Hortense, chapitre 8 : « Un, deux, trois… »

Kowabunga mes frères ! (Et mes soeurs aussi, allons, allons, ne soyons pas sexiste) non, non, je ne vous prend pas pour des tortues mutantes ninjas et pizzavores mais ce cri est venu squatter mon cerveau, s'est propagé le long de mes bras, a infiltré mes terminaisons nerveuses, a pianoté sur mon clavier pour finalement s'incruster sur mon écran. Bon, puisqu'il est là et qu'il semble s'y plaire, laissons-le-y.

Revenons aux choses sérieuses.

Chuis con moi, rien n'est sérieux dans cette fanfic ! S'cuzez, j'avais la tête ailleurs. Non, je n'dirais pas ou ! Allons donc !

Bref, revenons aux choses pas sérieuses.

Ce que vous contemplez béatement sur l'écran de votre ordi (Ou de celui de vos parents. Ou de celui de votre frère/sœur. Ou de celui de votre copain/copine. Enfin, il faut bien que vous ayez un ordi sous les yeux. Sinon, ça relève de pouvoirs psychiques inédits mais nous nous dirigeons vers un sujet bien éloigné du nôtre) ce que vous contemplez disais-je donc se trouve être le 8éme chapitre de la fanfiction « Hortense » se basant sur les livres de Harry Potter issus du ciboulot de J.K Rowling.

Vous y trouverez de l'humour (enfin des tentatives), quelques gros mots et surtout des allusions (on ne passe toujours pas à l'acte, sorry) concernant une hypothétique relation entre deux garçons. (Moi j'dis ça, j'dis rien, hein ! Vous verrez bien !)

Que dire d'autre ?...

Ben je sais plus, alors on va dire que c'est tout pour cette fois. Histoire de rigoler, je demande aux courageux qui ont lu cette intro débile et sans le moindre intérêt s'ils pouvaient être assez choupinets pour lancer le cri de guerre de ces chères tortues aux hormones dans leur review. Car vous allez tous me laissez une review, ça coule de source ! Non ?...

On se retrouve en bas !

(Le mot de la fin : et vive la teinture noire pour araignées !!!)

Rajout : m'enfin, pourquoi j'ai marqué ça moi déjà ?

Rajout bis : ah, oui !

……oOo……

Draco me force à répéter calmement et en détachant bien chaque mot. Quand il pense avoir à peu prés capté l'essentiel, il se prend la tête entre les mains et ne bouge plus.

Ca y est, je l'ai tué. Homicide involontaire par excès de connerie, ça va chercher dans les combien ?

Ses épaules tremblent. Il est pas mort, il pouffe ! Il écarte ses mains, se relève, tout rouge d'hilarité contenue, et écarte deux petites larmes des coins de ses yeux. Il baisse le regard vers moi et je dois le regarder avec une tronche de gnou demeuré car il ravale son sourire aussi sec et toussote, embarrassé. Il se passe la main sur le visage et me regarde en secouant la tête.

« Franchement, Survivor, je ne vois que deux options : ou tu es né maudit pour avoir autant d'embrouilles ou tu as le cul bordé de nouilles pour toujours t'en sortir. »

« Ben voyons, la chance. Et pourquoi tu n'évoques pas plutôt mes époustouflants talents physiques et intellectuels, hmmm ? »

« Non, dans ton cas ça relève surtout de l'instinct de survie acharné. Oui, ça doit être ça. »

« Bonjour la considération. »

« Boucle-la ma belle et va te mettre en tenue. » Il désigne son lit sur lequel sont disposés la jupe et les grolles à talons.

Ma belle.

Je reste scotché sur le cul trente secondes, le temps de mater comment il est habillé : jean noir prés du corps, chemise blanche légèrement flottante et pieds nus. Miam-miam.

Bon, ceci étant dit, j'avoue mon immense abattement face aux objets de torture qui m'attendent patiemment. Je jurerais que l'escarpin gauche me sourit. Si ! Si !

« Bon, tu te magnes un peu le train, oui ? » m'interpelle Draco en pianotant des orteils sur le tapis. Avec un grognement d'ours je me hisse à mon tour en position verticale et m'avance vers le lit.

Horreur.

« Draco, j'appelle d'un ton affolé, c'est quoi cette… chose à coté de la jupe ?... »

« Un corset » qu'il me répond distraitement. Il est en train de passer en revue des petits bocaux alignés en rang d'oignon sur une étagère, dans un coin.

« Un kouâ ?! »

« Un cor-set. »

« Mais pourquoi faire enfin ?! »

« Pour t'aider à te tenir droite, t'affiner la taille, te remonter la poitrine et surtout t'empêcher de piller le buffet. »

« J'en veux pas !!! » J'ai très bien compris ce que c'était, c'est un de ces horribles machins qui font tomber dans les pommes les héroïnes cruches et blondes dans les films historiques à gros budget.

Malfoy ignore royalement mes cris d'indignation et s'approche avec un petit flacon dans les mains. Il se plante juste en face de moi et soulève délicatement une mèche de ma frange avec le bout de ses doigts. Il me domine d'au moins 1Ocm, c'est très énervant ! Et assez vertiginant, je doit dire…

« Qu'est ce que tu fous, Malfoy ? » J'aboie.

« La paix Potter, je jette généreusement un oeil à ta bosse. Mais enfin, personne chez les belettes n'a eu la lumineuse idée de te soigner ?! »

« Je les ai pas laissé s'approcher de ma tronche. Sache que le Potter blessé mord très facilement. »

« Et moi, tu me laisses approcher ?... »

Oups.

« Ah, bah… Euh, ben… »

Vite, vite, que quelqu'un me balance une bouée !

« J'ai pas le choix Malfoy, je te rappelle que tu me fais chanter ! » Et toc. Il fronce les sourcils et balance une pichenette sur ma bosse.

« Aïeuh !!! »

« Bien fait. Bouge pas. »

Il retourne le flacon au dessus de sa main, fait tomber quelques gouttes sur le bout de son index puis me masse doucement le front avec. Une sensation de chaleur intense puis de fraîcheur envahit ma peau et je sens ma bosse se résorber. Draco presse ses mains sur mes tempes et souffle sur mes cheveux pour les écarter afin d'examiner le reste de mon visage.

Je suis à deux doigts de tourner de l'oeil, corset ou pas.

« C'est bon, décrète-t-il, ma cavalière est de nouveau présentable. N'oublie pas que tu es censé représenter mon idéal féminin, je ne souffrirai aucune tare qui pourrait nuire à la réputation de ma virilité et de mon magnétisme. »

Je ricane. « Avoir un idéal féminin, c'est assez paradoxal pour un gay, non ? Tu ne m'ôteras pas de la tête que tu as honte de ce que tu es, Malfoy. Autrement, tu aurais fait ton coming-out depuis longtemps ! »

« Tu peux parler Potter avec ton inversement de sexe ! Qui a honte de ce qu'il est, hein ? D'ailleurs c'est facile pour toi d'évoquer ton coming-out, t'as pas de parents ! Et puis d'abord c'est même pas vrai, s'énerve-t-il, je n'ai pas honte de moi ! Simplement mon père est en train de préparer un lourd virement de fric sur mon compte et je ne suis pas suffisamment crétin pour aller lui annoncer en tortillant du fion « Hé P'pa, au fait, je suis pédé ! » !!! Mais tu peux me croire, dans quelques mois je serai en possession de mon héritage et alors tchao bye bye ! Je me casse de ce foutu manoir, très loin de mes deux geôliers de géniteurs ! »

Pâle et tremblant, il balance une droite dans un innocent coussin qui passait par là puis un coup de pied dans une paire de bottes posée près du lit.

Houla, il se lâche Dray, on dirait un fauve en cage. Une cage. C'est probablement l'impression qu'il a.

Je n'ose pas trop m'approcher, je pressens que je vais m'en prendre une. Après tout, ne sommes nous pas nos punching-balls officiels respectifs ?...

Il s'assoit sur son lit, appuie son poing sur son front et lâche un gros soupir. Quand il rouvre les yeux, je suis enjupé et entalonné et je regarde le corset d'un air perplexe.

Ma doué, par quel bout prend-on donc cette affaire là ?

« Viens m'aider à m'harnacher blondinet, ou on est encore là le soir du réveillon ! » Il me fixe quelques secondes, interloqué, puis éclate de rire. C'est déjà ça de gagné. Il frotte derechef le coin de ses yeux et se glisse derrière moi avec le corset.

« D'abord il faudrait que tu enlève ton pull. »

« Je peux garder mon tee-shirt, patron ? »

« Mieux : je t'interdis formellement de l'enlever ! »

Je rigole et retire ledit pull. Draco m'aide à ajuster le devant du corset, à passer mes bras dans les bretelles et lace l'arrière.

« Oumpf ! Ca va pas de serrer si fort ? Je sais pas toi mais mes côtes ne sont pas flexibles ! »

« Ca va se détendre tout seul. Allez, marche un peu. »

Ouarg. Pour me tenir droit, ça me tient droit ! J'ai l'impression d'avoir la démarche de Robocop. Laissez passer le travelo Hortense et son balai dans le cul !

« Ôte-moi d'un doute Malfoy, il va falloir que je fasse la révérence avec ça ? »

« Evidemment, et j'attends de toi la perfection. »

Par la barbe de Mme Pince, ça va pas être de la chantilly.

Déjà que sans corset ma révérence penchait furieusement vers la flexion de femme enceinte ramassant sa fourchette, avec le bidule en rab ça va être du grand art !

« Allez, m'encourage Draco, je sais que ça fait mal mais tu va voir ça va t'aider. »

« Attends, comment ça tu SAIS que ça fait mal ?... »

« Je croyais t'avoir déjà parlé des petits passe-temps de ma mère, Potter. »

J'en reste béat. Mais jusqu'où elle est allée, celle-là ?!

« Euh, tu… »

« Le truc c'est de garder le torse bien droit, me coupe-t-il, et de fléchir uniquement les jambes. Si tu te penches, non seulement tu risques de choir sur le nez mais en plus tu offriras une magnifique vue plongeante à la personne en face de toi. »

« Oh, épatant ... »

« Moui. Enfin, ça dépend de quelles sont tes intentions vis-à-vis de cette personne. »

« Infiniment spirituel. »

Je m'exerce un bon quart d'heure, en essayant de suivre de mon mieux les instructions de qu'il me donne.

« Bon, c'est pas génial mais ça pourrait être bien pire, interromps-t-il. »

« Trop aimable. »

« Ecrase. Et maintenant, on va commencer la valse. »

« La ?... Ouh la la la ! »

« Essaye de ne pas trop me marcher sur les orteils, s'il te plaît. »

Il m'attrape la main gauche et la pose sur son épaule, glisse sa dextre sur ma hanche et lève mon bras en l'air.

« OK, on commence par les pas de base. Suis mon rythme. »

Hé, minute papillon ! Vindiou, j'avais jamais remarqué à quel point deux personnes qui dansent sont proches l'une de l'autre corporellement parlant ! J'ai pour ainsi dire le nez fourré dans son cou et par le fait les mirettes en face de sa bouche. Waaah !

J'essaye désespérément de me rappeler les catastrophiques leçons reçues en urgence pour le bal du Tournoi des Trois Sorciers A Un Gryffondor Près et suis tant bien que mal les mouvements de Draco, les yeux rivés sur ses pieds.

« Un, deux, trois, martèle-t-il, on tourne, un, deux, trois… tu peux arrêter de me broyer les doigts ? Merci. Un, deux, trois…bien, essaye de le faire en me regardant dans les yeux maintenant. Un, deux, trois… »

J'ai l'impression de danser avec le python du livre de la jungle : ses yeux scotchés aux miens sont hypnotisants. Si je défaille, il va pas essayer de me boulotter au moins ?... Je fait de mon mieux pour danser en cadence avec lui, me laissant guider par sa main qui conduit la mienne.

Un, deux, trois… Un, deux, trois… Je pourrais tournicoter comme ça perpétuellement ! Voici ma nouvelle vocation : ballerine en plastoc rotative pour boîte à musique. La figurine Harry n'est pas vendue séparément de la figurine Draco.

Un, deux, trois… je commence à avoir un peu la gerbe quand même !

« Euh, Draco ? »

« Mh ?... »

« J'ai la tête qui tourne. »

Il cligne des yeux d'un air enchouetté, comme s'il se réveillait, puis s'arrête net et me lâche. Je reste planté comme un radis devant lui, attendant que mon cœur arrête son numéro de danseur disco et que la pièce se stabilise.

« Tu te débrouilles pas mal, lâche-t-il en détournant le regard. »

« Merci très cher ! » Je minaude en exécutant une révérence qui, ô miracle, ne se conclut pas par un basculement brutal de ma personne.

Draco jette un coup d'oeil à sa montre et verdit tels les prés au printemps.

« Pute-vierge ! »

« Ben alors ? »

« Il est 20h17 !! »

« Zarma ! »

Je sautille sur un pied pour enlever mes escarpins, me rétame bien évidemment et termine l'opération le cul par terre. Draco s'approche de la porte de sa chambre et me fait des signes frénétiques pour que j'arrête mon raffut.

Je me fige, un pied levé au niveau de mon visage dans les mains, et tend l'oreille. Un bruit de voix éloigné me parvient de derrière la lourde et je prends à mon tour une couleur de milk-shake menthe.

« Mes parents… » me chuchote Draco.

Nom d'un p'tit Géant Vert, on est cuits, bouillis, frits, grillés.

« Mais active-toi ! » s'affole Draco. Il se jette sur moi et tiraille sur les lacets de mon corset tandis que je tortille hors de ma jupe.

Nos mouvements brusques et contraires ont pour effet de me faire chuter en arrière et Draco, emporté par mon élan, me bascule dessus.

« W…wouaaaaah ! Vire de là, Malfoy ! »

« Chut ! » Il immobilise mes gigotements affolés de tout son poids et me plaque une main sur la bouche. Et dire qu'il y a pas deux minutes on valsait gentiment, comment on a fait pour se retrouver dans cette situation ?! Et combien de femmes se sont posé cette question avant moi ?...

Toc-toc-toc.

On a frappé à la porte, là.

On a frappé à la porte ?

Mais oui, mais oui, on a frappé à la porte !

Je sent le corps de Draco se raidir (uniformément, pas là ou vous pensez bande de cochons ! Rôôôh, mais c'est pas possible ça !).

« Draco ! »

Yayayaïe, dites moi que cette voix ô combien mélodieuse (ironie) n'est pas celle de Narcissa Malfoy, épouse de Malfoy père et génitrice du gus présentement affalé sur moi et très occupé à flipper méchamment !

Toc-toc-toc derechef.

« Draco, c'est mâââman ! Ouvre, mon lapin. »

Lapin ? Lapin ?... D'où c'est qu'elle a vu une quelconque ressemblance entre mon Draco d'amour et un vulgaire rongeur aux oreilles surdimensionnées ?

Le lapin à sa maman est en train de me faire une crise cardiaque dessus.

« Draco, tu es là ? »

Mais c'est qu'elle est en train de s'énerver la marâtre. Draco se décide enfin à se relever et me désigne son lit en formulant en silence « Planque-toi dessous ! »

Vache, c'est pas facile de ramper avec un corset ! Je m'aplatis tant bien que mal sous son plumard tandis qu'il fourre à ma suite la jupe, les escarpins et mes habits persos. Marrant ça, y'a rien sous son lit, le vide intersidéral. Pas même un mouton, une chaussette paumée ou un vieux bouquin. Flippant.

« J'arrive, maman ! » Il va ouvrir la porte et j'observe les bottes à talons noirs de la Narcissa, seule chose que je puisse voir depuis ma position, se précipiter vers les pieds nus de son fils qui reculent légèrement de peur de se faire écrabouiller.

Des bruits d'embrassades me parviennent et les talons de Draco décollent du sol comme s'il était soulevé. Hé bé, on peut dire Que la Narcissa dans son univers domestique est largement plus expansive qu'en public ! Elle relâche finalement le fruit de ses entrailles qui reprend laborieusement sa respiration.

« Tu aurais dû venir avec nous chez Mme Petipois, il y avait la fille cadette de sa sœur, absolument râââvissante ! Et sa famille est d'un sang-pur incontestâble ! »

Mais c'est qu'elle essaye de me le caser ?

« Maman, soupire Draco, je t'ai dit que j'avais déjà une… copine. »

« Oui, et j'aimerai d'ailleurs que tu me dises enfin de qui il s'agit ! Voyons Lapin, ne me dit pas que tu as peur de me présenter ta fiancée ? »

Je viens de cogiter que c'était moi, la fiancée.

« Il… Elle est absente, elle sera de retour pour le nouvel an. »

Menteur, elle est sous ton lit. Mais t'as raison, ce ne sont pas de choses à dire à ta mère.

Narcissa pousse un gros soupir théâtral « Vraiment chaton, (tiens, le v'là félidé maintenant !) ça me peiiiiiine que tu ne veuilles pas me dire de qui il s'agit ! »

« Ne t'inquiètes pas… elle est charmante ! »

Merci très cher, un peu plus et j'en rougirais. Elle voudrait pas se presser un peu de déménager ses miches de la chambre de son petiot la mère Malfoy ? C'est que je vais finir par me colleter des crampes moi !

Non, elle a pas l'air aux pièces. Bien, parfait. Magnifique.

Ca y est, j'ai une crampe.

Bon, ils en sont ou les Malfoy ?

« …et j'ose espérer qu'il ne s'agit pas d'une personne de couleur, chaton. »

« Nooon maman. Mais d'ailleurs les Zabini sont noirs et nous sommes en excellents termes avec eux. »

« Oui mais de la à en épouser un mon lapin ! »

« Ben tiens. »

« Pardon ? »

« Non, rien. (soupir) »

Ca leur ferait pas de mal pourtant à la Javel Family, un joli petit métis dredlocké.

Comment rappeler au bon souvenir du lapin-chaton que je suis toujours dans la position de la limande écrasée sous son plumard et que ça commence à me casser doucement les noix ?!

Des bruits de pas m'informent qu'une tierce personne vient se joindre à la joyeuse petite discussion matrimoniale.

Ce serait Lucius qui viendrait donner son avis sur un hypothétique petit-fils café au lait que ça ne m'étonnerait même pas.

« Narcissa chérie, je ne retrouve plus mon pyjama, tu sais celui avec des petites têtes de mort roses et bleues. »

« B… Bonsoir père. »

« Bonsoir Draco. »

« Je ne sais pas mon chéri, tu as regardé dans le frigo ? La dernière fois c'est là que j'ai retrouvé tes pantoufles Dora l'exploratrice. »

« Je ne me l'explique toujours pas d'ailleurs. »

« Tu es somnambule très cher, je te le répète depuis notre première nuit de mariage ou tu t'es recouché dans la baignoire. On va organiser une battue avec les elfes de maison. TWISTYYYY ! AU PIED !»

Et ses augustes géniteurs de quitter la dodo-room de draco.

Dés que la porte se fut refermée derrière les bottes de Narcissa, Draco tombe à quatre pattes et sa tête entre horizontalement dans mon champ de vision.

« Sors de la !!! » chuchote-t-il en attrapant mes affaires. Je m'extirpe tant bien que mal et achève de virer le corset avant d'enfiler ma carapace anti-froid sous les ordres muets du blond.

Je commence à ressentir une vague appréhension quand ce cher choupinet ouvre sa fenêtre et me la désigne avec autorité.

« Hein ? C't'à quel sujet ?... »

« Chhhht ! Y'as une gouttière contre le mur, t'as juste deux étages à descendre. »

« Oh, tu m'as pris pour la fille à King-kong ou quoi? »

« Mais chuteuuh ! C'est ça ou passer la nuit sous mon lit, Potter ! »

Pourquoi sous ? Pourquoi pas dedans ?

Passons.

Je m'approche de la fenêtre et jette un oeil dehors. Mes aïeux. Que vous explique : j'ai en dessous de moi (à 15 petits mètres environs) le parc du manoir Malfoy, présentement une immense étendue neigeuse avec quelques proéminences que je soupçonne être des buissons probablement artistiquement taillés. Et loin, là bas, je distingue à travers les bourrasques de vent transbahutant des kilos de poudreuse un haut grillage derrière lequel transplaner me deviendra possible.

« Donc… »

« CHHHT !!! »

« …donc disais-je ton intention est de me voir crapahuter tout en bas de ce magnifique mur en pierre apparente à l'aide de la gouttière que j'aperçois environ à 2m sur la droite, la, puis que je randonne allégrement dans une couche de neige plus haute que moi le tout sans raquettes bien sur sinon ou serais le plaisir, hahaha, puis que j'escalade ce grillage qui… oui, c'est bien ça, qui comporte de grands piques en son sommet, que je l'escalade donc en prenant soin de ne pas m'embrocher ou y laisser un bout de ma personne ça ferait désordre, puis que je saute à terre en espérant qu'un cyclone n'en profite pas pour m'éjecter sur le toit de l'église du bled d'à coté puis dans la mesure ou je serais encore en vie et conscient, que je transplane au Terrier et que je leur explique pourquoi je perd mon sang de partout, c'est bien ça que tu veut que je fasse ? »

« Parfaitement. »

« Bon ben on y va. »

……oOo……

Finiiiiiiii ! Et moi qui pensais le publier en septembre, hahaha…

Y'a pas de quoi être fière je sais mais j'le suis quand même !

Tchô, on se revoit au prochain chapitre, c'est-à-dire… un jour, c'est déjà ça de sûr.