaît! On a besoin d'un Médicomage!!
Ses cris se répercutèrent contre les hautes parois de marbres blanc, mais personne ne vint. Harry bouillonnait sur place.
- Mais à quoi sert un hôpital où on ne s'occupe même pas des blessés?! s'exclama-til indigné.
- Calme-toi, le raisonna Remus. On peut dire que le cas de Drago fasse partie des "Accidents Matériels"... Allons voir au rez-de-chaussée.
Remus allait partir dans cette direction quand Drago remua contre lui et poussa un gémissement. Il avait la main crispée sur un pan de la veste du lycanthrope.
- Harry, murmura-t-il, et c'était de la supplication dans sa voix.
Harry se rapprocha de lui, passa la main dans ses cheveux. Rien que de voir Drago conscient le chamboulait. Ses doigts fébriles défirent quelques noeuds dans les longs cheveux blonds avant de s'attarder sur la joue pâle et souillée de sang.
- Je peux vous aider?
L'infirmière se tenant derrière eux perdit son petit sourire quand Harry se touna vers elle et qu'elle vit l'état de Drago. Harry remarqua son air paniqué.
- U.. URGENCE! On a une urgance! Vite, un blessé dans le Grand Hall! s'époumona l'infirmière, tandis que de chaque escalier arrivaient des Médicomages.
Ceux-ci les entourèrent et délivrèrent Remus de son précieux fardeau, le plaçant sur un brancard. Et ils s'enfoncèrent tous dans les profondeurs de l'hôpital. Tout ça dans un silence de mort et une rapidité décontenaçante. Harry avait à peine eu le temps d'entrevoir le visage du Serpentard avant qu'il ne disparaisse dans le couloir des "Accidents Matériels". Il se sentit étrangement vide.
Il se tourna vers Remus, qui avait l'air aussi désemparé que lui.
- Qu'est-ce qu'on fait maintenant?
- On attend. A moins que tu ne veuilles rentrer à Pou...
- Non. On attend.
Et ils attendirent. Le coeur battant, devant une petite porte sans même une vitre, ils attendirent. Harry tournant en rond, comme un lion en cage, ou la fatigue l'emportant sur l'inquiétude, contre l'épaule de Remus. Implorant du regard les personnes sortant de la chambre d'hôpital, qui ne leur jetaient même pas un coup d'oeil. Ils attendirent.
- Tu l'aimes, n'est-ce pas?
Harry reposait contre l'épaule de Remus et ne répondit pas tout de suite. Les derniers événement lui avaient fait prendre conscience de certaines choses, qu'il devrait définitivement accepter et qui l'avaient marquées au plus profond de son être. Un ange passa.
- Peut-être.
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Enfin, un Médicomage sortit de la pièce et leur fit signe. Harry bondit littéralement sur ses pieds.
- Il va s'en sortir, leur annonça l'homme aux cheveux grisonnants et à la longue barbe poivre et sel. Vous pouvez entrer si vous voulez, mais je doute que Mr Malfoy reprenne conscience avant au moins quelques heures...
Harry n'écoutait déjà plus. Il passa la porte.
Des lits s'alignaient des deux côtés de la pièce. Six en tout. Il balaya la salle du regard. Drago occupait un des derniers, tout au fond de la pièce; au moins, il était près de la fenêtre. Sur la pointe des pieds, Harry traversa l'allée bordée de blessés, qu'il essayait de ne pas regarder; le plupart n'étaient pas en meilleur état que le Serpentard. Devant le dernier lit, il s'arrêta.
La fenêtre laissait passer un faible rayon de soleil d'hiver qui allait se poser délicatement sur le visage de marbre de son compagnon. Il paraissait si faible, dans ces grands draps... Harry se rapprocha, et s'assit sur la chaise placée à côté du malade. Son regard s'égara sur le visage à présent barré de longues cicatrices des deux côtés de la bouche. Et s'étonna qu'il n'en paraisse que plus beau. Harry sentit son coeur se ratatiner dans sa poitrine tant cette vue avait quelque chose de poignant.
Avec un instant d'hésitation, il saisit la main de Drago. Puis la relâcha. Et finalement la reprit. "Je dois avoir l'air vraiment stupide", se dit Harry, un peu gêné. Il emmêla ses doigts avec ceux du garçon, étant étrangement froids et sans vie. Il passa sa langue sur ses lèvres sèches, et la voix un peu faible, il commença.
- C'est bizarre, hein? J'aurais jamais pensé un jour chercher mes mots pour te parler. Et je dis bien parler, non pas insulter, me moquer non, parler.
Harry laissa passer un silence. Puis continua:
- Tu te rends compte à quel point on a changé tous les deux? Enfin, changé... Rapprochés, plutôt, ouais. Si quelqu'un m'avait dit au début de l'année que quelques mois après, je serais là, à ton chevet, je crois que je lui aurai ri au nez. Je l'aurai même traité de fou furieux. Et voilà où on en est...
Harry inspira une grande bouffée d'air laissa reposer sa tête contre son poing, toujours étroitement serré avec celui de Drago. Il ne pensait pas que parler dans le vide serait si dur.
- Au final, reprit-il quelques instants plus tard, je crois que tu m'auras fait du bien. Tu étais le quelque chose dont j'avais besoin pour me détourner de mes propres soucis, même si à vrai dire, tu m'en as apporté des nouveaux... Peu importe. Même si le Golden Trio n'existe plus, je ne regrette rien. J'étais tellement enfoncé dans la lutte contre Voldemort, toutes les responsablités qui pesaient sur moi, et puis la mort de Sirius l'an dernier... Ca m'avait achevé. Tu sais ce que ça fait de se découvrir une famille, puis de la perdre tout juste après? Sans même avoir eu le temps de profiter tous ces moments qu'on aurait pu passer ensemble... C'est horriblement frustrant. Une frustration qui dépasse même les limites de l'entendement, si tu veux tout savoir. J'étais prêt à détruire tout ce à quoi je tenais pour me complaire dans mon propre désespoir.
Maintenant que Harry avait commencé à parler, les mots ne voulaient plus s'arrêter. Leur flot continuait, se déversait à travers ses lèvres et résonnaient dans la pièce silencieuse.
- Mais tu es arrivé. Ou du moins, tu as toujours été là, mais c'est à ce moment-là que j'ai vraiment pris conscience de ton existence en tant qu'être humain, qui agit, ressent des émotions. C'était la première fois que je te trouvais une expression si humaine. Une expression qui ressemblait un peu à la mienne, au fond.
Un petit sourire vint s'épanouir sur les lèvres du garçon.
- Tu avais quelque chose de différent. Différent de toutes ces personnes autour de moi, prétendant m'aimer, mais ne me comprenant pas. Je crois surtout que j'avais besoin de quelqu'un à soutenir, à aider. Tous ces regards compatissants autour de moi me faisaient détester l'attention qu'on me portait. Enfin... Tu étais là. Pétri de défauts tous plus insupportables les uns que les autres, mais la seule personne qui me paraissait vraie. L'honnêteté, c'est ça que je voulais.
Harry fit jouer ses doigts avec ceux du Serpentard. Il se sentait bien.
- Ouais. Avec toi, il y a ce je ne sais quoi qui fait que j'oublie tout le reste. Tu es quelqu'un de tellement spécial que chaque mot, chaque geste que tu fais, j'ai envie de le garder gravé dans ma mémoire. C'est... étrange comme sentiment. C'est comme si à chaque fois que tu partais, tu pourrais ne jamais revenir. Il y a cette urgence qui serre les tripes et tu te dis que tous les moments passés ensemble sont éphémères, que le lendemain, ils disparaîtront, sans une trace. Je n'en suis pas sûr, mais...
Harry fronça les sourcils. Puis son visage s'éclaira.
- Si. Maintenant j'en suis certain. Après tout ce temps passé à mettre un nom sur ce que je ressentais, je pense que ça ne peut être que ça. Drago, je...
- Tu parles trop...
Drago, la voix rauque, eut un petit rire qui se finit en toux.
- Drago! s'exclama Harry, les larmes aux yeux.
Il n'arrivait pas à en croire ses yeux. Il était là, cet ange blond, il le regardait de ses yeux gris moqueurs, son visage empreint de cette pointe de supériorité qui le caractérise. Harry passa les mains sur ses yeux, pour cacher les larmes de soulagement qui en coulaient.
- Je t'ai tant manqué que ça? fit le Serpentard, le sourire aux lèvres.
- Tais-toi. C'est pas moi qui ai failli mourir!
Drago se rembrunit. Il passa un doigt sur ses cicatrices.
- Suis-je aussi laid que je l'imagine...?
- Non. Tu es magnifique.
Il lui lança un regard perplexe puis son regard s'égara à la fenêtre. "C'est le moment ou jamais!" se dit Harry, un peu nerveux.
- Drago, ce que je voulais te dire tout à l'heure, c'est que...
- Shh. Ne dis rien. J'ai entendu tout ce que tu disais tout à l'heure. Je n'ai besoin de rien savoir de plus. Tu es ce que tu es et je suis ce que je suis. Je n'ai pas besoin de mots pour exprimer ce qui nous lie. Et je ne veux pas t'entendre en user, c'est tout. Si tu veux vraiment me faire partager tes sentiments, agis. Les mots n'ont aucun sens. Ils n'en ont plus...
Pendant qu'il parlait, son regard restait rivé sur la fenêtre, et Harry remarqua qu'il n'y avait aucun nuage. Le ciel était d'un bleu éclatant, et le soleil dardait ses faibles rayons malgré la froideur de l'hiver. C'était une journée magnifique.
Il serra la main de son compagnon, et étonnament, le sentit répondre à cette pression. Leurs yeux se recontrèrent et dans ceux gris-acier, Harry lut une confiance sans bornes. En cet instant, Harry eut l'intime conviction que tout irait pour le mieux. Que tant qu'ils resteraient ensemble, rien ne pourrait leur arriver. Et surtout, il prit enfin conscience de ce que signifiait le mot "amour".
F I N
Epilogue
" Poudlard sous le choc!
Il y a quelques jours de cela, Poudlard a été le théâtre d'événements terribles; qui aurait un jour pensé que Ronald Weasley s'en prendrait au Survivant, à Harry Potter?
Le rapport des autorités envoyées sur place est formel: Mr Weasley étant atteint (selon les professionnels de l'hôpital Sainte Mangouste, pour les maladies et blessures magiques, où se trouve à présent le criminel) d'une paranoïa de stade avancé, il aurait agressé un élève de l'école de sorcellerie (tenant à garder l'anonymat) qui tentait de "livrer Harry Potter à Voldemort". Le climat de guerre dans lequel nous sommes plongés aurait aussi pu être une des raisons pour lesquelles Ronald Weasley a perdu la raison (n'oublions pas que feu Mr Weasley avait été assassiné le jour de ce terrible incident voir la Gazette n°154678).
Ceci prouve entre autre que même Poudlard n'est plus un endroit sûr; gardez vos enfants à la maison et attendez les prochaines consignes du Ministère quant à la protection anti-Mangemorts..."
Avec un soupir de frustration, Remus balança le journal sur la table de la cuisine du 12 square Grimmaurd. Cet évévenement avait fait les gorges chaudes des bars et tavernes de tout le monde sorcier; ce que tous oubliaient de préciser, c'est la terrible épreuve qu'il a fallu traverser pour les Weasley. "Ahh, Molly...", murmura-t-il pour lui-même. Elle venait s'occuper du manoir tous les jours et assistaient aux réunions de l'Ordre comme si rien ne s'était passé. Et pourtant Dieu que les marques de ces coups du destin avaient laissé sur elle...! "Elle a presque aussi mauvaise mine que moi", se dit Remus, le coeur serré. Malgré tout, elle tenait le coup. Il le fallait, pour le reste de sa famille qui eux aussi, faisaient de leur mieux pour ne pas sombrer.
Quant à Hermione, ce fut un véritable choc pour elle; les jours suivant l'affaire avaient été rythmés par les anti-dépresseurs et les crises de larmes. Heureusement qu'il lui restait Harry pour la soutenir et lui faire retrouver le sourire.
Harry... C'est sûrement lui qui a eu l'épreuve la plus traumatisante, et pourtant, c'est celui qui s'en sortait le mieux. Grâce à Drago, bien sûr. Ces deux-là étaient devenus inséparables. Sûrement leur moyen personnel pour passer cette épreuve. Au fond de lui, Remus se réjouissait de la relation entre les deux garçons; ils étaient tellement complémentaires qu'ils paraissaient ne former plus qu'une seule personne. Le paradoxe était qu'ils étaient si différents qu'il paraissait impensable de les voir côte à côte.
Remus se versa une tasse de chocolat chaud. Il avait toujours trouvé Drago prétentieux, arrogant, une pousse de mauvaise graine, prédestiné à suivre les traces de son père. Il se rendait compte à présent à quel point il avait eu tort. Ce garçon était un rayon de soleil à lui seul. Remus sourit à cette pensée. "Je devrais la lui ressortir la prochaine fois, tiens...". Il le voyait déjà s'offusquer en disant de sa voix distinguée: "Un Malfoy est froideur et distance! Ne me comparez pas à je-ne-sais quel rayon de soleil!" Remus pouffa dans sa boisson et faillit s'étouffer avec.
Oui, Drago était ce qu'il fallait à Harry, il en était persuadé. Avec lui, tout irait bien.
Réconforté par cette idée, le lycanthrope s'installa dans un des fauteuils poussiéreux du grand salon et commença les mots croisés de la Gazette. Etrangement, le premier mot qu'il trouva fut "bonheur".
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Et voilà. C'est fini.
J'espère que vous avez apprécié cette fanfic.
Et le mot de la fin est pour wiL Francis (et oui, quelle référence!)
"Always keep hope".