Mise à jour : 13 avril 2007
Dernier chapitre. Ah, nostalgie, quand tu nous tiens... BONNE LECTURE.

Disclaimer : voir chapitre / acte I.
Correction : Cela fait déjà trop longtemps que vous attendez ce chapitre. N'ayant pas de nouvelles de Maria depuis bien trop longtemps, j'ai décidé de le publier.
Note de l'Auteur : J'espère que vous apprécierez ce chapitre autant que j'ai aimé l'écrire. BONNE LECTURE.


Acte IX

Le lendemain, elle se réveilla le sourire aux lèvres malgré la sonnerie assourdissante de son réveil. Elle coupa ce dernier, puis se leva d'un bond. Elle se dirigea vers la salle de bain, prit sa douche et s'habilla. Elle s'approcha ensuite de son lit et tira sa valise qui était en dessous. Elle la regarda avec nostalgie ; après tout, c'était la dernière fois qu'elle la faisait. Elle commença doucement à la remplir de vêtements qu'elle n'allait pas mettre et de tas de choses dont elle ne se servirait pas. Elle prit ensuite son matériel de dessin et commença à se dessiner, au bal, avec Severus. Elle le termina un peu avant neuf heures et se décida à aller manger, pourtant, son estomac était noué sous l'adrénaline. Elle fit un effort pour se décrisper et pénétra dans la Grande Salle, rejoignant directement Ginny à la table des Gryffondor.

« Tiens, les garçons ne sont pas là ? » Demanda-t-elle, remarquant la non présence de ses deux meilleurs amis.

« Je crois qu'ils sont sur le terrain de Quidditch. Je suppose qu'ils veulent encore un peu en profiter. »

« D'un côté, je les comprends. S'ils deviennent Aurors, je doute qu'ils aient le temps d'y jouer... Quoique, les connaissant pour avoir fait leurs devoirs pendant sept ans... » Finit-elle avec un sourire.

Elles déjeunèrent tranquillement et se dirigèrent ensuite dans l'entrée pour se rendre à Pré-Au-Lard avec les autres. Les garçons les rejoignirent quelques minutes plus tard, les cheveux humides à cause de la douche qu'ils venaient de prendre après avoir fait du sport aussi intensivement. Ils discutèrent ensemble jusqu'à l'arrivée au village où ils se séparèrent ; garçons d'un côté, filles de l'autre. Ils se promirent de se rejoindre à treize heures au Trois Balais pour se restaurer.

« Bon, je suppose que tu as déjà une idée de robe, » dit Hermione.

« En fait, ça va sûrement te surprendre mais non. J'ai rarement fait les boutiques cette année... »

« Ca, ça m'étonne ! »

« Et toi, tu as une idée ? » Questionna la rousse.

« Eh bien, j'ai repéré une robe il y a quelques temps. Mais peut-être qu'elle n'est plus en vente... »

« Ne t'inquiète pas, je connais bien les magasins et je sais qu'ils en gardent toujours en réserve au cas où. Alors, c'était quelle boutique ? »

« Miss Viviane je crois. »

Elles partirent toutes les deux dans la direction du magasin et s'arrêtèrent devant la vitrine. Miracle, la robe est toujours là ! La joie l'envahi ; elle était comme dans ses souvenirs. Elles entrèrent et Hermione demanda à l'essayer. Lorsqu'elle sortit de la cabine, son amie fut stupéfaite, elle était tout simplement magnifique. La robe était noire et descendait jusqu'au sol. Elle était toute en soie et recouverte de dentelle noire avec des dessins de fleurs s'épanouissant. Dos nu, avec des fils entrecroisés. C'était un simple corset rehaussé par un voile qui lui entourait les épaules en passant par le dos et dont les bouts finissaient à la plongée du corsage.

« Hermione, c'est magnifique ! Je n'aurai plus qu'à te relever les cheveux – peut-être que je pourrais ajouter un serre-tête noir – à te maquiller légèrement et lorsque tu revêtiras ton collier en pierre de lune, tu seras la reine du bal ! »

« Merci, Ginny, » fit-elle modestement, « Donc il me manque des escarpins noirs et un serre-tête... »

« J'en ai un. Il reste les chaussures... »

Hermione demanda une paire assortie à la vendeuse qui lui proposa des escarpins à talons aiguilles noirs avec une fleur noire discrète à la pointe de chaque chaussure. Elle était aux anges.

Elles passèrent donc à la caisse et ressortirent en quête d'une robe pour Ginny. Elles trouvèrent finalement : une robe vert pomme avec des fils vert émeraude incrustés. Elle était aussi longue que celle de la brune, mais était fendue à mi-cuisse - « De quoi faire fondre Harry ! » Avait ajouté Hermione. C'était un simple corsage. Les chaussures étaient de la même couleur que la robe mais la rousse s'était défoulée sur les bijoux : un collier avec une émeraude, deux boucles d'oreille semblables ainsi qu'une bague. Lorsqu'elles passèrent à la caisse, Ginny avait juste assez. Elles retrouvèrent finalement les garçons aux Trois Balais qui leur demandèrent si elles avaient fait de bons achats.


Severus avait rapidement trouvé un costume. Il avait bien réfléchit. Il allait se faire beau pour ce bal et rien ne l'en empêcherait. Il lui fallait ensuite trouver une cape. Son ensemble était simple, mais ça le changeait : il porterait un tuxedo noir avec un noeud papillon noir et sa cape était aussi noire que la nuit avec des fils argentés incrustés sur la face intérieure du tissu. Il attacherait ses cheveux – lavés, précisons le – en catogan et porterait les boutons de manchettes en diamants que son père lui avait légués.

Mais il était bien décidé à offrir quelque chose à Hermione. Il se rappelait clairement le collier en pierre de lune qu'elle portait lors des funérailles et il comptait lui acheter une bague avec la même pierre. Il entra donc dans une bijouterie pour la première fois de sa vie et s'adressa au vendeur. Il lui expliqua clairement ce qu'il recherchait et on lui apporta une perle rare : une bague en argent pur avec une pierre de lune incrustée et entourée de deux petits diamants. Elle était chère, mais il s'en fichait bien. Il la prit immédiatement et se dirigea vers le château. Une fois dans ses cachots, il prit une plume et un parchemin et rédigea une brève note à l'adresse de son élève qu'il joint à l'écrin contenant la bague. D'un coup de baguette, il les emballa et décida d'attendre que les élèves reviennent de Pré-Au-Lard avant de lui faire porter le paquet.

Il tourna en rond dans son bureau jusqu'à ce qu'il entende les adolescents bruyants qui rentraient au château.


Hermione rentra dans ses appartements et déposa ses paquets sur le canapé, songeuse. Elle se dirigea vers la salle de bain et commença à préparer ses affaires. Elle avait décidé avec Ginny qu'elles se prépareraient dans ses appartements pour être plus tranquilles. Elle partait chercher son diplôme lorsqu'elle entendit le bruit distinctif d'un hibou qui frappe avec son bec à une fenêtre. Elle ouvrit donc à l'oiseau qui lui tendit un petit paquet attaché à sa patte. Elle le détacha et caressa le hibou qui s'envola. Elle s'assit sur l'appui de fenêtre et ouvrit le petit paquet. Il contenait un écrin et un mot. Intriguée, elle ouvrit la petite boîte et faillit s'évanouir à la vue la bague qui devait avoir une valeur inestimable. C'est une pierre de lune... Les seuls à savoir sont Ginny et Severus donc... Son coeur fit un bon et elle s'empressa d'ouvrir le petit papier. Elle le lut rapidement, son impatiente étant à son comble.

« Chère Miss Granger,

Me sentant encore coupable de ce qui est arrivé à vos parents, je me suis sentit dans le devoir de vous faire ce présent. Je sais que les pierres de lune représentent beaucoup pour vous.
J'espère que vous la porterez ce soir.

Amicalement vôtre,
Professeur S. Snape »

Elle tomba dans les pommes.


Elle se réveilla peu de temps après, entendant les coups de quelqu'un qui tambourinait à son tableau. Elle reprit peu à peu connaissance et finit par reconnaître la voix de Ginny, étouffée par l'épaisseur du mur :

« Hermione ! Dépêche-toi, ça va bientôt être la remise des diplômes ! »

L'intéressée se leva d'un bond. Sa tête tourna pendant quelques secondes, puis elle s'empressa de ranger la bague et le mot dans sa chambre et de fermer la fenêtre. Elle ouvrit enfin le tableau. Ginny, pressée, l'attendait.

« Mais qu'est-ce que tu faisais ? »

« Je te raconterai plus tard, » répondit la brune qui courait déjà dans le couloir en direction de la Grande Salle.

Elles arrivèrent toutes les deux devant les immenses portes et Ginny se sépara de son amie, non sans lui avoir proféré quelques paroles d'encouragement.

Hermione entra et repéra Ron et Harry, assis avec d'autres Gryffondor. Elle les rejoint et à peine fut elle assise que Dumbledore prit la parole. Il se dressait sur l'estrade, la table des professeurs ayant été dégagée.

« Mes chers élèves de 7ème année, nous sommes ici réuni pour vous remettre votre diplôme de certification de réussite de vos études magiques. Lorsque l'on appellera votre nom, vous vous lèverez et viendrez ici afin que je vous remette personnellement votre diplôme. »

Il laissa ensuite la parole à McGonagall qui, comme à son habitude, faisait l'appel en tant que Sous-Directrice. Se faisant par ordre alphabétique, Hermione savait quelle serait la première du Trio d'Or à passer. Elle essaya de se rassurer en se disant qu'aucun élève ne ratait. Elle en eu d'ailleurs la confirmation lorsque Crabbe et Goyle reçurent leurs diplômes. La valeurs de ces derniers devaient seulement dépendre des notes attribuée ainsi que les mentions spéciales.

« Hermione Granger, » appela McGonagall, faisant sursauter la Gryffondor.

Elle se leva tranquillement, consciente que tous les élèves avaient leurs regards fixés sur elle. Après tout, elle était la meilleure élève que Poudlard ait connue depuis cinquante ans. Elle arriva finalement à l'estrade et se plaça en face de Dumbledore, essayant d'afficher une attitude sereine.

« Miss Granger, je suis heureux de vous remettre votre diplôme, » il lui tendit un parchemin qu'elle saisit avec honneur et délicatesse, « Vous avez brillamment réussi, avec mention en métamorphose et potions, » déclara fièrement Dumbledore qui était encore moins fier que la Directrice de Gryffondor.

Hermione sentit sa tête tourner à nouveau en entendant les matières de ses mentions. Elle se reprit rapidement et salua le Directeur, ainsi que ses anciens professeurs avant de rejoindre sa place sous une pluie d'applaudissement venant de toute part – sauf des Serpentards. Ses deux amis la félicitèrent, puis Ron se pencha vers elle.

« L'élève la plus brillante de Poudlard voudra-t-elle m'honorer en étant ma cavalière pour le bal ? »

Il avait dit cela avec tellement d'assurance et de galanterie que la jeune Gryffondor en rougi.

« Avec plaisir, Ron, » répondit-elle finalement, sa voix presque couverte par le brouhaha des élèves.

Le jeune homme la gratifia alors d'un sourire, puis reporta son attention sur McGonagall.


La cérémonie se termina une heure plus tard. Ron et Harry exhibaient fièrement leurs diplômes, le second extrêmement fier de sa mention en Défense Contre les Forces du Mal. Ginny les félicita tous avec vigueur. Harry entraîna ensuite la rousse à part et vu la joie qui transparaissait sur le visage de la jeune fille, il venait de lui demander de l'accompagner au bal. Après une réponse positive à la demande, ils se séparèrent pour aller se préparer. Les deux filles se dépêchèrent pour être sûres d'avoir le temps. Elles papotèrent tandis qu'elles se préparaient.

« Tu vois, je n'ai même pas eu à le pousser ! »

« Oh, je suis tellement heureuse ! Mais et toi, avec qui y vas-tu ? »

« Avec Ron, » déclara simplement Hermione.

« Quoi ? Avec Ron ? » Questionna Ginny, abasourdie.

« Si tu avais entendu sa demande, Gin' ! C'était tellement charmant et galant ! »

« Soit... Ca ne ressemble pas vraiment à mon frère mais bon... »

Elles étaient enfin prêtes. Après avoir revêtit leurs robes, elles s'étaient coiffées et maquillées entre-elles. Hermione avait les cheveux relevés en un chignon d'où s'échappaient des mèches et qui avait l'air foufou pour lui donner un air rebelle et elle portait le serre-tête que Ginny lui avait prêté, laissant passer quelques mèches pour accentuer son joli minois. Cette dernière avait bouclé quelques mèches et les avait parsemés de paillettes. Elles étaient toute deux légèrement maquillées et ajoutèrent la touche finale : les bijoux. Ginny remarqua immédiatement la bague et s'en extasia.

« Hermione ! Elle est magnifique ! D'où vient-elle ? »

« C'est un cadeau... »

« Non... Tu veux dire que c'est... lui ? »

Hermione acquiesça. Ginny ne tenait plus, elle n'arrêta pas de répéter qu'ils étaient fait l'un pour l'autre, jusqu'à ce que son amie la rappelle à l'ordre. Elles sortirent des appartements de la Préfète en Chef et s'apprêtèrent à se faire accueillir par leurs cavaliers. Ces derniers portaient de magnifiques costumes et Ron n'avait plus l'air du gringalet ridicule qu'il était lors du bal de Noël en 4ème année, mais d'un jeune homme avec un certain charme. Ginny ne retenait pas sa joie et embrassa fébrilement Harry sur la joue, ce qui le fit rougir. Hermione, quant à elle, offrir sa main à son cavalier qui la saisit avec ménagement. Tous les couples étaient prêts et ils entèrent un par un dans la Grande Salle. Ils se faufilèrent entre les deux tables centrales pour rejoindre la table qui leur était réservée, en face de celle des professeurs, sous les exclamations extasiées des autres élèves. Une fois qu'ils furent tous installés, Dumbledore se leva et prit la parole :

« Nous voici donc réuni pour le dernier repas de l'année. Je souhaite à chacun de se régaler. »

Il frappa dans ses mains et les plats se remplirent de mets savoureux. Tous commencèrent à manger. Hermione étant assise à côté de Ginny, elle n'échappa pas à l'interrogatoire :

« Bon, qu'est-ce que tu comptes faire au juste ? Parce que mon frère à beau être galant, je doute qu'il apprécie le fait que tu invites Snape à danser... »

« Je ne sais pas... Je trouverai bien une excuse ! »

« Mais, tu ne vas quand même pas foncer dans le tas sans réfléchir, il te faut un plan d'attaque ! »

« Ginny, arrête, tu veux ? Je vais m'en sortir ! »

« D'accord, c'est toi qui décide... » Admit la rousse.

Le reste du repas se passa tranquillement sans plus aucune question de la part de la jeune Gryffondor. Lorsque tout le monde eu terminé de manger, Dumbledore réclama le silence afin de décerner la Coupe des Quatre Maisons qui fut remportée par Gryffondor avec 387 points, suivie de Serdaigle avec 324 points, de Serpentard avec 259 points et de Poufsouffle avec 204 points. Tous applaudirent – excepté les Serpentards, évidemment – et le Directeur annonça qu'il était temps pour les jeunes d'aller se coucher. La fête commença enfin. C'est à se moment qu'Hermione remarqua que Snape était plus en beauté que jamais. Elle était sous le charme lorsque Ron la tira sur la piste de danse. Alors qu'elle dansait avec son ami, elle ne pensait cependant qu'à Snape. Elle l'aperçu la regarder et elle en rougit, avant de reporter son attention sur son cavalier « officiel ».


Dès qu'elle avait pénétré dans la Grande Salle, il l'avait trouvée magnifique. Les battements de son coeur s'accélérèrent lorsqu'il remarqua qu'elle portait la bague qu'il lui avait offerte. Lorsqu'il vit son cavalier, il se dit, ricanant intérieurement, qu'elle devait être vraiment désespérée pour aller au bal avec Weasley. Ou peut-être n'avait-elle pas le choix...

Tous commencèrent à danser sur la musique du groupe assez original : les Squelettes Dansants. Dès qu'il eut terminé son repas, il alla se placer dans un coin sombre de la salle, comme à son habitude, pour ne pas être dérangé. Pourtant, il aurait voulu qu'elle vienne l'inviter... Intérieurement, il l'espérait de tout son coeur. Mais elle semblait occupée à danser et à rire avec Weasley.

Au bout d'un moment, il s'ennuyait tellement et avait la gorge si sèche qu'il finit par se résigner et se dirigea vers le buffet. Il attrapa une Bièraubeurre et l'avala presque entièrement d'un coup. Il allait la terminer lorsqu'il la vit se diriger vers lui. Dans un effort surhumain, il tenta de garder son calme et fit comme s'il ne l'avait pas remarquée. Mais il ne put le nier longtemps :

« Professeur ? »

Elle avait beau danser avec un Ron souriant et si différent du gamin qu'elle connaissait, elle ne pensait qu'à lui. Sa main qui portait la bague était posée sur l'épaule de son cavalier et la déconcentrait énormément. Elle essaya de se concentrer sur Ron, mais cela lui était impossible. Elle tenta alors autre chose : elle chercha Ginny et Harry qui dansait, enlacés. Ca la fit sourire... un instant. Ron n'espérait pas la même chose ? Si ? Elle regarda son cavalier dans les yeux, ces derniers brillaient d'une lueur étrange. Oh la la, qu'elle m... °Tu peux encore sauver la mise !° J'aimerais bien t'y voir toi ! Une fois la chanson terminée, elle trouva un prétexte pour se séparer de son ami : l'appel de la soif. Elle s'avança donc vers le buffet. Evidemment, elle ne s'attendait pas le voir là. Elle prit son courage à deux mains, afficha un sourire et l'interpella :

« Professeur ? »


Elle crut d'abord qu'il voulait l'ignorer mais il se tourna finalement vers elle. Elle lui sourit et il lui répondit :

« Miss Granger ? »

Il avait dit cela d'une voix lointaine, comme s'il ne lui avait jamais offert cette bague. Elle en fut troublée et décida de se concentrer sur les Bièraubeurres. Elle en prit une et bu une gorgée du liquide sucré, comme pour se donner du courage.

« Euh, en fait, je voulais juste vous remercier pour... Hum... » Elle lui montra discrètement la bague et lui sourit, « Ca me touche vraiment, » fit-elle sincèrement.

Elle attendit une réaction de sa part. Il sembla d'abord en proie à un dilemme, mais son visage finit par se détendre et il murmura, sa voix à peine perceptible dans le tumulte des élèves :

« J'avais remarqué votre collier à l'enterrement... Je suis content que ça vous plaise. J'espère surtout que vous me pardonnerez... » Termina-t-il en dirigeant son regard vers la salle.

Elle en fut touchée. Comment pouvait-il se sentir encore coupable ? Elle lui avait pardonné depuis si longtemps... Elle s'apprêta à lui dire quand une voix l'interpella :

« Hermione ! »

C'était Harry. Il ne semblait pas comprendre pourquoi elle discutait avec Snape mais elle sentit qu'il n'aimait pas ça. Il la tira donc à part, sans un mot pour l'homme et la ramena dans le cercle d'ami que formait Ginny, Ron et lui.

« Hermione, pourquoi tu lui parles ? » Fit-il avec une voix qui ne présageait rien de bon.

« Ecoute, Harry. Il a beau te détester et tu as beau penser que c'est un connard fini, ça n'empêche qu'il se sent coupable de la mort de mes parents ! Alors maintenant, j'aimerais que tu arrêtes de te mêler de mes affaires ! »

Ses yeux flamboyaient et Harry n'osa rien dire. Hermione fit volte-face et se dirigea vers la table des professeurs. Elle s'adressa directement à Dumbledore et lui demanda si elle pouvait jouer du piano. Le Directeur accepta et à la fin de la chanson, le groupe fit place à Hermione. Elle s'installa sur le siège de pianiste et sortit sa baguette. Elle tapota le pupitre et une partition apparut. Toute la salle était tournée vers elle. Elle était la première des élèves à vouloir jouer. Ses doigts se suspendirent au-dessus du clavier pendant quelques secondes. Elle savait qu'il l'écoutait alors elle commença à jouer. Un micro magique avait été placé pour que le pianiste puisse chanter, ce qu'elle fit. Sa voix allait chercher des notes de plus en plus hautes, mais elle chantait juste. La mélodie si douce poussa les autres élèves à danser. Dumbledore invita McGonagall à danser et tous les professeurs furent bientôt sur la piste. Tous, même Severus que le professeur Sinistra avait entraîné.

Here's the day you hoped would never come
Don't feed me violence, just run with me
Through rows of speeding cars
The paper cuts, the cheating lovers
The coffee's never strong enough
I know you think it's more than just bad luck

There, there, baby
It's just text book stuff
It's in the ABC of growing up
Now, now, darlin'
Oh don't lose your head
'Cause none of us were angels
And you know I love you, yeah

Sleeping pills, no sleeping dogs lie never
Far enough away
Glistening in the cold sweat of guilt
I've watched you slowly winding down for years
You can't keep on like this
Now is as bad of time as any

There, there, baby
It's just text book stuff
It's in the ABC of growing up
Now, now, darlin'
Oh don't kill yourself
'Cause none of us were angels
And you know I love you, yeah

It's okay by me
It's okay by me
It's okay by me
It was a long time ago

It's okay by me
It's okay by me
It's okay by me
It was a long time ago

There, there, baby
It's just text book stuff
It's in the ABC of growing up
Now, now, darlin'
Oh don't lose your head
'Cause none of us were angels
And you know I love you, yeah

There, there, baby
It's just text book stuff
It's in the ABC of growing up
Now, now, darlin'
Oh, don't kill yourself
'Cause none of us were angels
And you know I love you, yeah
(1)

Une fois la chanson terminée, tous applaudirent, même certains Serpentard. Elle se leva et sourit avant de faire une petite révérence pour les remercier. Elle descendit donc de l'estrade et s'approcha à nouveau du buffet. Elle saisit une coupe et commença à boire. Elle observait la salle d'un oeil critique. Elle repéra Snape prit dans les filets du professeur de métamorphose. Elle rit bêtement. Hum, il faut que j'arrête la Bièraubeurre moi... Elle posa son verre, mais elle avait une moins bonne descente qu'elle le croyait ; elle voyait un peu flou et tourna quelques instants avant que sa lucidité l'emporte. Pourtant, elle se sentait légère. Elle était prête à sauter sur Severus à l'instant même... D'ailleurs, ce dernier se dirigeait vers elle avec une détermination dans le regard. Elle ne comprit pas tout de suite, mais lorsqu'il lui tendit sa main, ce fut parfaitement clair. Peut-être qu'il avait trop dansé et que, enivré, il avait prit la peine de danser avec elle. Elle décida quand même de sauter sur l'occasion et saisit doucement sa main. Il l'entraîna sur la piste de danse pour une valse.

Il serrait délicatement sa taille et sa main, ses gestes étaient précis et il semblait tout à fait à l'aise. Elle se détendit complètement et se laissa aller à la danse, focalisant ses pensées sur son cavalier. Je suis entrain de danser avec lui... Tout cela lui apparaissait comme un rêve, mais elle sentait réellement ses mains sur elle. °Mmmm... Je suis sûre qu'elles seraient capables de faire un tas d'autres choses...° Je suis d'accord avec toi pour une fois ! Une fois la chanson terminée, elle espéra de tout son être qu'ils continueraient à danser, mais un roux vint s'immiscer.

« Je peux vous l'emprunter, professeur ? » Demanda-t-il timidement.

« Dieu soi loué, je ne suis plus votre professeur ! » Ricana-t-il avant de s'éloigner.

Ron parut frustré mais ce qui le surprit le plus fut le regard de reproche que lui lançait son amie.

« Euh, Hermione ? Tu es sûre que ça va ? »

« Parfaitement, » marmonna-t-elle entre ses dents.

Pas sûr de lui, Ron l'entraîna dans une danse. C'était un fait établi qu'il dansait beaucoup moins bien que le Maître des Potions, mais elle ne fit aucun commentaire. Elle essaya tout de même de ne pas afficher limpidement le fait qu'elle râlait, après tout, Ron était son cavalier, c'était normal qu'elle danse avec lui. Elle sourit alors au roux et se concentra sur les pas de danse. 1, 2, 3 et... 1, 2, 3 et... 1, 2, 3 et...


Severus avait attentivement observé son élève qui jouait. Il n'y a pas de doute, elle est douée... et quelle voix ! Lorsqu'il l'avait vue au buffet, il s'était décidé à l'inviter. Il pensait qu'il pourrait la féliciter mais aucun mot n'avait franchit ses lèvres, trop occupé qu'il était à savourer cette danse dans ses bras. Il avait sentit son parfum chatouiller ses narines et embrumer son esprit. Alors que la chanson touchait à sa fin, il vit la Belette s'approcher et lui emprunter sa cavalière. Il se vengea d'un sarcasme et s'en alla s'assoire à la table des professeurs avant que Sinistra n'ait encore la brillante idée de l'inviter à danser. Alors qu'il restait là, seul, il repensa à la prestation d'Hermione et au fait qu'il avait promis au Directeur de jouer, lui aussi.

Il attendit donc la fin de la chanson, puis se dirigea vers Dumbledore et lui en toucha deux mots. Deux minutes plus tard, il était sur scène. Le silence était complet dans la salle, les élèves se demandant quel rite satanique le sombre professeur comptait-il leur jouer. Mais il ne fit rien de cela et entama une chanson qu'il affectionnait particulièrement :

Lights go out and I can't be saved
Tides that I tried to swim against
Brought me down upon my knees
Oh I beg, I beg and plead

Singin', come out if things aren't said
Shoot an apple off my head
And a, trouble that can't be named
Tigers waitin' to be tamed

Singing, yooooooooooooo ohhhhhh
Yoooooooooooo ohhhhhh

Confusion never stops
Closing walls and ticking clocks
Gonna, come back and take you home
I could not stop that you now know

Singin', come out upon my seas
Curse missed opportunities
Am I, a part of the cure
Or am I part of the disease

Singin', yoooooooooooo ohhhhhh
Yooooooooooooo ohhhhhh
Yooooooooooooo ohhhhhh
Yooooooooooooo ohhhhhh

Yooooooooooooo ohhhhhh
Yooooooooooooo ohhhhhh

Oh nothing else compares
Oh nothing else compares
And nothing else compares

Yooooooooooooo ohhhhhh
Yooooooooooooo ohhhhhh

Home, home, where I wanted to go
Home, home, where I wanted to go
Home, home, where I wanted to go
Home, home, where I wanted to go
(2)

Les derniers échos de la chanson retentissaient dans la salle mais les spectateurs applaudissaient déjà. Il se leva et les salua gauchement avant de descendre de scène, pas mécontent de lui. Alors que Sinistra, à son plus grand damne, l'invitait à nouveau en le félicitant plus que de nécessaire, il lança un regard à Hermione qui le regardait aussi. Elle lui souriait et il lui rendit discrètement. Oui, les femmes aiment changer les hommes... Et elles y arrivent, songea-t-il.


Hermione avait été complètement captivée par Severus lorsqu'il avait joué. Dieu qu'il jouait bien ! Mille fois mieux qu'elle même ! Elle lui avait sourit franchement et il en avait fait de même. Il a un sourire envoûtant...

Quelques chansons suivirent, puis Dumbledore pointa sa baguette sur sa gorge et amplifia sa voix, noyé au milieu des élèves qu'il était, sans cela, il n'aurait pu se faire entendre.

« C'est avec plaisir et regret que je vous annonce que la chanson qui va suivre sera la dernière. Je félicite à nouveau tous les 7ème année pour leur réussite et je vous souhaite un bon départ dans la vie ! Je voudrais également remercier tous les élèves qui ont joué et chanté pour leur talent. Et maintenant, la dernière danse ! Maestro ! »

Le groupe se mit à jouer. Le batteur lança le tempo sur les timbales et Hermione la reconnu immédiatement. Cette chanson est pour moi... Ce qu'elle ne savait pas, c'est qu'un certain Maître des Potions pensait la même chose.

Young teacher, the subject
Of schoolgirl fantasy
She wants him so badly
Knows what she wants to be
Inside her, there's longing
This girl's an open page
Book marking – she's so close then
This girl is half his age
Don't stand, don't stand so
Don't stand so close to me
Don't stand, don't stand so
Don't stand so close to me

Jeune, oui, il avait trente-sept ans à peine et bien sûr, il était son fantasme, son obsession. Elle le voulait tellement prêt d'elle et rien qu'à l'idée de cette soirée où elle avait été si proche, elle sentait son coeur se réchauffer. L'envie la faisait rayonner, si importante soit-elle. Et d'ailleurs, l'âge n'avait aucune importance, il était bien plus mûr que tous les « hommes » qu'elle avait connus.

Her friends are so jealous
You know how bad girls get
Sometimes it's not so easy
To be the teacher pet
Temptation, frustration
So bad it makes him cry
Wet bus stop, she's waiting
His car is warm and dry
Don't stand, don't stand so
Don't stand so close to me
Don't stand, don't stand so
Don't stand so close to me

C'était presque invivable de le voir, d'aller à ses cours. Elle sentait ce lien entre eux sans jamais pouvoir le renforcer comme elle le voudrait. Tentation, frustration... Oui, cela traduisait bien son état d'esprit. Mais elle n'attendrait pas, non, elle ne laisserait pas ce serpent venimeux et arrogant qui s'était proclamé Lord l'empêcher d'être heureuse.

Loose talk in the classroom
To hurt they try and try
Strong words in the staffroom
The accusations fly
It's no use, he sees her
He starts to shake and caught
Just like the old man in
That book by Nabakov
Don't stand, don't stand so
Don't stand so close to me
Don't stand, don't stand so
Don't stand so close to me
(3)

La chanson était terminée, le bal également et sa scolarité était enterrée six pieds sous terre. Elle n'eut pas le temps de ressentir ce sentiment de fin, c'était beaucoup trop soudain. D'ailleurs, ses amis l'étreignaient déjà pour fêter ça, mais pas ce n'était pas la fin de tout. Le chaos régnait toujours. Que ferait-il après ? Que feraient-ils avec Voldemort, prêt à passer à l'attaque ? Rien ? Comment pourraient-ils mener une vie normale, si ce monstre ne disparaissait pas ? La réponse était simple : ils ne le pourraient pas.

Hermione était tellement hantée par ses pensées qu'elle ne fit rien pour empêcher ses amis d'enfreindre une bonne vingtaine de règle en allant faire les quatre cents coups au lieu d'aller se coucher. Elle rejoignit donc ses appartements, seule, après leur avoir dit bonne nuit. Elle murmura presque le mot de passe à son tableau. Lorsqu'elle fut à l'intérieur, elle s'affala sur le canapé, envoyant ses escarpins dans la pièce. °Allez, ma fille, il faut se lever...° Elle se leva difficilement et alla rechercher péniblement ses chaussures. Une fois récupérées, elle se dirigea vers sa chambre. Elle saisit sa baguette et d'un sort, se déshabilla et plia ses vêtements avant de les mettre dans sa valise. Elle s'installa à sa coiffeuse et défit sa coiffure, pensant qu'elle n'avait pas pu rendre son serre-tête à Ginny, et brossa lascivement ses cheveux bouclés. Elle regardait son triste reflet dans le miroir. C'est peut-être la dernière fois que je le vois... °Ne sois pas ridicule, il reste l'Ordre !° L'Ordre... Ce n'est pas ça qui retiendra Voldemort. J'ai juré que ce salopard irait en Enfer et je compte tenir ma promesse ! °...°

D'un air déterminé, elle se leva d'un bond et prépara tout ce qu'il lui fallait : vêtements propres, cape de voyage, baguette... Elle allait s'habiller alors qu'une pensée lui traversa l'esprit. Severus... Elle ne le verrait probablement plus jamais, c'était donc sa dernière chance de lui dire au revoir... sans pour autant qu'il sache que ce seraient des adieux. Elle attrapa donc une cape, remis ses escarpins et sortit sans bruit de ses appartements. Elle traversa le couloir sans faire de bruit ; ce n'était vraiment pas le moment de réveiller Malfoy.

Elle arriva enfin dans les cachots et frissonna ; il faisait décidément vraiment froid ici, ou alors était-ce une réaction au fait qu'elle ne portait que peu de vêtements ? Ses talons claquaient légèrement sur le sol dallé, mais pas assez pour résonner dans le sombre couloir. Une fois arrivée devant la porte des appartements du Maître des Potions, elle ne sut pas vraiment comment s'y prendre. Il était tard et il devait déjà être couché. Elle repensa à ce qui c'était passé quelques semaines plus tôt, lorsqu'elle s'était littéralement jetée sur lui. Elle secoua sa tête, elle n'avait rien à se reprocher, il n'était plus son professeur à présent. C'est sur cette pensée qu'elle frappa à la porte. Il ne fallut pas plus de dix secondes à son ex-professeur pour venir lui ouvrir. Il parut très surpris.

« Miss Granger ? »

« Professeur, je... »

Il posa son doigt sur ses lèvres.

« Ne m'appelez plus 'professeur', Miss. »

Elle le regardait droit dans les yeux et cela sembla l'empêcher de retirer son doigt même si elle savait qu'il le faisait pertinemment. Elle embrassa donc doucement son doigt et se saisit de sa main qu'elle posa sur sa joue. La Gryffondor effleura sa paume de ses lèvres. Le Maître des Potions semblait incapable de réagir. Il la laissa faire sans rien dire. Lorsqu'elle reporta son regard sur lui, il en eu des frissons, ses yeux semblaient l'inviter tout naturellement à poursuivre cet échange. Il l'attira à lui de sa main posée sur sa joue et embrassa délicatement ses lèvres. Elle ferma les yeux et posa sa main sur son torse afin d'être encore plus proche de lui. Il l'enlaça et l'entraîna à l'intérieur de ses appartements. Il referma la porte et la plaqua contre le mur, envoyant au diable tous ces principes concernant leur ancienne relation élève/professeur. Elle laissa échapper un léger gémissement en heurtant le mur, mais ça n'avait rien d'une plainte. Ils voulaient tous deux plus. Elle le repoussa donc jusqu'au canapé, mais cette fois, elle fit bien comprendre à Snape que ce n'était pas une farce lorsqu'elle retira sa cape qui glissa au sol et s'assit à califourchon sur le Serpentard. Elle effleura la chemise noire de ses doigts et en déboutonna quelques boutons alors que les mains de Severus caressaient lentement les épaules et bras dénudés de la jeune femme. Le tissu, une fois enlevé, dévoila un torse recouvert d'un léger duvet noir qu'elle avait déjà entraperçu en le soignant, quelques semaines au part avant. Elle regarda son compagnon droit dans les yeux, attendant une réaction de sa part. Cette dernière ne se fit pas attendre ; il se leva brusquement, la tenant au creux de ses reins. Les jambes de l'ex-Gryffondor avaient immédiatement enserré sa taille, par réflexe. Il l'embrassa doucement tout en avançant jusqu'à la chambre. Il la déposa avec délicatesse sur le drap de soie verte et caressa tendrement sa joue. Le regard intense qu'il lui lançait en disait long sur ses sentiments, même s'il ne les exprimait pas à voix haute, ils suffisaient à rendre ses yeux brillants. Elle l'attira à lui et l'embrassa amoureusement. Elle lui transmettait tout son amour, ses sentiments contenus, à travers cet échange.

Leurs vêtements furent rapidement enlevés. Elle sentit l'hésitation de son partenaire et se demanda ce qu'il pouvait penser. Elle lui caressa doucement la joue, l'incitant à parler.

« Tu es vraiment sûre de vouloir... ? »

« Severus, » le coupa-t-elle, « j'en suis sûre. Je veux que tu sois mon premier... »

Le masque qui avait persisté jusque là tomba en miette. Le simple fait qu'elle le veuille le rendait plus heureux que jamais.

Il la pénétra donc doucement, mais malgré sa tendresse, elle en gémit de douleur. Il profita qu'elle ait basculé la tête en arrière pour embrasser son cou, ce qui procura un bien fou à la jeune femme et lui permit d'oublier partiellement son mal. Il commença lentement à bouger en elle. Lorsqu'il sentit qu'elle éprouvait du plaisir et voulait plus, il accéléra le mouvement. Hermione n'arrivait même plus à penser. C'était encore mieux qu'elle n'aurait jamais pu l'imaginer. Il était doux avec elle, tout en étant intense... Lorsque le plaisir atteint son point culminant, elle sentit tout à coup une chaleur dans son bas ventre et comme une onde déferler dans tout son corps. Elle voyait presque des étoiles devant ses yeux. Alors que l'orgasme la submergeait, le Maître des Potions la rejoignit.

Il s'affala sur elle. Il pouvait entendre les battements du coeur palpitant de l'autre. Severus prit appuis sur le matelas pour regarder la femme qu'il aimait dans les yeux. Il prit peur lorsqu'il la vit pleurer.

« Hermione ? » Murmura-t-il. « Je... Je t'ai fait mal ? »

Le voir ainsi s'inquiéter pour elle renforça ses pleurs, il comprit alors qu'elle pleurait de joie. Il l'embrassa tendrement et lui souffla entre les lèvres : « Je t'aime... » Après cette déclaration, elle l'embrassa de tout son amour. C'était la chose la plus belle qu'elle pouvait espérer et lorsqu'elle repensa que c'étaient des adieux, ses pleurs de joie se transformèrent en de tristes larmes. Elle attendit qu'il s'endorme et le contempla, les larmes perlant sur ses joues. Il était son unique raison de vivre à présent.

Elle se leva, ramassa ses sous-vêtements et s'habilla sans bruit. Elle alla ensuite dans la salle de séjour et s'installa au bureau de Severus. Elle se saisit d'une plume et d'un parchemin et commença à écrire. Une fois la lettre terminée, elle plia le papier en trois et écrivit le nom de son aimé dessus avant de la laisser sur le bureau. Elle ramassa ensuite sa cape et quitta les appartements du Maître des Potions. Elle referma doucement la porte derrière elle.

Elle rejoignit ses propres appartements et se dirigea automatiquement vers sa chambre. Elle se prépara, prit ses affaires et sortit. Elle marcha le plus lentement possible dans les couloirs, s'imprégnant une dernière fois de ce lieu tant aimé. Une fois les grandes portes passées, elle marcha sans se retourner et avança jusqu'à la grille, jetant au passage un coup d'oeil au terrain de Quidditch. Arrivée hors de l'enceinte de Poudlard, elle se retourna une dernière fois vers le château. Elle rabattit le capuchon de sa cape sur sa tête et regarda une dernière fois l'endroit qui dut sa maison pendant sept ans avant de transplaner.


Severus se réveilla ce matin-là avec un très mauvais pressentiment. Il se tourna immédiatement vers l'autre côté du lit, s'attendant à y trouver Hermione, mais se retrouva seul. Il se releva d'un bond et regarda autour de lui.

« Hermione ? » Appela-t-il.

Mais il n'eut aucune réponse. Il se leva et ramassa son boxer qu'il enfila. Il rejoignit la salle de séjour et scruta la pièce ; personne. Il jeta un coup d'oeil à l'horloge magique et vit qu'il était déjà neuf heures passées. Il n'avait même pas eut le temps de lui dire au revoir... Il se sentait vide et malheureux. Il se dirigea vers sa réserve d'alcool et en tira une bouteille de whisky Pur Feu. Il ne prit même pas la peine de prendre un verre et bu directement au goulot de la bouteille. Il s'installa à son bureau, le froid du bois de la chaise le faisant frissonner. Alors qu'il posait la bouteille sur une surface libre, il remarqua un parchemin comportant sur nom. Son coeur bondit, cela ne pouvait qu'être Hermione. Il se saisit fébrilement de la lettre et l'ouvrit. Ses yeux faisaient des bonds impressionnants alors qu'il lisait le parchemin.

« Mon Amour,

Cette nuit aura été la plus belle de toutes. La chaleur de tes bras me manque déjà.
Je t'écris ces quelques mots pour te dire adieux. J'ai décidé de rejoindre la lutte contre Voldemort, pas par le biais de l'Ordre, mais à ma façon. Nous risquons de ne jamais nous revoir, alors je voulais simplement te dire que je t'aime.
Severus, il est important que tu conserves ta couverture d'espion. Sans toi, l'Ordre aura bien du mal à persister dans sa lutte contre Voldemort. Et si je pars, je peux t'assurer que c'est pour nous que je le fais, car la seule chose à mes yeux qui nous empêche d'être réuni, c'est Voldemort. Je ne peux pas vivre dans la peur qu'un malheur t'arrive si jamais il découvre que tu aimes quelqu'un d'autre que ton 'Maître'.
S'il te plait, ne part pas à ma recherche, fait moi confiance.

Je t'aime,
Ton Hermione »

Alors que Severus courait voir Dumbledore, à peine couvert d'une cape d'été, Hermione Granger était déjà loin.

A SUIVRE...


Voilà, c'est la fin de 'Au Clair de Lune'. Je vous remercie encore de m'avoir suivie durant ces neuf actes. Une suite est déjà prévue à cette histoire. Je ne sais pas encore quand je vais l'écrire mais ce qui est sûr, c'est que je ne vais pas vous laisser en plan comme ça, lol. Vous aurez quand même remarqué que j'ai arrêté de lire les autres fanfictions. Ce n'est ni par orgueil ni par désintérêt, mais c'est que ça me prend trop de temps. En plus, je n'arrive jamais à suivre. Je vais tout de même essayer de continuer à écrire car, bien que l'inspiration soit toujours la, le courage me manque alors que la fatigue grandit.
A bientôt j'espère...

Plein de bisous à tous et à toutes, DoC

(1) Imogen Heap - Speeding Cars
(2) Coldplay - Clocks
(3) Police – Don't Stand So Close To Me