Auteur : Mi, non, je ne m'arrête pas.

Série : Harry Potter.

Genre : neuneu, guimauve…avec un peu de angst, parce qu'on est sadique ou on l'est pas ; torturage de Serpentards.

Couple : mon premier Snarry, yeah !

Disclameir : je ne m'appelle pas JKR…je ne fais que lui emprunter le décor et les héros de ses bouquins, et je lui rend presque pas abimé après. Le Poulpe appartient à son auteur, lui aussi…héhé

Note/avertissement : c'est toujours un slash, ceux qui n'aiment pas voir deux hommes se papouiller peuvent aller voir sur Jupiter si j'y suis…et Severus est un peu OOC, mais c'est pour la bonne cause.

ATTENTION! Ceci est la version revue et corrigée du chapitre posté il y a...hem, longtemps


Le lundi matin, la quasi totalité des filles de Poudlard était de forte charmante humeur ; la plupart des garçons rechignaient un peu, mais, poussés par certains de leurs camarades, ils s'efforcaient de leur mieux de montrer la plus grande des galanteries.

Question d'honneur.

Mais personne ne pouvait égaler la joyeuse humeur d'Albus Dumbledore, qui se retenait de trépigner en jetant de fréquents petits coups d'oeuils à la place vide du Professeur Snape.

Tout en faisant les tartines pour Minerva MacGonagall, qui ne s'étonnait plus de rien depuis qu'elle avait appris pour la « Semaine du Gentleman »…il fallait avouer que la situation lui plaisait malgré tout.

Par contre, il y avait une personne pour qui la semaine ne pouvait pas s'annoncer plus mauvaise ; Ronald Weasley ne faisait strictement aucun effort, et passait son temps à regarder un peu trop d'homme faire la cour à Hermione.

Pour son plus grand malheur, une majorité parmi les plus haut placé dans son top 10 des gens à haïr.

Dont l'ex n°1, depuis peu remplacé par Nott, Draco Malfoy.

Qui usa de tout son self-contrôle pour ne pas répondre aux regards noirs que lui lancait le rouquin…c'était pour la bonne cause.

Et il se consolait en disant que dans un tel état, il allait certainement foirer toutes ses potions (puisqu'ils commenceait en cours commun avec cette matiére), et il aurait la satisfaction personnelle de voir celui qu'il considérait comme son parrain enlever au moins une centaine de points à Gryffondor.

Parce que tout ça c'était à cause d'eux ; et il commençait à avoir de sérieuse crampe à la machoire et au bras à force de servir du jus de citrouille en souriant à toute les filles de la rangée.

Bidon ou pas bidon, il avait quand même envie de le gagner ce fichu titre de « Gentleman de l'année ».


Hermione était énervée.

Euphémisme.

Elle qui s'apprêtait à vivre une semaine merveilleuse, il avait fallu que ce crétin, débile, ahuri, idiot, aveugle, imbécile ,…. de Ron lui gache tout son plaisir en étant d'une humeur exécrable, et en refusant complétement cette tradition !

Il allait même jusqu'à ce montrer des plus grossier avec elle et ses amies !

Quel rustre !

Tout à ses pensées, elle ne remarqua pas qu'elle était déjà arrivée devant le cachot où allait se dérouler un cours que même elle appréhendait.

-Miss Granger, tout va bien ?

-Uh ?

-Tenez, rentrer dans cette salle, il reste un peu de temps avant le début du cours, nous pouvons parler si vous le désirez, vous savez que je suis là pour ça, n'est-ce pas ?

Elle failli répondre « non » sur le coup de la surprise, mais ses cordes vocales elles-même semblaient en état de choc.

Y 'avait de quoi.

Devant elle, souriant de toutes ses dents blanches et parfaites, se tenait le Professeur Severus Snape, qui était d'ailleurs censé la detester.

Pas lui tenir la porte en l'encourageant à lui parler de ses petits soucis.

D'ailleurs, depuis quand ce même professeur Snape arborait-il une coupe courte et des cheveux propres ?!

Depuis quand portait-il une robe marron ouverte sur le torse, laissant dépasser une chemise blanche et un début de peau délicatement rosée ?!!

Bouche bée, elle suivit Severus dans la classe, et écouta distraitement le speech qu'il lui tint sur la difficulté d'être une jeune fille de moins de 18 ans, soumise au stress des études et aux difficultés avec les garçons.

Elle n'en revenait pas….elle ne pouvait y croire…

Le petit cri perçant de Pansy Parkinson lui laissa penser que finalement, elle ne faisait pas un rêve.

Wow.


Un quart d'heure plus tard, et Snape avait devant lui la classe dont il aurait rêvé s'il avait été dans son état normal. Le silence était tel que même les mouches n'osaient plus voler.

Et l'ahurissement était sur tous les visages.

Le plus choqué était de loin Draco Malfoy ; mais enfin ??! Et l'honneur des Serpentards ? Depuis quand Severus souriait-il de manière bienveillante à tous le monde ?

Surtout à des Gryffondors !!!

Enfin, tout cela avant que le dit professeur, qui se demandait bien pourquoi tous ses élèves le regardaient avec cet air-là, ne prenne la parole.


Dans son bureau, Albus Dumbledore faisait de son mieux pour ne pas éclater de rire, tout en servant élégamment le thé à Minerva…à la maniére moldue.

Sans baguette, vi, vi.

Ça n'était pas ce qui arrêtait ce bon vieux directeur ; tant qu'elle ne lui demandait pas une cérémonie du thé à la japonaise…

Bref, Albus se marrait doucement dans sa barbe, sous le regard mi-sévère, mi-amusée de Minerva.

-Albus ?

-Mouiii ??

-Que faire si les effets de la potion ne disparaissent pas ?

-Mais siiii, ils vont disparaître…

-…

-Enfin, j'éspère.


Harry était aux anges.

Il avait le Severus de ses rêves devant lui….certes, il devait le partager avec une vingtaine d'autres élèves mais bon.

Non mais qu'est-ce qu'il racontait là ? Il s'était passé quoi au juste ?

-Alors, vous avez tous compris ce qu'il fallait faire ?

Silence.

-Heu...si vous voulez, je peux réexpliquer ?

Un ange passa.

-Hem…

Un ange et le spectre de la mort s'installèrent dans la salle de classe pour prendre le thé ensemble.

-Bien, comme je le disais à l'instant, dans le cadre de la Semaine du Gentleman, nous étudierons diverses potions sur ce théme, comme une potion de Politesse, une potion de Gentillesse, ect…

Cette fois, même l'angelot et le spectre de la mort se turent de stupeur.

-Vous êtes sur que vous allez bien, tous ?

-Heu…

-Oui, Monsieur Malfoy, dit Severus, avec un grand sourire ravi.

Tout de même, il était déçu que ses élèves adorés ne montrent pas plus d'enthousiasme que ça.

-Vous…enfin…ça serait plutot à nous de nous inquiter…

Leur professeur haussa un sourcil de dédain, faisant intérieurement soupirer Draco...de soulagement, parce que ça, c'était une mimique 100 Snape, inimitable….pas de polynectar dans l'histoire, c'était déjà ça.

-Mais enfin, Monsieur Malfoy, je vais très bien !!

Toutes les bouches des élèves se refermérent.

-Allez, mettez-vous au travail, les instructions sont au tableau !

Les élèves soupirèrent…finalement, il restait un peu de leur-ex-prof de potion.

Mais qu'est ce qui avait bien pu le faire changer comme ça ?

Les spéculations allaient bon train, et tous papotaient, oubliant momentanément dans la classe de qui ils se trouvaient…

Seul Harry n'avait pas vraiment bougé, laissant le soin à Ron d'aller chercher les ingrédients.

-Franchement, t'en penses quoi, toi ?

-Pourquoi tout le monde parle ?

-…

-Et pourquoi Snape y dit rien ?

-…

-Monsieur Potter, Monsieur Weasley….

AAAh, bah quand même ; ça se trouve, il leur avait fait une blague, ça y est, il allait les engueuler, enlever 250 points pour délit d'existence, et ça irait mieux…

-Avez vous besoin d'aide ?

Ah ben non.

Snape leur fit un sourire éclatant, digne de Lockart.

Ah, ben non !

Harry allait se mettre à bouder ; il ne voulait plus d'un Snape qui souriait à tout le monde.

Il voulait son Severus boudeur et intransigeant, qui serait venue vers lui avec les sourcils froncés, et qui aurait dit d'une voix grave si sexy « Potter, vous respirez mal, moins deux cent points ! »

Ou, peut-être pas à ce point-là, mais quand même…zut, à la fin.

Devant le manque de réponse, Severus se dit qu'ils pourraient se débrouiller, et se dirigea tout souriant vers Neville, histoire de l'aider.

Dans son coin, Draco manqua s'évanouir d'indignation.


La nouvelle avait très vite fait le tour de l'école, et les classes suivantes de Severus montrérent plus d'enthousiasme que la premiére, au grand bonheur de celui-ci.

Sa côte de popularité atteignait des sommets, et au repas de midi, la Grande Salle était remplie de groupies, toutes fascinées par la galanterie et la classe innée de l'homme qu'ils découvraient tous sous un nouveau jour. Tous étaient fascinés et agréablement surpris.

Tous ?

Non, car deux élèves, récemmment unis pour faire respecter les lois de Cupidon se lamentaient dans leur coin…

-Je comprends pas.

-Moi non plus…

-L'honneur des Serpentards est fichu…

-Ouais, ouais….

-On se moquera de nous…

-Ouais, ouais…

-On nous montrera en exemple de gentillesse, de tendresse…

-Ouais, ouais…

-Les Pouffsouffles deviendront les nouveaux maitres de la cupidité et du sadisme…

-Ouais, ouais…

-On est finis, Harry, tu piges, ce que je te dis, f-i-n-i-s !!

-Ouais, ouais…

-Harry ??? Tu m'écoutes ??

-Ouais, ouais…

-…

-¤ soupir¤….je veux que Severus revienne comme avant…

-…

-Ouais….

-….Potter ?

-Hon, hon ?!

-Potter, ne me dis pas que…

-Mmmmhhh…

Draco regarda le Survivant avec des yeux ronds.

Non.

Noooooooonnn !!

Harry avait le béguin pour Snape ?

Il était maso ou quoi ??

Surrpis, il ne vit pas s'approcher l'objet de toutes leurs pensées :

-Monsieur Malfoy, est-ce que monsieur Potter va bien ??

Draco ne répondit pas…par contre, Harry leva les yeux, eu un sourire que leur professeur lui rendit au centuple.

Et Harry fondit en larmes.

-Je vais l'amener à l'infirmerie, Monsieur Potter m'a l'air fatigué.

L'air concerné n'échappa pas à l'esprit entrainé de Draco à reperer ce genre de détails.

Harry craquait pour Snape.

Et Severus s'occupait de Potter avec un zéle suspect.

Oh, oh.

Oh, oooooooooooooooohh, voilà qui était intéréssant.

Et Draco retrouva sa bonne humeur, se permettant même de ricaner aux soupirs énamourés que laissaient échapper une rangée de groupies, au passage d'un Snape consolant Le Sauveur du Monde Sorcier.

Ça y est ça allait mieux, là.

Jusqu'au moment où des hurlements de harpies se firent entendre.


Jusque là, tout le monde était resté concentré sur la métamorphose du prof de potions, jusqu'à en oublier un certain futur couple.

Hermione Granger et Ronald Weasley venaient de se rappeler au bon souvenir de tout ce petit monde, en se disputant une nouvelle fois, mais de maniére plus violente que d'habitude.

Un plat d'ailes de poulets vola vers la la tête de Ron, qui l'évita de justesse, et ce fut à la Table des Serdaigles, située juste dérrière, qu'une mini-panique fut créer.

Les pauvres étaient expaspéré...déjà une bande de Gryffondors et de Serpentards mal léchés leur volait la vedette avec cette histoire de vieille tradition galante, mais en plus, ils devaient supporter les conséquences de la jalousie évidente des deux tourtereaux ?

Trop, c'était trop, il allait falloir faire quelque chose.


-Madame Pomfresh, vous êtes sure ?

-Bien sur, Severus, que je suis sure.

-C'est juste du surménage alors, dit-il, en jetant un coup d'ouil sur le lit d'infirmerie où était désormais allongée un Harry Potter endormi, lévres légèrement entr-ouvertes, la bulle au nez.

A-do-ra-ble, si vous aviez demandé son avis au professeur Snape au ce moment-là. Une petite voix pesta au fond de lui, comme quoi il ne fallait pas dire de telles choses, mais plutôt le violer sur place, si vous vouliez son avis…

-Severus, dois-je vous rappeler qu'ici, c'est moi l'infirmiére ?

Il se tourna vers elle et lui fit alors un sourire charmeur, et lui pris une main :

-Pompom, voyons, je ne me permttrais jamais de mettre en doute vos compétences, mais je me sens tellement concerné par ces jeunes gens, vous comprenez…après ce qu'ils ont vécu, comment ne pas s'inquiéter pour eux,

-Mais…

-Je sais que vous êtes la meilleure Pompom, mais je ne peux m'empêcher d'exprimer mes angoisses…

-Oh, Severus…

Il la gratifia à nouveau d'un sourire plus que charmeur et elle rougit.

Puis, elle le vit se diriguer vers le lit où se reposait un élève qui avait fais une mauvaise chute.

-Monsieur Crivey, mais dans quel état êtes-vous ?

-…

-Allons, allons, ce n'est pas si grave, vous avez du encore vouloir prendre une photo perché sur un arbre et vous êtes tombés n'est-ce pas ?

Le petit blond, tremblant, acquiesa lentement d'un signe de tête ; puis il écarquilla les yeux…Snape etait en train de lui passer la main dans les cheveux.

-Il faut être prudent voyons, n'allez pas nous priver de votre inestimable talent en ayant un bête accident.

A ce moment-là, le pauvre Colin hésitait entre mourir de frayeur (après tout, on parlait de Snape, là) où mourir de stupeur (on parlait d'un Snape souriant et bienfaisant…terrible).

L'envie de prendre une photo était tellement un reflexe chez lui qu'elle ne comptait pas.

Severus se releva, lui fit un dernier sourire, jeta un coup d'oeuil vers le lit de Harry pour vérifier qu'il était bien couvert puis, se retourna, fit un clin d'oeil a une Pomfresh plus rouge qu'une tomate, et sortit de l'infirmerie.

Et soupira.

Ce qu'il ne fallait pas faire pour que personne ne se doute de son béguin pour Harry Potter.

Il allait repartir vers ses quartiers lorsqu'une Hermione en pleurs le percuta.

Et il sentit son cœur se serrer à la vue des larmes de la jeune fille :

-Miss Granger, quelque chose ne va pas ?

-Oh..P..Pro...Professeur Sdape…snirrffffll !!

-Allons, venez avec moi…une bonne tasse de thé vous ferait le plus grand bien, et vous en profiterez pour me raconter ce qui ne va pas…

Trop occupée à se moucher dans sa cape, la jeune fille le suivit sans trop protester.


-Alors, dites-moi tout…

-Eh bien…

Hermione était une fille intelligente, ça c'était sur…jamais à cour de mot, et ayant acquis avec les années, un certain esprit de réparti. Mais là, elle ne pouvait rien dire, et fixait son professeur d'un air se rapprochant de l'expression d'un veracrasse devant une feuille de salade.

Severus eut un sourire qu'il voulait rassurant, et mit une tasse de thé devant la jeune fille.

-Allons dites moi tout…quoi que vous ayez à dire, je peux l'entendre, et je ferais de mon mieux pour vous aider.

Et elle craqua ; en larmes, elle raconta tout à un type qu'elle detestait pas plus tard que ce matin, et qui n'avait jamais rien fait pour a faire changer d'avis.

Et Severus écouta patiemment deux heures de récriminations contre le dernier des garçons de la famille Weasley. Le pauvre, il en éprouvait presque un sentiment de pitié…et l'envie confuse d'enlever quelques points au jeune homme pour être si malpoli.

Non mais.


La salle sur demande n'était pas un lieu inconnu de la Maison Serdaigle.

En fait, ils y allaient souvent en groupe, tenir de petites conférence-débat sur « Comment lire trois livres à la fois» où « Comment inventer de nouvelles maniéres de consigner le savoir », ce genre de trucs….

Cette fois-là encore, ils allaient débattre ; jusqu'au bout de la nuit s'il le fallait.

Et le sujet était important.

-Bien, fit Luna Lovegood en se levant, lissant sa cape, qui a une idée pour mettre Granger et Weasley ensemble ?

Ses yeux globuleux parcoururent l'assistance qui frémit ; si, avec son rôle dans la Guerre, elle avait gagné un certain respect et une maniére de parler moins ….abracadabrante, il n'empêche qu'elle faisait encore un peu peur à pas mal de monde.

-Moi j'en ai une, fit aussi une autre Serdaigle, une petite brune de cinquiéme année qui répondait au doux nom d'Anna.

Le regard de Luna se tourna aussitôt vers elle et elle lui fit un sourire qu'on pouvait aisément qualifier de démentiel.

-Oui, dis nous tout….

-Eh bien, voilà…je sais que Weasley est arachnophobe…on peut peut-être…

L'étrange jeune fille prit entre ses mains son collier fait en bouchon de Champagne (ça changeait des Bierraubeurres) et la fixa longuement ; Anna parla longuement, s'attirant des hochements de tête positifs de ses camarades. Lorsqu'elle eut fini de parler, elle tourna son regard vers Luna, qui n'avait cessé de la fixer depuis le début de sa conversation, une drôle de lueur dans le regard.

Cette dernière se leva, lança un petit clin d'œil à la jeune fille, et annonça, d'une voix terriblement solennelle :

-Quand le vin est tiré, il faut le boire…

En fait, peut-être que Luna Lovegood n'avait pas autant changé que ce qu'on aurait pu croire…


Lorsque Snape, toujours gentil, voulu retourner voir Harry Potter à l'infirmerie, il tomba sur un rassemblement étrange de Serdaigle, cachés derrière une armure, guettant quelque chose.

Une petite voix au fond de lui se fit entendre, pestant contre ces satanés élèves, enlevant déjà des centaines de points, mais il la chassa. Il avait plus important à faire.

-Mais enfin, que faites vous, cachés comme…

-Chhhhhhhhhhhhhhhhhhhhuuutttt, lui repondirent-ils dans un bel ensemble.

-????

Il s'approcha discrétement, pour voir Luna tenant dans sa main une petite araignée (enfin, 10 centimétres…au yeux d'un certain Ron, c'est déjà un monstre). Severus regarda la pauvre bête, puis, son regard se posa sur l'air démentiellement heureux de la jeune fille, et il haussa un sourcil.

-Miss Lovegood ...puis-je espérer avoir une explication ?

Et il ponctua sa phrase d'un sourire doux, qui arracha des soupirs aux autre jeunes femmes présentes.

Et elle lui répondit par un sourire à mi-chemin entre le sourire sadique, et le sourire de la personne qui a un plan d'enfer. Avant de lui expliquer à voix basse mais enthousiaste ce que les Serdaigles avaient projeté.

Severus soupira ; la petite voix au fond de lui s'indigna sur les passe-temps absolument stupides des adolescents de nos jours, mais il l'ignora. Parce qu'après tout, ça ne pouvait pas être une si mauvaise chose, de pousser ces deux-là ensemble. Ça épargnerait bien des migraines à pas mal de gens dés le matin en fait…puisque les deux futurs victimes du plan avaient pris l'habitude de se hurler dessus dés le matin.

-Aux grands maux, les grands remédes, vous permettez Miss Lovegood ?

Et l'araignée d'une petite dizaine de centimétres devint une grande araignée d'une cinquantaine de centimétres.

Et de mauvaise humeur.


Lorsqu'Hermione, sortit du bureau du Professeur de Potions, avait voulu trouver Harry, ce fut un Draco très en forme qui lui apprit qu'il se trouvait à l'infirmerie.

Elle profita de cette rencontre fortuite pour lui faire porter les quelques livres qu'elle devait rendre à la bibliothéque.

Juste cinq volumes de 1500 pages chacun, et de, respectivement, 4 kilos…en moyenne.

Draco se jura de tout faire pour ne plus se prendre de droite de la jeune fille.

Comme tout bon gentleman qui se respecte, il remarqua les yeux rouges de la gryffondor et lui demanda automatiquement ce qui n'allait pas. Commencer par être poli et amical, c'était un bon moyen de rester entier.

Elle déballa à nouveau toute sa haine et sa rancœur contre Ron, ajoutant à son discours la surprise de discuter autour d'une tasse de thé avec Snape, et à quel point ça avait été sympathique.

Hermione laissa dérrière un blond au bord de se taper la tête contre un mur, mais qui faisait tout pour rester digne.

Se dirigeant tout de même finalement vers l'infirmerie, elle repensait aux évènements de la journée, lorsque….

« AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARGGHHHHH !!!!!!! »

Son sang ne fit qu'un tour dans ses veines.

Elle bondit au son de la voix, elle avait reconnu celui qui avait poussé ce cri de détresse et de terreur.

Au détour d'un couloir, elle le vit ; Ronald, plus blanc qu'un fantôme, accolé contre un mur, menacé par une énorme araignée.

D'un « expelliarmus » elle fit bondir l'araignée qui en cliqueta des pinces, choquée, et arriva a temps pour receuillir dans ses bras le rouquin, tremblant.

Sans hésitation, elle l'allongea sur le sol, et lui posa la tête sur ses genoux :

-Ron, ça va ?

Elle lui parlait d'une voix douce, caressant ses cheveux, le bercant même légèrement ; elle le vit tourner la tête vers elle, les yeux rêveurs :

-Ah…Hermione…j'ai toujours… su que tu étais un ange….

Un sourire lumineux éclaira le visage de la jeune fille, transmettant son bonheur à un Ronald encore un peu sonné, mais bien décidé à en profiter….surtout quand il aurait fini d'avoir la chair de poule.

Quoique.

Il était bien, là.


A un autre coin de couloir, mais au même endroit, une bande de Serdaigles étaient écroulés de rire ; Severus, attendrit (et ayant failli lancé « plus cinquante points » pour Hermione face à la magnifique trajectoire elliptique de l'araignée) les dispersa pour laisser les deux amoureux tranquilles.

Même si un couloir, ce n'était pas ce qu'il y avait de plus romantique. Ah, les jeunes de nos jours.

Ses pas le menérent sans qu'il ne s'en rende vraiment compte vers l'Infirmerie.

Certes, il avait voulu y aller un peu plus tôt, mais il n'avait pu s'empêcher de vouloir regarder le résultat des plans d'entremetteurs des Serdaigles. Et maintenant, le soir tombait.

Et son cœur battait un peu la chamade.

On ne se demandait pas pourquoi.


Harry s'ennuyait.

Pomfresh avait voulu le garder jusqu'au lendemain matin pour qu'il puisse se reposer, et maintenant que Colin était parti, et que lui avait dormi une bonne partie de la journée, il s'ennuyait ferme.

Si au moins il avait de quoi lire.

Il avait toujours un « Poulpe » à terminer, nom de nom ; et dire qu'il l'avait laissé à un moment des plus péreilleux de son enquête.

Atroce.

Aussi, cligna-t-il des yeux, malgré ses lunettes, lorsqu'il vit Severus au pied de son lit.

Une vision ?

-Monsieur Potter ?

-…

-Comment allez vous ?

-…heu…

'Bravo, Harry, très éloquent'

Mais il n'eut pas le loisir de se sermonner plus ; son cœur accélera son rythme lorsqu'il le vit s'aseoir à ses cotés, sur le lit, et passer une main dans ses cheveux.

Tendrement.

Il avait l'impression que son corps se mettait à bourdonner, une sensation de chaleur l'avait envahi. Il regardait Severus, l'homme dont il était tombé amoureux quelques mois plus tôt, un air qu'il ne lui connaissait pas sur le visage.

Alors que ce dernier lui caressait la tempe du bout de son pouce, il avait l'air apaisé, détendu.

Son regard exprimait une grande tendresse, et semblait brumeux, comme s'il rêvait et ne se rendait pas compte de ce qu'il faisait.

Et pourtant, Harry se disait qu'avec le bruit que faisaient les battements de son cœur, il pourrait réveiller un mort.

Enfin, ça n'était rien comparé au moment où il vit Severus se pencher doucement vers lui, ses yeux noirs résolument plantés dans ses yeux verts.


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