Kikou ! Me revoilà avec la deuxième partie de Cadeau d'Halloween ! Je remercie du fond du cœur tout ceux et celles qui ont envoyé une review, ça fait très très plaisir J'ai répondu à plusieurs d'entre elles et si j'ai oublié la vôtre, veuillez me pardonner. lol Aller, je vous fait pas attendre plus longtemps.
Ha, une derniere chose... TT Pas taper l'auteur, d'accord ? (Vous comrendrez en lisant...)
Bonne lecture
Deuxième Partie
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Les vacances de Noël arrivèrent sans que ni Harry ni Malefoy ne les virent venir. Le blond dû repartir dans sa famille, causant un vide chez le Gryffondor qui resta seul dans sa maison, Ron était retourné chez lui et Hermione aussi.
Errent parmi les « délaissés » des autres maisons, dans la Grande Salle, Harry s'ennuyait ferme et ce n'était que le premier jour des vacances !
Le soir de Noël, les élèves restants firent un petit festin avec les professeurs qui gardaient le château, à savoir McGonagall, Dumbledore, Rogue et Sinistra.
Le lendemain matin, quand le Gryffondor découvrit un petit tas de cadeaux au pied de son lit, son moral remonta d'un coup et il décida de passer la journée chez Hagrid.
Enfin, les élèves revinrent et c'est avec une certaine impatience que Harry attendit sur le perron du château qu'une des calèches dépose enfin sa moitié.
Ron et Hermione, suivis par Neville, Ginny et deux autres Gryffondors inconnus au bataillon, attendirent avec le brun sur le perron du château, mais la dernière calèche repartit sans avoir déposé de blond Serpentard.
Il était au train ? demanda Harry en regardant Blaise.
Oui, je l'ai vu, il a fait tout le voyage avec nous, dit le châtain, inquiet. Par contre, je ne l'ai pas vu monter dans une calèche…
Harry regarda vers le portail qui se refermait après la dernière calèche et il s'élança soudain. Il se glissa de justesse entre les deux grilles juste avant qu'elles ne claquent et il descendit en courant jusqu'à la gare de Pré-au-Lard où le Poudlard Express se trouvait encore, occupé à ravitailler avant de retourner à Londres.
Dis donc, gamin, dit un contrôleur en prenant le Gryffondor par le bras alors qu'il montrait dans le train. On ne monte pas dans le train. Oh mais dis donc, tu viens de Poudlard, toi… Qu'est-ce que tu fais ici ?
Je cherche un ami, répondit Harry sans se démonter. Il est de la même taille que moi, blond et un air arrogant… Vous l'auriez pas vu ?
Blond et arrogant ? dit le contrôleur en fronçant les sourcils. J'en ai croisé pas mal des blondinets mais s'il y en avait eut un avec un air arrogant sur le visage, je l'aurais remarqué. Quoi que… ajouta-t-il.
Oui ? dit Harry.
Quand le train est entré en gare, il y avait un homme de grande taille, blond, avec des cheveux longs, sur le quai. Il a transplané un peu après avec un garçon… ben oui, avec un garçon blond, de la même taille que toi, c'était peut-être ton ami ?
Harry haussa les sourcils puis soudain, il fit volte-face et courut en direction du château. Il se rua dans la Grande Salle puis sur Ron et Hermione et leur annonça la nouvelle.
Quoi ? T'en est certain ? dit Blaise après le repas, quand le Gryffondor lui eut répété sa découverte. Alors c'est pas bon signe du tout.
Pourquoi ? demanda Hermione.
Si Malefoy père est venu chercher Drago, alors c'est que le Lord veut le voir, dit Blaise. Et ça, c'est pas bon du tout pour lui. Il devrait revenir ici demain, normalement, mais il ne sera plus le même qu'avant.
C'est à dire ? demanda Harry.
Il sera devenu un Mangemort, dit Pansy d'une voix sourde, les larmes aux yeux.
Non ! dit Harry. Je l'en empêcherais !
Il fit alors volte face et se dirigea vers les portes du château.
Et comment ? dit Blaise en le suivant. Tu ne sais même pas où se trouve son repaire ! Et tu te feras descendre à coup sûr bien avant d'arriver à lui !
Je m'en contrefiche ! s'exclama Harry en sortant dans le parc. Malefoy ne deviendra jamais un Mangemort ! Il me l'a promit !
Potter, bon sang ! dit Blaise en le saisissant par le bras. Tu tiens peut-être à Drago mais il y en a ici qui tiennent à toi !
Hermione et Ron hochèrent vivement la tête et Harry les regarda. Il regarda ensuite la porte du château puis il soupira et demanda à Zabini :
Tu es certain qu'il sera de retour demain ?
Pas certain, répondit le châtain. Tout ce que je sais c'est que Malefoy Senior prépare cette intronisation depuis de longs mois et que, même si Drago refuse la Marque, il ne peut pas s'y soustraire.
Malheureusement, dit Pansy en baissant les yeux. Heureusement que ma mère m'a protégée, moi…
Et moi ma grande sœur, dit Blaise. Hélas, Dray n'a pas cette chance, sa mère ne l'aime pas et il est le seul héritier de sa famille.
Harry déglutit puis pinça les lèvres. Il soupira ensuite profondément puis s'éloigna du groupe et disparut dans les couloirs du château. Les deux Serpentards regagnèrent ensuite leur maison, de même que les deux Gryffondors, et personne ne vit Harry jusqu'au lendemain matin.
Pendant ce temps, assit sur une chaise dans une petite salle sombre, Malefoy junior patientait, la peur au ventre. Il savait ce qui l'attendait, son père lui avait maintes fois répété, encore et encore, de se tenir prêt à tous moments pour recevoir la Marque, aussi le blond n'avait pas été surprit de voir son père l'attendre sur le quai de Pré-au-Lard bien qu'il l'ait quitté huit heures plus tôt sur le quai de King's Cross.
A présent, le Serpentard patientait. Ses mains tremblaient et ses jambes avaient envie d'aller se dégourdir mais il se refusait à se lever, le ventre crispé par la peur. Il songea alors à Harry qui devait baliser comme pas permit, tournant en rond à Gryffondor.
Il n'était pas bien loin de la vérité, mais le grincement d'une porte l'empêcha de penser plus au brun.
Se tournant lentement vers la porte en face de lui, il sentit soudain la peur quitter son corps. Son père se tenait devant lui, étrangement serein, presque euphorique. L'ombre d'un sourire se dessina sur le visage dur de l'homme blond qui hocha brièvement la tête. Son fils se leva alors et le suivit dans un dédale de couloirs où, sans son père pour le guider, le blondinet se serait bien vite égaré.
Lucius s'arrêta soudain devant une immense double-porte en bois. Il frappa deux coups contre le panneau et le battant de droite s'ouvrit en grinçant.
Entre, Lucius, siffla alors une voix qui frit tressaillit Malefoy junior.
Celui-ci suivit son père, s'efforçant de ne regarder nulle part autour de lui et de rester dans l'ombre de l'homme qui s'arrêta soudain et mit un genou en terre en disant :
Seigneur, comme prévu, je vous amène mon fils, Drago Lucius Malefoy, afin qu'il reçoive la Marque des Ténèbres de votre main et devienne à jamais l'un des nôtres.
Voldemort hocha la tête puis un froissement de tissu indiqua à Malefoy junior que le Lord s'était levé de son trône. Il sursauta légèrement quand il sentit une main sur son épaule, réalisant alors que son père s'était écarté dans l'ombre, le laissant à la merci de l'homme devant lui.
Je suis content que tu aie décidé de nous rejoindre, Drago, dit le Lord en retirant sa main. Cependant, tu ne semble pas vraiment heureux quant à l'obtention de la Marque des Ténèbres. Me trompes-je ?
Non, Seigneur, dit Drago sans lever la tête.
Voldemort ne répondit rien puis, d'un signe des doigts, il obligea le blond à relever la tête. Il le regarda dans les yeux et le Serpentard eut la désagréable impression qu'il fouillait dans ses pensées, ce qui était probablement le cas car, quand le Lord se détourna, il jeta un coup d'œil à Lucius qui hocha la tête et revint vers son fils en tirant sa baguette magique.
Oubliettes ! s'exclama-t-il alors.
Drago n'eut pas le temps de réagir. Son regard se voilà d'un film blanc l'espace d'une seconde puis redevint bleu clair et Voldemort regarda le garçon. Il sourit vicieusement et fit un signe de tête à Lucius. Celui-ci rangea sa baguette dans sa canne, prit le bras droit de son fils légèrement amorphe, remonta la manche de la robe de sorcier et Voldemort s'approcha.
Il murmura quelque chose dans une langue inconnue puis dessina de son index la forme évasive d'un crâne sur le bras du blond qui se crispa soudain.
Tout en continuant de dessiner la forme sur la peau pâle du blond, Voldemort changea de murmures. Il se mit à siffler doucement et la peau du blond, à l'intérieur de la délimitation imaginaire formée par le passage incessant du doigt du Lord, se colora en rouge vif, puis en noir. Une fumée et une odeur de brûlé monta de la peau et Drago fronça les sourcils. Son père le tint plus fermement puis le Lord cessa soudain de siffler et retira son doigt. Il appliqua alors brutalement sa main à plat sur la marque noire ainsi dessinée et le blond poussa un hurlement de douleur avant de s'effondrer sans connaissance contre Lucius qui le souleva dans ses bras et transplana après s'être incliné devant son Maître.
Lucius reparut dans une chambre à l'étage du manoir où vivait le Lord. Il déposa son fils sur le lit puis resta près de lui jusqu'à ce qu'il reprenne connaissance. Entre-temps, il lui banda le bras droit en appliquant une lotion fraîche qui accélérerait la cicatrisation de la Marque et la rendrait définitive.
Harry se leva d'humeur morose en ce lundi matin, morose et ombrageuse. L'absence du blond Serpentard lui tiraillait le ventre, d'autant plus qu'il savait où il était et pourquoi il y était.
Au petit-déjeuner, le Gryffondor ne mangea pas grand chose et, pendant les deux heures de Métamorphose qui suivirent immédiatement, son estomac ne cessa de gargouiller, provoquant des regards noirs de McGonagall qui, bien qu'elle se doutât que le Gryffondor n'était pas dans son assiette, hésita à le mettre à la porte et à l'envoyer manger quelque chose tant les grondements étaient bruyants. Seulement, elle avait parfaitement vu le Gryffondor remballer plusieurs de ses élèves, avant le début du cours, et elle n'avait guère envie de subir les foudres du garçon qui, le poing enfoncé dans la joue droite, ne cessait de grommeler.
A dix heures, lorsque la cloche sonna la fin des deux premières heures de la journée, Harry fut le premier hors de la salle et un soupir de McGonagall trahissait sa déception quant au comportement du « leader » de sa maison.
Adossé à une colonne dans le hall d'entrée, en compagnie de Ron, Hermione, Blaise et Pansy, le Gryffondor les écoutait plus parler qu'il ne participait à la conversation quand soudain, la silence se fit dans le hall.
Instinctivement, tout le monde se tourna vers la porte d'entrée grande ouverte, et la morosité de Harry s'envola aussitôt.
Passant à travers ses amis, il se dirigea vers l'invité et, alors qu'il allait pour lui dire bonjour, Malefoy, car c'était lui qui venait d'arriver, faisant taire les élèves, reprit son chemin sans même le regarder.
Mais ? dit le Gryffondor en le suivant. Hey Malefoy… Je suis là…
Ouais et alors ? répliqua le blond de sa voix dure et hautaine. Qu'est-ce que ça peut me faire ? Aller, dégage de là, Potty Potter.
Que… Et attend ! Qu'est-ce qui t'arrive ? Malefoy !
Il le saisit par le bras et le blond se retourna brusquement, décochant une droite dans la mâchoire du brun qui trébucha et tomba lourdement sur le dallage de pierres.
Des cris outrés retentirent dans le hall et Hermione et Pansy se précipitèrent sur le brun pour le relever tandis que Blaise et Ron encadraient le blond, l'empêchant d'avancer plus.
Blaise ? dit Malefoy en haussant les sourcils. Depuis quand est-ce que tu traîne avec cette racaille de Weasley ? Tu me déçois…
Blaise fronça les sourcils puis il regarda Ron et tous deux hochèrent la tête.
Oubliettes, dirent-ils d'une même voix.
Quoi ? dit le blond. Qu'est-ce que vous racontez, bande de crétins ?
Ron fronça les sourcils puis soudain, le blond fit volte face et deux grands bruits retentirent à quelques secondes d'intervalles.
Choqué, le blond mit quelques minutes à s'en rendre compte, puis il réalisa, à la douleur de ses joues, que les deux jeunes filles devant lui venaient de le gifler tour à tour, l'une à droite, l'autre à gauche.
Ca, dit Pansy. C'est pour nous avoir fait la peur de notre vie hier !
Et ça, dit Hermione. C'est pour avoir frappé Harry.
Mais ça va pas la tête ! s'écria alors le blond. Vous êtes complètement jetées toutes les deux !
Non ! dit Harry en s'approchant vivement du blond, passant entre les deux filles. C'est toi qui es jeté ! Qu'est-ce qui t'arrive ! T'es plus le même qu'avant !
J'ai jamais changé, Potter ! répliqua le blond, se défendant farouchement.
Ha ouais ! répliqua Harry.
Soudain, il se tut et sembla réaliser quelque chose. Se saisissant du bras droit du blond, il remonta la manche de la robe de sorcier et découvrit le bandage. Son visage se décomposa alors et il se détourna, manquant d'air. Il haleta dans le vide quelques secondes et Hermione le prit par le bras en disant :
Harry… Harry, qu'est-ce qu'il y a ? Harry…
Blanc comme un linge, choqué au possible, Harry se retourna vers Malefoy puis soudain, il recula et fit volte-face, comme terrorisé.
Surprit, Malefoy regarda son bras bandé puis Blaise et Pansy qui le regardèrent de travers, sourcils froncés, avant de rejoindre Hermione et Ron et s'éloigner de lui comme si la peste l'avait infecté.
Mais quoi ? dit le blond. Qu'est-ce qui vous arrive à tous ?
Il regarda alors de lui, pivotant sur ses talons, et il réalisa qu'un mur d'élèves l'entourait, chacun restant prudemment à distance, chuchotant à l'oreille de son voisin sans quitter le Serpentard des yeux.
Qu'est-ce que vous avez tous à me regarder comme ça ! s'exclama-t-il soudain.
Il fit encore un tour complet sur lui-même puis soudain, il fendit la foule qui s'écarta pour le laisser passer et il disparut en courant dans les couloirs du château.
Harry s'effondra sur son lit à Gryffondor et bourra de coups de poings son oreiller. Les larmes ruisselaient sur son visage et sa mâchoire qui devenait violette lui était extrêmement douloureuse.
Pourquoi ! cria-t-il. Pourquoi tu m'as fait ça, pourquoi ! Drago, pourquoi tu m'as abandonné !
Il se mit à pleurer dans son oreiller, un vrai gros chagrin, avec des hurlements de douleur et des larmes à n'en plus finir. Ce ne fut que l'irruption de Ron dans la chambre qui le fit taire, le tirant brusquement de son oreiller trempé.
Harry… dit le rouquin en voyant le visage ravagé de son meilleur ami. Oh Harry…
Il s'assit sur le lit et le Gryffondor se jeta dans ses bras en pleurant de plus belle. Ron le serra maladroitement dans ses bras et Harry finit par se calmer et s'endormir.
Je ne l'ai jamais vu dans cet état… chuchota plus tard Ron à Blaise alors qu'ils faisaient équipe tous les deux en Potions, pour les deux heures suivant la récréation de dix heures. On aurait dit qu'on lui avait arraché quelque chose, c'était atroce…
Je veux bien te croire, répondit le châtain en jetant dans son chaudron une poignée de limaces séchées tout en surveillant le blond assit au bureau tout devant la rangée, seul. Je n'ai jamais vu Drago dans cet état non plus…
Dix points de moins pour Gryffondor et Serpentard, dit Rogue en apparaissant brusquement, faisant sursauter les deux garçons. On ne discute pas dans mon cours.
Blaise et Ron rougirent mais ne répliquèrent pas et Blaise sentit le regard de Malefoy sur lui. Il leva les yeux et le blond se détourna vivement et reprit son travail.
A midi, le blond ne déjeuna pas avec les autres élèves. Il resta enfermé à Serpentard, ne comprenant pas pourquoi tous les élèves le regardaient ainsi à chaque fois qu'il passait dans les couloirs. Même le Serdaigles et les Pouffsouffles, avec qui Serpentard ne se mêlait jamais ou si peu, lui témoignaient de l'hostilité. Quant aux Gryffondors, n'en parlons pas, certains crachaient juste sur son passage ou le bousculaient exprès. Il n'était même plus respecté par sa maison et cela avait le don de le perturber et de le mettre hors de lui.
Monsieur Malefoy ?
Le blond tourna la tête vers Rogue qui venait d'entrer dans la Salle Commune de Serpentard.
Bonjour, professeur, dit le blond en se rencognant dans son fauteuil.
Ca n'a pas l'air d'aller très fort, Drago…
Vous ne vous demandez pas pourquoi ? demanda alors le blond, les sourcils froncés. Tout le collège me tourne le dos et j'ignore pourquoi ! J'ai de quoi ne pas être dans mon assiette, non ?
On se calme, dit Rogue en fronçant à son tour les sourcils. Je suis votre professeur, pas votre ami.
Pardon, dit le Serpentard en baissant les yeux. Professeur, ajouta-t-il. Pourquoi est-ce que j'ai l'impression que tout le monde m'en veut aujourd'hui ?
Que s'est-il passé hier, Drago ? demanda alors Rogue en prenant place dans un fauteuil en face du blond.
Je…
Fronçant de nouveau les sourcils, le blond fouilla dans sa mémoire et soudain, réalisa une chose :
Je ne me souviens pas… dit-il en regardant son professeur, surprit. Je me souviens parfaitement de la journée de samedi mais pas un souvenir de celle de dimanche… Professeur…
C'est ce que je craignais, dit alors Rogue. Remontez votre manche droite et retirez le bandage de votre bras, vous comprendrez aussitôt.
Malefoy s'exécuta et il ferma les yeux en voyant l'horrible Marque des Ténèbres sur son bras.
Ne me dites pas que… dit-il en détournant la tête.
J'ai bien peur que si, Drago, dit Rogue en montrant sa propre Marque des Ténèbres. Votre père vous a conduit auprès du Seigneur Noir hier, et vous n'êtes rentré que ce matin. Votre perte de mémoire est sûrement due à un sortilège d'Oubliettes.
Oubliettes… dit le Serpentard à voix basse. Mais bien sûr ! dit-il en sursautant. C'est que Blaise et Weasley ont dit ce matin… Mais ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi tout le monde me tourne le dos brusquement… Même les Serpentards… Blaise et Pansy traînent avec Granger et Weasley, c'est le monde à l'envers… Quant à Potter…
Avant les vacances de Noël, Drago, Potter et vous étiez inséparables, dit Rogue. Vous aviez d'un commun accord décidé de mettre votre antipathie respective de côté pour essayer de devenirs amis et vous étiez bien partis pour réussir cette entremise.
Amis ? Amis avec Potter, moi ?
Drago, dit alors Rogue en soupirant. Vous avez oublié toute cette histoire on dirait… C'est malheureux car toute l'école appréciait grandement vous voir côte à côte, Potter et vous, moi y comprit. Vous vous complétez, tous les deux, il est votre âme sœur et vous ne pourrez rien y changer. Je vous ai vu le frapper ce matin et je vous avoue que si j'avais été plus près, je vous aurais enlevé des points. Personne n'a apprécié que vous le rejetiez aussi violemment et j'ai tout de suite comprit que quelque chose s'était passé la veille.
Malefoy baissa les yeux en se torturant les doigts. Il avait rebandé son bras pour ne plus avoir la Marque sous les yeux, et il semblait s'en vouloir énormément.
Professeur, comment puis-je recouvrer mes souvenirs ? demanda-t-il alors.
Il n'y a aucun remède au sortilège d'Oubli, dit Rogue. Vous devrez vous faire pardonner auprès de Potter en premier, et seulement s'il accepte vos excuses, les élèves et les professeurs vous regarderont autrement.
Où est-il ?
Qui donc ?
Potter…
Dans son dortoir, il n'a pas assisté à mon cours, dit Rogue. Monsieur Weasley m'a expliqué que votre crochet l'avait fortement blessé à la mâchoire et que votre brusque mépris pour lui lui avait brisé le cœur. Je n'y crois pas trop mais je suis en mesure de comprendre ce qu'il peut ressentir. J'ai moi aussi perdu un être cher de cette manière, mais je l'ai retrouvé en devenant Mangemort à mon tour.
Mon père ? dit Malefoy du tac au tac.
Rogue hocha la tête sans s'étaler puis Malefoy se leva de son fauteuil en disant :
Comment puis-je accéder à Gryffondor, professeur ?
Vous ne le pouvez sans le mot de passe.
Donnez-le-moi alors, je me sens tellement coupable…
Je ne le connais pas, répondit Rogue. Seul le Directeur et le professeur McGonagall l'ont en leur possession. Vous pouvez toujours vous risquer à le leur demander, à moins que vous ne demandiez à un des amis de Potter… tout en ayant de très bonnes raisons de le vouloir.
Malefoy déglutit puis hocha la tête et Rogue se leva de son fauteuil. Il souhaita une bonne fin de journée au jeune homme puis quitta la Salle Commune et le blond se rendit dans sa chambre. Il prit sa cape et son sac et quitta à son tour la Salle Commune de Serpentard.
Jetant un coup d'œil dans la Grande Salle, il vit que ni Ron ni Hermione ne s'y trouvaient. Il gagna alors les étages du château et chercha un endroit où de nombreux Gryffondors se trouvaient. Il finit par trouver un véritable troupeau de rouge et or, devant un tableau représentant une Grosse Dame vêtue de rose. Son arrivée les fit instantanément taire.
Qu'est-ce que tu fais là, saleté de Serpentard, siffla un grand garçon de sixième année que le blond ne connaissait même pas de vue. C'est pas ton coin ici, dégage de là.
Le tableau pivota alors et Hermione apparut. Elle fronça les sourcils en voyant Malefoy et elle repoussa le garçon :
Qu'est-ce que tu fais ici, Malefoy ? demanda-t-elle. Si c'est pour voir Harry, tu peux repartir, il ne veut ni te voir, ni te parler.
Je suis venu justement pour cela, dit le blond sans regarder la jeune fille qui posa ses mains sur ses hanches. Je voudrais lui parler… Rogue m'a expliqué ce qu'il s'est passé et je…
Tais-toi donc, dit Hermione. Je viens de te dire qu'il ne veut ni te parler, ni te voir. Retourne donc dans ton trou à serpents et restes-y. Je doute que tu ne le revoies plus jamais…
Granger, je t'en supplie… dit alors le blond, le rose aux joues. Laisse-moi le voir…
Pour le frapper encore ? dit le garçon de sixième année. Tu as levé la main sur lui une fois, tu n'en auras plus jamais l'occasion…
Mitchell, ça va, dit alors Hermione. Suis-moi Malefoy, dit-elle ensuite en se détournant.
Mais… Granger… dit le dénommé Mitchell.
Mais la jeune fille ne l'écouta pas et le blond la suivit dans la Salle Commune de Gryffondor. Il fronça les sourcils en voyant tout ce rouge et or de partout mais le silence lourd qui pesait dans la salle le mit mal à l'aise.
Gardant son regard rivé sur ses chaussures parfaitement cirées, il suivit Hermione sans broncher dans les escaliers du dortoir des garçons.
Je n'ai pas le droit d'aller plus loin, dit Hermione en s'arrêtant sur un palier devant la porte de la chambre des septièmes années. Harry est à l'intérieur, seul. Je t'y laisse seul avec lui, mais au moindre bruit suspect, je te jette dehors, pigé ?
Malefoy hocha la tête puis Hermione ouvrit la porte et la referma après le passage du blond qui regarda autour de lui.
Cette chambre ressemblait étrangement à celle où il créchait à Serpentard, mis à part que les tentures de lits et les couvertures étaient rouges contre vertes chez Serpentard.
Malefoy avisa alors une forme oblongue dans le lit près de la fenêtre. Tous les autres lits étaient faits, seul celui-là voyait ses couvertures légèrement en vrac. Le Serpentard en déduisit que c'était le lit du brun et il s'approcha. Il s'assit au bord du matelas, hésitant, et Harry bougea.
Dégage, lui-dit durement. Je ne veux plus te voir, tu entends ? Hermione ne te l'a pas dit ?
Si… dit le blond, les yeux baissés.
Il marqua une pause puis ajouta :
Ecoute, Potter. Je voudrais m'excuser pour ce matin, je… j'ai été victime d'un sortilège et je…
A d'autres, dit Harry. J'ai bien vu ton bandage au bras droit, c'est la Marque des Ténèbres et tu ne me feras pas croire que tu n'es pas allé te la faire poser contre ton gré.
Malefoy crispa sa main droite, les sourcils froncés. Il prit ensuite une inspiration puis dit :
Potter, je m'en veux terriblement d'avoir oublié ce qu'il y avait entre nous mais je te jure que je suis prêt à tout recommencer et que je…
Tais-toi, dit alors Harry en se retournant brusquement, faisant ainsi face au blond. Tais-toi, tu ne te rends pas compte que ce que tu me demandes est impossible ? Tu m'as frappé devant tout le monde, Malefoy, tu as porté la main sur moi alors que moi je t'aime !
Le teint pâle du blond pâlit encore plus. Rogue avait omit de lui dire cela…
J'ai été humilié, Malefoy, humilié et blessé. Physiquement, mais ça je m'en fiche, ce bleu disparaîtra dans quelques jours, mais aussi blessé au plus profond de moi. Ton coup a brisé quelque chose en moi et ça ne sera plus jamais pareil entre nous, plus jamais tu entends ? Je voudrais tant revenir dans le passé pour t'empêcher de quitter le château avant les vacances. Ainsi, non seulement nous aurions pu passer Noël ensemble, mais tu n'aurais jamais eut cette maudite Marque ! Vas-t-en maintenant, vas-t-en, je ne veux plus jamais te revoir !
Il retourna ensuite sous ses couvertures et se mit à pleurer. Perturbé, Malefoy ne bougea pas et soudain, il se secoua. Il se leva du lit et commença à s'éloigner vers la porte de la chambre quand tout à coup, il figea. Non, il ne pouvait pas partir comme ça, il n'en avait pas le droit. Il devait se faire pardonner coûte que coûte, même s'il avait complètement oublié les trois derniers mois de son existence.
Se rasseyant sur le lit, il saisit le Gryffondor par l'épaule gauche et le fit mettre sur le dos. Le brun se cacha le visage de son bras et Malefoy lui prit le poignet. Il repoussa le bras et les yeux de Harry, rouges de larmes, le regardèrent.
Vas-t-en, dit le brun en détournant la tête. Je t'ai dit que je ne voulais plus te voir… Pourquoi est-tu encore là…
Malefoy, un nœud dans la gorge, saisit doucement le menton du Gryffondor et lui maintint la tête face à lui. Il le regarda dans les yeux, puis tout à coup, prit possession de ses lèvres et se fraya un passage entre les dents du Gryffondor qui, surprit, gémit et voulut repousser le blond.
Mais le baiser le calma et il finit par entourer ses bras autour du cou du Serpentard qui brisa le baiser et s'allongea à demi sur lui en disant :
Pardonnes-moi, je t'en supplie, jamais je ne pourrais supporter de vivre délaissé de tous, conspué et montré du doigt, comme un pestiféré… Pardonnes-moi…
Les larmes de Harry reprirent mais ce n'était pas des larmes de fureur. Ces larmes là, Harry ne les connaissait pas, il ne savait pas ce qu'elles voulaient dire, mais ce dont il était certain, c'est qu'il serrait le Serpentard dans ses bras et que celui avait niché son visage au creux de son cou.
Le blond se redressa soudain. Il embrassa de nouveau le Gryffondor, plus brièvement, puis le regarda dans les yeux et Harry dit :
Je sais que tu es sincère, Malefoy… Seulement… Seulement tu m'as fait trop de mal en l'espace de quelques secondes. Jamais ce ne sera comme avant. Même si toi tu ne t'en souviens pas, moi c'est gravé dans ma tête, à jamais. Tu m'avais juré que jamais tu ne deviendrais un Mangemort, mais tu en es un maintenant. Tu m'avais laissé entendre que peut-être, tu pourras un jour me rendre les sentiments que j'ai pour toi mais qu'en attendant, tu préférerais que l'on reste amis. Tu m'as dit tant de choses, Malefoy, nous avons passé tant de soirées seuls tous les deux…
Harry cligna alors des yeux et détourna la tête. Il retira ses bras du cou du blond et se tourna sur le côté.
Potter… dit le blond en repoussant une mèche de cheveux noirs sur la joue du brun. Je ne sais pas ce que j'ai pu tant te dire, mais il y a une chose dont je suis certain, c'est que je tiens à toi. Si ce n'était pas le cas, je ne serais pas ici, introduit illégalement dans une maison qui n'est pas la mienne, avec une épée de Damoclès nommée Granger au-dessus de la tête…
Harry ferma les yeux. Il avait envie de se retourner et de sauter au cou du Serpentard mais la douleur de sa mâchoire l'en empêchait.
Lassé du silence du brun, Malefoy s'apprêta à se lever du lit et Harry dit alors :
Malefoy… Je te pardonne à condition que tu fasses quelque chose pour moi.
C'est à dire ? demanda le blond en se retournant à demi, regardant le dos du Gryffondor.
Ramène-moi une chose précieuse, très précieuse, que je puisse évaluer le degré de ton attachement pour moi. Plus la chose sera rare, plus cela prouvera que tu tiens à moi.
Une chose précieuse ? Mais Potter…
Ne discute pas, dit Harry. Si tu me ramène ce que je demande, alors je te pardonnerais. Sinon non.
Malefoy regarda le brun un instant puis il hocha la tête en disant :
Très bien, je te ramènerait une chose si rare que personne n'en auras jamais entendu parler. Tu ne sais pas de quoi je suis capable pour reconquérir une personne à laquelle je tiens plus que ma propre vie.
« C'est moi qui ai dit ça ? » s'étonna-t-il ensuite. « Hou là, là… »
Harry soupira puis il entendit la porte se refermer doucement et il rabattit les couvertures sur sa tête.
Dans le couloir, Hermione se leva des marches en entendant la poignée de la porte s'activer. Elle regarda le blond qui dit :
Je suis sur le bon chemin.
Il t'a pardonné ?
Non, pas encore, dit Malefoy. Pour cela, je dois lui ramener quelque chose de rare. Plus ce sera rare, plus cela lui montrera à quel point je tiens à lui. C'est la seule condition pour qu'il me pardonne entièrement.
J'admire ta modestie, Malefoy, dit alors Hermione. Malgré l'absence de tes souvenirs de ces trois derniers mois, tu t'accroche pour récupérer l'amitié de Harry et je trouve cela admirable. Je suis certaine que tu trouveras de quoi le combler, tu as suffisamment de ressources en toi pour cela… et d'argent aussi.
Malefoy eut un petit sourire puis Hermione le reconduisit sur le pas de la Salle Commune et le Serpentard regagna le hall d'entrée. Il y arrivait quand la cloche sonna la reprise des cours et il fit un crochet pour se diriger en salle de Divination.
De nombreux jours passèrent, se changeant en semaines puis en mois.
Le mois d'avril venait de se terminer et Malefoy n'avait toujours pas trouvé quelque chose de suffisamment rare pour prouver combien il tenait au Gryffondor. Certes, il en avait trouvé, des fers de licornes, qui conféraient la chance à qui le portait, une dent de dragon, qui conférait assurance en soit, et plein d'autres choses, mais rien n'était suffisant aux yeux du blond.
Les relations entre Harry et lui étaient toujours tendues, mais ils avaient reprit le dialogue, au grand plaisir de plusieurs élèves dont Hermione, Ron, Blaise et Pansy, bien qu'ils eussent préféré que les deux garçons se retrouvent comme avant.
Dégoûté par la marque noire qui ornait si peu gracieusement son bras droit, Malefoy gardait constamment un bandage pour la cacher, mais personne n'était dupe. Les rumeurs avaient fait leur travail, et le blond aurait tout aussi bien put se promener avec sa Marque visible et les manches relevées que ça n'aurait rien changé. Mais il se fichait pas mal de cette atroce marque. Tout ce qui comptait pour lui c'était qu'entre Harry et lui, ça allait de mieux en mieux et que s'il voulait le récupérer entièrement et se faire pardonner pour ensuite envisager d'aller plus loin, il devait se bouger pour trouver un truc hyper rare.
Alors qu'il était en cours de Potions, le blond se fit descendre de son nuage par Rogue qui lui retira cinq points pour manque de concentration avant de lui demander de rester à la fin des cours.
Vous vouliez me voir ? demanda le jeune sorcier à l'homme en noir assit derrière son bureau.
Oui, répondit Rogue. J'ai ouï dire que vous cherchiez un objet rare pour le donner à Potter afin qu'il vous pardonne, c'est cela ?
Heu oui mais… Je ne trouve rien de suffisamment rare, en fait, dit Malefoy en baissant les yeux.
Je pense avoir ce qu'il vous faut, dit alors Rogue.
Vraiment ? dit Malefoy en regardant le professeur, étonné.
Rogue haussa un sourcil puis ouvrit le premier tiroir de son bureau et en tira un parchemin jauni par le temps. Il le tendit au blond qui le déroula puis questionna l'homme du regard après l'avoir rapidement parcourut.
C'est la recette pour fabriquer une pierre de lune, dit Rogue.
Une pierre de lune mais…
J'ai mit des années à la mettre au point, Drago, et je doute que vous arriviez à fabriquer une telle pierre du premier coup. Seulement, vous semblez tenir plus que permit à Potter et vous voir tourner en rond comme une bête prise au piège m'agace quelque peu. De plus, a ce rythme là, votre maison n'aura plus de points d'ici à la fin du mois si je dois vous descendre de votre nuage toutes les cinq minutes.
Malefoy eut un maigre sourire contrit puis il regarda Rogue et baissa la tête en disant :
Je vous remercie du fond du cœur, professeur…
Inutile, dit Rogue. Je vous devais ce service, j'avais une dette envers vous.
Ha bon ?
C'est moi qui proposé à votre père de vous faire entrer dans le cercle des Mangemorts, avoua Rogue. Je vous dois la solution pour récupérer votre âme sœur alors ne me remerciez pas et filez plutôt vous mettre au travail.
Malefoy sourit alors franchement, fourra le parchemin dans la manche de sa robe de sorcier puis quitta la salle de classe et retourna directement à Serpentard. Il faisait sauter la dernière heure, à savoir Soins aux Créatures Magiques, mais peu importe, il avait plus urgent à faire.
Hagrid s'étonna à peine de l'absence du blond dans les rangs des Serpentards, mais il retint quand même Harry à la fin du cours.
Comment ça va, avec Malefoy ? demanda-t-il tout en rangeant tout ce qu'il avait sortit pour le cours. Toi, tu va mieux en tous cas…
Je vais mieux, oui, mais entre Malefoy et moi, ça reste tendu. Je suis conscient des énormes efforts qu'il fait, mais je lui ai donné une chose à faire avant de lui pardonner. S'il réussit, alors j'oublierais tout ce qu'il s'est passé ces derniers mois et m'efforcerait de reprendre comme avant.
Tu tiens à lui, Harry, ça se voit, dit le demi-géant en fourrant une sorte de rat croisé avec un lézard, dans une grande caisse en bois.
Harry rougit puis il laissa le professeur et rentra dans le château. Il alla rejoindre Ron et Hermione à la bibliothèque pour faire ses devoirs et Blaise et Pansy les rejoignirent peu après, se demandant où était passé Malefoy.
Après le dîner, les trois Gryffondors et les deux Serpentards retournèrent à la bibliothèque, histoire de passer un moment ensemble avant d'aller se coucher, tandis que, dans sa chambre, Drago s'acharnait à faire et refaire la potion qui permettrait de créer cette fichue Pierre de Lune.
Epuisé, en nage, le blond se laissa tomber sur son lit à plat ventre et relut encore une fois la recette. Cela faisait quatre fois qu'il la recommençait, et à chaque fois son chaudron fondait ou explosait.
Il y a forcement un truc que j'ai loupé, dit le blond en relisant encore la recette. Mais non, j'ai tout bien fait comme décrit… Je ne comprends pas.
Réparant les dégâts dus à l'explosion de son chaudron, Malefoy recommença la potion avec le parchemin sous le nez, lentement, en lisant chaque phrase à voix haute et bien clairement.
« Mettre les trois poils de chevreuil blanc puis remuer dans le sens des aiguilles d'une montre pendant quatre tours. Faire ensuite quatre tours dans l'autre sens et retirer la cuillère », lut-il. « Ajouter ensuite le lait de dragonne puis l'écaille de poisson carpe et enfin la dent de requin-tigre puis laisser reposer pendant une minute sans toucher au feu ».
Il s'exécuta et regarda sa montre. Quand la minute fut passée, il coupa le feu et gela le chaudron, comme indiqué sur la recette. La potion alors en ébullition, se figea instantanément et prit des reflets bleus, irisés de blanc.
Ensuite, la recette dit de remettre le feu sous le chaudron et de jeter dans la potion durcie, un bézoard… Attendre qu'il coule jusqu'au fond de la potion puis saupoudrer la poudre de Chrysopes et le sang de chat sauvage réduit en poudre. Brasser doucement, la potion devrait prendre une couleur violette. Brasser encore jusqu'à qu'elle soit liquide et qu'elle prenne une couleur rouge sang…
Le Serpentard s'exécuta et, comme par miracle, la potion devint rouge sang. La recette disait ensuite de mettre un cheveu du concepteur dans le liquide et le blond se sépara d'une énième mèche de ses cheveux blonds qu'il jeta dans la potion qui se mit à siffler en jetant des jets de vapeur. La potion se calma ensuite et des ondes blanches apparurent sur sa surface. Malefoy retira la cuillère, comme indiqué sur la recette, puis coupa le feu sous le chaudron et gela la potion qui se figea dans le chaudron, de petites bulles à sa surface.
Larecette dit maintenant d'attendre huit heures puis de retourner le chaudron et de faire descendre son contenu solidifié. Huit heures…
Il compta mentalement et réalisa que cela reportait au lendemain matin. Il prit alors délicatement le chaudron posé sur son lit, et le déposa dans son armoire, par-terre, afin d'éviter qu'un abruti dans le genre de Goyle ou Crabbe ne mette le pied dedans ou ne prenne la potion si précieuse pour une quelconque nourriture.
Le ventre creux, le blond claqua des doigts et un Elfe de Maison apparut, à sa grande surprise.
Monsieur Drago veut-il quelque chose ? demanda l'Elfe en s'inclinant.
L'effet de surprise passé, Malefoy commanda à l'Elfe de lui apporter quelque chose en guise de dîner et l'instant d'après, un plateau couvert de bonnes choses apparaissait au pied de son lit, sur sa malle. Il dévora la nourriture, sans cesser de penser à son chaudron enfermé dans son armoire, puis il se coucha et rêva de cailloux, de lune et de Harry.
Le lendemain, la première chose qu'il fit en se réveillant fut de se ruer dans son armoire. Il posa le chaudron sur son lit, le culbuta et une grosse boule rouge striée de blanc tomba lourdement sur le matelas.
Dray… gémit Blaise en se tournant sur le ventre, dans son lit. Mais qu'est-ce que tu fabrique… Punaise, il est sept heures du mat…
Potter va enfin me pardonner, dit le blond en tapant frénétiquement sur la boule avec le manche en ivoire de sa baguette magique.
Cela faisait un bruit du diable et Crabbe et Goyle furent rapidement tirés de leur sommeil. Ils ronchonnèrent en se planquant sous leurs oreillers, mais le bruit assommant qui leur vrillait les tympans eut raison d'eux.
Enfin ! dit le blond au bout d'un moment, quand la boule se fendit en deux d'un seul tracé.
Délicatement, il prit au centre de la grosse pierre, une boule de la taille d'un œuf de caille, bleue ciel strié de blanc, et il la leva pour la regarder à la lumière du plafonnier.
Qu'est-ce que c'est ? demanda Blaise en se frottant un œil.
Un Pierre de Lune, mon cher, répondit le blond en la posant au creux de sa main à plat. Et elle est pour Potter.
Blaise fut alors parfaitement réveillé. Il ouvrit de grands yeux et bafouilla :
Une Pierre de Lune ? Tu veux dire que tu as créé une Pierre de Lune spécialement pour Potter ? La vache ! Je peux ?
Non, dit Malefoy en refermant sa main. Tu la regarderas une fois que je la lui aurais donnée, ce que je vais m'empresser de faire dès maintenant… Hem, après m'être habillé, ajouta-t-il en réalisant qu'il dormait en caleçon.
Harry, Ron et Hermione étaient en train de prendre leur petit-déjeuner dans la Grande Salle, bruyante des discussions et des hiboux porteurs de courrier qui volaient ici et là, quémandant chez tout le monde un bout de lard ou un toast.
Le brun, touillant son café au lait en bâillant, sentit soudain la présence du blond dans les parages et il leva la tête. Il regarda vers la porte mais ne vit personne. Soudain, un bras passa au-dessus de son épaule, tendu, et de la main tomba une chaînette en argent avec en pendentif, une pierre bleue, irisée de blanc, de la taille d'un œuf de caille, parfaitement lisse et délicatement enchâssé dans une cage en argent.
Qu'est-ce que… ? dit Harry, surprit.
C'est pour toi, dit Malefoy en prenant chaque bout de la chaînette dans une main.
Harry… dit alors Hermione, les mains sur la bouche.
Quoi ? dit le Gryffondor en regardant son amie. Qu'est-ce qu'il y a ?
Ce pendentif… Ce pendentif c'est…
C'est ? demanda Ron.
Il réalisa alors que toute la salle s'était tue et que tous les regards étaient tournés vers eux, professeurs y comprit. Une atmosphère d'attente oppressante envahit la Grande Salle et Hermione acheva sa phrase :
Ce pendentif, Harry… C'est une Pierre de Lune.
Le visage de Harry se décomposa et Malefoy en profita pour lui attacher la chaînette autour du coup en disant :
Une Pierre de Lune, rareté d'entre les raretés, rien que pour toi, pour te montrer la puissance de mes sentiments pour toi…
Harry prit le pendentif dans sa main et le leva à hauteur de ses yeux. Il l'examina dans un silence pesant puis soudain, il le prit dans son poing et se leva brusquement en renversant sa chaise. Il sauta au cou du blond qui recula de quelques pas, puis Harry le relâcha et l'embrassa passionnément, provoquant une stupeur générale, vite remplacée par un sentiment de soulagement extrême.
La salle gronda soudain en applaudissements nourris et Malefoy repoussa le brun. Il lui caressa le visage puis le serra dans ses bras et regarda Hermione qui essuyait une larme. Il lui sourit puis il se redressa et Harry lui offrit un sourire éclatant.
Tu me pardonne maintenant ? demanda alors le blond.
Le silence se fit brusquement dans la salle, comme si on avait coupé le son, et Harry déglutit. Son sourire diminua mais il le raccrocha à ses lèvres puis dit :
Bien sûr, bien sûr que je te pardonne !
Malefoy le reprit dans ses bras et la salle explosa à nouveau en applaudissements. Harry se mit à pleurer de joie et le blond l'entraîna hors de la Grande Salle qui se mit alors à parler dans tous les sens, commentant ce qu'il venait de se passer.
Viens, viens avec moi, dit le blond en lui tenant la main.
Où tu m'emmène, dit Harry en le prenant par le cou.
Loin de tout le monde, je veux être avec toi toute la journée.
Mais nous avons cours, dit Harry.
Je m'en fiche, je veux être avec toi, c'est tout. Je t'aime Harry, je t'aime si fort, ajouta-t-il.
Il s'arrêta au milieu du couloir et prit le brun dans ses bras. Harry répéta les deux mots les plus difficiles à dire dans une vie, aux anges, puis le blond le repoussa et l'embrassa. Il recula alors et pénétra dans une pièce dont les lumières s'allumèrent magiquement.
Harry regarda autour de lui et réalisa qu'ils étaient dans la salle de bain des Préfets. Il comprit alors instantanément les intentions du blond et il lui sourit tendrement avant de l'enlacer et de l'embrasser passionnément.
Malefoy ne perdit pas une seconde. Il glissa ses mains sous le pull du Gryffondor, lui caressa le dos, les flancs, puis il le lui ôta et lui embrassa le torse. Harry, ses mains sur les épaules du blond, la tête renversée en arrière, gémit, haletant. Le blond remonta ensuite et dévora la gorge du brun en y laissant une belle marque ronde, d'un rose foncé.
Drago… souffla Harry alors que le blond descendait encore plus bas et embrassait juste au-dessus de son nombril. Dray…
Le blond titilla la peau sensible du nombril du bout de sa langue puis il se releva et embrassa le Gryffondor. Il entreprit ensuite de défaire le pantalon du brun, puis le sien, il se débarrassa de ces tissus encombrants. Il retira également sa robe de sorcier et sa chemise et Harry se mit à lui caresser le torse et le dos.
Leurs deux érections douloureuses se touchaient et Harry gémit quand le blond le serra contre lui, provoquant une nouvelle vague de sang dans son membre qui se durcit encore plus. Le blond s'éloigna alors brusquement, rompant le baiser torride, puis il recula et entraîna Harry par les mains jusque dans l'immense bassin qui servait de baignoire.
Il descendit prudemment les marches à reculons jusqu'à ce qu'il ait de l'eau jusqu'au milieu du torse, puis il recula et se laissa flotter. Harry s'accrocha à son cou et l'embrassa. Le Serpentard se mit alors à lui caresser les reins et il glissa ses mains dans le caleçon du Gryffondor qui gémit. Le court vêtement noir flotta bientôt à la surface de l'eau, rejoint par un autre boxer vert orné d'un serpent.
Harry sentit le rebord du bassin dans son dos et, les bras autour du cou du blond, il comprit qu'il ne pouvait à présent plus reculer, même s'il l'avait voulut. Quand le blond le pénétra, il gémit et poussa un cri de surprise. Il sentit le membre du blond glisser en lui et cela provoqua un trouble de sa vision. Il comprit que c'était la fièvre du plaisir quand cela se reproduisit lorsque que le blond se retira pour mieux replonger.
L'eau savonneuse du bassin aida grandement Malefoy à prendre le Gryffondor avec le plus de douceur possible. Accroché au bord du bassin, le blond pénétrait Harry sans à coups, lentement, pour bien apprécier toutes les sensations que lui procurait cet autre genre d'accouplement.
Harry, lui, était aux anges. Il était en train de faire l'amour avec le garçon qu'il aimait depuis des mois et des mois, et même s'il avait pensé que sa première fois se serait passée dans un lit, le faire dans un bain géant était tout aussi bien, voire mieux.
Dray… gémit Harry alors que le blond le pénétrait encore plus profond en lui mordillant l'épaule. Dray, je n'en peux plus… Ha… Dray ! Drago !
Le blond donna un coup de rein plus violent que les autres et Harry se sentit partir. Il renversa sa tête en arrière puis soudain, il sentit pulser la semence du Serpentard en lui et il s'effondra dans ses bras.
Malefoy s'accrocha au rebord du bassin et retint le Gryffondor d'un bras. Il l'embrassa dans le cou et Harry se sépara de lui quand il se retira. Il l'embrassa amoureusement puis se blottit dans ses bras avant de s'éloigner et d'aller faire quelques brasses. Il plongea puis remonta et Drago eut une vision de rêve.
Adossé au bassin, il accueillit son amant entre ses bras et l'embrassa.
Tu as un goût de savon, dit-il en plissant le nez.
Harry se mit à rire puis noua ses bras autour de son cou et l'embrassa de plus belle. Il recula puis déposa un dernier baiser, comme un remerciement, sur les lèvres du blond avant de sortir de l'eau dans une vague. Et de s'asseoir sur le rebord, les jambes dans l'eau.
Malefoy entoura ses hanches de ses bras et appuya sa joue contre le ventre contracté du Gryffondor, mis à rude épreuve durant les dernières minutes. Le brun passa ses doigts dans les cheveux blonds humides puis caressa le dos musclé du Serpentard avant de se dégager de l'étreinte et de s'allonger sur le dos sur le carrelage froid qui lui fit l'effet d'un choc électrique.
Malefoy le rejoignit quelques secondes plus tard et le brun apprécia grandement le contact du corps chaud du blond contre sa peau froide. Il se blottit contre lui et ferma les yeux. Malefoy l'embrassa puis se cala du mieux possible et finit par s'endormir, satisfait et heureux au possible.
On ne se demande pas ce qu'ils sont en train de faire, dit Blaise avec un clin d'œil à Ron alors que le quatuor sortait de Défense Contre les Forces du Mal.
Ron sourit et Hermione et Pansy détournèrent la tête, rouges. Les deux garçons se mirent à rire puis tous se dirigèrent avec leurs classes respectives à leurs prochains cours respectifs.
A onze heures et demi, Harry ouvrit les yeux. Il frissonna et s'assit sur le sol froid de la salle de bains. Son mouvement réveilla le blond qui l'enlaça aussitôt et l'embrassa dans le cou.
Bonjour, mon amour… dit-il. Bien dormit ?
Comme un bébé, répondit le brun en souriant.
Il se leva ensuite et récupéra ses habits disséminés de l'autre côté du bassin. Il repêcha son caleçon dans l'eau et le sécha d'un sort. Malefoy fit de même et, alors que le Gryffondor se rhabillait, il sentit la petite pierre rebondir sur son torse. Il enfila son pull puis tira la chaînette en dehors et demanda :
Mon amour, tu l'as trouvée où ? C'est tellement rare…
Je ne l'ai pas trouvée, dit le blond en fermant son pantalon. Je l'ai fabriquée.
Fabriquée ? Mais Dray… C'est impossible…
Je le croyais jusqu'à ce que quelqu'un m'en donne la recette, dit le blond en souriant.
Il embrassa le brun puis enfila sa chemise et Harry regarda la petite pierre bleue. Il sourit puis enfila sa robe de sorcier, et ses chaussures, puis tous deux quittèrent la salle de bains des Préfets et la sirène endormie sur son rocher ouvrit un œil. Elle sourit puis plongea dans l'eau en riant. Son rire resonna dans la salle carrellée puis se tut et la lumiere s'eteignit, plongeant la piece dans le noir et le silence.
FIN
Et voilà ! C'est finit ! J'espere que vous avez aimé et j'attend vos commentaires. Gros bisoux et à la prochaine update de mes autres fics.