The Journey

Epilogue : "Paintings in yellow"

L'Irlande au mois de novembre. Il faisait froid et la pluie balayait le rivage côtier avec une lenteur mélancolique. La mer suscitait des remous magnifiques et terrifiant. La force de la nature était toujours euphorisante et la splendeur dégagée ramenait les choses à leur juste valeur…

Une maison en pierres s'érigeait au sommet d'une petite colline. Son toit de chaume, d'apparence fragile, résistait aux intempéries depuis des temps oubliés. Le sol était en terre battue, inégal. Le confort était réduit au strict minimum : l'électricité n'arrivait pas et aucune ligne téléphonique ne traversait les champs alentours non plus. En revanche, le système de chauffage à base d'un vieux poêle, véhiculait une chaleur douce et apaisante… Une cheminée complétait le charme et servait autant pour l'esthétisme que pour la cuisine…

Qui se serait jamais avancé à croire que le lieu appartenait à l'ancestrale famille Malefoy ? Aucun sorcier londonien, il est certain…

Pourtant, la vieille masure était à la source de la lignée de sang pur dont le dernier prétendant venait d'investir les lieux… Cherchant asile et refuge à ses tourments ombrageux…

Les villageois alentours avaient vite remarqué l'arrivée du jeune homme blond, beau comme un ange… Ils restaient néanmoins instinctivement à l'écart… La maison n'avait pas la réputation d'être maudite ou pestiférée mais sa désertion et son manque d'entretien logique auraient consécutivement dû voir les murs s'écrouler ou une jungle sans nom prendre racine… Toutefois, bien qu'inhabitée depuis de longues années, la bicoque tenait face aux caprices de mère Nature, sans coup férir, solide comme un roc et les plantations environnantes semblaient tout bonnement figées dans l'éternité… Tant et si bien que la rumeur circulait quelle était protégée par une quelconque magie… D'ailleurs si d'aucun s'aventurait alors à délier les langues des ancêtres, on arrivait vite au chapitre du sorcier d'un autre temps qui avait lui-même construit cette maison et où on-n'-avait-jamais-réellement-su-ce-qui-s'-y-fabriquait-surtout-les-soirs-de-pleine-lune-où-tous-les-chats-sont-gris… Gris comme les prunelles de ce nouvel habitant tiens !

L'arrivée de Draco depuis une semaine suscitait déjà les plus folles rumeurs dans le village… Qu'en serait-il si un seul d'entre eux entrapercevait cette nouvelle apparition : un autre jeune homme brun, les cheveux dansant au gré du vent, au regard perçant d'un éclat d'émeraude sans pareil venait de débarquer sur la plage accédant directement à la maison… Inutile d'ajouter qu'aucun bateau ou navire n'avait été signalé à l'horizon et que, tout Harry Potter qu'il était, nul doute qu'on s'interrogerait sur ce nouvel étranger et la façon dont il avait pu parvenir en ces lieux sauvages retirés des voix d'accès traditionnelles…

Deux beaux jeunes garçons ensemble dans une chaumière au cœur de l'automne irlandais… Pour sûr, les langues s'échauffaient déjà pour de longues soirées d'hiver…

A l'abri des regards indiscrets, Harry repoussa la porte derrière lui. Il n'avait pas frappé, prenant possession des lieux comme s'il arrivait chez lui…

Draco n'avait pas levé la tête de son parchemin. Il savait Harry présent avant même que celui n'ait vraiment fini de transplaner sur le sable mouillé …

Son cœur avait violemment doublé de rythme… Il n'y avait pas meilleur détecteur en la matière…

Le système était le même pour Harry, sauf que pour lui, son cœur inquiet avait oscillé vers un certain apaisement en retrouvant son tortionnaire…

Harry était agacé. Enervé en fait. Draco avait disparu du jour au lendemain, sans explications, ni prévenir qui que ce soit. Si les deux premiers jours il avait respecté son besoin de solitude, les inquiétudes étaient vite montées en effervescence et Harry avait mis quelques heures - avec une Hermione Granger l'aidant à fouiller les papiers du manoir Malefoy, pour chercher méthodiquement dans chaque parcelle de propriété héritée à son amant - pour remonter jusqu'à l'origine de la fortune… La maison irlandaise…

Son discours était prêt. Ses invectives échauffées. Ses réparties prêtes à cingler face à un Malefoy qui ne tarirait en rien en cette compétence… Harry bouillonnait. Il avait entretenu sa colère. Son anxiété... Puis Blaise avait tout mis en lumière avant le voyage :

« Draco n'est pas avec toi ? » avait-il questionné de façon presque anodine en frappant à la porte du manoir…

« Non » avait été la réponse laconique et acerbe d'un Harry au bord de la crise de nerfs…

Blaise, un cigarillo planté au coin de la bouche avait ignoré le coup d'humeur…

« Et comment va-t-il ? » avait-il ajouté…

« Comme un charme... Depuis quand tu t'intéresses à Draco toi ? » s'était interrompu Harry…

Zabini avait détaillé Harry comme si celui-ci était malade…

« Je m'inquiète pour vous deux ! En fait et vu ce que nous venons tous de traverser et qu'il se retrouve depuis une semaine à la tête de l'empire Malefoy, je venais voir comment vous gériez la crise entre le poids de l'héritage et la mort de Lucius Malefoy… »

Harry resta un moment totalement déconcerté. Incapable du moindre mot...

« Quand tu auras fini de jouer les poissons, je veux bien que tu tentes d'articuler un son Harry ! »

« Lucius ?... Malefoy… est mort !" avait finalement réussi à émettre le brun...

Blaise marqua un temps d'arrêt, suspicieux d'avoir le bon interlocuteur…

« Tu ne le savais pas ! Bordel Harry où est Draco ? »

« Je… Je… »

C'est alors que le cri de victoire d'une Hermione Granger surexcitée avait jailli des tréfonds du manoir pour sortir Harry du sortilège fictif du poisson échappé du bocal…

Autant dire que son débarquement sur le sable irlandais avait un goût amer… Il ne comprenait pas pourquoi Draco lui avait dissimulé cette nouvelle. Il s'en voulait de ne pas l'avoir ressenti. Il lui en voulait de s'être enfui. Comme un lâche. Comme un vieux réflexe. Comme si rien n'avait changé...

Si la colère d'Harry n'était plus la même en arrivant sur le seuil de la porte, elle n'en existait pas moins… Et dès qu'il pénétra la maison, il vit Draco… Attablé face à son parchemin. Ses cheveux blonds pendant sur le papier… Son pull blanc col roulé emmitouflant son être égaré… Ses mains fines et gracieuses, délicates et majestueuses…

Et toute sa rancœur fondit en l'instant… Une bouffée de tendresse invraisemblable l'étreignit violemment…

Mais l'ancien serpentard ne fit même pas mine de l'accueillir…

« Je ne pensais pas que tu me retrouverais aussi vite » scanda t-il stoïquement

« Je ne pensais pas que tu me fuirais aussi vite » répartit Harry plus vite qu'il ne l'aurait voulu…

Draco laissa un temps de silence mais ne leva toujours pas un œil de sa page d'écriture… Le bruit de la plume crissant sur le papier serra le cœur de Harry, inhabitué à cette indifférence…

« Tu sais pour Lucius. Bien sûr. »

Il n'y avait pas de réponse à donner à une question qui n'en était pas une… Harry préféra conserver un silence expectatif.

Draco avait la voix moins assurée et plus hésitante quand il reprit :

« Il… Il y a trop de choses entre nous Potter ! La guerre est finie. La gloire t'appelle..."

"J'ai tout mon temps pour toi Draco" l'interrompit Harry en usant très volontairement de son prénom là où Draco s'acharnait à remettre une distance collégienne inopportune...

Enfin la main de Draco stoppa son exercice… Harry s'empara du moment :

- « Regarde moi Draco. S'il te plaît »

L'ange blond luttait. C'était visible. Un léger tremblement incontrôlable justifiait l'arrêt de l'usage de la plume…

« Regarde moi Draco » répéta Harry, comme une prière…

Et Draco leva enfin la tête pour tourner son visage fatigué vers celui qu'il attendait depuis qu'il avait fui…

Ses traits fins et délicats, saillants et doux à la fois… Ses fines lèvres rosées et pincées pour réprimer le sanglot qui brillait dans l'orage de ses yeux… Son nez ciselé en harmonie sur la figure… Ses fins sourcils blonds dessinant la force de son regard… Son front haut, son port altier… Ses pommettes marquées dénonçant sa mâchoire serrée…

« Je t'aime Draco » murmura Harry. « J'ai un monde merveilleux à te faire visiter. Je veux que tu puisses le voir avec moi. Tu as tes douleurs et je… Je ne veux plus qu'aucune part de toi ne fane par manque d'amour… Et tu as ma vie dans tes mains… Et je veux te montrer mes rêves… »

Draco ne répondit pas.

Il se jeta dans les bras de Harry.

Harry qui agissait comme un foutu Gryffondor en débarquant comme un chien dans un jeu de quille, et qui se mettait à être attachant en paroles par-dessus le marché….

Et Draco avait tant besoin de lui…

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I see a shining ocean

I see a sky so blue

I see a world in motion

Can you see this too ?

A little piece is dyin

A little piece in you

Why don't you understand ?

Life is in your hands

See the dream I have

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La maison Black conservait son austérité après la fin de la guerre... Souvenir vivant d'un temps désormais révolu, ses occupants s'interrogeaient maintenant sur comment ne pas sombrer à n'être eux-mêmes plus que des souvenirs…

Ginny était assise sur Blaise, emprisonnant en elle le corps de son amant, gardant l'empreinte de sa chair et d'un sentiment que ni l'un ni l'autre n'était encore prêt à nommer…

Les cheveux roux de la féline adolescente chatouillaient la peau de son partenaire tout en couvrant son torse de baisers affamés et câlins… Titillant ses mamelons de morsures brèves et sauvages… Douce violence…

Blaise Zabini ne put retenir plus longtemps un éclat de rire…

« Tu es insatiable Ginny Weasley ! »

Elle prit son air le plus candide pour lui découvrir son sourire vorace :

« J'ai du temps à rattraper… »

Blaise d'un coup de rein preste et agile la bascula sur le côté pour, aussitôt, poser une main sur la tendre poitrine de la jeune fille…

Ils soupirèrent d'aise simultanément…

Les doigts continuaient leurs caresses, plus lentement, plus tendrement… Ils profitèrent du silence un moment…

« Qu'allons nous faire désormais ? » chuchota Ginny

Blaise était ravagé par les mêmes interrogations… La fin était venue si brutalement. Personne n'y était préparé après tant d'années à lutter… Le but, leur raison de vivre au quotidien était derrière eux et une angoissante impression de vide prenait désormais une place énorme qu'ils ne savaient pas comment ils allaient pouvoir combler…

« Tu vas retourner à Poudlard, finir tes études non ? » hésita Blaise…

C'était loin d'être incohérent…

« Oui, je suis sûre que je pourrais apprendre deux trois petites choses à de nouveaux professeurs ! » ironisa la rousse incendiaire… « Et toi pendant ce temps ? »

Le jeune homme chercha la bonne formulation :

« Le professeur Flitwick m'a déjà offert de rejoindre la nouvelle équipe enseignante, mais j'ai aussi d'autres propositions du gouvernement. Des aurors aussi... Plusieurs mangemorts courent toujours ! »

« Tu ne crois pas qu'on en a fait suffisamment ? » rétorqua Ginny dans une question de pure sollicitude… »

« Je ne sais rien faire d'autre » avoua presque gêné Blaise…

Ginny avait déjà la bouche ouverte mais s'abstint finalement. A quoi bon se mentir ? Il s'agissait d'un faux débat. Un exercice purement rhétorique. Le jeune Zabini savait faire bien d'autres choses – en dehors de certaines excentricités lubriques – mais c'était aussi un stratège, un homme de terrain… Et sa décision était certainement déjà prise. Et vraisemblablement la bonne. Ginny ne pouvait se leurrer.

Elle changea donc de sujet, précautionneuse d'éviter les blessures inutiles.

Elle reposa sa tête sur l'oreiller tandis que la main de Blaise continuait de lover ses seins…

« Neville est passé ce matin. Il va intégrer l'équipe médicale de Sainte Mangouste, comme chercheur. Il espère pouvoir faire quelque chose pour Tonks et pour Lupin… Si on lui met la main dessus… »

« Et Luna ? » interrogea Blaise soucieux de ne pas traiter le sujet délicat de leur ancien camarade et professeur de Défense contre les Forces du Mal... Peut-être l'une des raisons principales qui l'inclinerait à accepter l'offre des Aurors…

« Luna s'est éloignée de Londres. Elle a besoin de repos. Je crois que nous n'imaginerons jamais l'ampleur de ce qu'elle a traversé… »

Nombre d'entre eux gardaient des cicatrices indélébiles et Luna Lovegood était, outre Harry Potter, sans aucun doute celle que le Destin avait particulièrement marquée…

Luna n'avait que peu parlé depuis son retour parmi les vivants. Tous avaient mesuré sa puissance par le contre sort qu'elle avait opposé à Lord Voldemort et cette force avait quelque chose d'effrayant... Notamment au vu des ressources qu'elle avait nécessitées pour s'exprimer… La jeune fille avait quelque chose d'éteint en elle et son rire intervenait toujours à contre pied de la réalité… Décalé… Redoutablement perspicace et subtil… Seul la présence de Harry ou de Draco paraissait contenter la jeune femme…
Blaise s'en trouvait mortifié et amer lui qui avait passé des soirées à bercer Luna quand elle était…absente…et que Neville était en mission…

« Et comment le prend Neville ? » reprit compatissant l'ex-chef de l'Ordre…

« Dis Zabini tu me prendrais pas pour la gazette de l'Ordre du Phénix ? »

Blaise sourit et présenta ses lèvres à celles de Ginny dans une moue outrancière…

Cette dernière ne se fit pas prier pour glisser doucement sa langue dans la bouche entrouverte et voler un baiser plus compromettant à son vulgaire interlocuteur… Elle roula de nouveau sur le corps mâle, arrimant ses cuisses sur le bassin fiévreux et fébrile, et ondoyant langoureusement pour réveiller les ardeurs sensuelles et si plaisantes du beau Blaise Zabini… Qui, consentant, succomba au charme de la sorcière…

Ils haletaient, épuisés et satisfaits… Pouvaient-ils s'autoriser à dire heureux ? Après encore quelques plus chastes élans que la furie qui venait de les emporter n'en avait créés, Zabini s'alluma une cigarette qu'il partagea avec Ginny Weasley…

Quelques bouffées… Quelques sourires…

« Et sérieusement, Neville comment il prend ce 'recul' de Luna ? »

« Parce que dans l'entre deux tu n'étais pas sérieux Monsieur Zabini ? » rugit la rousse…

« Ginny ! Je vais finir par croire que tu cherches à éluder la réponse ! » fit mine de s'inquiéter Blaise…

« Okay ! Okay ! » abandonna t-elle « Disons qu'il gère. Il la rejoindra de toutes façons tous les week-ends. Puis, elle n'est pas partie définitivement… »

Blaise secoua la tête, dubitatif. Il ne savait quoi en penser ni même s'il y avait quelque chose à en penser… Il espérait juste que ses amis n'en souffriraient pas… Il fallait être raisonnable : leur quota en la matière était quand même suffisamment entamé…

Le jeune homme hésita de nouveau avant de s'aventurer sur un terrain plus glissant…

« Et… Et ta famille ? Comment vont Molly et tes frères ? Comment vont les Weasley ?»

Blaise s'était penché sur le côté, le coude sur le lit, sa tête reposant dans sa main… Son autre dans celle de Ginny…

Elle apprécia la façon détournée de s'enquérir d'elle

Une lueur triste traversa les pupilles de la jeune fille, mais elle ne laissa pas sa peine refluer et fixa droit Blaise dans les yeux pour lui répondre dans une fierté de Walkyrie :

« Les Weasley survivent ! »

Mais elle ne tint pas… Elle n'arrivait pas à mentir à Blaise… Pas alors qu'il avait cette réelle compassion et empathie avec elle… Sollicitude amoureuse ?

Un hoquet brisa la fierté de la belle rouquine et elle dut baisser le menton…

« C'est le terme Blaise ! On survit. Maman couve une douce dépression. Les jumeaux fuient, plus stigmatisés qu'ils ne veulent bien l'admettre… Ils essaient de se remettre à leur boutique… Mais la flamme n'est plus vraiment là… La… La mort de Ron est une plaie béante… La dernière des offenses. Je n'ai jamais adoré Malefoy mais ce que Ron a fait à Draco, c'était… Inqualifiable… Alors ce qu'il a fait à Harry… N'en parlons même pas ! Harry n'a pas osé revenir au Terrier et maman culpabilise… C'est idiot. C'est la guerre qui a assassiné Ron. C'est… Tu-sais-qui… et personne d'autre »

Blaise caressa la joue de la fragile et si magnifique jeune fille, recueillant au passage cette larme délicate…

Ginny renifla et un nouveau soupir tremblant ponctua le silence… Elle aspira une nouvelle bouffée de la cigarette que Blaise venait de lui proposer…

Elle se permit enfin de regarder à nouveau son amant… Sa simple présence était un bien fou… Et son silence un respect que Ginny savait savourer à sa juste valeur…

Elle sourit. Tristement. Mais un sourire quand même…

« Et toi ? Des nouvelles de Messieurs Potter et Malefoy ? »

Blaise répondit d'une voix douce et posée…

« Draco avait disparu depuis plus d'une semaine… »

« La mort de son père » compléta Ginny…

« Oui ! Et il n'avait rien dit à Harry ! »

« Ah mer… zut ! » se rattrapa l'adolescente in extremis « Draco a demandé aux personnels de ne pas diffuser l'info et c'est pour cela que je ne t'en avais pas parlé jusqu'à avant hier ! De là à imaginer qu'il n'en parlerait pas plus à Harry ! »

« Il n'en a pas parlé à Harry mais en plus Draco a pris la fâcheuse habitude de fuir ce qui lui fait mal et, là encore, çà n'a pas loupé ! »

« Lâche Serpentard ! » condamna Ginny

« Téméraire Gryffondor ! » lui rétorqua Blaise du tac au tac… « Ginny, je sais que vous autres n'avez jamais, et peut-être à juste titre, porté Draco dans votre cœur ! Mais, il faut que vous sachiez tout de même que Draco avait ses raisons d'agir de la sorte… Elles ne sont peut-être pas nobles ou honorables et il ne s'agit pas de cautionner ses torts à votre encontre mais… Draco peut être quelqu'un de bien Ginny. Je te le garantie. »

« Tu m'en dis trop ou pas assez mesquin serpentard ! » susurra Ginny à l'oreille du confident…

Elle lapa alors lascivement le lobe offert… Blaise ne put retenir un gémissement de plaisir…

« Ce…n'est pas…mon…histoire… je…ne…dirais…rien de plus... » exhala t-il laborieusement.

Chaque mot était un supplice arraché pour contrôler le désir qui lui ordonnait de répondre aux invites explicites de la rousse sirène…

« J'ai les moyens de te faire parler » défia la voix lubrique et enchanteresse…

« Oooooooooh Ginny…… ! »

Puis, vicieuse, elle stoppa tout pour reprendre appui contre le dossier du lit…

« Donc Malefoy a une nouvelle fois changé de crèmerie sans laisser d'adresse et même pas à Harry. Le pauvre il devait être dans tout ses états… » l'ambiguïté des termes étaient hautement provocatrice…

Mais Blaise ne se laissa pas impressionner en glissant agilement mais très méthodiquement sa main entre les cuisses de la traîtresse…

Les yeux de Ginny s'arrondirent comme des billes tandis qu'elle sentait un doigt humide, chaud et explorateur s'immiscer sur des pentes vertigineuses…

La voix de Blaise se fit sensuelle, grave et dominante…

« Harry a choisi de nous taire la disparition de Draco tu sais ? Il n'y en a pas un pour sauver l'autre… Harry en a juste parlé à Hermione et c'est elle qui l'a finalement aidé à mettre la main sur son apollon en cavale… Enfin qui l'a mis sur une piste sérieuse… Comme on est sans nouvelles depuis son départ hier, on peut penser qu'il l'a trouvé… »

Blaise n'était pas le moins indifférent à ce qu'il faisait et il amena son bassin contre la peau de Ginny, lui présentant son désir plein et entier

« Blaise Zabini je t'interdis de jamais me quitter » murmura t-elle

« Je ne pourrai jamais m'éloigner bien loin de ma lumière… » répondit-il sur le même ton…

Mais les gestes avaient pris le dessus sur les mots et leurs deux corps voyagèrent de nouveau dans un monde de clarté et d'absolue plénitude….

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Paintings in yellow

Keep shinin in my mind

Don't know why

I just don't know why you're blind

Paintings in yellow

Keep shinin in my heart

Don't know how

But I try to make you see

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Blaise et Ginny ne furent réveillés que bien plus tard par deux 'plops' bien caractéristiques…

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L'âtre de la cheminée diffusait la réconfortante chaleur d'un feu sans artifice, pur et fascinant…

Draco et Harry, recouverts de pulls et d'une grande couverture de laine, laissaient leurs pensées divaguer au gré des flammes scintillantes, blottis l'un contre l'autre… Conscients d'un instant rare, appréciable et apprécié parce qu'éphémère…

Ils savaient tous deux qu'ils se rapprochaient inexorablement du fatidique moment où ils allaient devoir mettre à plat un certain nombre de choses… Que l'enjeu de cette discussion n'allait être ni plus ni moins que la possibilité d'un avenir commun…

Leurs sentiments étaient énormes, forts mais comment se leurrer que tout le reste était une réalité qu'on ne pouvait ignorer et qui fragiliserait la pureté de leur amour s'ils ne l'affrontaient pas…

On ne va jamais de gaieté de cœur au combat… Surtout lorsqu'il est évident que le pire adversaire ne sera autre que soi-même…

Harry avait raison, lui et Draco ne pouvaient encourir sans préjudice de voir des parts d'eux mourir…

Draco aurait pu se lancer le premier. Il était prêt. Plusieurs fois il avait failli céder et… Attaquer ?

Oui, c'était cela qui le retenait finalement. L'impression d'agresser l'autre… Or, l'idée de lui faire mal était une torture déconcertante et dévastatrice… Finalement, il était plus simple de conserver les stéréotypes : le stratège serpentard jouait sur l'impatience du gryffondor…

Alors qu'ils étaient face au feu, Draco avait de nouveau été tenté de lancer le débat… Puis, finalement Harry avait ouvert la bouche :

« Je suis passé voir Eve avant de venir ici… »

Le blond ne répondit rien.

« Son état reste stable mais critique… » insista Harry.

« C'est une moldu ! Elle ne survit que grâce à la magie Harry. C'est son combat désormais… »

Et Draco su aussitôt que le moment appréhendé était là. Harry se décolla de lui, glissa à l'autre extrémité du divan pour s'asseoir en tailleur…

Par mimétisme, et parce que c'était ce que Harry attendait de lui, Draco pris la même position pour qu'ils se retrouvent face à face… Il s'y plia. Sans commentaires. Mais jurant intérieurement : « Foutus Gryffondors et leurs assauts frontaux… »

Une fois qu'il fut installé, il n'eut pas à patienter avant que les émeraudes de son vis à vis ne viennent capturer son regard perlé…

« Pourquoi n'es-tu pas allé la voir ? »

La question fusa. Surprenant Draco. L'angle d'approche était circonspect et n'allait pas droit au but comme il l'avait escompté de Harry…

« Je…. » fut tout ce qu'il fut capable d'émettre…

« Tu allais bien voir ton père pourtant. Tu aurais pu prendre cinq minutes pour elle. Tu sais elle ne t'aurais pas assommé de longs discours la pauvre ! »

« Tu fais dans le cynisme maintenant ? »

« N'éludes pas la question je te prie ! »

Réparties cinglantes. Sur un ton pourtant calme et posé. Décalé en regard de leurs états d'esprits respectifs.

« Je crois que je ne voulais pas affronter ma responsabilité à son état et me confronter à… ses blessures ! »

Draco n'avait pas lâché le regard de Harry.

Ce fut au tour de ce dernier d'être surpris :

« Mais tu n'as rien à voir à son état ! »

« Elle est restée auprès de moi Harry. Je l'ai laissée prendre une place et un rôle dans ma vie. L'exposant dès lors au danger. J'ai capturé mon père et remis la main sur une certaine aisance de vie via le trésor Malefoy. Et je l'ai laissée continuer à travailler. Dans ce pub. Sur son lieu d'exécution… »

La culpabilité va toujours se nicher aux endroits les plus fous, dans des recoins où elle pousse comme une gangrène… Harry ne le comprenait que trop bien et tous ses mots n'y feraient jamais rien… Il fonctionnait lui-même de la sorte…

« Je ne te demande qu'une seule chose alors : ne la fuit pas plus longtemps. Je veux croire qu'elle finira par s'éveiller des limbes où elle est pour le moment… Et tu ne dois pas te proscrire toi-même et annihiler toutes chances qu'elle puisse te pardonner… C'est ce que j'ai fait… Regarde où çà nous a mené… »

Fin du premier round. Il n'y avait rien à rajouter.

Draco était soulagé. Harry ne le jugeait pas et ne s'était pas compromis à essayer de le déculpabiliser…

C'était maintenant à lui de lancer la deuxième salve… Et Draco Malefoy n'avait aucune l'intention de tourner autour du pot…

« Pourquoi n'es-tu jamais revenu ? Après mon meurtre j'entends… »

Si Harry avait tout à fait appréhendé cette question, il n'avait jusqu'ici jamais réussi à formuler très clairement sa réponse. Il redoutait de ne pouvoir mieux y parvenir maintenant qu'elle tombait comme un couperet…

Une lame acérée que la voix de son amour… Légèrement tremblante… Se maîtrisant, mais ne pouvant déguiser le nombre de fois où il s'était auto mutilé en se sabrant de cette interrogation… Ne pouvant stopper ses yeux d'acier de s'humidifier plus que de coutume même s'il réussissait bravement à en contenir le flot et à retenir l'émergence d'une larme…

Parce que Draco restait fier… Et qu'il était beau drapé de cet orgueil tout légitime… Qu'il était attirant lorsqu'il était ainsi fort et fragile, quand la frontière de son être se laissait envahir par l'émotion… Humain parmi les humains, mais unique entre eux tous…

« Tu as la force de l'amour pour toi Harry ! » lui conseilla la voix de Dumbledore…

C'était plus qu'un encouragement rassurant. C'était une vérité vérifiée… A maintes reprises qui plus est…

Ses doutes se lézardaient… Il ne fallait pas s'attarder à étudier les mots… Qu'ils sortent… Qu'ils fassent leur œuvre…

« Je t'aime Draco » dit Harry en soutenant l'orage chez l'ange attenant…

Une hésitation.

« Je t'aime Harry… Mais je veux savoir »

Et ses yeux brillaient de sa lutte intérieure pour ne pas flancher alors qu'il n'avait qu'une envie : se jeter dans ses bras… Se fondre dans cet autre qui lui donnait tellement de vie… Qui lui donnait un relief et une existence comme nul autre ne l'avait jamais fait dans sa vie…

« Regarde moi. Ne baisse pas les yeux. Dis nous pourquoi : j'avais le droit de mourir dans tes bras… » balbutia Draco…

Harry releva la tête :

« C'est justement ce que je ne voulais pas… Que tu meures dans mes bras… Je n'en avais pas la force… Ni le courage… Je serais mort avec toi sinon et ma vie n'aurait plus eu aucun sens… C'est le poids de ma vie qui m'a entraîné loin de toi… Le Destin infligé depuis ma naissance marquée au fer rouge d'une prophétie qui me condamnait à te survivre… Ne pas affronter ta mort, c'était ne pas affronter la mienne… C'était ma faute… Et aussi absurde que cela puisse paraître, c'était pour te garder en vie que je fuyais ton agonie ! Je conservais ainsi ton image en moi : tout ce que tu m'avais donné, tout ce qui m'avais fait croire que l'avenir était possible. Ce qui m'avait laissé entrevoir que j'étais autre chose qu'une ligne entrelacée à Voldemort… Avec toi j'étais enfin, je suis enfin, autre chose que le Survivant, l'Elu… J'étais comme tu m'a toujours fait vivre : un garçon comme les autres. Un être imparfait. Tu m'as toujours gardé en équilibre, m'empêchant de perdre pied… Déjà à Poudlard tu m'as sauvé… Complémentaire à mes amis… Et quand tu as ressurgi d'un passé oublié, tu as encore reposé un équilibre… Je m'enfonçais dans les noirceurs les plus absolues et tu es réapparu pour m'apprendre l'amour… De 'Potter pue' à 'Mon amour', tes lèvres ont toujours charrié en moi une stabilité, une harmonie qui stoppait mes dérives, d'un côté ou de l'autre… Et si tu disparaissais par ma faute, je perdais tout… Parce que mes amis étaient déjà eux aussi à l'agonie et plus aptes à m'aider, occupés à se sauver eux-mêmes… Fuir, c'était reculer ta mort… Et quand j'ai trouvé la force de vouloir te retrouver : ton corps, ta tombe… Que sais je ?… Quand je suis revenu vers Eve, tout a basculé… J'étais prêt à accepter ta mort pour mieux accepter la mienne. Pour simplement l'accepter en fait. Ni mieux, ni pire… Et tu étais vivant… et… et…. Comment te dire ? C'était divin. C'était magique… Et je le savais au plus profond de moi parce que je n'y aurais jamais survécu sinon… »

Les larmes dégoulinaient sur ses joues… Des larmes de malheur et de souffrance… Des larmes de bonheur et d'espérance…

Harry haletait… Le barrage cédait à vingt ans de larmes contenues… Enfin, dans une délivrance indicible…

Et Draco pleurait aussi…

Draco était là. Contre lui. Son visage face à lui. Ses mains prenant sa tête, ses lèvres embrassant ses larmes avec délicatesse, patience, mansuétude…

« Je ne voulais pas te faire souffrir… Pour rien au monde je ne voudrais te faire souffrir… » reprit Harry épris d'une logorrhée verbale dont il ne se serait jamais cru capable « Puis j'ai compris que c'était Ron… Je n'ai pas pu le tuer… J'avais la Haine… J'avais le pouvoir et l'envie de le faire… Mais parallèlement je comprenais tellement la déchéance de Ron… J'ai dompté tous mes fantasmes meurtriers… Pour survivre et uniquement survivre… Pour ne pas te trahir… Parce que j'aurais définitivement donné la victoire à Voldemort en assassinant Ron… J'aurais fini mon parcours au côté du Lord Noir… Et cela, c'était la pire des trahisons à mes sentiments pour toi… Or, c'était tout ce qu'il me restait de toi… Je ne voulais pas te perdre encore… »

« Chuuuuuuut ! Je suis là… Avec toi… Je suis là » chuchotait Draco à son oreille…

« Finalement, je n'ai réussi à abattre Ron que lorsque je te savais vivant… Parce qu'alors j'y croyais à nouveau… Parce qu'alors chaque vie reprenait son prix, sa valeur, son inestimable sens… Et je n'ai pas tué Ron parce qu'il était ton meurtrier ou l'assassin de Mangemorts à l'agonie mais parce qu'il était déjà mort… Parce qu'il n'y avait plus aucune vie à prendre en lui… Parce qu'il fallait le délivrer… et çà fait si mal Draco, si mal… Tous ces choix qui n'en sont pas… Je t'aime, je t'aime tellement… Je sais que c'est égoïste mais sans toi je n'ai plus de raison d'être ou de vivre… Toi tu me donnes corps… Je ne te mérite pas Draco et toi, tu ne mérites pas ce que je t'inflige »

Draco ramena le visage de Harry vers le sien. Rattrapant ce vert lumineux en ses yeux où ne tonnait plus d'orage…

« Je t'interdit de penser çà Harry Potter. Il n'y a aucun mérite dans l'amour… C'est au-delà de çà ! Grâce à toi, je peux de nouveau savourer la caresse du vent sur mon corps. Je peux sentir la pluie et le soleil, la beauté du monde qui nous entoure… Grâce à toi je me sens différent… Ce que je ressens pour toi est d'une force incommensurable… J'ai vaincu la mort par toi et pour toi… Cet amour est inconnu pour moi… Je n'ai jamais appris ce sentiment… Harry j'ai besoin de toi sinon j'aurais peur de t'aimer… Avec toi le monde est dans mes mains et… Tout ce que je veux c'est pouvoir te donner cette même émotion… J'ai souffert parce que tu ne m'as pas entendu t'appeler… Mais maintenant je sais. Tu ne faisais que m'entendre… Ne soyons plus aveugle… Acceptons la lumière… Même si elle est parfois aussi terrifiante que l'obscurité…»

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I feel a warm wind blowin

I feel the sun and rain

I feel the beauty we live in

Do you feel the same ?

For the love that I'm feeling

I rely and I count on you

Why don't you understand ?

The world is in your hands

Can you hear me call ?

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Les flammes dans l'âtre consumaient chaque mot… Nul autre ne les entendrait jamais… Confessions ou confidences, elles n'appartenaient qu'à Harry Potter et Draco Malefoy…

Et si leurs corps furent trop épuisés ce soir-là, leur amour n'en était que plus fort. Plus beau. Plus infini encore…

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Paintings in yellow

Keep shinin in my mind

Don't know why

I just don't know why you're blind

Paintings in yellow

Keep shinin in my heart

Don't know how

But I try to make you see

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Sur la colline jouxtant la chaumière irlandaise Malefoy, deux silhouettes firent brutalement apparition. Deux hommes enfermés dans leurs capes se tinrent ainsi droit un long moment sans donner signe de vie…

"Ils sont là. Je ressens très nettement leur présence… Leur puissance est…"

"Phénoménale, oui !" compléta une voix usée et fatiguée et dans laquelle transparaissait pourtant très clairement une pointe de malice…

"Je n'arrive toujours pas à croire qu'ils aient vaincu Voldemort en sauvant Tom Jedusor… Croyez-vous d'ailleurs réellement que celui-ci soit réellement 'sevré', sans risque de récidive, de toute magie noire ?" persifla très condescendant Severus Rogue…

"Nul ne peut rien affirmer avec une certitude absolue en ce bas monde mon cher Severus… Auriez-vous misé quelques années en arrière sur un couple gay Potter-Malefoy, sauvant le monde sorcier ?"

"Il est vrai, non…" puis aussitôt, Severus Rogue repris son arrogance naturelle pour rajouter "mais, le monde sorcier n'est pas vraiment sauvé, Albus… Et c'est malheureusement bien pour cela que nous sommes ici…"

Albus Dumbledore soupira, las. Qu'allait-il devoir infliger à ces pauvres garçons qui ne méritaient que repos et paix ?

"Nous les avons retrouver Professeur Rogue. Il sera demain bien assez tôt pour les rencontrer. Il sera toujours trop tôt pour les ramener vers une réalité douloureuse… Retournons au manoir Black"

Lorsque les deux hommes transplanèrent dans le salon du 12, square Grimmaurd, ils y furent accueillis par un Blaise Zabini surexcité, les nerfs à fleur de peau…

Rogue freina aussitôt les prétentions de son ancien élève :

"Monsieur Zabini, vous avez fièrement tenu l'Ordre en l'absence d'adultes responsables ou disponibles… Notre retour inattendu ne dois pas pour autant vous rabaisser à des comportements juvéniles…"

Blaise ignora la réprimande :

"Mais elle s'est réveillée. Ginny est avec elle. Elle a failli nous attaquer en ne reconnaissant personne, ni même les lieux… Nous avons tout juste été assez de deux pour la calmer et la maîtriser… C'est une vraie furie cette fille ! Et…et…"

Le jeune homme avait très certainement autre chose à dire et les deux hommes le laissèrent trouver la formulation la plus appropriée…

"Et… Je crois qu'elle a un léger problème d'identité… Elle nous a dit s'appeler Malia… Ecoutez, je sais que la ressemblance est frappante et..."

Blaise s'assit avant de continuer, sans qu'Albus ou Severus ne fassent rien pour l'aider ou l'interrompre. Le garçon pris son courage à deux mains pour fixer son ancien professeur et son ancien directeur :

"Je crois que je connais déjà la réponse mais dites moi : est-ce que cette Malia Malefoy est réellement la jumelle de Draco ?"

Severus Rogue et Albus Dumbledore s'obstinèrent au silence mais Blaise le remarqua. Dès que le regard des deux hommes se croisèrent, ils échangèrent un imperceptible sourire…

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Paintings in yellow

Keep shinin in my mind

Don't know why

I just don't know why you're blind

Paintings in yellow

Keep shinin in our hearts

Don't know how

But I try to make you see

Hear me

Feel me

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Toutes les guerres ont leurs illusions. Et leurs désillusions.

Toutes les guerres ont leurs noirs désirs.

Mais toutes les guerres ont aussi leur paradis blanc…

Toutes les guerres ont leur lendemain…

Toute la vie à ses lendemains…

Incertains…

THE END