FINIIIIIIIIIIIIE !

Merci à tous pour vos reviews et votre patience ;)

Chapitre 6 :

Shana, Théodora et Lily rentrèrent vers 5 heures du matin, leurs éclats de rire résonnant dans tout l'immeuble. Lily se déchaussa dans l'entrée et balança son sac sur la canapé. Elle réprima un rire quand Shana, plus bourrée que jamais, se prit la porte de sa chambre en pleine figure.

Lily avait passé une très bonne soirée, cela faisait longtemps qu'elle ne s'était pas autant amusée. Depuis deux mois qu'elle avait emménagé ici, elle n'avait plus eu de contacts avec ses relations à Londres. Alice, Malicia et Sélène lui avaient envoyé de nombreuses lettres qu'elle n'avaient même pas lues et qu'elle avait vite jetées à la poubelle. Non pas qu'elle n'aimait plus ses amies mais l'idée de communiquer avec son ancienne vie londonienne la ramenait systématiquement à penser à lui. Et ça, elle ne pouvait l'accepter. Si elle était partie, c'était justement pour s'éloigner de lui, pour s'éloigner de ses amies qui lui rappeler sans cesse qu'elle l'aimait encore. Lily avait beau nier cette évidence depuis des mois, ce soir, elle lui était revenue en pleine figure. Elle en avait marre de faire semblant, marre de devoir de cacher, lasse de fuir parce qu'elle avait peur. Peur de ne plus lui faire confiance, peur de souffrir à nouveau.

Avec un soupir las, elle entra dans sa chambre et y trouve une surprise. Malicia, Alice et Sélène étaient dans sa chambres, endormies. Lily les regarda et sans le voir venir, elle se mit à pleurer.


Les quatre amies étaient réunies toutes ensemble autour de la grande table du salon. Malicia tira sur sa cigarette et regarda tour à tour ses amies à travers la fumée. Alice et Lily papotaient gaiement, rattrapant le temps perdu. Lily éclata de rire suite à une parole de son amie et Malicia sut qu'elle allait mieux. Mieux que lorqu'elles l'avaient retrouvée aux aurores ce matin, en larmes allongée à leur côté.

« Alors ? » hasarda Lily en haussant un sourcil d'un air malicieux. « Comment ça va avec Franck ? »

Alice se mit à glousser comme à chaque fois qu'on parlait de son petit ami. Elle but une gorgée de son verre d'eau avant de replacer une de ces boucles blondes derrière son oreille. Elle se saisit des mains de Lily et les serra entre les siennes, le regard pétillant.

« Eh bien, notre relation a beaucoup évolué depuis la dernière fois : il m'a demandé de l'épouser ! » déclara t-elle, les joues rosies par la joie d'annoncer cette nouvelle à une des personnes qui comptaient le plus pour elle.

Lily échappa un cri de surprise avant de pousser des exclamations hystériques et de serrer Alice dans ses bras.

« C'est merveilleux ! » Elle la serra un peu plus fort. « C'est merveilleux, Alice. » répéta t-elle. « Je suis si contente pour toi ! » Elle se tourna vers Sélène qui venait d'entrer dans la pièce : « Je viens d'apprendre sur Lice et Franck ! C'est génial ! »

Un sourire rayonnant s'était établi sur le visage de Lily, éclairant son visage aux trais fins. Sélène s'assit à côté d'elle et elles commencèrent toutes les trois à parler de la cérémonie, de la robe, du gâteau ou d'autre chose qui n'intéressait guère Malicia en ce moment.

« Lily. » dit-elle en écrasant sa cigarette dans le cendrier que lui avait passé Shana ce matin. « Tu comptes rester longtemps ici ? »

Le silence se fit et tous les regards se tournèrent vers Lily qui ne savait pas quoi répondre. Elle posa ces deux mains à plat sur la table et plongea son regard émeraude dans celui de Malicia.

« Sincèrement, Mal, je ne sais pas. » dit-elle sans fléchir. « J'adore Londres, vivre avec vous toutes mais je me plait énormément à New-York. Pour l'instant, mon boulot est génial, mes coloc' sont super cool – pas autant que vous, vous êtes mes meilleures amies – et la ville est fantastique, j'ai encore plein de choses à découvrir. »

« Lil a raison. » approuva Sélène. « Elle vit tout de même à Manhattan ! Elle a une bonne vie qui lui plait ici, on ne va pas la forcer à rentrer en Angleterre – même si on adorerait. » ajouta t-elle avec un sourire et une tape sur la tête de Lily.

Alice resta silencieuse quelques minutes. « Je suis partagée. » finit-elle par dire. « D'un côté, je suis ravie pour toi Lils que tu te plaise autant ici mais de l'autre je pense qui tu as tord de ne pas rentrer parce que Londres, c'est chez toi. C'est là-bas que tu as tes repères, tes amis, ta famille. Pour moi, tu es Lily d'Angleterre et non Lily des USA. Et même si on sait toutes pertinemment pourquoi tu es partie si loin, je crois que tu nous manques à tous. »

Après un temps de réflexion, Sélène acquiesça, suivit de Malicia.

« Je ne peux pas revenir. » décréta fermement Lily. « Pas maintenant. »

« Arrêtes Lily. » s'agaça Malicia. « Cesse de te torturer avec James. Tu dis que tu ne l'aimes plus ? Je veux bien te croire mais alors arrête de faire comme s'il comptait encore à tes yeux. Même en habitant à Londres tu peux continuer à le détester. » Elle lui fit un sourire. « Et puis, franchement, ni Alice ni Sélène ne font la cuisine aussi bien que toi. »

« Je te demande pardon ? » s'exclama cette dernière en se levant. « J'ai fait un poulet au curry la dernière fois, tu as adoré. »

« Sélène, est-ce que 'mmhm, c'est délicieux mais je n'ai pas faim' – alors que je n'ai pas mangé de la journée – te met à la puce à l'oreille ? Il était dégueulasse ton poulet. » Sélène la foudroya du regard. « Alice ! Aide moi ! » la pressa Malicia.

Le visage en colère de Sélène se tourna immédiatement vers la blonde et lui lança un regard signifiant 'parle et je te coupe la langue'.

« Euh… le prends pas mal Sé mais je préfère vraiment la nourriture de Lily. » dit Alice avec prudence.

La rousse éclata de rire. « Alors, c'est pour ça que je vous manque ? Parce que les plats de Sélène sont infâmes ? »

« Mais nan, tu nous manque pour un tas d'autres choses aussi. » dit Malicia en souriant. « Aucune d'entre nous ne sait se servir du téléphone à part toi, regarder Les Feux de l'Amour sans toi ce n'est plus aussi marrant… »

« … il n'y a personne pour engueuler Mal lorsqu'elle fout le bordel dans tout l'appartement » ajouta Alice. « Plus personne pour nous soigner lorsque l'on se fait mordre par un serpent… »

« Quelqu'un s'est fait mordre par un serpent ? » l'interrompit Lily, l'air paniqué.

Malicia et Alice tournèrent toutes les deux la tête vers Sélène qui avait soudainement disparu sous la table à la recherche d'une soit disant boucle d'oreille. Elle se releva et semblait extrêmement gênée par la situation.

« Ce n'était pas ma faute ! » s'écria t-elle au bout d'un moment. « Ils sont stupides aussi, ces serpents, de ressembler autant à des branches. »

Alice se pencha par-dessus la table et lui tapota gentiment la main. « Des branches d'arbres, par terre, Sélène ? »

Pour toute réponse, son amie lui tira la langue et croisa les bras de mécontentement.

« Enfin bref » soupira Malicia en remplissant son verre d'eau d'un coup de baguette. « tu nous manques atrocement Lily et même si c'est génial New-York et que tu t'éclates, nous, on aimerai bien que tu rentres… »

« Mais on ne t'oblige à rien ! » s'écrièrent Alice et Sélène d'une même voix.

Lily sourit, pour la énième fois de la journée. Elle était heureuse que ses amies aient fait le déplacement jusqu'ici, juste pour savoir si elle allait bien (et aussi pour régler quelques comptes : « tu me dois 4. 25 £, Lily Evans ! Et un pain au chocolat ! » s'était écriée Alice en se réveillant ce matin.). Lily était heureuse, qu'elles soient toutes réunies autour d'elle, ne serait-ce que pour quelques heures, de pouvoir à nouveau rire avec elles, de leur faire découvrir la ville, ses nouvelles habitudes et ses autres amis. A cet instant précis, Lily hésitait vraiment à retourner chez elle, en Angleterre. Quelques jours auparavant, elle aurait préféré être pendue par les pieds et manger trois véracrasses plutôt que de ne serait-ce qu'envisager cette idée. Pour dire vrai, son ancienne vie lui manquait. Ses amis, son travail, la ville… la peur panique de croiser un James Potter au prochain coin de rue lui manquait aussi.

« Je vais réfléchir. » dit-elle.

Elle aurait peut-être du se taire : sa déclaration avait déclenché une crise d'hystérie chez ses amies et elles s'appliquaient à lui sauter de dessus et à l'étouffer sous leurs embrassades.


« Et voici pour la demoiselle ! » s'exclama un des serveurs du Starbucks en tendant son cappuccino à la vanille à Lily.

Il lui fit un petit clin d'œil au quel elle répondit en riant avant de sortir de la boutique et de se mélanger aux nombreux new-yorkais qui marchaient d'un pas pressé sur Times Square.

Elle tourna à gauche et traversa de nombreuses rues avant d'entrer dans un immense bâtiment d'une blancheur éclatante. Une fois à l'intérieur, elle but la dernière gorgée de sa boisson et la jeta dans la poubelle la plus proche. Le hall des Oranges Bleues faisait penser à tout sauf à un hall d'hôpital. Si la façade, elle, était froide, l'intérieur était tout le contraire. Les murs étaient peints d'une délicate teinte rouge, chaleureuse et accueillante. Des centaines de photos représentant le personnel avec des patients ou quelques infirmières rigolant ensemble ou avec les médecins étaient affichées. Des photos qui remontaient le moral et faisaient oublié aux personnes de la salle d'attente la raison de leur présence ici. Lily, comme tous les jours, fit le « tour du propriétaire » : elle s'arrêtait devant chaque photo, l'examinait avec soin, rigolait parfois devant la scène. Il y avait une photo qu'elle aimait particulièrement : elle représentait une jeune femme de son âge à peu près, accompagnée d'un homme que Lily pensait être son mari et tenait dans ses bras un bébé venant de naître. La longue chevelure blonde de la jeune femme avait beau lui collait au front, lui chatouillait la nuque et lui tenir chaud, elle ne quittait pas cet air radieux qui se peignait sur ses traits. Son regard pétillant de bonheur passait tour à tour du bébé à l'homme à ses côtés et elle semblait murmurer quelque chose qui fit rougir l'homme et la fit elle éclater de rire. L'homme était beau, Lily se le répétait tous les jours ; des cheveux blonds comme ceux de sa femme mais coupés courts n'étaient pas coiffés comme s'il n'avait pas dormi de la nuit, faisant les cents pas dans les couloirs, en attendant des nouvelles de sa femme et de son bébé. Ses yeux bleus irradiaient de joie même s'il ne semblait pas vraiment comprendre ce qui lui arrivait. Son visage était fin et il possédait un air si doux qui rassurait Lily en se disant que ce nouveau-né avait une sacrée chance de tomber sur un père pareil. Le bébé était endormi dans les bras aimants de sa mère, une petite touffe blonde, un minuscule nez retroussé, des tâches de rousseurs et une petite bouche en cœur sortaient de la couverture dans laquelle il était enveloppé. Lily adorait cette photo et lui faisait se rendre compte qu'avoir une famille aimante était possible. Ses yeux quittèrent la petite famille et descendirent jusqu'au bas de la photo où figurait une petite inscription : Eleana, Dean et Holly Worsd, le 4 Novembre 1945. « J'espère que vos vies ont été belles » murmura Lily. C'est avec le sourire aux lèvres qu'elle s'éloigna du mur et alla ensuite au comptoir de l'accueil se renseigner des dernières nouvelles. Une fois devant Stephen, l'un des standardistes, elle lui fit un sourire éclatant en signe de bonjour.

« Salut Lily ! » s'exclama ce dernier en tournant sur son siège mobile. « Tu vas bien ? »

« Super ! » lui répondit-elle. « Il y a des nouvelles ? »

« Je peux rien te dire, je ne sais rien. » lui annonça t-il tandis qu'il levait les mains en signe de défaite. « Il faut que demande à Jessica, elle est au sixième. »

« Okaaaaayyy, merci Steph ! » Lily s'éloigna en lui lançant un clin d'œil complice et disparut dans l'ascenseur qui la menait au sixième étage.

Une fois dans l'engin, elle salua de nombreux médecins et infirmiers avec qui elle travaillait jusqu'à ce qu'une tornade blonde pénètre in extremis dans l'ascenseur avant que celui-ci commence à monter.

« Lily ! » s'exclama la blonde en l'embrassant sur la joue. « Comment vas-tu ? J'ai des tas de choses à te raconter. » lui chuchota t-elle plus bas en se penchant vers elle.

Lily rit, elle jeta un coup d'œil amusé à son amie. « Tu me racontera tout ça à midi, d'accord ? »

Arielle Anderson acquiesça en souriant avant de descendre au troisième étage. « N'oublie pas Lil ! Midi et demi, sur la terrasse ! » eut-elle juste le temps de dire avant que les portes ne se referment.

Lily arriva finalement à destination, le sixième étage, et se précipita dans le bureau des infirmières.

« Jessica, tu as des nouvelles ? » s'écria t-elle brusquement.

« Bonjour à vous aussi, Dr. Evans… » répondit sarcastiquement l'infirmière en rangeant un dossier rose dans un tiroir déjà plein à craquer.

« Désolée. » Dit Lily en s'asseyant en face de Jessica. « C'est juste que j'ai eu du mal à dormir à cause de l'opération d'hier et tout ça… comment va le bébé ? »

Jessica sourit doucement devant l'inquiétude (inutile) du médecin. « Le bébé va bien. » répondit-elle. « Arrêtes de devenir folle pour des choses comme ça. Tu as fait un super boulot hier. L'état de la mère est bon et stable, comme celui de son fils. »

Lily soupira de soulagement. « Merci, Jess. » Elle lui fit un sourire resplendissant. « Arielle m'a proposé de manger avec elle à midi ; tu veux te joindre à nous ? Midi et demi, sur la terrasse. Bye ! » et sans attendre la réponse, elle disparut.

Après s'être changée, avoir fait ses visites matinales, mit au monde 3 gamins et vérifier l'état du petit Edgar, Lily estima qu'elle avait bien mérité sa pause de midi. C'est donc son plateau plein qu'elle prit l'ascenseur avec pour destination la terrasse. Lily adorait la terrasse des Oranges Bleues. Elle donnait une vue incroyable sur New York et à chaque fois Lily avait l'impression que la ville s'offrait à elle.

« Et là… » dit Arielle en se taisant un instant, le temps de laisser le suspense monter. « il a fait une trépanation au gars, en plein milieu de l'autoroute, c'est pas trop fou ? »

Pour une personne normale qui n'est pas passionnée par la médecine, les propos d'Arielle Anderson peuvent paraître ridicule mais pour des médecins comme Lily Evans, John Adams et Jessica Layer, c'était palpitant.

« Non ! » s'exclama John en interrompant son geste. La fourchette en l'air, il fixait Arielle d'un air incrédule. « Sans déc' ? »

Arielle hocha de la tête. Elle piqua une frite dans l'assiette de Jessica avant de se remettre à parler. « Au fait, Jo, t'as pas des nouvelles à nous raconter ? »

John avala la boulette de viande qu'il était en train de mastiquer et se concentra. « Eh bien… » dit-il. « On a une patiente en réa qui vient de subir une opération neuro-chirurgicale suite au caillot qu'elle avait dans le crâne, Halleck va opérer un mec pour essayer de lui rendre la mémoire et Sidney Keller et Matt Bourn se sont embrassés dans un couloir… »

Il sourit d'un mi-malicieux, mi-mystérieux quand ses compagnes de tables poussèrent des petits cris. John adorait faire son petit effet. Accaparer l'attention des gens le faisait jubiler et rien qu'à l'idée de sortir quelque chose que tout le monde ignorait il poussait un petit gémissement de plaisir. Ses yeux bleus électriques parcoururent l'assemblée et il fendit d'un immense sourire quand il vit que ses amies ne parlaient plus mais le regardaient avec des yeux ronds.

« Non ? » s'étonna Lily. « Keller et Bourn ? Mais je croyais qu'ils se détestaient ! »

« Moi aussi. » approuva Arielle en plantant sa fourchette dans un morceau de mozzarella. «Aux dernières nouvelles, Sydney avaiut quitté Matt parce qu'il lui a avoué qu'il l'avait trompé – le coup dur après une si longue relation… Comment ça se fait que maintenant il ré-embrasse Sidney ? »

Jessica haussa les épaules. « Peut-être qu'il s'est rendu compte de son erreur, qu'il l'aimait toujours. »

« Toutes les histoires d'amour ne finissent pas bien, Jess. » fit remarquer Lily en se servant de sa propre expérience.

« Aaah Lil' » soupira John. « Tu oublies que Jessica est notre éternelle petite optimiste ! » s'exclama t-il en riant avant de donner un petit coup de coude affectueux à Jessica.

Celle-ci sourit en reprenant : « Ils sont tous les deux amoureux l'un de l'autre même si Sydney l'a nié lors de la rupture. Mais elle a peut-être réfléchi elle aussi et s'est rendue compte que tout le monde avait droit à une seconde chance… »

Lily perdit le fil de la conversation. Son histoire avec James ressemblait-elle à celle de Sydney Keller et Matt Bourn ? Il y avait de nombreux points communs : ils étaient sortis longtemps ensemble, ils avait tous les deux trompés… Oui mais Matt n'avait qu'embrasser cette petite infirmière tandis que James… Lily ferma les yeux et essaya de chasser ses pensées de sa tête mais la phrase de Jessica lui résonnait : « tout le monde a droit à une seconde chance ». Devait-elle en donner une à James ? Devait-elle… pardo –

« Hé ho, Lily ? » dit Arielle en passant une main devant les yeux de son amie, la sortant par ailleurs de ses pensées. « Tu as fini ? »

Lily leva les yeux et remarqua que ses amis s'étaient levés et la regardaient bizarrement. « Oui, oui… » marmonna t-elle en se levant à son tour. « On y va ? » proposa t-elle en tentant un sourire rassurant.

Cela parût leur suffire car ils approuvèrent tous avec joie et la petite bande descendit avec entrain les marches menant à l'étage inférieur.


Lily n'arrivait pas à dormir. Après s'être tournée et retournée des centaines de fois dans son lit, elle avait décidé de se lever et de faire les cents pas dans le salon. Comme une lionne en cage, elle ne s'arrêtait pas. Elle contourna une nouvelle fois le canapé et tourna sur la droite pour se retrouver entre la table basse et la télévision. Elle soupira pour la énième fois, ne sachant pas comment agir.

« Tout le monde à droit à une seconde chance. »

Cette phrase la rendait folle. Comment pouvait-on accorder une seconde chance quand on a été blessé ? Comment on peut tout effacer pour tout recommencer en mieux ? Lily était incapable de comprendre et refusait de penser que l'amour pouvait être utile. Mais si Sydney Keller avait réussi à pardonner son trompeur de petit ami, pourquoi pas elle ? Pourquoi est-ce qu'elle, elle ne pourrait pas aussi tout effacer et continuer à sourire ? « Parce que tu as peur, voila. » pensa Lily en s'arrêtant derrière le canapé. Elle tomba en arrière et s'étala peu gracieusement sur les coussins. Comment Sydney avait-elle réussi à ne plus trembler de peur en ne pensant qu'à tenir la main de Matt ? Comment est-ce qu'elle avait combattu cette peur terrible de le perdre à nouveau, de ne plus faire confiance ? Lily ne trouverai jamais elle-même les réponses alors que Sydney…

10 minutes plus tard, elle composa rapidement le numéro de téléphone et attendit patiemment que quelqu'un décroche. Elle ferma fébrilement l'annuaire étalé sur ses genoux quand la troisième sonnerie retentit.

« Allô ? » marmonna une voix endormie à l'autre bout du fil.

« A… allô ? » répéta Lily, la voix tremblante. « Excusez-moi de vous réveiller à une heure pareille mais j'ai besoin de vous. »

Elle entendit le bruit d'une lumière que l'on allume ainsi que les oreillers que l'on redresse pour s'installer plus confortablement dessus. Un vague juron monta jusqu'à ses oreilles et elle rougit de honte en recardant le cadran de l'horloge de son salon. Quatre heures moins le quart. Elle se frappa mentalement.

« Je vous demande pardon ? » demanda Sydney Keller d'une voix un peu moins ensommeillée. « Qui êtes-vous ? »

« Je suis le Dr. Lily Evans, je travaille aux Oranges Bleues moi aussi. » répondit Lily.

« Oh, qu'est-ce qu'il y a ? Une urgence ? » s'inquiéta son interlocutrice.

« Non, non. Rassurez-vous. »

Lily se sentait toute honteuse de réveiller un médecin pour une raison aussi débile. La pensée de raccrocher immédiatement lui vint à l'esprit mais elle se reprit quand elle pensa que maintenant qu'elle avait son nom, le docteur Keller pourrait la retrouver.

« Alors pourquoi m'appelez-vous, Dr. Evans ? » demanda à nouveau Sydney Keller d'une voix méfiante. « Vous avez dit avoir besoin de moi. »

Lily prit une profonde inspiration et se lança. « Cela va vous paraître ridicule… » souffla t-elle. « Je me sens stupide de vous déranger pour ça mais… mais j'ai vraiment besoin de savoir. »

Sydney ne répondit pas et Lily prit son silence comme un acquiescement, la poussant à continuer.

« Sans vouloir être indiscrète ou vous manquez de respect, comment… comment avez-vous réussi à ne plus avoir peur ? »

Lily pariait que Sydney Keller fronçait les sourcils d'incompréhension. Elle déglutit avec difficulté et attendit que le médecin réponde.

« Ne plus avoir peur de quoi ? » questionna t-elle d'une voix un tantinet froide.

Lily retint sa respiration à l'entente de la question : comment expliquer la situation sans paraître pour une fille débile ? Elle chercha dans sa tête quelques secondes puis se dit qu'elle était déjà stupide donc autant mettre les deux pieds dedans.

« Quand vous avez rompu avec le Dr. Bourn – elle entendit un vague grognement-… vous étiez dans quel état ? »

« Je vous demande pardon ? » s'exclama Sydney. « En quoi cela vous regarde t-il ? »

« Je suis désolée, Dr. Keller, je ne voulez pas vous vexer. »

« Alors pourquoi appelez-vous ? » cracha presque le docteur.

« Parce que… parce que je suis complètement perdue et morte de peur. Je vis la même chose que vous et je ne trouve pas de réponses à mes questions alors que vous, vous les avez. »

« La même chose que moi ? » répéta Sydney Keller.

« Mon ancien petit ami m'a trompé, il y a un an de ça. Je l'ai revu récemment et – comment dire ? – il aimerait que nous reprenions là où je l'avais quitté… »

« Aaah ! Vous parlez de cette chose là ! » s'exclama le médecin, la voix soudainement plus douce. « Matt, mon chéri, tu veux bien aller me chercher un verre d'eau, s'il te plait, ce serait gentil ? » Elle reprit son discours auprès de Lily. « Vous savez, je n'ai pas vraiment l'habitude de rassurez les gens au beau milieu de la nuit. »

« Je suis vraiment désolée Docteur, encore une fois. » s'excusa à nouveau Lily. « Je ne vais pas vous déranger plus longtemps… »

« Bah ! » l'interrompit Sydney. « Maintenant que je suis réveillée, autant que je m'occupe. Alors, Lily – c'est bien votre prénom ? – vous êtes morte de peur ? Par quoi au juste ? »

Lily soupira de soulagement et ne trouva même pas bizarre le soudain changement d'attitude du docteur Keller.

« J'ai peur d'accorder une seconde chance. J'ai peur de le perdre encore une fois, peur de ne plus lui faire confiance, peur de ne plus l'aimer comme avant, peur de tomber de mon petit nuage… »

Le docteur ne répondit pas tout de suite, laissant juste échapper de légers « mmh mmh… ». Elle semblait réfléchir et Lily trouva qu'elle ressemblait à ses filles - qu'elle avait toujours méprisé - qui appeler au secours les psys bidons de la radio.

« Je ne me suis pas posée toutes ces questions. » dit enfin Sydney. « Matt s'est excusé et tout a recommencé. »

Lily ouvrit la bouche, sous le choc de la surprise. Sydney ne s'était jamais posé toutes ses questions ? Elle n'avait pas cru qu'elle ne pourrait jamais refaire confiance à Matt ? Que l'aimer comme avant était tellement douloureux que cela semblait impossible ? Jamais au grand jamais elle n'avait pas eu peur de souffrir encore une fois ?

« Non vraiment. » continua Sydney. « Je ne me suis posée aucune question. J'étais bien trop contente que l'on redevienne un couple et que l'on s'aime pour me prendre la tête avec la passé. » Elle fit une petite pose en attendant la réponse de Lily qui ne vint pas. « Lily ? » demanda t-elle d'une voix inquiète.

« Ah ! Euh… oui, effectivement. » dit Lily en se reprenant. « Je suis à priori la seule qui se pose ces questions là… »

« Mon amie Marissa a vécu la même chose, il me semble… » marmonna Sydney. « Je peux vous donner son numéro si vous le voulez, elle aura peut-être des réponses à vos questions. »

« Non merci ! » s'empressa de dire Lily. « Ca va aller… je vous remercie mille fois, Dr. Keller. »

« Appelez-moi Sydney ! » s'exclama la jeune femme d'une voix joyeuse. « Maintenant qu'on partage nos histoires d'amour… d'ailleurs je trouve que les nouvelles circulent beaucoup trop vite dans cette clinique… »

Lily eut un petit sourire. « Très bien, Sydney. Je vais vous laisser vous reposer dans ce cas là. Et merci encore. »

« C'était avec plaisir. » répondit Sydney, l'air toute enjouée de s'être fait une nouvelle amie. « A demain, Lily ! »

Lily raccrocha.

Elle était bien avancée maintenant. Toujours aucune réponse à ces questions. « J'étais bien trop contente que l'on redevienne un couple et que l'on s'aime pour me prendre la tête avec le passé. ». « Tout le monde a droit à une seconde chance. ». Toutes ces phrases tournaient dans la tête de Lily. Elles n'en finissaient pas de tourner, résonner… Et Lily comprit. Elle comprit qu'elle n'avait pas à avoir peur car elle était amoureuse de James malgré qu'elle le nie en bloc, elle comprit qu'elle n'avait pas peur car le passé était derrière elle et qu'il méritait cette seconde chance. Elle courut jusque dans sa chambre et attrapa un jean et un chemisier sans manche qu'elle enfila rapidement avant d'attraper sa veste et de se ruer devant la cheminée du salon. Elle prit une poignée de poudre de chemine et s'avança dans l'antre.


« 128 Bay Avenue ! » cria t-elle avant de disparaître dans un tourbillon de poussière.

Elle se précipita hors de la cheminée et toussa un coup avant d'ouvrir les yeux. Elle retrouvait son ancien appartement, il n'avait pas changé. Elle jeta un coup d'œil à l'horloge : elle était partie sans même se renseigner sur l'heure qu'il était à Londres. Onze heures du soir. Parfait !

« Youhou ! » cria t-elle. « Il y a quelqu'un ? C'est moi, Lily ! »

Aucune réponse ne vint. Elle haussa les épaules et se dirigea vers la cuisine en attendant que ses meilleures amies reviennent. Elle ouvrit le frigo et désespéra quand elle le vit vide. Elle ouvrit une nouvelle bouteille de jus d'orange et s'en servit un grand verre. Elle se demandait quand rentreraient Malicia, Sélène et Alice vu toutes les choses qu'elle avait à leur demander.

« Lily ? » s'étonna une voix.

L'appelée se retourna et découvrit une Malicia habillée pour sortir dans l'embrasure de la porte de la cuisine.

« Mal ! » s'écria Lily en se jetant sur elle. « Je suis contente de te voir ! » Elle la sera fort dans ses bras avant de s'écarter. « Maintenant qu'on s'est retrouvée et qu'on est super contente, dis moi où est-ce qu'il habite. »

« Lily ? » s'exclama une autre voix dans leur dos.

Elle n'eut pas le temps de se retourner que Sélène l'attrapa par derrière et la serra si fort dans ses bras qu'elle crût qu'elle allait mourir étouffée.

« Sé ! » s'exclama à son tour Lily en éclatant de rire. « Alice ! » cria t-elle à nouveau en avisant la blonde de l'autre côté de la pièce.

Elles s'étreignirent toutes les quatre pendant quelques minutes avant que Malicia ne s'écarte.

« Qu'est-ce que tu fais là, Lily ? » demanda t-elle. « Il est quelle heure à New York ? »

« Je suis là pour résoudre mon problème. » répondit son amie. « On s'en contre fiche de savoir quelle heure il est à New York – il doit être quatre heures et demie, si tu veux tout savoir – et bordel, maintenant, dites moi où est-ce qu'il habite ? »

Alice, Sélène et Malicia se regardèrent sans trop comprendre. Où habitait qui ?

« 21 Fellow Road ! » s'exclama Alice lorsqu'elle comprit enfin. « Les Maraudeurs habitent tous les quatre là-bas. »

Lily la gratifia d'un immense sourire reconnaissant et s'avança dans la salon, plus précisément vers la cheminée.

« Minute ! » s'écria Sélène qui l'avait suivie, accompagné des deux autres amies. « Tu vas le voir ? Mais pourquoi ? »

« Pour lui donner une seconde chance. » répondit Lily avant d'annoncer l'adresse de disparaître à nouveau, laissant Malicia, Alice et Sélène surprises.


C'était sûrement une fête géniale. Carrément super géniale même. Sirius eut un terrible fou rire en imaginant la fête ratée. Mais ça n'aurait jamais pu arriver : les fêtes des Maraudeurs étaient toujours géniales. Tout le monde pouvait le dire.

Ce soir, c'était particulièrement génial. L'appartement était plein de gens dansant, criant, buvant, rigolant, s'amusant. Les filles dansaient, se frottant contre les mecs. Certains préféraient boire et d'autres se contentaient de discuter de choses et d'autres d'une voix joyeuse. Tout le monde était content d'avoir été invité à une fête des Maraudeurs. Surtout pour un événement aussi génial ! L'anniversaire de Peter ! C'était pas tout les jours qu'un des membres du groupe fêtait son anniversaire.

Sirius continua d'errer dans l'appartement, il évita les danseurs un peu trop fous et les buveurs un peu trop imprévisibles et se dirigea vers la cuisine. En chemin il croisa Remus qui mélangeait sa salive avec une ravissante brune, James qui, comme d'habitude ces derniers temps, ruminait dans son coin tout en rigolant malgré tout et en buvant, il vit enfin Peter, assis sur le canapé, entouré de filles plus canons les unes que les autres. Sirius eut un sourire : c'était vraiment une super fête.

Il arriva dans la cuisine où il prit un verre d'eau, histoire d'essayer de dé-saouler un peu. Il se tourna vers la cheminée qui faisait soudainement un bruit bizarre. Il poussa un hurlement de frayeur et avala son eau de travers quand il vit qui était dans la cheminée. En entendant son hurlement de nombreuses personnes étaient venues le rejoindre dans la cuisine, dont Remus et sa partageuse de salive.

« J'interromps quelque chose ? » demanda Lily Evans en sortant de l'antre de la cheminée.


« J'interromps quelque chose ? » demanda Lily.

Elle sortit de l'antre de la cheminée et fut rapidement agacée par tous ces regards posés sur elle. Elle foudroya ceux qu'elle ne connaissait pas du regard et adressa de gentils sourires aux deux Maraudeurs présents devant elle.

« Bonsoir Sirius, bonsoir Remus. » dit-elle poliment. « Je dérange ? »

Sirius, qui avait ouvert la bouche sur le coup de la surprise se tourna vers son ami qui en général savait comment réagir dans ce genre de situation. Mais il remarqua que Remus était dans le même état que lui : la bouche grande ouverte, les yeux comme des soucoupes.

« Euh… » commença Lily. « Comment ça va ? Qu'est-ce que vous fêtez ? »

Personne ne répondit jusqu'à ce que Remus reprenne ses esprits et secoue la tête.

« C'est l'anniversaire de Peter. » répondit-il. « Mais, Lily, qu'est-ce que tu fais là ? »

Il échangea un regard inquiet avec Sirius et reporta son attention sur la jeune femme. Des tas de gens étaient encore autour d'eux et il leur signala que c'était une conversation privée et la pria de sortir. Même sa partageuse de salive se retrouva à la porte.

« Je suis venue voir James. » dit Lily en rougissant un peu. « Il est là ? »

Comme pour répondre à sa question, la porte de la cuisine s'ouvrit avec fracas pour laisser entrer James.

« Bordel, Sirius, cette Fanny est super chiante à me coller tout le temps… où est-ce que t'es allé la chercher ? » Il ne vit pas Lily qui était dans son dos. « Quoi ? » demanda t-il légèrement agacé. « Pourquoi est-ce que vous avez la bouche ouverte comme ça ? On dirait deux débiles. »

« Bonsoir James. » dit Lily en souriant.

Le cœur de James manqua un battement et il se retourna lentement vers Lily. Il déglutit quand il vit qu'elle souriait et qu'elle ne semblait pas vouloir lui crier dessus. Qu'est-ce qu'elle faisait ici ? Elle était pas partie à New York pour se trouver un travail et d'autres amis géniaux et, par la même occasion, la fuir lui ? Il lui en voulait. Il lui en voulait d'être partie, d'avoir fui, encore une fois.

« Ah tiens… revenue de la Grosse Pomme ? » dit-il d'une voix froide.

Lily tiqua lorsqu'elle entendit le ton de sa voix.

« Je viens d'arriver. » dit-elle en lui souriant. « Je voulais te parler. »

« Vraiment ? » la voix de James était plus froide qu'il ne l'aurait voulu.

Elle acquiesça d'un signe de tête.

« En privé. » ajouta t-elle en voyant que Remus et Sirius ne bougeaient pas.

« Les gars… » commença James. « vous pouvez sortir s'il vous plait ? D'autant plus qu'une certaine Roxane t'attend impatiemment, Rem. » Il lui fit un petit clin d'œil.

« Tu voulais me parler ? » dit-il, ses yeux pétillants.

Il avait abandonné son ton froid et il attendait patiemment, appuyé contre le bord de la table, les bras croisés que Lily parle.

« Eh bien voila… » Sa voix tremblait légèrement sous le regard inquisiteur de James. Elle se remit à faire les cents pas, devant lui cette fois. « Ces derniers temps, j'étais légèrement… perdue. Je ne voulais plus te voir, plus t'approcher et rien que le fait de t'aimer me dégouttait. » Elle s'arrêta et leva les yeux vers lui, en cherche d'un signe la poussant à continuer. « Je me posais des questions. Trop de questions. J'étais morte de trouille à l'idée que si tous les deux on recommençait, je ne te fasse plus confiance, que je ne t'aime plus comme avant, que tu recommences… »

« Lily, je t'ai dit que j'avais fait une connerie et que je t'aimais… »

« Laisse moi finir ! » l'interrompit Lily, les yeux flamboyants. « Donc, j'avais peur de ne jamais surmonter ça. Puis j'ai réalisé que c'était… du passé. » Elle s'arrêta quelques secondes, guettant une quelconque réaction chez James. « C'était du passé » continua t-elle, légèrement déçue. « mort et enterré. Je n'ai plus à y penser car des tas de choses s'offrent à moi. »

« Ce que tu essaies de me dire, c'est que… » dit James qui ne comprenait pas où elle venait en venir.

« C'est que je ne t'en veux plus. Je ne t'en veux plus de m'avoir trompé et plus jamais je ne te le reprocherai. »

Un poids s'ôta des épaules de James et un petit sourire vint fleurir sur ses lèvres quand il décroisait les bras et appuyait ses mains contre la table derrière lui. Lily prit une grande respiration : elle amorçait le plus dur. Elle fit un pas vers lui.

« Finalement, je me suis rendue compte d'autre chose. » souffla t-elle en faisant un nouveau pas vers James. « Une chose que j'aurais du réaliser il y a longtemps déjà… » Elle avança à nouveau. Ils étaient maintenant si proches que Lily sentait son corps contre le sien. « J'ai réalisé que j'étais toujours… amoureuse de toi. » finit-elle dans un souffle.

Elle pria mentalement pour qu'il ne l'ait pas entendue et en même temps elle pria pour qu'il ait tout compris.

« Oh Lily… » sourit James en passant une main autour de la taille de la jeune femme.

« Attend, ce n'ai pas fini ! » dit-elle en enlevant ce bras qu'elle aimait sentir autour d'elle. « On m'a dit que tout le monde avait droit à une seconde chance et… » Elle ne finit pas sa phrase, ses yeux verts plantés dans ceux de James.

Elle aimait ça. Se perdre dans les méandres chocolatés de son regard. Elle aimait pouvoir y lire comme dans un livre ouvert tellement elle le connaissait bien. Elle se surprit à rapprocher sa tête encore plus de celle de James, leur front étaient maintenant collés.

« Et ? » demanda James en souriant.

« Et j'ai décidé que tu méritais une seconde chance, James Potter. » finit-elle avant de poser ses lèvres contre les siennes.

Ils s'embrassèrent pour la première fois depuis la fameuse nuit où ils s'étaient retrouvés. Mais cette fois s'étaient un baiser dont ils étaient conscients et dont ils savouraient chaque instant.

Lily sourit contre la bouche de James et il lui rendit.

"Quand même..." marmona Lily, les yeux pétillants. "Je déteste les françaises."

James éclata de rire avant de se pencher vers elle pour l'embrasser à nouveau.


Tadaaaaaam ! Le chapitre final que j'ai terminé dans la soirée. J'espère que cela vous plaira !

A bientooot !