Le droit de vivre
Rating : M
Paring : SS/HG
Disclaimer : Rowlin n'est toujours pas partageuse donc rien n'est à moi, même pas mon Serverussinou.
Résumé : Cela vaux-t-il vraiment la peine ? Cela fait tellement longtemps qu'Hermione se bat seule ? "Y a t'il vraiment la lumière au bout du tunnel ? Répond moi Severus !" HG/SS
Note : Une nouvelle histoire. Elle traite d'un sujet qui me tiens particulièrement à cœur. Il faudrait écrire une histoire pour chaque maladie, mais celle-là est vraiment importante. Peut-être parce qu'aux yeux des gens ce n'est pas une maladie. La plupart pensent même que c'est uniquement dans notre tête. En réalité, si les émotions déclenchent la plupart de nos crises, il y a un terrain physique. En aucun cas Hermione n'est folle ! Elle a simplement les nerfs qui fonctionnent mal, ses vaisseaux se gonflent, ce qui enflamme le cortex cérébral.
Je dédie ce chapitre à chaque enfant de l'hôpital que j'ai rencontré quand j'étais encore en pédiatrie, à chaque gamin courageux, à ceux qui ont vaincu comme à ceux qui ont perdu.
Chapitre 1 : Une lettre de l'au-delà
En entrant dans la grande salle, Hermione fut tentée de faire immédiatement demi-tour. Elle préférait mourir de faim que d'affronter ces gamins bruyant faisant tinter leurs couverts contre leurs assiettes en un bruit insupportable. Elle n'était pas sûr de survivre à cette torture. Mais avait-elle le choix ? Ses amis l'avaient vue et lui faisaient de grands signes pour qu'elle les rejoigne. Trop tard. Il lui fallait affronter cette épreuve. Le repas du petit-déjeuner.
Elle s'assit lentement aux côtés de Ron, souriant bravement. Comme toujours ils n'y virent que du feu. Il lui suffisait prétendre être mal réveillée quand elle ne pouvait pas cacher ses sentiments et ils ne remarquaient rien. Parfois cela la mettait en colère, même si elle savait que c'était injuste. Elle ne pouvait pas leur demander de voir ce qu'elle voulait désespérément leur cacher.
L'entrée du courrier déclencha des clameurs d'enthousiasme. Elle cru qu'elle allait hurler tant la douleur fut violente. Comme si une vague d'énergie lui balayait le cerveau. Elle ferma les yeux, crispant les paupières comme pour empêcher la douleur d'entrer dans son esprit. Il lui fallut quelques secondes pour pouvoir accepter toute cette souffrance en elle. Alors seulement elle se détendit. Devant elle était posé une lettre, sûrement de ses parents, ils lui écrivaient deux fois par semaine environ. Elle décacheta donc le parchemin en jetant un coup d'œil autour d'elle pour voir si quelqu'un avait remarqué sa pique de douleur. Mais la seule chose qu'elle vit d'anormal était l'absence du professeur Rogue. Etrange depuis la mort du Seigneur des ténèbres.
Elle fut surprise de reconnaître l'écriture de Marie Rogue, sa meilleure amie. Ne s'étaient-elles pas parlées par la cheminée de sa mère il y a trois jours ? Cela avait-il un rapport avec la disparition de son oncle, le très redouté bâtard graisseux des cachots. La première chose qui l'inquiéta fut le ruban noir qui fermait le parchemin. Puis le faire-part qui en tomba. Elle se demanda si Marie allait se marier. Non, pas à 17 ans. Elle se pencha vers la photo du bout de carton. Elle avait été prise cette été alors qu'elles étaient parties camper avec un groupe d'amis. Les mots inscrit au dessous lui broyèrent le cœur. Un instant elle eut l'impression de ne plus pouvoir respirer. Marie Rogue, 4 juillet 1989 - 6 février 2006. Puisses-tu avoir enfin trouvé la paix.
"- Tu vas bien Marie ?
- Oui, tu devineras jamais, Greg m'a enfin demandé de l'accompagner à la St Valentin. Je ne sais pas quoi me mettre, je stress déjà, seigneur.
- C'est merveilleux, je suis si heureuse pour toi.
- Moi aussi Hermione, moi aussi, pourra-tu m'envoyer ta robe, la blanche s'il te plait.
- Je vais même faire mieux que ça, je reviens du 12 au 26, pour les vacances.
- C'est génial Mya, on pourra faire de la luge, et de super bataille de boule de neige. Et surtout tu pourra venir au bal, peut-être vais-je enfin pouvoir te trouver un petit ami. J'ai tellement hâte. Je vais sûrement être intenable jusqu'aux vacances."
Non, impossible, elle avait l'air si pleine de vie ! Comment cela se pouvait-il, elle n'était pas morte, pas elle, pas maintenant, pas comme ça. Mais comment exactement, pourquoi y avait-il une lettre de Marie. Qu'est-ce qu'il avait bien pu se passer ?
Ma petite Mya,
Tu seras sûrement surprise de tout cela. Hier encore tu me parlais, on faisait des projets et aujourd'hui… Pardonne moi pour tout ce que je vais te faire endurer. Tout comme toi, j'ai toujours tout fait pour qu'autour de moi, personne ne souffre. Mais cette fois, je vais être égoïste. C'est à moi que je vais éviter de souffrir. Oh Seigneur, pardonne moi pour ce que je vais vous faire vivre. Mais je n'y arrive plus, c'est trop dur, beaucoup trop dur. Je n'étais pas aussi forte que vous le croyiez.
Je sais que toi aussi parfois tu es fatigué, que tu n'e peux plus de te battre tout les jours. Tu te souviens de ce questionnaire qu'on avait rempli avec le groupe ? A quoi pensez vous le matin en vous réveillant ? Et Sacha qui s'était exclamé, "moi je râle toujours, merde j'ai la gaule, comment je vais pouvoir aller pisser". Te souvins-tu de notre réponse ? N'en as-tu pas mare de te réveiller le matin ave une boule dans le ventre, la peur irrépressible d'avoir mal. De te demander chaque jour qui commence si la douleur sera supportable ?
Je ne veux plus de cette vie. Je sais que des chercheurs tentent d'élaborer un traitement efficace mais dans combien de temps ? Qui verra un remède naître ? Nous ? Nos enfants ? Nos petits-enfants ? Combien de temps faudra-t-il qu'on attende ? Raz-le bol ! Pardonne moi, mais à présent, il te faudra attendre seule. Je ne suis plus de la partie, comme dans le jeu d'échec version sorcier de ma mère, j'ai été détruite et jetée dans un fossé.
Je me doute de tout le mal que ça va te faire, nous étions si proche, depuis notre arrivée à l'institut de géni de Londres. On avait 6 ans, tu te rappelle ? La chambre qu'on partageait ? Elle était bleue et argent. Et le parc en face ? J'ai toujours adoré Hyde Park, son lac, ses étendues d'herbe. On allait tous s'y affaler après les cours. C'est là que Zack et Jennifer sont sortit ensemble. Ils me manqueront. Eva et Aaron aussi. Nos deux chers jumeaux. En fait ils vont tous me manquer, mais aucun autant que toi.
On s'est encore plus rapproché quand on est tombé malade la même année. Puis quand tu as découvert que tu étais une sorcière, comme ma maman et mon oncle/parrain. Dès fois je me demande comment Severus est comme professeur. Mais tu détourne sans cesse la conversation. Peut-être n'a-t-il aucune autorité et as-tu peur que je me moque ? Ou bien est-il un sadique qui met des retenues à tout bout de champ ? Je ne suis pas stupide, je me doute qu'il n'est pas parfait. Mais l'amour qu'il me porte est incommensurable, alors si il a trop de peine, parle lui, essaye de lui expliquer ce que c'est réellement que d'avoir mal. Il a tant pris de Doloris que si quelqu'un peut comprendre ce sera bien lui. Je ne demande pas votre pardon, ni votre compréhension, juste votre approbation.
Cette lettre avait pour but de te faire comprendre ce que je vais faire mais comment te l'expliquer ? Ne te sens pas coupable, tu n'aurais pas pu deviner. Je voudrais te dire merci, merci d'avoir été une amie si fidèle, si merveilleuse, d'avoir supporté ma mauvaise humeur quand la douleur etait trop forte, merci de m'avoir donné la joie de vivre malgré les épreuves que Dieu à mis sur ma route. Ne t'avise pas de te sentir coupable, sans toi je serais morte depuis bien plus longtemps, tu m'as permit de vivre des moments merveilleux, de partir en paix aussi. Un jour nous nous retrouverons mais pas maintenant, tu as encore tant de chose à vivre. Tu me disais "la chose la plus dure en ce monde c'est d'y vivre". Sois brave, survis pour moi. Prouve leur qu'ils ont tord et qu'on peut vivre avec notre maladie. Prouve à Dieu qu'il n'a pas encore gagné, fait le pour moi, fait le à ma place.
Je t'aimerai toujours et je veillerai sur toi de là haut, pardonne moi d'être si fatiguée que je préfère aller dormir, tu me manquera ma Mya.
Marie Rogue
Hermione crut qu'elle allait se mettre à hurler. Elle lui avait parlée, elles avaient fait des projets pour les vacances. Et aujourd'hui il ne restait que le vide, le sentiment d'avoir perdue sa jumelle, son double, la sœur que ses parents n'avaient pu lui donner. Elle n'arrivait pas à vraiment réaliser, elle ne lui manquait pas réellement, c'était juste le sentiment qu'on venait de lui arracher la moitié de son cœur. Non, elle lui manquera plus tard, quand elle aura besoin de parler, de rire, de sortir pour compenser un trimestre de travail. Quand elle aura besoin de dire à quelqu'un combien c'est dur d'endurer la douleur. Là ce sera horrible, il n'y aura personne. Mais pour l'instant il n'y avait que la douleur à l'état brut. Elle aurait voulu faire tout exploser, crier sa rage, son désespoir de n'avoir rien vu. Elle avait laissé mourir sa meilleure amie.
Sans vraiment comprendre ce qu'elle faisait elle libéra sa magie. Les verres explosèrent. Quelques élèves tentèrent de se protéger, d'autres créèrent des boucliers autours des plus jeunes. Elle ne sentait plus rien, pourtant le verre mordait sa chair, mais tout ce qu'elle voyait c'était Dumbledore diriger sa baguette vers elle. Une part d'elle souhaitait qu'il l'achève, qu'elle cesse immédiatement de souffrir. Mais il se contenta de bloquer sa magie. Elle aurait pu lutter, retrouver son calme, se mettre à hurler ce qu'elle avait sur le cœur, au lieu de ça, elle s'écroula, ses yeux grand ouverts fixant un monde de souffrance dans lequel personne ne pouvait la rejoindre.
Le professeur McGonagall ordonna son transfert immédiat à l'infirmerie mais Dumbledore s'y opposa, il s'approcha d'elle alors que le silence se faisait dans la grande salle et s'agenouilla à ses côtés. Elle ne bougea pas mais cette présence sembla la faire revenir à la réalité. Il posa une main réconfortante sur son épaule.
- La mort de Marie est une tragédie pour tout le monde. Je comprends votre douleur Miss Granger, elle était votre amie, mais ne soyez pas triste. Aujourd'hui elle est enfin tranquille, elle se repose, ne pensez-vous pas qu'elle l'a méritée après tout ce qu'elle a dû endurer ? Ne pensez-vous pas qu'elle avait le droit d'être égoïste pour une fois ? C'est une perte immense et je ne parle pas seulement du faite qu'elle était une des jeunes filles les plus intelligentes de notre pays, je parle du fait que c'était une jeune fille pleine de vie qui aurait dû avoir de nombreuses années devant elle.
- Je n'ai rien vu.
- Il est dur de prévoir le suicide de quelqu'un, et quand bien même vous l'auriez vu, l'auriez-vous empêché ? L'auriez-vous condamné à vivre ? Avec ce qu'elle endurait ? Vous, mieux que personne, qui avez tout partagé avec elle, saviez qu'elle souffrait le martyre. Je vais vous faire un portauloin, il vous emmènera chez vous. Ainsi vous pourrez assister à l'enterrement et rentrer en transplanant avec le professeur Rogue.
- Merlin, je n'ai pas pensé à lui, comment va-t-il ?
- Il est auprès de sa sœur, pour la soutenir dans cette dure épreuve. Il ne sera pas dérangé de vous ramener.
- Merci.
- Il est très important que vous disiez au revoir à Marie. Vous avez besoin de plus d'être entourée de vos amis de l'institut de géni de Londres, c'est ensemble que vous surmonterez le décès d'une des votre.
Toutes la grande salle avait gardé le silence pendant le discours de leur directeur. Les amis les plus proches d'Hermione avait formé un cercle protecteur autour d'elle, tentant vainement de la réconforter. Même les Serpentards n'auraient pu se moquer devant l'anéantissement de la jeune fille. Ce fut Neville, le premier qui bougea, il se pencha et souleva Hermione en lui parlant doucement.
- Allez, viens, tu verras, l'air te feras du bien, on vas sortir dans le jardin respirer, Harry et Ron te rejoindront avec le portoloin et Parvati va te prendre quelques affaires, pour le cas où tu sentirais le besoin de rester quelques temps chez toi. On va s'occuper de tout, ne t'en fait pas, on est tous là, viens, on va marcher doucement, détend toi…
Il la fit sortir de la grande salle et aussitôt le élèves bougèrent. Dumbledore fut fier de voir que la plupart se répartissaient le travail, certains prendraient les cours, d'autres allait faire une collecte pour acheter un bouquet pour l'enterrement, montrant ainsi leur soutient à la famille dont leur professeur semblait faire partit et aux amis de la victime dans lesquels se trouvait Hermione.
Quand la cloche sonna, tous se dirigèrent vers leurs cours respectifs, sans faire de vague, ceux qui avaient potion retournant sagement dans leur salle commune. Poudlard semblait avoir décidé de porter le deuil de cette fille qu'ils ne connaissaient pas.
Dans le jardin, Neville continua à parler à Hermione, de tout, de rien, de ses souvenirs d'enfance, du premier match de Quidditch auquel il avait assisté, de la fois où il avait une liane d'Eros pour son anniversaire, de pourquoi il préférait la vanille au chocolat. Bref tout ce qui lui passait par la tête. Et Hermione buvait ses paroles, se concentrant sur sa voix pour ne plus entendre celle de Marie, si pleine de joie.
Bien après, quand le portauloin la ramena chez elle, quand elle annonça à ses parents le décès de leur deuxième fille, elle s'autorisa à fondre en larme. Cela ne changea rien à sa douleur mais elle avait besoin de faire sortir ce qu'elle ressentait. Ses parents la laissèrent hurler sa rage et son incompréhension, ils se contentèrent de la bercer en sachant qu'ils ne pouvaient rien faire pour soulager leur bébé. Son père appela l'institut, et quelques minutes plus tard, ses amis avait parcourus les quelques rues qui les séparaient. Ils arrivèrent les yeux rouges déjà au courant et tous se serrèrent les uns contre les autres pour trouver un peu de chaleur, pour combler l'immense vide qu'avait laissé Marie.
L'enterrement se déroula comme un mauvais rêve pour Hermione, elle vit le prêtre récité des prières, elle se vit répéter Amen d'une voix qu'elle ne se connaissait pas. Comme si ce n'était pas elle, comme si une autre enterrait son double. Elle vit Rogue faire un discours, assurer à sa sœur son soutient, décrire la jeune fille pleine de vie qu'était sa nièce et sa filleule, puis quand il partit, elle reprit conscience. Elle s'avança donc à son tour, sachant que c'était à elle de parler à présent. Qui d'autre pouvait le faire ? Elle jeta un coup d'œil au corps effondré de la mère, au visage défait de son professeur, au yeux tristes de son groupe. Et elle se lança.
- Je parlerai au nom de tout l'institut de géni de Londres, mais aussi et sûrement au nom de toutes personnes connaissant Marie, en disant que c'était une jeune fille absolument merveilleuse. Je ne ferai pas la description de ses qualités, Monsieur Rogue l'a déjà fait. Mais je veux que vous compreniez son geste. Pour ceux qui l'ignoraient Marie était malade, elle subissait chaque jours de violents mot de tête, qui la privaient de toutes vie, malgré ses efforts désespérés pour qu'on ne voit rien. Elle souffrait tant que finalement la mort était pour elle une libération. Je comprend chaque jour son geste, parce que moi aussi je suis parfois fatigué de lutter. Marie m'a demandé de me battre à sa place. Je le ferais aussi longtemps que possible, jusqu'à ce que moi aussi je m'en aille la rejoindre. Elle était la fille la plus courageuse que je n'ai jamais connu, jamais je ne l'ai vu flancher, elle a passés des heures et des heures à chercher une solution, un remède à cette souffrance. Elle est partie heureuse, je veux que vous le sachiez, on venait de faire des projets pour les vacances, elle avait un copain pour le bal de la St Valentin. Tout allait bien pour elle, et c'est comme ça qu'elle nous a quittés. Chacun de nous se pose des questions, se demande s'il n'aurait pas pu faire quelque chose pour empêcher ce drame. Moi je vous répond. C'est en la laissant partir que vous avez réellement fait quelque chose pour elle. Vous l'avez délivrée, guérie de son mal. Je sais qu'aujourd'hui elle repose en paix, enfin tranquille. Et si je dois lui dire une chose, c'est que je t'admire petite sœur, pour ces années de combats incessantes, pour ton sourire quotidien, pour ta douceur, ta gentillesse qui ont égayé les journées de chacun d'entre nous. Tu étais un rayon se soleil. Repose en paix ma douce Marie, puisses-tu enfin avoir trouvé le repos que tu mérite.
Elle n'eut que vaguement conscience à nouveau des applaudissements. A la fin de la cérémonie, la mère de Marie s'approcha d'elle et la remercia chaleureusement.
- J'espère juste avoir apporté ma contribution pour vous rendre l'épreuve plus facile. Honnêtement je ne pense pas que quoi que ce soit puisse vous aider à surmonter le deuil de votre fille.
- Si, la savoir en paix, enfin libéré de ce mal qui lui rongeait la vie. J'aurais voulu qu'on trouve à temps un remède mais ça n'a pas été le cas. Au moins à présent elle ne souffre plus, et j'ai la certitude qu'elle est partie avec le sourire, puisque que vous étiez dans son cœur. Même à des centaines de kilomètres, elle n'est pas morte seule.
- Elle nous manquera à tous, mais une part de moi est soulagée de savoir qu'elle ne souffre plus. Je vais devoir repartir pour Poudlard, mais si vous voulez quoi que ce soit, si je peux vous aider d'une quelconque manière, n'hésitez pas à me joindre par le professeur Rogue.
- Je n'ai besoin que d'une chose, pouvez-vous veiller sur mon frère s'il vous plait, j'ai très peur pour lui, il était proche de Marie.
- Je vous le promet.
Un peu plus soulagée, elle se dirigea lentement vers le professeur Rogue, disant au revoir à ses amis au passage, leur promettant de revenir. Le Serpentard ne dit pas un mot en posant une main sur son bras. Il semblait aussi déconnecté de la réalité que l'était Hermione le matin même. Elle eut le sentiment d'être broyée puis se retrouva devant la grille du château. Le chemin du retour se fit dans un silence religieux. Il la déposa devant sa salle commune, s'assurant qu'elle rentre bien. Dedans l'attendaient tous les gryffondors, aucune question ne fut posée, ils se contentèrent de lui donner ses devoirs et de la distraire toute la soirée.
Elle fit semblant d'aller bien, comme elle avait tant l'habitude mais dès que possible elle se rendit dans sa chambre de préfète en chef pour échapper à la torture du bruit de la salle commune. Ce ne fut que dans le noir qu'elle laissa tomber son masque et permit à ses traits de se déformer sous la douleur.
Malgré son discours positif, elle savait que le pire était à venir. Pour elle comme pour le professeur Rogue.
Voilà, le premier chapitre est terminé, j'ai essayé de le faire le moins triste possible, mais une jeune fille de 17 ans est tout de même morte. En espérant que l'histoire vous plaise, gros bisous
Drusilla