J'ai écrit cette histoire en cinq jours. Certes, les chapitres sont toujours très courts (une ou deux pages Word à tout casser), mais elle est relativement "longue" (plus de vingt chapitres, 23 pour être exacte). Et ma foi, je l'aime bien.

Je ne sais pas pourquoi je l'ai écrite. Je n'ai ainsi pas d'affinités particulières pour le couple Hermione-Lucius. Mais j'ai eu plaisir à l'écrire. Et plus j'avançais, plus j'y prenais goût.

J'espère donc de tout coeur qu'elle vous plaira ! Je mettrai un nouveau chapitre tous les deux ou trois jours : dans la mesure où effectivement c'est assez court à chaque fois, je pense qu'il s'agit d'un délais raisonnable.

Bonne lecture !

Chapitre 1 : Surprise nocturne

Se couvrant les épaules avec sa robe de chambre, Hermione tâtonna dans le noir jusqu'à ce qu'elle trouve son bougeoir. Regardant la flamme vacillante, elle tenta de rassembler ses idées profondément ensommeillées, se demandant ce qui avait pu la réveiller à… Quelle heure au fait ? Trois heures du matin !

Elle entendit alors à nouveau les coups sourds contre sa porte d'entrée. Un éclair éclaira brusquement sa chambre, avant d'éclater presque aussitôt. Elle sursauta et eut soudain un mauvais pressentiment. Elle eut aussi conscience de la pluie qui tambourinait contre ses volets, tandis qu'on s'impatientait au dehors. Cet énergumène, quel qu'il soit, allait lui sortir sa porte de ses gonds ! Elle descendit dans le salon, puis gagna le hall d'entrée où elle se figea sous l'appréhension…

Qu'avait-elle à se précipiter ainsi ? A qui allait-elle ouvrir ? Un ami ? Un ennemi ? Elle secoua la tête avec un mouvement d'épaules : s'il s'était agi d'un Mangemort, ce dernier serait depuis longtemps entré, en démolissant un mur de préférence.

Alors elle tendit la main vers la poignée et ouvrit en grand : sous la surprise, un jeune homme faillit basculer en avant, entraînant la charge qu'il portait sur l'épaule avec lui. Hermione retint un cri de surprise : Draco !

«Aide-moi, Granger ! Je t'en prie !»

Avec effroi, Hermione se rendit compte que l'ex-Serpentard portait son père, qui, à première vue plongé dans l'inconscience, paraissait en très mauvais état. La jeune femme s'écarta du passage : Malefoy entra et sans plus de cérémonie se dirigea vers le salon, où il déposa, un peu brusquement, son père sur le canapé. Se relâchant totalement après l'effort, Draco tomba à genoux, regardant avec angoisse Lucius, qui était d'une pâleur spectrale.

Hermione les observa tous les deux, indécise un court instant avant de se reprendre : «Draco, il faut porter ton père sur un lit. On doit à tout prix changer vos vêtements, sinon vous allez attraper la crève. Puis on s'occupera de ses blessures…

«- Il n'est pas blessé trop sérieusement, Merlin soit loué. Mais il a perdu pas mal de sang, et il a de la fièvre…

«- Raison de plus pour ne pas le laisser avec des habits trempées sur le dos ! ... My God ! Mais ce sont des haillons ! Tu es sûr que ses blessures ne sont pas graves ?

«- Oui, enfin je crois…» Draco se sentait subitement las, physiquement et moralement fatigué. «Aide-moi à le porter, Granger. Où veux-tu qu'on l'emmène ? A l'étage ?

«- Non, la chambre de mes parents est au rez-de-chaussée. Il y a une grande cheminée, ce sera l'idéal !»

Ils installèrent Malefoy père sur le grand lit et le déshabillèrent avec précaution. En tant qu'apprentie médicomage, Hermione jugea assez vite l'étendue des dégâts : hormis une plaie béante, et assez vilaine, sous la nuque en travers du buste, Lucius Malefoy souffrait essentiellement de contusions et d'éraflures. Ce qui inquiétait Hermione, tandis qu'elle nettoyait son corps, le lavant de la pluie, de la sueur et du sang, c'était la fièvre, très forte. Elle n'avait pas besoin d'examiner la profonde blessure pour savoir que les deux étaient liées. Elle espérait simplement qu'il ne s'agissait pas de la gangrène. Appliquant une compresse sur la plaie, elle fit signe à Draco de la maintenir en place. Elle fouilla un instant dans les tiroirs d'une commode et revint près du lit avec des vêtements pour homme.

«Change-toi, Draco. Tu frissonnes effroyablement, et je n'ai pas besoin d'un malade supplémentaire !»

Haussant les épaules, comme pour marquer un désintérêt total sur le sujet, Draco entreprit de se dévêtir avec lenteur, ses membres lui semblant faits de plomb. Rougissante Hermione détourna le regard pour reporter son intention sur le blessé, dont elle couvrit précipitamment la nudité avec un drap. Elle vit du coin de l'œil, Draco, qui avait revêtu un jean mais restait torse nu, se diriger vers la cheminée et y activer le feu. Le jeune homme s'assit en tailleur devant le foyer et ploya le cou.

Hermione désinfecta au mieux la plaie et recousit, avant de faire un bandage serré. Elle eut un peu de mal à soulever Malefoy, mais alors qu'elle allait demander de l'aide à son fils, elle se rendit compte que ce dernier s'était endormi. Réprimant difficilement un sourire, elle déposa une couverture sur ses épaules et s'éclipsa de la pièce sans bruit.

(à suivre...)