Auteur : Choupette

Titre : Amour et bonbons. (le titre n'a rien à voir avec l'histoire pour l'instant, vous verrez plus tard)

Disclaimer : Harry Pot et les autres ne sont pas à moi (en plus, ils prendraient trop de place dans ma chambre).

Couples : Harry x Ginny, Hermione x Viktor, Ron x , les autres on s'en fout.

Salut à tous ! Ceci est ma première fic sur Harry Potter, donc pas de lynchage par pitié. Habituellement, je squatte à la rubrique Gundam Wing, je change donc de registre et espère que j'ai bien fait (à vous de me le dire.)

Bonne lecture, j'attends vos avis avec impatience (stresse un peu, le dieu de l'othographe m'a-t-il écouté.LOL).


Chapitre 1

Ron se tenait appuyé à l'embrasure de la porte. Toute la famille était réunie, Harry et Hermione étaient là également. Tous s'étaient installés autour de la table et le Terrier ressemblait à une vraie colonie de vacances. De plus, il fallait compter avec les petites amies de Percy, Fred et George et de la fille de Fleur et Bill. C'était un vrai capharnaüm, les rires fusaient dans la pièce et il fallait presque crier pour se faire entendre. Ron était arrivé en dernier, ses frères ayant monopolisé la salle de bain toute la matinée. Il avait aidé sa mère à faire de la place dans la maison pour accueillir tout le monde et voilà comment il était remercié.

Un sourire éclaira son visage lorsque Harry passa sa main sur le ventre rond de Ginny. Il allait être tonton pour la deuxième fois et Fred et Alicia prévoyaient de faire un bébé bientôt. Il soupira. Tous semblaient si heureux. Voldemort était mort depuis deux ans, maintenant. Le monde magique avait retrouvé sa joie de vivre et son insouciance. Après cette période de trouble, c'en était même assez étrange. Tous les partisans ou presque du mage noir avaient disparu, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Harry était en pleine formation pour devenir Auror et Hermione médicomage. Ron avait travaillé avec ses frères au magasin de farces et attrapes au début, mais ça l'avait rapidement énervé d'être sous les ordres de ses frères et surtout de passer pour le bon à rien de la famille qui n'avait même pas réussi à trouver un job. De plus, cela ne le satisfaisait pas du tout. Tout comme son père, il avait développé une passion pour les moldus. Il y avait plus d'un an maintenant, il avait pris un appartement au cœur de Londres. Par hasard, il était tombé sur une petite annonce et était devenu l'adjoint du directeur de la galerie d'art qui était installée au palais des congrès. Il n'aurait jamais pensé avoir ce poste, mais plus que son expérience, c'était ses connaissances en matière d'art contemporain et son avis sur les œuvres qui avaient impressionné le directeur. Son instinct représentait plus que des années à engranger des connaissances sans pouvoir les mettre en avant.

En dehors de son père et de ses amis, le reste de la famille n'avait jamais approuvé cette décision. D'après sa mère et ses frères, il aurait pu trouver un métier mieux payé et au sein du monde magique. Elle n'avait rien contre les moldus, mais il s'agissait tout de même d'un autre monde et il était dur pour un sorcier de s'y fondre. Elle avait toujours peur que Ron ne fasse une gaffe et ne révèle au monde entier qu'il y avait des sorciers. Ron trouvait cela désespérant, après toutes ces années elle le voyait encore comme son petit garçon, mais elle ne comprenait pas qu'il était heureux de pouvoir vivre sa passion. Les tableaux et l'art moldu étaient une chose dont il ne pouvait plus se passer. Malgré l'immobilité souvent reprochée par le monde magique, il ne pouvait détourner les yeux des toiles, sculptures et autres photos. Jamais l'art magique ne serait capable de figer un sentiment pour l'éternité, de capter un sourire ou une larme.

Comment pouvait-on apprécier un visage changeant constamment et incapable de montrer une réalité propre à l'artiste, une expression de lui-même à un moment donné. C'était impossible et horriblement frustrant pour lui qui adorait passer des heures à regarder une toile et à s'imprégner de la moindre touche de couleur. Le monde magique et le monde moldu étaient différents, dans le monde moldu il n'était plus un empoté, il était M. Weasley et travaillait dans l'une des galeries les plus importante de Londres et d'Europe. Son avis était écouté et suivi. Mais il était toujours heureux de revenir chez lui, de voir la pendule qui indiquait leurs noms, de voir les plats voler et de jouer avec ses frères au Quidditch en prenant les gnomes du jardins pour des cibles.

« Ron ! Mais viens à table, tu ne vas pas rester toute la journée appuyé à la porte !

- J'arrive maman.

- Tu n'allais pas nous regarder manger tout de même !

- Non, je réfléchissais.

- Notre petit frère qui réfléchit, on aurait peut-être du le laisser continuer pour une fois.

- Merci Fred, j'avais oublié qu'il fallait que ce soit toujours les autres qui fassent les choses à ta place.

- Ron, voyons ne parle pas comma ça à ton frère.

- Mais maman…

- Mon petit Ronny…

- Ne m'appelle pas comme ça.

- Mouais, enfin bref, j'espère que notre futur neveu ne te ressemblera pas, sinon ça va être la cata.

- Ne parle pas de malheur.

- Fred ! George ! Vous n'allez pas vous y mettre aussi !

- Oui, maman.

- Bientôt ce sera aussi votre tour alors ne plaisantez pas. Vous vous retrouverez peut-être avec des petits jumeaux.

- Deux Ron, oh mon dieu. »

Fred faisant semblant de faire une crise cardiaque, alors que George se préparait encore à sortir une vanne.

« En tout cas, pour Ron ça ne risque pas d'être pour tout de suite.

- Allez, ça faisait longtemps. Y en a pas un qui voudrait me défendre ? Hermione, Harry ?

- Tu es assez grand pour te débrouiller tout seul.

- J'ai pas les arguments pour te soutenir, sauf un : tu as le temps, tu n'as que 22 ans. C'est tout.

- Merci Harry.

- Fred n'a pas tort, quand est-ce que tu nous ramèneras une jolie jeune fille ?

- Molly, laisse-le donc tranquille.

- Mais Arthur…

- Merci, papa.

- Il n'empêche que je suis en droit de m'inquiéter. Harry et Hermione ont déjà quelqu'un. D'ailleurs, tu feras toutes nos amitiés à Victor.

- J'y penserai. Il est très déçu de n'avoir pu venir. Il a un match aujourd'hui et demain il a cours. Tout comme Harry, il suit la formation d'Auror. Peut-être travailleront-ils ensemble plus tard.

- Depuis la disparition de Voldemort, il y a beaucoup moins de travail.

- Mais certains de ses partisans sont encore en liberté. Nous n'en aurons peut-être jamais fini avec eux. Regardez le fils Malfoy par exemple. Il n'a pas réapparu depuis la dernière bataille.

- Maman, tu sais bien qu'il a été innocenté et qu'il a trahi Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom.

- Ron, je sais qu'il t'a sauvé la vie lors de la dernière bataille, mais on ne peut pas effacer tout ce qu'il a fait pendant deux ans. Dumbledore serait-il mort s'il n'avait pas été là ? Et puis pourquoi a-t-il disparu aujourd'hui ? Ca cache quelque chose.

- Que voulais-tu qu'il fasse d'autre ? Il le devait pour sauver sa famille.

- Ron a raison sur ce point-là, Madame Weasley.

- Harry, arrête de m'appeler ainsi. Et pour Draco, si c'était pour sauver quelqu'un comme Lucius ou Narcissa Malfoy, ce n'était franchement pas la peine.

- C'est de les sauver qui aurait été un crime.

- George ! Il n'empêche que c'était son père !

- Mais putain Ron, tu t'entends ! Il y a un temps où tu le haïssais plus que nous et maintenant tu le défends !

- … Parfaitement, il a autant le droit que nous de commencer une autre vie et de laisser le passé derrière lui !

- Conneries ! On sait tous ce que tu lui dois, ce que nous lui devons, mais Malfoy ne sera toujours qu'une horrible fouine qui change de camp dès que ça sens le roussi. Depuis la fin de la guerre, tout ce qu'il sait faire, c'est de se planquer comme un lâche ! »

Ron abattit son poing sur la table, faisant sursauter tout le monde. Chacun s'était tu pendant la dispute, attendant qu'ils finissent ; le plus jeune Weasley se leva et sortit de la pièce, bientôt suivi par Harry. Le brun le retrouva assis sur son lit, dans la chambre qui avait été installée au grenier.

« Ron…

- Qu'est-ce que tu veux ! Toi aussi tu es de leur avis ?

- …

- Excuse-moi Harry. Tu n'y es pour rien. Il fallait que je sorte de table, sinon je lui aurais mis mon poing dans la figure.

- Je ne t'ai pas beaucoup aidé non plus.

- Pourquoi aurais-tu défendu un ennemi ?

- Malfoy n'est plus mon ennemi. On ne peut pas se mettre à sa place. Nous aurions peut-être fait la même chose. Et puis, j'étais là lorsqu'il a reçu l'Avada Kedavra qui t'était destiné. S'il n'avait été protégé par le lien qui l'unissait à Voldemort, via la marque des ténèbres, il n'aurait pas pu survivre.

- …

- Je me demande où il est parfois. Le monde magique le hait, je comprends qu'il veuille disparaître, qu'on le laisse enfin tranquille. »

Le silence s'installa. Ron jouait négligemment avec un fil qui dépassait de la poche de son jean. Il avait adopté la mode moldue et avait dit au revoir à ses robes élimées et démodées. Il soupira.

« Tu es tendu ces derniers temps, depuis longtemps maintenant. Tu es sûr que tu ne veux pas me parler d'autre chose ?

- Non… Enfin, si, mais…

- Tu n'es pas obligé. Mais si tu veux en parler sache que je suis là.

- Harry, j'ai quelqu'un dans ma vie.

- C'est super ! Pourquoi n'en as-tu pas parlé ? Cela fait longtemps ?

- Oui, pas mal de temps à vrai dire. On habite même ensemble.

- Oh. Quel est le problème alors ?

- Harry, je n'ai jamais éprouvé ça pour quiconque. Je l'aime, autant qu'il est possible d'aimer et j'en mourrais s'il lui arrivait quelque chose. Mais j'ai peur… Peur que cela pose problème avec le reste de la famille.

- Pourquoi dis-tu ça ? Si c'est une moldue, je suis sûr qu'elle sera bien accueillie.

- Non, c'est une sorcière, mais tu te rappelles de la réaction de la famille et surtout de maman lorsque Fleur est arrivée ?

- Je ne l'oublierais jamais.

- J'ai bien peur que cela soit pire.

- Cela ne peut pas être pire.

- Oh, que si.

- Tu n'es pas obligé de la présenter à tout le monde. Vas-y petit à petit.

- Ce n'est pas bête. Mais ce qui m'embête le plus, c'est que si la famille ne l'accepte pas, il me faudra choisir et mon choix est déjà fait.

- Tu partiras ?

- Oui.

- Ecoute, arrête de te prendre la tête avec ça. Essaie d'y aller petit à petit, d'habituer tout le monde à l'idée. Peut-être que ça se passera très bien, après tout.

- J'ai du mal à y croire.

- Aller arrête de cogiter.

- Facile à dire, cela fait des mois que j'y pense.

- Ron, si tu l'as choisie, c'est que cela doit être quelqu'un de formidable. Tout se passera bien. Viens avec moi, sinon ils vont engloutir le dessert. »

Ron acquiesça et suivit Harry de mauvaise grâce. Le reste de l'après-midi se passa bien, même si Ron ne dit presque plus un mot. Lorsque la nuit tomba, tous rentrèrent chez eux. Ron prit la poudre de cheminette pour rejoindre son appartement. Il arriva dans le salon confortablement meublé. À la base, l'appartement était minuscule, mais un ou deux sorts l'avaient transformé en un lieu assez grand pour une famille de cinq personnes. Il s'écroula sur le canapé, les yeux rivés sur le tableau qui surplombait la cheminée : une mer agitée s'échouant sur des falaises de craies. Ron adorait ce tableau et les couleurs qui s'en dégageaient. Il n'avait jamais vu la mer de cette manière et c'est cela qui lui plaisait.

L'appartement était silencieux, juste perturbé par le tic tac d'une pendule dans le couloir. Le silence était quelque chose qu'il appréciait aussi dans le monde moldu. Pas d'elfe de maison, pas de meubles ou d'escaliers qui bougent, ni de personnages qui passent de tableau en tableau. Il avait vraiment l'impression de pouvoir être seul et cela lui faisait un bien fou… à part qu'il n'était pas seul.

Il ne sursauta pas lorsque des lèvres se posèrent sur les siennes et cette intrusion dans son petit monde, ne protesta pas lorsqu'il lui agrippa les bras, la faisant basculer sur lui pour l'embrasser passionnément. Ils restèrent quelques minutes immobiles, dans les bras l'un de l'autre. Ron déposant quelques baisers sur la peau délicate.

« Dure journée ?

- Tu n'imagines même pas. Je me suis fâché avec Fred et maman.

- Pourquoi ?

- À cause de… »

Ron se racla la gorge.

« De l'horrible et sans cœur, du bras droit de Voldemort qui aurait mieux fait de mourir en me sauvant : Draco Malfoy.

- Oh… Ron, tu devrais arrêter de te prendre la tête avec cette affaire… Ce n'est pas si grave après tout.

- Si ça l'est ! Ils ne se rendent pas compte, ils parlent sans savoir ! Ma famille… qui se targue de sa tolérance envers le monde magique, les moldus… ne sera jamais capable d'accepter cette vérité, ce pourquoi je suis en vie.

- Ron… »

Le jeune homme sentit une main caresser sa joue, les lèvres revinrent jouer avec les siennes.

« Bien que tu sois adorable lorsque tu es contrarié, je préférerais te voir sourire. J'ai passé ma journée à la maison…

- Je suis désolé de t'avoir laissé. Tu as fini ton tableau ?

- Presque.

- J'ai hâte de le voir et puis avec l'exposition qui se monte en ce moment, c'est une bonne chose que tu puisses peindre malgré le stress.

- C'est la première fois que le grand public et la presse vont voir mon travail. Même si les critiques d'art ont toujours été sympas avec moi, je ne sais pas si…

- Tout se passera bien. Ne t'inquiète pas. Ce que tu fais est fantastique et je serais toujours là pour te soutenir.

- Merci Ron. »

Ron serra la silhouette fragile entre ses bras et posa son menton sur les cheveux de soie. Ils restèrent blottis, profitant de la chaleur de leurs corps, de cet instant de tendresse.

« Mon ange… Je… J'ai parlé à Harry de nous. Enfin, je lui ai dit que je fréquentais quelqu'un, mais que je n'osais pas te présenter à ma famille.

- Que t'a-t-il dit ?

- Qu'au lieu de te présenter à tout le monde, on pourrait faire ça par étapes.

- C'est une bonne idée.

- J'ai pensé que l'on pourrait commencer par Hermione et Harry.

- …

- Qu'en dis-tu ? Je sais que ce ne sera pas facile, mais ça ne peut pas être pire que ma mère, non ?

- Avec un peu de chance, ils ne verront en moi que…

- L'amour de ma vie.

- Arrête de prendre ça à la légère. On n'est plus à Poudlard.

- Et alors ? Tu sors de Serpentard, qu'est-ce que ça peut faire ? Tu es magnifique, la meilleure chose qui me soit arrivée. »

Ron passa sa main dans les longs cheveux. Il lui prit délicatement le menton avant de déposer un baiser au coin de ses lèvres, puis saur sa tempe. Son autre main se glissait sous les vêtements caressant la peau satinée au niveau de ses reins. Un frémissement lui indiqua que ses caresses faisaient leur effet et Ron ne pu s'empêcher de retirer le premier lambeau de tissu et de regarder une ligne invisible qui partait de sa clavicule, serpentait au milieu de son buste, descendant jusqu'au nombril avant de se perdre à la bordure du jean.

« Roonnn, je te déteste lorsque tu fais ça.

- Quoi donc ?

- Ca… Aaaahhh… On arrive… jamais à finir une conversation.

- Je n'y peux rien, je suis complètement hypnotisé par ta beauté.

- Flatteur. Et depuis quand ma beauté se trouve derrière mon oreille et dans mon cou.

- Elle est partout. Mon ange… Cette conversation peut se finir dans la chambre. Les oreillers sont habitués à entendre nos murmures.

- Murmures, hein ? Mmmm… Ron… Pourtant… C'est bien à cause des voisins que… Plus haut ! Qu'on a du lancer un sort d'insonorisation sur les murs de l'appartement. »

Ron éclata de rire, alors qu'il se relevait, deux jambes s'enroulant autour de sa taille et deux bras autour de son cou. Ils se dirigèrent vers la chambre, puis la porte se referma sur un amour… murmuré.

-/-

Hermione descendit du taxi. Victor étant en tournée en Angleterre, elle avait réussi à prendre une semaine de vacances, pour voler quelques heures à son cher et tendre. Avec ses notes plus qu'excellentes, il n'avait pas été difficile de persuader ses professeurs de la laisser partir. Venant d'elle cela aurait pu être étonnant, mais il fallait bien qu'elle voie son futur mari de temps en temps. Et puis, il venait de reprendre le Quidditch après deux ans d'arrêt. Il avait préféré rester avec elle après la guerre, mais elle s'était vite rendue compte qu'il ne pouvait pas se passer de ce sport et que cela ne durerait qu'un temps. Après trente ans, les joueurs étaient mis à la retraite, qu'ils le veuillent ou non. Il s'agissait d'une loi magique pour que les jeunes talents puissent tenter leur chance, autant qu'il en profite maintenant.

La jeune femme se dirigea vers une galerie un peu en retrait du palais des congrès. Une gigantesque affiche annonçait l'artiste qui allait être exposée bientôt : Clara Parker. Elle se glissa entre les caisses et les hommes qui apportaient les toiles, jusqu'à apercevoir des cheveux roux. Ron donnait des ordres pour l'installation des œuvres, invectivant parfois violemment les ouvriers.

Hermione sourit. Depuis quelque temps, Ron devenait de plus en plus sûr de lui. Il ne marchait plus la tête dans les épaules et il était assez impressionnant du haut de son 1m85. De plus, ayant pratiqué le Quidditch pendant des années, il était large d'épaules et aurait pu tenir tête à Victor sans trop de difficultés, ce qui n'était pas le cas d'Harry, qui avait stoppé sa croissance une fois les 1m75 atteints et qui avait gardé cette finesse due aux années de malnutrition qu'il avait subies chez les Dursley.

Alors qu'elle s'avançait vers lui, une jeune femme aux longs cheveux bruns se glissa derrière lui, posant ses mains sur ses yeux, lui murmurant quelque chose à l'oreille. Ron fit un sourire éclatant avant de se retourner et de déposer un baiser sur son front. La jeune femme s'éclipsa, un peu comme elle était venue, poursuivant le directeur de la galerie qui passait par là.

« Bonjour Ron.

- Mione ! Que fais-tu ici ?

- Je passais dans le coin et je me suis dit que je n'étais jamais venue voir ton lieu de travail. C'est vraiment superbe comme endroit. Et puis, je voulais de tes nouvelles, cela n'avait pas l'air d'aller très fort l'autre jour. J'ai voulu parler à ta mère, mais elle m'a dit qu'elle ne t'avait pas parlé depuis, pareil pour Fred et George.

- J'ai beaucoup de travail en ce moment avec cette nouvelle exposition. En fait, je suis très proche de l'artiste et je tenais vraiment à tout superviser… Elle est très angoissée… Pourquoi tu souris ?

- Pour rien.

- Mouais. Toi, tu as parlé à Harry.

- Exact, mais…

- Ron ! Y a un problème avec… Granger ! Enfin, Hermione.

- Pansy Parkinson ! »

Hermione croyait rêver. La jeune femme qu'elle avait aperçu quelques minutes auparavant était l'ancienne élève de Serpentard. Elle la détailla de la tête aux pieds. C'était une très belle femme, élégante et souriante. L'exemple même de la jeune femme ambitieuse et pleine d'avenir, vêtue à la dernière mode. Alors comme ça, ce serait elle, la mystérieuse inconnue que Ron ne voulait pas présenter à ses parents ?

« Cela faisait longtemps ! Que fais-tu ici ?

- Je passais dans le coin. Et toi ? Que deviens-tu ?

- Oh, ça serait très long à raconter.

- Mione, c'est l'artiste.

- Quoi ?

- … Oui ! … J'ai pris un pseudo pour l'exposition.

- C'est vraiment génial. Je viendrai voir ça quand tout sera fini.

- J'en serai ravie. Ron te donnera les entrées.

- Merci.

- Je suis désolée, mais il faut que je t'emprunte Ron. Il y a un problème, l'une des caisses s'est perdue.

- Hein ! Mais c'est quoi cette bande d'incapables ! »

Avant qu'Hermione ne fasse un geste, Ron était parti.

« Il n'en a pas pour longtemps. »

Des éclats de voix retentirent dans la galerie.

« Ou peut-être que si.

- Ce n'est pas grave. Je repasserai plus tard. Ça fait plaisir de voir Ron s'investir autant. Il a vraiment changé ces derniers temps. On était un peu inquiet pour lui. Après Voldemort, on a tous trouvé notre voie et Ron est resté en arrière. Aujourd'hui, il a l'air heureux et j'espère que ça durera.

- Il n'a pas l'air, il l'est. Personnellement, je ferais tout ce que je peux pour que ça dure.

- Merci, Pansy. À bientôt, alors. »

Hermione tourna les talons et ressorti de la galerie avec un sourire jusqu'aux oreilles. Lorsque Harry lui avait parlé du problème de Ron, elle s'était attendue à n'importe quelle éventualité :

une femme plus jeune ou beaucoup plus âgée, une star du monde magique, un homme… Bref, tout ce qui avait pu lui passer par la tête. Mais Pansy Parkinson ! Une Serpentard, ancienne partisane de Voldemort. Hermione secoua la tête, Pansy avait dû suivre le mage noir, car il retenait sa famille en otage. Elle n'avait jamais reçu la marque des ténèbres. Lorsqu'elle avait été interrogée, elle avait aussi témoigné en faveur de Draco. Elle l'avait soutenu pendant toute la guerre et pendant le procès.

Alors qu'Hermione allait héler un taxi, elle se demanda si Pansy savait où était le jeune Malfoy. Même le ministère de la magie ignorait où il était. D'après Harry l'une des épreuves des dernières années de l'école d'Auror, consistait à retrouver Draco Malfoy et personne n'y était encore arrivé. Le seul renseignement qui avait réussi à filtrer était qu'il vivait à Londres.

Quelque chose vibra dans son sac et Hermione attrapa vivement son téléphone portable.

« Allô !

- Mione, c'est Harry. Alors ?

- Harry, tu ne vas pas me croire !

- Tu as découvert le pot aux roses ?

- Exact. Je suis passée à la galerie où il travaille, apparemment il serait très proche de l'artiste qui va être exposée dans les jours qui viennent et…

- Ne tourne pas autour du pot. Qui est-ce ?

- Tu es assis ?

- Ce n'est pas si horrible que ça. C'est un mec ?

- Non, juste Pansy…

- Parkinson !

- Harry, je crois que tu viens de me bousiller un tympan.

- Désolé. Je comprends mieux pourquoi Ron était inquiet. Molly va nous péter une durite.

- Harry, il faudrait que toi et Ginny veniez à l'exposition. Je viendrai avec Victor s'il arrive à se libérer. Ce sera plus facile pour Ron si on apprend à la connaître avant qu'il l'amène au Terrier.

- Ok, je préviens Ginny. Quand est-ce ?

- Samedi soir à 19h.

- Parfait, on se retrouve à l'entrée.

- Bisous.

- Salut. »

Hermione raccrocha, poussant un petit cri de triomphe et monta dans son taxi. Avec un peu de chance, Ron pourrait bientôt perdre cet air triste qu'il avait lorsqu'ils étaient tous réunis.

-/-

Ron poussa la porte de l'appartement vide et envoya bouler ses chaussures dans un coin de l'entrée. Il accrocha son manteau, heureux de retrouver la chaleur de son foyer. Il était vanné. Ils avaient enfin retrouvé la caisse manquante et Pansy était en train de fignoler des détails.

« Comment peut-on trouver autant d'énergie, c'est pas possible ? »

Il s'affala dans le canapé et attrapa le téléphone pour commander à manger chez le traiteur Chinois. Quelques minutes plus tard, la porte s'ouvrit à tout volée.

« Décidemment, il faut tout faire soi-même !

- Coucou, mon ange.

- Ron, franchement, c'est si difficile de porter une toile sans la faire tomber ? »

Le roux s'approcha et lui enleva son manteau.

« Je te prépare un verre ?

- Un martini s'il te plaît.

- C'est comme si c'était fait. Va t'asseoir dans la cuisine, le livreur ne devrait pas tarder à arriver.

- Livreur ?

- Ton resto préféré.

- Oh, super. Tu es adorable. Qu'est-ce que je ferais sans toi ?

- Tu aurais trouvé quelqu'un d'autre… Moins exceptionnel que moi, j'en conviens, mais on ne peut pas tout avoir.

- Vantard.

- Vraiment ? Dans ce cas-là, le vantard, va oublier de nous faire couler un bain et va aller se coucher sans demander son reste. »

Ron déposa le verre sur la table. Lorsqu'il retira sa main, il laissa le bout de ses doigts effleurer son cou. Il commença à masser les épaules tendues, soufflant parfois délicatement sur l'épiderme.

« Tu es cruel. Un vrai bourreau. »

Après le repas, ils filèrent se délasser dans la baignoire, Ron finissant ce qu'il avait commencé : son massage. Tous deux commençaient à s'endormir, complètement exténués, à cause de la chaleur de l'eau et de la vapeur qui embrumait la pièce.

« Vivement samedi que tout soit fini.

- Oui et non. Il va y avoir des journalistes, je n'ai pas tellement envie de revenir sur le devant de la scène.

- Ils viendront du monde moldu, pas magique.

- Hum. Il y aura aussi Hermione, peut-être Victor et ça ne m'étonnerait pas qu'Harry et ta petite sœur soient présents.

- Il y aura beaucoup de monde, si tu ne le sens pas, tu pourras facilement les éviter, passer pour une personne parmi tant d'autres dans la foule.

- Mouais.

- Mes paroles n'ont pas l'air de te convaincre. C'est le côté Serpentard qui ressort, toujours aussi pessimiste.

- Peut-être.

- Aller, on va aller se coucher, tu as beaucoup de boulot demain et nous sommes tous les deux fatigués…

- La faute à qui ?

- Tu n'avais pas l'air de t'en plaindre hier soir, vu que la voisine du dessous a tapé avec son balai sur le plafond en nous traitant de dépravés.

- Personne n'est parfait. »

Ron sortit de la baignoire et attrapa une serviette et commença à se sécher. Lorsqu'un corps se colle au sien, la tâche s'avéra plus difficile. Sur quelques baisers, ils allèrent finalement se coucher. Comme chaque nuit, Ron resserra son étreinte sur ce corps qui se pelotonnait contre son torse.

-/-

La semaine passa à toute vitesse et la tension montait graduellement. Ron faisait tout ce qu'il pouvait pour lui faciliter la tâche et surtout pour ne pas être dans ses pattes. Il ne valait mieux pas l'énerver en ce moment. Le soir de l'ouverture de l'exposition, Ron enfila son costume noir en vitesse, attrapa son manteau et se rua vers le palais des congrès. Il y avait beaucoup plus de monde que prévu et il eut du mal à se glisser dans la foule. Il passa enfin les portes vitrées. Pansy l'attendait.

« Ron te voilà, enfin ! On attendait plus que toi.

- Désolé, mais j'ai bien cru que je n'arriverai jamais à passer. Prête ?

- Oui, le bar est OK, les serveurs avec le champagne, parés et l'artiste sur les nerfs.

- Ça se passera bien. »

Ils se placèrent aux côtés du patron de Ron. Le jeune homme déposa un baiser sur sa joue et fit signe au service de sécurité d'ouvrir les portes. La foule se déversa dans la salle et ils commencèrent les ronds de jambe et les sourires hypocrites. Une heure plus tard, la salle était toujours aussi pleine. Les gens déambulaient entre les toiles et Pansy était assaillie par les journalistes et les esthètes. Ron veillait au bon déroulement de la soirée, passant, sans avoir l'air de rien, entre les critiques et les journalistes, pour glaner des informations. Au fur et à mesure, un sourire s'étirait sur son visage. Quelques critiques avaient déjà donné un avis sur l'artiste et cela avait fait beaucoup de pub, mais là, Ron était impressionné du succès que semblait avoir l'exposition. Il cherchait quelqu'un des yeux, lorsqu'une main se posa sur son épaule.

« Harry !

- Bonsoir, Ron.

- Je suis content que tu sois là. Où est ma sœur ?

- Ginny est restée à la maison, elle était fatiguée. Rien de grave. Et puis, Victor est avec elle.

- Victor ?

- Oui, il a eu cours ce matin et entraînement ce tantôt. Il voulait venir pour faire plaisir à Hermione, mais il s'endormait à moitié, donc je lui ai proposé de rester à la maison et de prendre la chambre d'ami.

- Ok.

- Ces toiles sont vraiment superbes. Je ne connais pas beaucoup l'art moldu, mais j'aime beaucoup l'exposition. Il y a un travail magnifique sur la couleur. J'ai rarement ressenti autant de chose devant de la peinture. L'artiste est vraiment exceptionnelle.

- C'est vrai. »

Harry regarda Ron an souriant. Ce dernier avait un air béat sur le visage et son regard flottait dans les étoiles.

« D'ailleurs, j'aurais vraiment voulu rencontrer la personne qui fait battre ton cœur.

- Hermione et toi ne pouvez vraiment pas tenir votre langue. Plus tard, peut-être, il y a beaucoup de monde pour le moment. Je vais aller rejoindre Pansy. Restez dans le coin avec Mione, on vous rejoindra.

- D'accord. »

Ron s'éclipsa et alors qu'Harry aller rejoindre Hermione, quelqu'un se faufila entre les cloisons jusqu'à un endroit un peu isolé, où il n'y avait personne. Une personne aux longs cheveux blonds, presque blancs.

Il la suivit précipitamment. Hermione avait une fois de plus eu raison. Elle avait émis l'hypothèse qu'il pourrait être là ce soir. Puisque après tout, il était l'ami de Pansy depuis des années. Harry arriva dans cette petite pièce cloisonnée, où se trouvaient des tableaux immenses, recouvrant la totalité des murs. Harry était impressionné par tant de couleur, mais cela ne l'empêchait pas de jeter des coups d'œil vers le jeune homme. À peu près de sa taille, des cheveux lui arrivant au bas du dos. Une silhouette fine et élancée, mais musclée. Il aurait pu être danseur vu sa carrure et il avait toujours ce visage d'ange, aux ailes pourtant teintées de sang.

« Bonsoir Draco.

- Ha… Harry !

- Je ne m'attendais pas à te voir ici. Quel hasard, Ron travaillant ici avec Pansy, toi venant voir l'exposition, cette soirée est pleine de surprises.

- En effet et elle n'est pas finie.

- Qu'est-ce que…

- Harry, ça y est, je te retrouve. J'ai réussi à mettre la main sur Mione et Pansy… Draco, tu es là. Je me demandais où tu étais passé.

- Tu savais qu'il serait là, Ron ? Le sorcier le plus recherché du monde magique.

- Bien sûr. D'ailleurs, il faut que je lui parle, tu peux aller rejoindre les filles, on arrive tout de suite.

- Euh… Oui. »

Harry ressortit à moitié abasourdi. C'était tellement étrange de voir Draco et Ron dans la même pièce sans se sauter à la gorge. Il s'approcha des deux jeunes femmes, détaillant Pansy qui, comme Hermione l'avait souligné, était charmante.

« Bonsoir, Pansy.

- Bonsoir.

- Harry, tu es tout pâle, ça va ?

- Oui. En fait, je viens de parler avec Draco Malfoy.

- Impossible ! Où est-il ?

- Avec Ron.

- Ils ne vont pas s'entretuer ?

- Ça ne risque pas.

- Tu es sûre de ce que tu avances, Pansy ?

- Oui, ne t'inquiète pas Hermione. Ils sont grands maintenant et civilisés.

- Au fait Pansy, je voulais te féliciter pour ton travail, c'est vraiment magnifique.

- Merci.

- Sache aussi que nous sommes très heureux que tu sois avec Ron. »

Pansy faillit en recracher son champagne et Hermione dû lui taper dans le dos pour qu'elle se reprenne.

« Sans vouloir vous vexer, je crois qu'il y a erreur sur la personne.

- Mais l'autre jour avec Ron… Il m'a dit avec des étoiles plein les yeux qu'il était proche de l'artiste.

- Je suis juste une amie. En fait…

- Laisse Pansy, je vais leur expliquer. »

Ron se tenait près d'eux, un air déterminé sur le visage.

« Tu es sûr Ron.

- Oui. Mione, Harry, je vis avec quelqu'un depuis huit mois : Clara Parker. Mais il s'agit d'une identité d'emprunt et Pansy a accepté de jouer ce rôle.

- Mais alors qui ? »

Ron tendit la main vers la salle d'où Draco sortit timidement, entrelaçant ses doigts avec ceux du roux.


Voilà. Je sais pas ce que vous en pensez. Si vous voulez la suite, faut la demander, sinon je la garde pour moi.