Je sais ça fait deux ans que vous l'attendez... enfin... mieux vaut tard que jamais...

Merci a ceux qui ont continué à m'encourager !

Chapitre 54 :

Une nouvelle maman ?... Ce n'est pas forcement du gout de tout le monde…

En entendant la question de son fils, Severus resta une microseconde sans réagir puis devint rouge écrevisse alors que ce qui s'était passé dans son bureau quelques heures plus tôt remontait brusquement dans sa mémoire, lui rappelant, si nécessaire, de quelle délicieuse façon le parfum de la jeune femme s'était retrouvé sur ses vêtements.

Il ouvrit et ferma plusieurs fois la bouche, ne sachant visiblement pas quoi dire, puis, voyant que son fils braquait sur lui un regard curieux, attendant une réponse, il balbutia :

- « Heu… eh bien je… en fait nous… enfin tu vois… heu… c'est… »

Gaby regardait, incrédule, son père s'emmêler les pinceaux, se demandant ce qui lui prenait. Jamais auparavant il ne l'avait vu dans cet état, incapable d'aligner deux mots. Quant à devenir aussi rouge… la seule fois que c'était arrivé, c'était cet été quand…

Et alors ce fut le déclic !

Gaby ouvrit de grands yeux et se tourna brusquement vers Tonks, laquelle se retenait difficilement de sourire et cachait son amusement d'une main devant la bouche. Quittant enfin Severus des yeux, elle remarqua finalement le regard empli d'interrogation et d'espoir que Gaby lui lançait. Comprenant que celui-ci avait réalisé ce qui se passait, elle hocha la tête et lui fit un clin d'œil complice.

Le visage du jeune garçon s'illumina aussitôt.

- « C'est pas vrai ! » S'écria t-il vivement, faisant sursauter Severus. « Ca y est ? Tu t'es enfin décidé ? »

- « Dé-décidé ? » bégaya le Serpentard, ne comprenant pas ce que son fils voulait dire. « Décidé à quoi ? »

- « A quoi ? Mais à sortir avec Tonks bien sûr ! » Explosa Gaby, fou de joie.

- « Qui… comment tu… qui t'as dit que je… nous… »

- « Personne. » répondit Gaby, toujours aussi enthousiaste. « J'ai juste compris que tu avais enfin fini par céder ! »

- « Céder ? »

- « Hum ! Hum ! » Fit Gaby en hochant frénétiquement la tête.

Il frétillait pratiquement sur place, toute trace du mal être qui l'avait assaillit au cours de défense contre les forces du mal évaporée.

- « Franchement, il aurait fallu être complètement aveugle pour ne pas avoir remarqué qu'elle te draguait depuis presque six semaines ! »

Devant l'air éberlué de Severus, Gaby arrêta aussitôt de gigoter et demanda, incrédule :

- « Ne me dit pas que tu ne t'en étais pas rendu compte ?! »

- « … »

- « Mais enfin papa ! Tu te moques de moi ?! Tout le monde l'avait remarqué !... Grand-père et MacGo ont même parié sur combien de temps tu tiendrais avant de lui tomber dans les bras !... Tiens, je suis sûr que même Rusard… »

- « Qu'est ce que ce vieux cracmol a encore fait ? » intervint une voix que les trois sorciers connaissaient bien.

- « Je peux savoir ce que tu fabriques dans ma cheminée, Black ? » grogna Severus alors que tous avaient vivement tourné la tête vers la cheminée où, posée dans les flammes, se trouvait la tête de l'ancien prisonnier. « Tu espionnes maintenant ? »

- « Je venais voir Gaby ! » Se défendit l'autre homme. « Alors ? Qu'est ce qui se passe ? »

- « Rien qui te regarde… » Marmonna Severus, dont la réponse fut littéralement engloutie par celle débordante de joie d'un Gabriel surexcité.

- « Papa et Tonks sont ensembles ! » Hurla celui-ci.

- « QUOI ?! »

- « C'est génial, hein ? »

- « Par les glandes de Merlin ! »

La tête de Sirius sembla un instant se débattre.

- « …Bon sang, pourquoi je ne peux pas traverser cette foutue cheminée… SNIVELLUS ! » Hurla t-il finalement en dardant vers le maître des potions un regard furieux. « Comment as-tu osé poser tes sales pattes sur ma cousine ? »

- « HEY ! » protestèrent d'une même voix Tonks et Gaby.

- « C'est mon père j'te signale ! »

- « Je ne suis plus une gamine ! »

- « M'en fous ! » protesta Sirius d'un ton boudeur. « Il avait pas le droit de… »

- « Tu n'es pas mon père à ce que je sache, Sirius ! » fit remarquer Tonks. « Et de toute façon j'ai 21 ans ! Je suis majeure ! Alors je fais ce que je veux ! Et ce que je veux, c'est Severus !... Que ça te plaise ou pas, je m'en balance comme de ma première chaussette ! »

- « C'est une blague ? Aller… avoue…vous essayez de me faire marcher… »

- « Absolument pas. » Certifia la jeune femme.

- « Mais Dora, enfin… réfléchi…Tu ne peux pas réellement avoir envie d'être avec lui !... Tu as vu sa tête ?... Bon d'accord, pour l'avoir vu en caleçon, je veux bien admettre qu'il est plutôt bien foutu… mais… mais il a un grand nez !... Et les cheveux gras !... Et… »

- « Tu n'pourrais pas changer de disque, Black ? » soupira Severus, à la fois vexé et agacé. « Ca fait 20 ans que tu me sers le même refrain ! »

- « Oh toi, la ferme, hein ! T'en as assez fait comme ça !... Dora enfin… qu'est ce que tu lui trouves ?... Il a treize ans de plus que toi !... Soit raisonnable !… Et en plus, je suis sur qu'il n'est même pas foutu de se servir de ses mains pour autre chose que des potions ! »

- « Hé ! Je te rappelle que je suis là aussi Sirius ! » Le coupa Gaby. « Alors j'aimerai autant que tu arrêtes d'insulter mon père ! Et si tu pouvais éviter de retomber dans le même genre de conversation que l'autre fois, je… »

- « Oh mais je te rassure tout de suite Sirius ! » Coupa Tonks. « Severus se sert très bien de ses mains !... Et du reste ! »

Les trois sorciers, en entendant la réplique de la jeune femme devinrent cramoisis.

- « Tu… vous… » Balbutia Sirius, son visage passant de l'un à l'autre. « Vous avez… »

- « Couché ensemble ?... Effectivement !… Severus m'a baisé comme une bête sur son bureau si tu veux tout savoir ! » Révéla Tonks avant de glisser sa main dans sa poche pour se saisir de sa baguette. « Et maintenant Sirius… dit au revoir ! »

- « Hein ? Quoi ?... Dora non ! Je… »

- « Aguamenti ! »

Un puissant jet d'eau jaillit de la baguette de la jeune auror et le feu s'éteignit, obligeant Sirius à retourner Square Grimmaurd.

Un silence gêné s'installa entre les deux adultes, seulement rompu par les marmonnements de Gaby qui, les yeux fermés et les mains sur les oreilles, se répétait comme un mantra « Je n'ai rien entendu… Je n'ai rien entendu… Je n'ai rien entendu… Je n'ai rien entendu… »

- « Oh Merlin… » Glapit soudain Tonks, réalisant ce que, dans son énervement, elle avait osé balancer à son cousin « Je ne lui ai quand même pas dit qu'on avait… »

Un simple coup d'œil en direction de Gaby et Severus lui certifia qu'une fois de plus, elle n'avait pas su retenir sa langue.

- « Oh Merlin… » Répéta t-elle en cachant son visage dans ses mains.

Après de longues minutes, d'un silence gêné, Severus finit par se racler la gorge.

- « Heu… je … hum… un thé ? » proposa t-il pour rompre le malaise grandissant qui semblait vouloir s'installer dans son salon.

- « Quoi ? »

- « Je… hum !... Je peux vous offrir un thé ? »

- « Oh ! Heu… oui. Oui je veux bien. »

- « Gaby ? »

- « … »

- « Gaby ? » Répéta Severus en lui secouant légèrement l'épaule.

- « Oui ? »

- « Tu viens m'aider à préparer le thé ? »

Gaby acquiesça et suivit son père dans la pièce d'à côté.

Une fois dans la cuisine, Severus prépara le thé en deux-trois coups de baguette.

- « Tu n'avais pas besoin de moi. » fit remarquer Gabriel. « Pourquoi tu… »

- « Il fallait que je te parles. »

- « A propos de quoi ? »

Severus tira une chaise et s'assit, invitant son fils à faire de même.

- « A propos de Tonks et moi. » poursuivit-il ensuite.

- « Si c'est pour m'expliquer plus en détail votre après-midi, j'aimerai autant que… »

- « Ne sois pas stupide ! Je ne vais certainement pas te raconter ce genre de chose. »

- « Tu me rassures, là. » Soupira Gaby, soulagé. « Alors ? Qu'est ce qu'il y a ? »

- « Je tenais à m'excuser. »

Gaby fronça les sourcils.

- « T'excuser ? A propos de quoi ? Si c'est pour ce qu'a dit Tonks, tu n'es pas… »

- « Je ne voulais pas que tu apprennes notre liaison comme ça. » le coupa Severus. « Je sais que j'avais promis de t'en parler si jamais je devais… comment dire… ressentir quelque chose de spécial pour quelqu'un… mais… tout ça s'est passé très vite. Pour être franc, avant de vous voir ensemble tout à l'heure, je n'étais même pas sûr de ce que je devais faire… de ce que je voulais vraiment. Et … et avant de continuer, je voudrais être bien sûr que ça ne te dérange pas. »

- « Quoi ? »

- « Eh bien que Tonks et moi on… enfin… qu'elle puisse en venir à jouer un rôle plus important dans ma vie… et par conséquent, dans la tienne. »

- « Tu es en train de me demander l'autorisation de sortir avec Tonks ? » s'étonna Gaby. « Pourquoi ? Même si je n'étais pas d'accord, je n'aurais aucun droit de… Oh ! » Réalisa t-il soudain. « C'est à cause de ma réaction avec Remus l'an dernier, c'est ça ? »

- « Je veux que tu sois heureux Gaby. Et si faire entrer quelqu'un d'autre dans ma vie… notre vie… devait… »

- « J'ai été stupide ce jour là. Je n'aurais pas du réagir comme ça… Je suis désolé. Je… j'avais simplement peur de te perdre… »

- « Tu ne me perdras jamais Gabriel. » Assura presque solennellement Severus en le regardant droit dans les yeux.

- « Je sais… Maintenant je sais. »

- « Alors pour Tonks… si je lui propose de… heu… d'essayer de construire quelque chose elle et moi… tu… »

- « J'aime bien Tonks, papa. » confirma Gaby. « Et je serais vraiment heureux qu'elle devienne ma mère. »

- « C'est bien ce qui m'avait semblé comprendre dans le salon tout à l'heure. » gloussa Severus, se détendant enfin. « J'ai bien cru que m'avais percé un tympan en criant. »

- « Si tu le savais alors pourquoi tu… »

- « Je voulais en être certain… et que toi aussi tu le sois. »

- « Je suis persuadé que comme maman elle sera super. »

Severus sourit.

- « Je le crois aussi. »

- « J'ai dîné avec Tonks et papa à la maison. » expliqua Gaby le lendemain matin lorsque son ami Terry l'interrogea sur son absence la veille au soir.

Alors qu'il se servait en œufs brouillés, en lard et en toasts, Terry jeta un coup d'œil en direction de la table des professeurs. Contrairement à ces derniers jours, la jeune auror était resplendissante et le maître des potions avait l'air de bonne humeur. Tous deux étaient légèrement penchés l'un vers l'autre et discutaient à voix basse.

- « Alors ça y est ? Ils sont ensembles ? »

Gaby opina, un sourire jusqu'aux oreilles.

- « Tu dois être content. »

- « Je le suis. » confirma Gaby avant de croquer à pleines dents dans un toast dégoulinant de miel.

- « La vieille McGo n'a pas l'air ravie par contre. » fit remarquer Terry quelques instants plus tard.

- « Ca m'étonne pas. » répondit Gaby en attrapant un autre toast qu'il recouvrit cette fois-ci de marmelade d'orange. « Elle vient de perdre vingt gallions. »

- « Comment tu sais ça ? »

- « Ché fachile. » fit Gaby, la bouche pleine. « Elle avait parié avec grand-père que papa et Tonks ne seraient pas encore ensembles à Noël ! »

La semaine suivante s'écoula calmement. Severus étant redevenu lui-même, les sabliers des quatre maisons purent enfin commencer à se remplir. Par contre, au grand désespoir des élèves de quatrième année, le travail scolaire devenait de plus en plus abondant.

Après que toute la classe ait accueillit d'un grognement sonore l'annonce des exercices de métamorphose qu'elle avait décidé de leur donner, le professeur McGonagall se fit un devoir de leur expliquer la raison de ce surcroit de travail. Elle leur rappela qu'ils entraient dans une phase très importante de l'apprentissage de la magie puisque dans un peu plus d'un an, ils allaient devoir passer leur B.U.S.E et que par conséquent, ils avaient tous ou presque (elle avait alors jeté un regard appuyé vers Gaby) grandement besoin de s'y préparer… et comme pour prouver ses dires, elle leur fit remarquer que personne dans leur année « mis à part Miss Granger et Monsieur Snape » n'était capable de transformer un hérisson en une pelote d'épingle acceptable.

… Et pendant une semaine, ce fut le même discours dans tous les cours ! Les professeurs rabâchaient les uns après les autres l'importance des B.U.S.E et les devoirs et lectures supplémentaires s'additionnaient au fil des heures. En potion, Snape leur avait même demandé d'effectuer divers recherches sur les antidotes les plus courants, les avisant qu'il testerait leur efficacité avant Noël en empoisonnant plusieurs d'entre eux (menace que tous avaient pris très au sérieux !).

Mais le pire, ce fut le jeudi après-midi, pendant le cours de défense contre les forces du mal !

A leur grande surprise, le professeur Maugrey leur annonça en effet qu'il allait leur faire subir à tour de rôle le sortilège de l'imperium afin de leur démontrer la puissance de ses effets et de voir si certains d'entre eux parviendraient à y résister.

Alors qu'il déplaçait d'un coup de baguette les tables vers un coin de la salle pour aménager un espace libre au centre de la pièce, Hermione demanda :

- « Mais… je croyais qu'il était interdit de lancer ce sortilège sur un autre être humain, professeur ? »

- « Le professeur Dumbledore veut que vous sachiez quel effet ça fait. » Répliqua Maugrey en fixant Hermione de son œil magique, comme pour la sonder. « Mais si vous préférez l'apprendre de manière plus brutale lorsque quelqu'un vous le lancera pour de bon, vous êtes libre de partir. »

Il montra la porte de son doigt noueux.

- « Heu… non… non professeur, je reste. Je… je n'avais pas l'intention de partir… c'est juste que vous l'aviez dit alors… » Balbutia aussitôt Hermione, le teint rose vif.

- « Bien. Alors commençons ! »

Maugrey appela alors les élèves les uns après les autres et leur jeta le sortilège de l'imperium. Gaby observa ses camarades se mettre à chanter, à courir, à sauter… Aucun d'entre eux n'eut la force de résister au sortilège. Ils ne retrouvaient leur liberté de mouvement que lorsque Maugrey annulait le mauvais sort.

- « A ton tour Snape ! » grogna finalement Maugrey alors que tous les autres étaient passés. « Nous allons voir si tu es aussi doué que ton père ! »

Gaby fronça les sourcils. Son père était donc capable de résister à l'imperium ? En y réfléchissant bien, cela n'avait rien d'étonnant il était après tout un excellent occlumens… et qui mieux qu'un occlumens peut défendre son esprit face à une agression extérieure ?

Alors qu'il s'avançait vers le centre de la salle pour prendre place face à son professeur, Gaby se rappelait la conversation qu'il avait eut cet été avec son père au sujet de Voldemort.

Est-ce qu'il pourrait essayer de me faire faire des choses ?

Il pourrait, oui. Et il le ferait d'autant plus facilement qu'il est un excellent legilimens.

° Ne pas le laisser entrer…° se dit Gaby. °… être le plus concentré possible… faire le vide dans ma tête et l'empêcher d'entrer… l'empêcher d'entrer…°

- « IMPERO ! »

Gaby éprouva aussitôt une sensation extraordinaire. Il avait l'impression que sa tête devenait aussi légère qu'une plume et qu'il ne s'était jamais senti aussi bien. Dans cet état de parfaite décontraction, il resta debout au milieu de la salle, sentant vaguement le regard des autres élèves sur lui. Puis, au bout de quelques secondes, il entendit finalement la voix de Maugrey résonner au loin, quelque part au fond de son cerveau.

Saute sur le bureau… Saute sur le bureau…

Se préparant à obéir, Gaby fléchit les genoux.

Saute sur le bureau…

Alors qu'il allait s'élancer, une autre voix, ressemblant étrangement à celle de son père, se superposa à celle de Maugrey.

Tu es le seul maitre de ton esprit Gabriel…

Saute sur le bureau…

°Pourquoi est-ce que je devrais faire ça ?° Se demanda alors Gaby. ° C'est idiot !°

Saute…

°Non. Je n'ai pas envie !°

Aller… Saute Snape ! Saute !...

° NON ! Non je ne veux pas !°

SAUTE !

Gaby éprouva alors une terrible douleur. Il avait sauté tout en s'efforçant de ne pas le faire. Résultat : il était tombé à plat ventre sur le bureau qui s'était renversé sous le choc. … Et à en juger par ce qu'il ressentait aux jambes et au dos, il avait du se fracturer les deux rotules et quelques vertèbres !

- « Voilà ! Ca c'est mieux !... Vingt points pour Serdaigle ! »

Gaby sentit soudain disparaître l'impression de vide dans son cerveau. Il se rappelait précisément de ce qui s'était passé et la douleur de ses genoux et de son dos redoubla d'intensité.

- « Ton père pourra être fier de toi Snape ! Tu es aussi borné que lui ! » Grogna Maugrey, faisant rire quelques élèves.

Gaby sourit en se relevant tant bien que mal. C'est vrai que son père pouvait être têtu comme un hippogriffe quand il voulait !... Et lui aussi d'ailleurs. Même s'il refusait souvent de l'admettre.

- « Regardez bien vous autres !... Snape s'est battu ! Il a résisté au sortilège et à presque réussi à le repousser !... On va essayer encore Snape ! … Et vous tous, observez bien ses yeux ! C'est là que ça se passe ! »

- « Ca va aller Gaby ? » demanda Ron, inquiet, alors que Terry soutenait légèrement leur ami pour l'aider à sortir de la salle de cours.

- « Ouais… » Grimaça celui-ci

- « Tu devrais peut-être aller à l'infirmerie. » lui suggéra Hermione.

- « Elle a raison tu sais. » Enchérit Neville. « T'es pas beau à voir ! »

Gaby grimaça de plus belle mais se dégagea de la prise de Terry, chancelant légèrement.

- « Je préfère aller vois papa. Il aura ce qu'il faut. »

- « Tu es sûr qu'il saura quoi faire p… »

Gaby roula des yeux

- « Il saura. Je croyais t'avoir dit qu'il avait fait quelques années d'études en médicomagie, Hermione. »

- « Oui mais… »

- « Tu veux qu'on t'accompagne ? » l'interrompit Neville.

- « Non, c'est bon… Je vais juste y aller doucement. On se voit au dîner ! » Lança Gaby en s'éloignant d'un pas mal assuré.

Lorsqu'après une longue et pénible marche, Gaby atteignit enfin les appartements qu'il partageait avec son père, il trouva celui-ci confortablement installé dans le canapé du salon en compagnie de Tonks. Selon toute vraisemblance, ils discutaient de la lettre que Severus avait en main.

- « C'est quoi ? » demanda t-il, curieux, en désignant le parchemin que tenait son père.

- « Une lettre de Remus. » lui répondit celui-ci en lui tendant la lettre en question. « Mais comment ce fait-il que tu sois déjà rentré ? Tu ne travailles pas avec tes amis ce soir ? »

- « Pas envie. » marmonna Gaby en se commençant à lire le mot de son 'parrain'. « Trop fatigué. »…

Chers Severus et Nymphadora,

Sirius m'a mis au courant aussitôt sorti de la cheminée… enfin… il a d'abord râlé et tempêté pendant une heure avant de me raconter toute l'histoire…

Il m'a d'ailleurs semblé traumatisé par ton bureau, Severus. Tu as une explication à ça ? Quand je l'ai questionné à ce sujet il est devenu légèrement vert mais il n'a pas voulu m'en dire plus. … enfin, j'ai quand même quelques soupçons…

En tout cas, je suis ravi pour vous deux. Toutes mes félicitations. Et soyez sans crainte, je vais résonner Siri_

Snivellus ! Je te préviens que si tu fais le moindre mal à ma cousine, je te découpe en morceaux et je te fais bouillir dans ton propre chaudron !

-Sirius-

Je disais donc – avant que ce sale cabot ne m'arrache la plume des mains – que j'allais essayer de le raisonner. (C'est pas gagné mais s'il continue, je l'obligerai à faire chambre à part, ça le calmera !)

Embrassez très fort Gaby pour moi,

A bientôt,

-Remus-

Gaby rit de bon cœur en imaginant Sirius arracher la plume des mains de Remus et batailler pour pouvoir écrire quelques mots de menace à l'intention de Severus, mais il fut rapidement obligé de s'arrêter, ses côtes malmenées s'étant brusquement rappelées à son bon souvenir.

- « Ca ne va pas mon cœur ? » s'inquiéta aussitôt son père en le voyant grimacer de douleur.

- « Pas franchement. J'ai l'impression d'avoir été piétiné par une horde d'hippogriffes ! »

- « Fol Œil vous en a fait baver ? » l'interrogea Tonks, compatissante. (Elle aussi avait eu droit, pendant sa formation d'auror, aux terribles cours de Maugrey et, même s'ils s'étaient révélés plus qu'utiles, elle n'en gardait pas que des bons souvenirs.)

- « Ca tu peux le dire ! » soupira Gaby.

- « Je croyais qu'il vous faisait étudier les impardonnables ? » lui fit remarquer Severus en fronçant les sourcils.

- « Ouais. » grogna Gaby. « Sauf qu'aujourd'hui, il a décidé de passer à la pratique ! »

- « Il a QUOI ? » s'écria Severus en se levant d'un bond, n'en croyant pas ses oreilles.

- « Il nous a lancé l'imperium pour nous montrer ce que ça faisait. »

- « Non mais je rêve… » Marmonna Severus en grinçant des dents, essayant tant bien que mal de retenir sa fureur.

- « Il m'a demandé de sauter sur son bureau. » Continua Gaby. « Seulement comme j'ai plus ou moins réussi à résister, au lieu de sauter, j'ai atterri à plat ventre dessus et il s'est renversé sur moi. … Et comme je suis le seul à avoir réagit, il m'a fait recommencer …quatre fois !... jusqu'à ce que je réussisse à lui résister totalement. Et du coup, j'ai mal partout ! Aux jambes, aux côtes, au dos… alors si tu pouvais me donner quelque chose contre la douleur, je t'en serai éternellement reconnaissant ! »

- « Fais-moi d'abord voir tes jambes. » lui demanda Severus tout en pestant contre Maugrey.

Gaby acquiesça et s'assit précautionneusement sur la table basse avant de remonter son pantalon au dessus de ses genoux, lesquels étaient rouges et gonflés.

- « Et ton dos ? » grinça encore Severus alors que le peu de maitrise de soi qu'il avait encore était sur le point de disparaître.

Gaby se leva à nouveau, grimaçant alors que tous ses muscles protestaient, et, rouge comme une tomate en raison de la présence de Tonks, retira péniblement sa robe de sorcier et sa chemise.

- « Il est complètement malade ! » Explosa Severus en voyant le dos couvert de contusions et d'égratignures de Gabriel. « Comment Albus a-t-il pu donner un poste de professeur à ce forcené ?! »

- « Severus… » Essaya Tonks d'un ton apaisant bien qu'elle fut elle aussi alarmée par les marques bien visibles sur le corps de son 'poussin'.

- « Non mais regarde ! REGARDE ! » S'énerva de plus belle le maitre des potions en désignant de la main le dos meurtris de son fils. « Regarde dans quel état il est ! Il aurait très bien pu se casser quelque chose ! Le faire sauter sur un bureau ! Non mais franchement !... Qu'est ce que ce sera la prochaine fois ? Il va leur lancer le doloris ? »

- « Severus arrête… Tu connais Alastor aussi bien que moi ! Il a toujours été un peu… extrémiste… mais il n'irait pas jusque là. Tu le sais. »

- « J'en suis pas si sûr moi ! » persista le Serpentard. « Et quand bien même ! Il en a déjà assez fait comme ça ! Lancer un impardonnable à des enfants ! Non mais franchement… »

Se rendant brusquement compte qu'il n'avait toujours rien donné à Gabriel pour apaiser ses douleurs, il jura bruyamment en se traitant d'imbécile et se dirigea d'un pas rapide vers l'armoire à potion de sa chambre. Moins d'une minute plus tard, il était de retour, portant une fiole de potion antidouleur, un pot d'arnica pour ses contusions et une lotion pour détendre les muscles.

Il tendit la potion à Gaby qui la bu avec reconnaissance puis lui badigeonna le dos et les côtes avec la pommade, attendit qu'elle agisse, et le frictionna avec la lotion jusqu'à ce que les muscles de son dos s'assouplissent.

- « Fol Œil est complètement inconscient… » Marmonna t-il encore. « … C'est bon mon cœur. Assieds-toi que je m'occupe de tes jambes… il va m'entendre ce vieux malade… si jamais Gaby revient encore une seule fois de son cours avec ne serait-ce qu'une égratignure, je lui arrache son œil magique et sa jambe de bois et je le donne à bouffer au calamar ! »