NOTE IMPORTANTE : comme vous le savez, cette fic date déjà de quelques temps. A l'époque, je n'avais pas encore de correctrice et mon style était moins bon qu'à présent. J'ai donc décidé de donner un nouveau souffle à ma fic – vu que la seconde partie tarde à s'écrire. Si certaines corrections relèveront de la grammaire – notamment dans ce chapitre avec les confusions imparfait/passé simple/présent – ou même de simple mise en page et de ponctuation, d'autres seront plus une question de style et de syntaxe. J'espère que vous apprécierez ces petits changements – si vous avez le courage de relire ma fic, lol.
BONNE LECTURE.

Mise à jour : 13 avril 2007
(Je vais ajouter une rubrique 'mise à jour' dans la 'pré-fic' ou 'partie 0')

Pairing : Hermione Granger/Severus Snape (HGSS)
Avertissement : T, pour violence et termes adultes, vocabulaire relativement correct.
Résumé : Hermione se retrouve en retenue pour des raisons inconnues, au fur et à mesure, vous découvrirez pourquoi. Mais qu'est-ce que Snape vient faire là-dedans ? Et qu'est-ce qui fait de cette fanfiction une romance HGSS ? Suspense, romance, animagus ... Ca promet ! (7ème année, ne tient pas compte du tome 6 et 7)
Disclaimer : tout appartient à JK Rowling, cette fanfiction est ma propriété.
Note de l'Auteur : Dans cette fic, Rogue n'existe pas, vous allez me dire, comment je vais faire une fic avec lui comme personnage principal alors ? Et bien j'utilise son nom d'origine, à savoir Snape... Je vais souvent changer de narrateur mais cela restera quand même clair (du moins, je l'espère). Malgré tout, on saura leurs pensées en italique. BONNE LECTURE.


Au Clair de Lune

Acte I

Je frissonnai. Non, ce n'est vraiment pas un endroit pour passez la nuit.

« Hagrid !! »

J'ai eu beau l'appeler, personne ne me répondit ; personne ne vint me chercher. La prochaine fois, je réfléchirai à deux fois avant de faire une bêtise pareille... Je devais avoir perdu l'esprit ; mais même si j'avais été réellement folle, Snape m'aurait punie de toute façon...

La noirceur de la Forêt Interdite était vraiment effrayante et j'avançais, les bras enroulés autour de mon corps gelés, à pas saccadés et hésitants.

J'entendis au loin un loup hurler pour appeler ses confrères et cela me fit directement penser à ce pauvre Remus.

Sa transformation durant ma troisième année me revint en tête et je frissonnai, plutôt de peur que de froid. Je continuai à avancer tout en espérant de toutes mes forces ne pas me retrouver face à face avec l'un d'eux.

Pourquoi cette forêt est-elle si grande ? Je ne sortirai jamais d'ici ! J'étais vraiment très fatiguée. Je m'allongeai le long d'un tronc d'arbre. Le froid était tellement intense qu'il transperça ma peau comme des milliers de couteaux aiguisés. Personne ne viendra. Personne ne me retrouvera. Personne ne voudrait qu'on me retrouve. Tout le monde serait soulagé de ma mort. Tout le monde me hait.

C'est un désespoir immense qui m'enveloppa et remplaça la douleur physique par la douleur d'un coeur qui saignait. Personne ne m'aimait donc sur cette planète ? Apparemment.

Je n'avais plus aucun espoir.

J'avais envie de mourir.

Le tronc d'arbre était rugueux et rendit rapidement mon dos douloureux. Mais je l'avais cherché...

Mais soudain, un cri de loup se fit entendre, il était tout proche. Mon coeur s'emballa quand j'en vis sortir un énorme d'entre les arbres. Une sueur froide parcourut mon échine alors que la bête s'approchait de moi.

Je regardai une dernière fois mes poignets meurtris, dernier souvenir d'un professeur violent, puis, intérieurement, je fis mes prières... Je fermai les yeux avec force, attendant que ce loup me mangeât ; je pensai intérieurement à tout ce qui c'était passé récemment.

J'ouvris à peine les yeux, juste pour avoir le temps de sentir un loup fondre sur moi et planter ses griffes dans mon corps déjà bien meurtri, regrettant déjà mes dernières bêtises, qui, je le sentais, allaient me coûter la vie...

Flash back

Hermione travaillait tranquillement à une table de la salle commune des Gryffondors sur un devoir de runes anciennes quand quelqu'un l'appela et la fit sursauter tellement son niveau de concentration la coupait du reste du monde.

« Hermione ! Tu m'entends ? »

Ron... Depuis un bon bout de temps, les autres parlaient de tout et de rien, jouant à des jeux de gamins... mais Ron avait quitté le cercle et c'était avancé vers elle.

« Quoi ? Si vous voulez me faire participer à un de vos jeux débiles, c'est non, » Ron ouvrit la bouche mais elle le coupa, « Et si c'est pour me demander mon aide, ne comptez pas sur moi ! »

Ron ferma la bouche, il devait être déçu qu'Hermione lui réponde si catégoriquement.

« Oh, attend Hermione ! Tu ne sais pas encore ce que j'allais te proposer. »

Elle se tourna vers ses devoirs avant de lancer brusquement un « Ca ne m'intéresse pas » tout aussi catégorique que le reste de ses paroles précédentes. Mais Ron était têtu.

« Laisse-moi au moins t'exposer les faits ! »

Elle regarda au loin avant de poser sa plume sur la table et de se tourner vers lui. Poussant un énorme soupir et croisant les jointures de ses mains, elle lui dit :

« Je t'écoute. »

« Voilà : on aurait besoin de ton aide pour jouer un sale tour à Snape pour toute ses années insupportables qu'il nous a fait subir. »

Elle trouvait que faire payer Snape était tout à fait juste. Elle lui demanda prestement de continuer.

« On pensait verser une potion indétectable dans son jus de citrouille demain matin : il se retrouverait en sous-vêtements devant tout le monde. »

Elle se concentra ; il existait bien une potion de ce genre qu'elle avait découverte en feuilletant quelques livres pour se distraire et parfaire sa connaissance. Mais certains des ingrédients ne pouvaient ce trouver facilement à Poudlard que dans...

« L'armoire de Snape ! Mais vous êtes fous !! »

Harry se leva et s'approcha d'eux.

« Oh, allez Mione ! Ca vaut le coup de prendre le risque ! »

« Et puis tu l'as déjà fait ! » Ajouta Ron.

« Mais ce n'était que pour des circonstances spéciales ! Trouvez la Chambre des Secrets, par exemple, ça c'est important ! »

Je ne suis pas vraiment contre l'idée de ridiculiser Snape, mais à cette heure, il doit être dans ses appartements, pensa-t-elle.

« Et comment je fais pour voler les ingrédients s'il est dans la pièce à côté ? Hein ? »

Je suis vraiment furax contre eux, plus les années passent, moins ils sont raisonnables ces deux-là, mais les autres ne les encouragent pas beaucoup...

« Ben, » Harry parut gêné, « on s'était dit que tu pourrais le... »

Son cerveau décoda sa phrase avant qu'il l'ait finie.

« LE CHARMER !! MAIS VOUS ETES COMPLETEMENT MALADES !! »

« Oh ! Calme-toi, Hermione ! » S'exclama Ron.

Elle les regarda avec le regard le plus noir qu'elle était capable de leur montrer mais ils ne parurent pas impressionnés.

Il faudrait que je revoie ça...

Harry la regarda droit dans les yeux avant de finalement conclure :

« Tu as une dette envers nous Mione ! Nous t'avons appris à jouer au Quiddicht ! »

Aïe, la je suis coincée.

« Allez Hermione ! »

L'encouragèrent les autres.

« Ok... »

Tous sautèrent de joie.

« Je sens que je vais le regretter. »

Elle rangea ses affaires et partit se préparer

Il me faudra plus qu'un uniforme pour charmer Snape... Mon dieu je suis folle !

Un peu plus tard, Hermione descendit lentement les marches qui menaient à la sale commune. Les autres étaient toujours là et l'attendait. Elle avait été subtile et avait caché son corps avec sa robe de sorcier. Les autres l'encouragèrent et elle sortit de la tour des Gryffondors.

Elle frissonnait dans le couloir des cachots. Elle était à la fois excitée par ce petit manège, mais aussi effrayée par la réaction de Snape quand il se réveillerait et qu'elle ne serait plus là. Elle avait étalé sur ses lèvres un baume à lèvres d'un rouge accrocheur ; c'était en fait un puissant somnifère lorsqu'il était en contact avec les lèvres de l'autre personne.

Réserve personnelle de baume à lèvres. Créations uniques dans leur genre...

Elle étouffa un rire.

Elle arriva devant la porte qui menait aux appartements de Snape. Etant Préfète en Chef, elle avait quelques ressources...

Elle leva et replia son poing. Elle avait imaginé bien des scénarii et s'empressa de choisir celui qui lui convenait. Son choix accomplit, elle frappa énergiquement contre de le bois de la porte.

Un grognement s'éleva dans la pièce et après quelques secondes, la personne se leva – elle entendit une chaise grincer – et ouvrit la porte.

Snape se tenait simplement en face d'elle, un regard méprisant la transperçant.

« Miss Granger, puis-je savoir pourquoi vous frappez à ma porte à une heure pareille ? » Fit-il d'un ton sarcastique.

Elle prit son courage à deux mains et poussa son professeur à l'intérieur de la pièce. Le Maître des Potions ne comprenait pas ce qui lui arrivait et n'arrivait même pas à résister à cette jeune femme qui le poussait violemment dans le canapé après avoir refermé brusquement la porte.

Elle recula de deux pas et passa ses doigts sur les boutons de sa robe afin de la détacher. En un long soupir, elle la laissa glisser le long de ses épaules, dévoilant un corps quasiment nu : elle portait uniquement un ensemble de lingerie fine en dentelle rouge sang.

Snape était hypnotisé par la pureté de ce si beau corps. Elle s'avança vers lui de sa démarche féline et s'installa à califourchon sur lui. Délicatement, elle enroula ses bras autour du cou de son professeur et dans un soupir, elle lui souffla à l'oreille :

« J'ai envie de vous, professeur... »

Snape sentit tout son être défaillir.

Hermione s'approcha lentement des lèvres de son professeur, afin de le faire languir le plus possible...

Leurs lèvres se frôlèrent et elle l'embrassa lentement. Snape ne répondit pas à son baiser, il était comme paralysé. La langue d'Hermione se faufila alors dans la bouche du Maître des Potions et caressa lentement la sienne. Contre toute attente, Snape entoura le corps de la jeune femme de ses bras finement musclés et approfondit leur baiser.

Bizarrement, Hermione se sentit bien et espéra de tout son coeur que cette étreinte n'en finirait jamais. Mais Snape se détacha lentement d'elle pour finalement s'endormir, comme "prévu".

Hermione poussa un soupir de frustration et s'éloigna de son professeur pour se diriger vers la fameuse réserve. Elle prit ce dont elle avait besoin dans une grande précipitation car le seul problème avec ce baume, c'est que l'effet n'était pas très long... Malheureusement, Snape avait changé une fois de plus l'ordre des flacons. D'habitude, ce n'était pas grave, elle pouvait prendre son temps, mais ici, elle était pressée.

Voilà ! J'ai tout ! Maintenant, je dois vite partir d'ici avant qu'il ne se réveille !

Elle sortit précipitamment de la pièce, attrapa sa robe de sorcier et, serrant tous les flacons dérobés et sa robe contre elle, ouvrit la porte. Elle fit un pas dehors, mais malheureusement pour elle, une main puissante – Et quelle main ! – l'attrapa et la tira violement en arrière. Tous les flacons s'échappèrent de ses bras et vinrent s'écraser à leurs pieds.

Le professeur Snape la regardait, les yeux injectés de sang. Elle déglutissait lentement devant lui. Elle aurait voulu se trouver n'importe où, mais surtout pas là ! Elle se tenait dos à la porte et il s'appuya violement contre cette dernière qui claqua brusquement. Hermione eut un sursaut de frayeur qui faillit arrêter son coeur. Sa peur se transforma vite en manque, ses lèvres étaient si proches des siennes qu'elle pouvait sentir le souffle chaud de sa respiration.

« COMMENT AVEZ-VOUS OSE !! » Hurla-t-il.

Là, je suis vraiment mal barrée... Pensa-t-elle en plongeant son regard dans celui de son professeur.

Hermione regardait intensément son professeur, séduite malgré elle par ses lèvres. Elle voulut se jeter goulûment dessus mais son regard froid la pétrifiait.

Il était trop proche d'elle et il le savait, mais il n'avait pas l'intension d'en rester là, il la torturerait mentalement pour la faire payer.

Hermione sentit son désir pour son professeur l'envahir. Il avait beau lui jeter un regard glacial, elle voulait sentir à nouveau sa peau, alors elle tendit ses mains vers lui afin de les poser sur son visage, mais il les attrapa vivement, par excès de rage. Même son coeur se glaça sous ce regard impénétrable que lui lançait son professeur. Ses yeux se remplirent de larmes sous la douleur.

« Pitié, murmura-t-elle, ne me faite pas de mal professeur... »

« Taisez-vous Granger ! »

Une fois de plus, il avait hurlé. Il relâcha tout de même la jeune femme qui s'effondra sur le sol ; il ne s'en soucia même pas, comme si ce n'était qu'un vieux chiffon. Le corps d'Hermione était parcourut de spasme dû à la frayeur. Il ramassa sa cape et lui jeta à la figure.

« Je vous met en retenue demain soir avec Hagrid, dans la Forêt Interdite ! Vous passerez le reste de la semaine à faire une recherche à la bibliothèque sur le lieu de provenance de tous ces ingrédients irrécupérables ! Est-ce clair ? » Hurla-il.

Hermione hocha faiblement de la tête. Snape s'approcha d'elle et lui attrapa les cheveux, elle gémit faiblement.

« Est-ce clair ? » Répéta-t-il sur le même ton.

« Oui... » Gémit-elle.

« Maintenant, partez ! Espèce de dépravée ! »

Et Hermione s'exécuta, elle se releva péniblement. Elle sortit dans le couloir froid et enfila maladroitement sa cape, puis se dirigea vers la Tour de Gryffondor. Elle se posait pas mal de question sur son comportement : elle avait perdu tout contrôle tout à l'heure et avait désiré son professeur, mais elle refoulait le plus possible ses pensées peu catholiques par respect du règlement ; c'était dans sa nature. Arrivée dans à la Tour, elle donna le mot de passe à la Grosse Dame qui la laissa entrer – non sans lui jeter un regard inquiet ; heureusement pour elle, ses amis étaient déjà partit se coucher ; elle n'aurait pas à répondre à leurs questions. Pourtant, elle s'était dirigée vers la Tour des Gryffondors car elle était sûre de ne pas être seule, tandis que dans ses appartements de Préfète en Chef, elle n'était pas en sécurité.

La vérité était qu'elle avait peur, peur de son professeur... et elle devrait être en retenue avec lui pendant une semaine ; à cette pensée, elle frissonna. Pourtant, il avait été si doux... Elle n'aurait décidément pas dû se jouer de lui et puis, même s'il avait été injuste envers eux pendant toutes ses années, il ne méritait pas l'humiliation que les Gryffondors souhaitaient lui faire subir. De toute façon, la potion n'aurait jamais été prête pour demain, bande de crétins !

Elle se coucha avec un sentiment de gêne : 'dépravée' résonnait encore à ses oreilles et elle n'aimait décidément pas ce mot. Mais elle s'était conduite comme tel et avait honte.

Elle finit par s'endormir, réalisant qu'elle avait deux heures de potions le lendemain avec Snape...

Et la journée fut pire qu'elle le croyait, tout d'abord, elle s'éveilla en retard. Bien sûr, elle commençait par potion ce qui était pire que tout autre cours, surtout après les récents évènements.

Elle se précipita dans les couloirs de Poudlard. Sa maigre consolation fut le fait qu'elle passerait moins de temps avec son professeur.

Elle arriva devant la porte de la classe de potions une demi heure après le début du cours. Elle s'arrangea rapidement, puisqu'elle avait couru, puis frappa timidement trois coups contre la porte.

Un 'entrez' glacial se fit entendre et elle pénétra dans la pièce. C'est là que son cauchemar commença. Inutile de vous décrire comment se passait une heure de cours avec Snape, mais ici, pour Hermione tout était différent : la peur lui rongea l'estomac pendant tout le reste du cours, évitant soigneusement le regard de son professeur. Ce dernier était d'ailleurs d'une humeur massacrante aujourd'hui. Malheureusement pour elle, alors que la cloche sonnait et qu'elle s'apprêtait à partir, Snape l'interpella et lui demanda de rester. Elle frissonna au son de la voix de son professeur.

Les autres partis, elle s'avança alors vers le bureau de Snape, tête baissée.

« Miss Granger, vous êtes une élève bien étrange. Tout d'abord, vous débarquez dans mes appartements en petite tenue et me sautez littéralement dessus, mais vous avez essayez de me volez des flacons. Je vous ai rattrapée et aujourd'hui, vous avancez vers moi tête baissée. Qu'elle décadence, et vous prétendez être une Gryffondor ! Une Gryffondor sans courage n'en est pas une ! »

La jeune fille s'empourpra et oublia momentanément sa peur envers Snape. Sous la colère, elle déclara fermement :

« Ah oui ! Et bien si on parlait un peu de vous, professeur ! Vous êtes lâche, bien digne de votre maison d'ailleurs ! Vous avez été violent envers une élève impuissante ! Et si je ne savais pas ce que je faisais, si j'avais pris une potion de désir hier, sans m'en rendre compte, vous n'auriez pas su vous contrôler et vous m'auriez sûrement violée sur votre canapé ! Fier de vous, professeur ? »

Le Maître des Potions regarda intensément son élève ; elle n'avait pas tord, il avait été violent hier.

« Montrez-moi vos poignets. » Ordonna-t-il.

Hermione était toujours en colère mais elle fit ce qu'il lui demandait.

Il s'étonna lui-même de la bleuté des poignets d'Hermione, qu'il relâcha après les avoir attentivement examinés.

« Je suis désolé. » Dit-il d'un ton sincère.

Hermione n'en croyait pas ses oreilles, ni ses yeux d'ailleurs ! Son professeur baissait à présent la tête.

« Vous avez raison, je ne suis qu'un lâche... »

Son coeur fit un énorme bond : toute la colère accumulée venait de s'effacer, car son professeur regrettait ! Il regrettait sûrement pour la première fois de sa vie pensa-t-elle.

Elle voulut s'approcher de lui mais prit conscience bien assez tôt qu'elle dépasserait la limite de respect envers son professeur. Elle repensa alors à hier et se rendit compte que le mot 'dépravée' ne lui allait pas trop mal.

« Vous n'avez pas à vous excusez ! » Dit-elle spontanément, « C'est moi qui me suis mal comportée hier, je... Je n'aurais jamais du faire ça ; ce... Vous avez raison, je suis une dépravée... »

Elle baissa la tête tristement, pourquoi elle, si parfaite, avait-elle fait une chose aussi stupide ? En plus, elle s'était mise Snape à dos, c'était une attitude stupide, ça n'aurait jamais marché ! Il aurait mieux valut attendre ! Que ça ce soit passé le matin même ou plus tard n'aurait rien changé, et ça aurait au moins marché !

Elle était vraiment furieuse contre elle-même. Si bien qu'elle n'avait pas besoin d'être courageuse pour supporter ses retenues. Le simple souvenir de son attitude renforçait sa détermination à payer pour ces actes déplacés. Mais devait-elle dire à son professeur qu'elle avait apprécié leur baiser ? Il ne comprendrait plus rien et penserait qu'elle se jouait encore de lui. Alors elle préféra partir.

« Professeur ? Je... Je pense qu'il vaudrait mieux que j'y aille... »

Il acquiesça sans un mot et elle partit à son cours d'enchantement l'esprit embrumé, embrumé de question et de pensées refoulées : ce baiser échangé, cette violence... Aurait-elle touché une corde sensible ? L'aurait-elle blessé ? Etait-il... amoureux d'elle ? Elle chassa cette pensée de son esprit afin de se concentrer sur les sorts qu'elle devait jeter.

Le temps passa lentement et à la fin de la journée, l'esprit d'Hermione était toujours aussi confus. Elle avait du mal à cerner son professeur et cela l'énervait. Plus de six ans qu'elle le connaissait et elle n'était même pas capable de le comprendre. Mais qui pourrait comprendre le sombre professeur Snape ? Oui, sombre, c'était exactement le mot qui le définissait : il ne laissait jamais passer aucune émotion, sauf ce matin, lorsqu'il avait baissé la tête... Mais qu'était-ce comme sentiment ? Le remord ? La honte ?

L'heure tournait et Hermione pensait de plus en plus à aller voir son professeur avant la retenue. Une demi heure avant cette dernière, elle frappait à la porte des appartements de son professeur. Snape vint lui ouvrir et regarda de la tête en bas avant d'ajouter presque ironiquement qu'il espérait que cette fois-ci, elle serait habillée. Et il lui sourit ; Hermione n'en croyait pas ses yeux. Elle rougit à la réflexion qu'il venait de lui faire à propos de hier.

« Professeur, puis-je entrer ? » Parvint-elle à articuler, « Je pense qu'il faut que l'on parle... »

Elle le regarda gravement et il la laissa entrer. Elle était un peu gênée à l'idée de se retrouver dans la même pièce qu'hier... Puis ses yeux tombèrent sur le canapé et cela finit de l'achever : elle avait l'irrésistible envie qu'il la prenne sur ce canapé, maintenant, et tant pis pour la retenue, elle n'aurait plus raison d'être.

Ses joues s'étaient enflammées et lorsqu'elle se tourna vers Snape, il le remarqua. Elle ne savait pas comment s'en sortir, puis vit qu'il lui restait juste assez de temps pour se rendre à sa retenue.

« Je... Je vais être en retard à ma retenue... Hagrid doit m'attendre... »

« Nous en reparlerons, Miss... »

Et elle ressortit aussi vite qu'elle était entrée.

Arrivée à mis chemin entre la cabane de Hagrid et Poudlard, elle vit le demi géant lui faire signe. Elle s'approcha et ils s'aventurèrent directement dans la Forêt Interdite ; Hagrid armé d'un fusil et Hermione baguette en main.

Ils s'étaient à peine enfoncés dans les bois qu'Hagrid prit la parole :

« Dis Hermione, j'espère que n'a rien fait de grave pour te retrouver en retenue avec moi. Snape ne m'a pas expliqué pourquoi ; d'habitude, il éprouve un malin plaisir à coller des élèves pour avoir fait exploser un chaudron ou autre, mais je sais bien que ça ne saurait t'arriver. Alors dis-moi, qu'est-ce qui c'est passé ? »

« Heu... Hagrid, que faisons nous ici ? »

Hagrid sentit qu'elle ne voulait pas en parler, alors il répondit simplement à sa question :

« Nous allons capturer des loups. »

« Des loups ? »

« Oui, mais pas n'importe lesquels : des loups sauvages argenté. Nous allons les étudier en cours, et puis il n'est pas bon de les laisser en liberté dans la Forêt Interdite. Ils nuisent aux autres animaux... »

Alors que Hagrid s'emportait dans son explication, Hermione n'écoutait déjà plus, son regard perçait la Forêt afin de déceler toute trace de loup.

« Je sais que normalement, tu dois rester avec moi, mais comme tu es la meilleure élève de Poudlard et afin que la retenue s'écourte, pourquoi ne nous séparerions nous pas ? »

Hermione était étonnée mais l'idée lui parut séduisante, malgré la stupidité de celle-ci, et une fois de plus, elle se laissa avoir et tomba dans une spirale qui la mènerait tôt ou tard à se retrouver seule et perdue dans la Forêt Interdite...

Fin du Flash back

Mais je n'étais pas morte. Le loup retira sa patte couverte de mon sang et regarda dans son dos : un autre loup argenté se tenait là et ça n'avait pas l'air de lui plaire, mais pour moi, ça ne changerait rien, je allais tôt ou tard mourir de mes blessures si personne ne me sauvait rapidement.

Je regardai alors plus attentivement le deuxième loup : il avait l'air différent, il sembla en vouloir au loup qui m'avait attaquée ; il se jeta sur lui.

Je regardai les deux loups qui se battaient et, alors que la vie s'échappait lentement de mon corps, je vis le deuxième loup, vainqueur, s'approcher de moi. Je le fixai un moment et n'en cru pas mes yeux : il se changea progressivement et j'eu vite deviné que c'était un animagus ; la transformation terminée, je regardai avec stupéfaction Severus Snape se diriger vers moi. D'abord, je pensai amèrement qu'il prendrait un malin plaisir à m'achever, qu'il enfoncerait avec avidité ses grandes griffes dans mon cœur, mais il ne fit rien de tel : il s'approcha à pas lents, puis s'agenouilla devant moi afin de me scruter. Ma respiration était saccadée et je sentais le goût de mon propre sang dans ma bouche. Il sortit sa baguette et murmura un Lumos, prenant soin de ne pas diriger le jet de lumière vers mon visage. Au bout de dix seconde, il prononça un Nox, puis, avec une voix d'une douceur qui contrastait durement avec celle qu'il avait adoptée durant les derniers évènements, il murmura :

« Ca va allez maintenant, Hermione. » (1)

Mon coeur fit un bond : il avait utilisé mon prénom ; mais je n'étais pas au bout de mes surprises, car il passa un bras autour de mes épaules et un autre en dessous de mes genoux et me souleva, me demandant de m'agripper à lui. Je ne me fis pas prier : je m'agrippai à lui avec une telle force que je pouvait sentir son coeur battre un peu plus vite, sous l'effet de la surprise.

Et puis nous marchâmes, longtemps, longtemps jusqu'à ce que je m'évanouisse...


(1) J'ai décidé de laisser ce passage tel qu'il était, c'est-à-dire suite au fait que Snape ait prononcé le prénom d'Hermione. (Cf. : mise à jour)

Biz,
DoC