Oui, je sais, je n'ai pas fait d'update depuis le six août, soit depuis environ 1 mois. Mais j'ai voulu prendre mon temps ! Donc mille pardons, et pour m'excuser, le chapitre est assez long !

Merci aux revieuweuses :

charlynn, Missterre, Cloé (maintenant Lollie Lovegood), Lia Sail, Amand1, P'tite Lylyss,

lily forever, emissea, messalyn et Whizzbee.

R.A.R

charlynn : Merci pour ta review, elle m'a fait très plaisir ! J'espère que la suite te plaira ! Bises. Nyny's.

Whizzbee : Merci pour ta review ! Bon, tu me rassures pour « ta fic est reposante » ! lol Rogue, ah, ce bon vieux Rogue… Même après la lecture du tome 7 in english, je ne sais pas si je le déteste ou si je l'aime, ça a toujours été comme ça… Un peu des deux… Mais je ne dirais rien pour les spoilers, chut ! C'est sûr que comme prénom, ses parents ont fait très fort… Et oui, avant d'être Sarladaise, j'étais Rambolitaine, et ce pendant une dizaine d'années ! Je suis aussi allée en primaire, au collège et au lycée là-bas… Je ne sais pas si c'est dans le même bahut que toi ? Ah la la… Ca me rappelle le bon vieux temps voix de mamie édenté Enfin, merci encore une fois, et bisous ! Nyny's.

Bon, parce qu'il faut que je le fasse, je fais de gros bisous à ma Camomille à moi, plus connue sous le pseudo de messalyn… Encore merci pour ta review ! Et je le redis : TU ME MAAAANQUES !

Sur cette crise d'hystérie amicale, bonne lecture !

Chapitre XXV

Le jeudi suivant, Céline finissait de préparer Erin.

"Alors ma puce, on va mettre quoi cette après-midi ? Le body rose ou bleu clair ? Le rose, oui, je suis d'accord avec toi !"

Avec un sourire, la jeune femme enfila le vêtement sur le petit corps de sa fille, puis la pris dans ses bras.

"Tout le monde est prêt ? Demanda-t-elle en se rendant dans le salon, où elle trouva ses parents et Remus.

- Oui, nous n'attendions que la petite princesse, dit Alain.

- Ah oui, mais mademoiselle n'a rien trouvé de mieux que de refaire pipi une fois que la couche a été changée… Alors j'ai bien été obligée de lui en remettre une autre, répondit-elle alors que la petite avait attrapé un de ses doigts qu'elle s'était mise à serrer instinctivement."

Cinq minutes plus tard, tous les quatre avaient prit le chemin de la gare King's Cross.

"C'est quand même très pratique qu'elle soit près du studio, dit Valérie. Ca aurait été difficile de prendre la voiture, vu qu'on n'a pas de siège bébé pour Erin.

- Oui, mais on aura pas forcément besoin, tu sais, répondit Céline.

- Pas besoin ? Et bien j'espère quand même que vous viendrez passer quelques temps à la maison, et il faudra bien avoir un siège bébé, parce que nous et les balais… termina-t-elle à voix basse, alors qu'ils croisaient d'autres personnes."

Après quelques minutes de marches, ils arrivèrent dans le hall de la gare.

"Molly et Arthur nous ont dit qu'ils seraient là vers dix-neuf heures, dit Remus en consultant sa montre. Allons vers les voies neuf et dix, ils sont peut-être déjà là-bas !"

Tous en s'avançant, ils cherchèrent le couple Weasley des yeux.

"Youhou ! Fit la voix de Molly."

Ils sourirent et vinrent se saluer.

"Vous êtes là depuis longtemps ? Demanda Valérie.

- Quelques minutes, répondit Arthur, qui s'était tourné vers Alain avec un sourire ravi. Vous avez vu ? De vrais habits de Moldus ! Mais il est inutile de dire que vous les portez nettement mieux que moi !"

Ils discutèrent donc en attendant le train, quand Céline, tournant sa tête en un geste machinal, tomba sur un homme grand, massif, le teint violacé et quasiment dépourvu de cou, dont les yeux porcins les détaillaient d'un air soupçonneux. Elle fronça les sourcils et croisa son regard inquisiteur, mais il détourna la tête avec rapidité. Elle ne s'en formalisa pas plus que ça, d'autant qu'à ce moment Molly lança :

"Ah ! Voilà les premiers élèves !"

En effet, sous l'œil étonné de la jeune femme et de ses parents, ils virent des adolescents surgirent de la barrière entre les voies neuf et dix. Au fur et à mesure, ils furent rejoints par Percy, les jumeaux, puis Ginny. Un certain nombre d'autres élèves, reconnaissant leur professeur et sa compagne, vinrent aussi les saluer avec un enthousiasme mêlé du regret de leur départ précipité. Alors que Dean Thomas montrait sa profonde rancœur à l'égard de Rogue qui avait osé les priver de leur professeur préféré, ils virent Harry, Ron et Hermione sortirent de la barrière.

"Céline ! Fit Hermione en venant vers elle avec un grand sourire."

Elles s'étreignirent toutes deux, puis la jeune femme salua les deux adolescents.

"Ca fait vraiment plaisir de vous voir ! S'exclama Ron. Oh la la, Erin a grandi !

- Tu as quelque chose pour nous ? Demanda Céline à Hermione.

- Bien sûr ! Fit-elle en plongeant dans un de ses sacs, pour en sortir trois piles parfaites de lettres.

- Vous avez eu tous ça ? Répondit Remus en levant un sourcil.

- Qu'est-ce que c'est ? Fit Molly.

- Des lettres, ou plutôt des témoignages plus que positifs d'un bon nombre d'élèves de l'école, répondit Harry.

- Je leur ai envoyé une lettre samedi dernier, expliqua à son tour Céline. C'est pour la convocation au ministère.

- C'est vraiment horrible ce qu'ils osent faire ! S'indigna Hermione. Mais avec tout ça, et avec toutes les autres preuves que vous avez, ils ne peuvent rien vous faire !

- Oui, ça devrait bien se passer, souffla Céline. Et puis, Albus sera avec nous."

Elle et Remus échangèrent un regard quelque peu tendu, et Hermione décida de changer de sujet :

"Heu… Dans votre lettre, vous disiez que vous aviez quelque chose à nous annoncer ? Qu'est-ce que c'est ?

- Nous allons nous marier, répondit Remus."

Des exclamations ravies s'élevèrent parmi les adolescents.

"Formidable ! S'exclama Ginny. Quand ?

- Le samedi 6 août. Et vous êtes invités, bien entendu, dit Céline. D'ailleurs, les filles, j'aimerai beaucoup que vous soyez mes demoiselles d'honneur.

- Oh ! Merci ! S'exclamèrent-elles.

- Je vais en parler à mes parents ! Lança ensuite Hermione en se dirigeant vers un couple d'une quarantaine d'années.

- Harry, tu penses pouvoir venir ? Demanda alors Ron. Tes moldus te laisseront partir ?

- Ca, c'est une autre histoire… Fit-il en fixant quelqu'un derrière eux."

Remus et Céline se retournèrent et tombèrent sur l'homme que la jeune femme avait vu avant leur arrivée.

- C'est ton oncle ?

- Oui, soupira Harry.

- Très bien, on va lui dire un petit bonjour, dit Remus."

Ils s'avancèrent donc vers Vernon Dursley, qui les fixait avec un mélange d'appréhension et de peur.

"Qui êtes-vous ? Grogna-t-il.

- Je m'appelle Remus Lupin. J'ai été le professeur de Harry cette année. Voici ma compagne, Céline Garand, et notre fille. Ravi de vous rencontrer.

- Qu'est-ce que vous me voulez ?

- Nous nous marions au début du mois d'août, et nous aimerions que votre neveu soit présent, répondit Céline. Nous viendrions le chercher le vendredi soir et nous le ramènerons le lundi matin. Cela vous poserait-il un problème ?"

La moustache de l'oncle Vernon tressaillit, et il sembla en proie à un cruel dilemme : l'idée d'être débarrassé de Harry pendant un week-end entier était relativement séduisante, mais c'était au risque de le replonger dans son monde de… bizarreries. Céline cru comprendre ce qui ce passait, et décida de rajouter :

"Nous vous inquiétez pas, c'est moi qui viendra le chercher. Je suis une Moldue.

- Une… une Moldue ? Vous n'êtes pas une… une… Fit-il sans parvenir à prononcer le mot « sorcière », surtout entouré de tant de gens.

- Non, je ne le suis pas, continua Céline, bien décidée à ne pas le braquer. Je suis comme vous. Et je viendrais en voiture, autant pour le chercher que pour le raccompagner."

L'oncle Vernon plissa ses petits yeux, semblant chercher une quelconque faille. Mais il ne vit qu'un point positif : pas de Harry pendant plus de deux jours.

"Très bien, très bien, finit-il par grogner.

- Merci beaucoup, répondit Remus.

- J'aurais une chose à vous dire, lança alors Harry. Ca me prendra cinq minutes.

- Dépêche-toi, dit Vernon en regardant à droite et à gauche, comme s'il craignait que quelqu'un le connaissant le surprenne avec ces gens-là.

- J'ai reçu une lettre de Sirius, souffla Harry en montrant une enveloppe, alors qu'il s'était écarté avec Remus et Céline. Il va bien, lui et Buck se cachent, et il pense à vous.

- Tant mieux, murmura Remus.

- Il ne pourra pas être là pour le mariage… Continua Céline avec un air triste.

- Non, ça serait trop dangereux. Mais tu pourrais lui dire, Harry, quand tu lui écriras.

- D'accord, pas de problèmes. Bon, je vais y aller… Soupira-t-il en jetant un coup d'œil à son oncle. Merci de me libérer d'eux pendant un week-end. Et surtout, bonne chance pour votre convocation !"

Ils le serrèrent dans leurs bras, et l'adolescent poussa son chariot en direction de l'oncle Vernon, qui lui lança un « Qu'est-ce que c'est que ça ? » en regardant l'enveloppe contenant la lettre de Sirius.

"Il ne fait vraiment pas honneur aux Moldus, dit Céline en fronçant les sourcils. Pauvre Harry, je le plains vraiment."

A ce moment, Hermione revint vers eux, en compagnie de ses parents, et quelques minutes plus tard, tout était réglé.

"J'ai hâte ! Dit-elle. Tu as déjà été choisir ta robe ?

- Oui, mais on a d'autres rendez-vous. Il faudrait que tu puisses te libérer quelques jours pour la robe de demoiselle d'honneur.

- Pas de soucis, j'en parlerai à mes parents ! Bon, je dois y aller… Vous me prévenez pour la convocation, promis ? Et… tout ce passera bien !"

Les trois jours qui suivirent parurent à la fois durer une éternité et ne durer pas plus longtemps qu'un battement de cils. De plus, la pleine lune eut lieu le samedi. Céline confia Erin à ses parents, et s'occupa de Remus tout au long de la nuit, et tout le lendemain. Il fallait qu'il soit un minimum en forme pour lundi après-midi. La jeune femme s'était même demandée si cette Ombrage n'avait pas fait exprès de mettre la convocation spécialement deux jours après un soir de pleine lune…

"Comment va-t-il ? Demanda Valérie, Erin dans les bras, alors que Céline était venue les rejoindre dans le salon.

- Il dort. C'est le meilleur des remèdes, avec les potions contre les courbatures et les hématomes. Mais on a de la chance, apparemment, ce n'était pas une lune très forte…

- Tu devrais dormir, toi aussi. Tu as une mine affreuse.

- Ca ira mieux une fois que… que la convocation sera passée.

- A propos de cette convocation, dit Alain, ta mère et moi avons pensé que notre témoignage serait peut-être aussi favorable.

- Merci, souffla-t-elle avec un léger sourire."

Un silence s'installa. Céline prit sa fille dans ses bras et la serra tendrement, le visage néanmoins tendu.

Puis, Alain reprit la parole.

"Sans parler de cette convocation, il faut que tu saches que nous serons là. S'il y a un quelconque problème, ou même sans problème, nous pourrons garder Erin le temps qu'il faudra. Des fois que vous ayez besoin de souffler un peu…

- Merci, répéta-t-elle. Et puis, n'oubliez pas que Maky et Finy sont là.

- Bien sûr, acquiesça Valérie en souriant. Au fait, on ne t'a même pas donné ton cadeau d'anniversaire. Donc, voilà, bon anniversaire, ma chérie, ajouta-t-elle en lui tendant une fine enveloppe.

- Maman, soupira Céline en levant les yeux au plafond, devinant ce que cette enveloppe pouvait contenir.

- C'est mieux comme ça. De plus, ça pourra vous servir à tous les trois."

La jeune femme prit l'enveloppe et regarda à l'intérieur.

"Vous êtes fous ! S'exclama-t-elle.

- C'est pour tes vingt ans. Et puis, maintenant, tu vas te marier et tu as une petite fille. On te l'a dit, on sera là pour t'aider. Pour vous aider, de quelque manière que ce soit. Remus est vraiment quelqu'un de bien, ça ne fait aucun doute, et on trouve cela vraiment injuste pour lui. On peut aider notre beau-fils aussi, non ?"

Les yeux embués, la jeune femme se leva et vint étreindre ses parents.

"Merci, merci… Souffla-t-elle.

- C'est normal, dit Alain. On t'a toujours soutenue, ce n'est pas maintenant que l'on va arrêter !"

Céline sourit tendrement en regardant Remus dormir. Ses traits détendus la rassuraient quand à son état pour le lendemain. Le lendemain ? Elle se retourna vers son réveil : près d'une heure du matin. Donc non, pas pour le lendemain, mais pour tout à l'heure, quinze heures. Son estomac se contracta à cette pensée et elle su qu'elle n'arriverait pas à dormir cette nuit. Doucement, elle se leva et alla regarder Erin, dormant paisiblement dans son berceau. Tendant l'oreille, le silence de l'appartement lui montrait que tout le monde dormait. Tout le monde, sauf elle.

Quelques minutes plus tard, elle était dans la cuisine, appuyée contre le plan de travail, son regard perdu dans le vide. Dans un peu plus de douze heures, ils seraient au ministère. Dans un peu plus de douze heures, ils sauraient si oui ou non, Remus pouvait rester avec elles. Et malgré les témoignages des élèves et de ses parents, malgré la présence d'Albus, malgré que Rogue continuerait de leur préparer la potion, elle ne pouvait pas faire disparaître la boule de peur qui lui enserrait le ventre. Si jamais la conclusion de la convocation était négative, elle ne le supporterait pas. Ils avaient besoin l'un de l'autre, et Erin devait avoir son père.

"Tu devrais dormir, dit une voix rauque."

Elle redressa la tête et tomba sur Remus, debout dans l'encadrement de la porte.

"Toi aussi, rétorqua-t-elle en faisant les gros yeux.

- Je me sens bien, ne t'inquiète pas. Tu le sais, la lune n'était pas très forte, et tes soins m'ont aidé, comme d'habitude."

Il s'avança vers elle, ses yeux plantés dans les siens. Un seul regard et ils se comprirent parfaitement.

"Tout ce passera bien, dit-il d'une voix douce en l'attirant contre lui."

Elle se laissa enlacer en soupirant, mettant ses propres bras autour de lui. Elle ferma les yeux, respirant son odeur, s'imprégnant de la chaleur de son corps. Malgré tout, un léger sourire étira ses lèvres. C'était dans ses bras qu'elle était le mieux. Son sourire s'effaça aussi vite qu'il était apparu : et si demain, on lui retirait vraiment Remus ?

Elle serra les mâchoires, alors que la boule dans son ventre semblait être remontée jusque dans sa gorge, provoquant une désagréable sensation de brûlure. Remus la serra encore plus dans ses bras. Avec son étreinte, le poids des émotions que la convocation lui faisait ressentir et que la jeune femme s'était efforcée d'enfouir au plus profond de son être sembla remonter brusquement à la surface. Elle ne voulait plus être forte. Elle ne voulait plus être sûre que tout ce passerait bien. Ses yeux se mirent à brûler eux aussi. Elle voulait crier, hurler qu'ils n'avaient pas le droit de s'en prendre à Remus, qu'ils n'avaient pas le droit de décider de ce qui était bon ou mauvais pour elle et Erin. S'agrippant plus fermement à lui, les traits de son visage se contractèrent, dernier barrage à la vague de désespoir qui ne demandait qu'à déferler depuis deux semaines.

"Je suis là, souffla doucement Remus."

Ces trois mots la firent céder. Un premier sanglot étouffé, puis un deuxième, suivi de plusieurs autres. Enfin, les larmes se déversèrent et elle s'abandonna complètement dans les bras de Lupin.

"Promets… promets-moi… que tu seras… toujours là… Hoqueta-t-elle entre deux douloureux sanglots.

- Je te le promets. Ils ne pourront rien nous faire."

Les sourcils froncés, les mâchoires crispées, Remus embrassa tendrement son front, lui soufflant des paroles apaisantes. Au fil des minutes, il sentit le calme revenir en elle. Alors, il la souleva dans ses bras, la porta jusque dans leur chambre et ils se couchèrent ensemble, toujours enlacés. La jeune femme se blottit contre lui.

"Dors, lui dit-il. Je suis là."

Elle hocha la tête et se força à fermer les yeux. Finalement, rassurée par l'étreinte chaude de ses bras, elle se sentit glisser dans le sommeil.

"Ne t'inquiète pas, ma chérie. Tout va très bien se passer, fais-moi confiance !"

Céline regarda sa mère, et tenta de lui sourire, mais ne parvint qu'à esquisser une sorte de grimace. Elle retourna son attention sur sa fille, qu'elle était en train de changer. Ses mains tremblaient.

"Laisse, je vais le faire, lui dit Valérie."

La jeune femme acquiesça.

"Ca me rappelle quand tu étais bébé ! Mais je dois avouer qu'elle est plus calme que toi, le caractère de Remus, sans aucun doute. Il faut bien qu'elle ait un peu de son père aussi, elle te ressemble tellement !

- Erin n'a qu'un mois, tu sais, elle a encore le temps de changer…

- Oui, c'est vrai. Nous verrons bien avec le temps."

Alors que Valérie terminait d'habiller la petite, Remus entra dans la chambre.

"Albus ne devrait plus tarder, dit-il. Tu es prête ? Erin aussi ?

- Oui, oui… Je pourrais mettre une cape par-dessus mes vêtements, non ? Ca fera meilleure impression ?"

Remus acquiesça avec un léger sourire, et la jeune femme ouvrit leur armoire pour en sortir une cape. Ils sortirent ensuite de la chambre, et au moment où ils arrivèrent dans le salon, Dumbledore apparut dans un léger « pop ».

"Bonjour, lança-t-il en les regardant tour à tour.

- Bonjour, répondit Céline. Albus, je vous présente mes parents, Alain et Valérie. Maman, papa, voici Albus Dumbledore.

- Ravis de vous rencontrer, dit-il en leur serrant la main.

- Ravis également, dit Alain.

- Bonjour, professeur ! S'exclamèrent Maly et Finy qui entrèrent dans le salon.

- Bonjour, chers elfes ! Répondit Dumbledore. Nous pouvons y aller ? Demanda-t-il, et Remus et Céline hochèrent la tête. Bien. Nous allons transplaner devant l'entrée des visiteurs. Donnez-moi Erin, ça sera peut-être plus pratique pour vous deux.

- A tout à l'heure, leur dit Valérie avec un sourire encourageant."

Céline lui jeta un dernier regard, avant de se coller contre Remus pendant qu'Albus disait « A trois. Un… Deux… Trois… »

Ils atterrirent dans une rue où s'alignaient des bureaux d'aspect plus que rudimentaire, un pub et une vieille benne à ordures. Alors que Dumbledore lui rendait la petite avec douceur, ils entrèrent dans une vieille cabine téléphonique. Sans s'en empêcher, Céline sentit son cœur s'emballer et se sentit de plus en plus nauséeuse. D'instinct, elle se blottit contre Remus qui lui adressa un sourire à la fois rassurant et crispé. Puis, elle regarda Dumbledore taper deux, quatre, quatre, six sur le combiné du téléphone et une voix féminine désagréablement réfrigérante se fit entendre.

"Albus Dumbledore, j'accompagne Remus Lupin et Céline Garand pour leur convocation."

Encore une fois, la voix s'éleva, puis le bruit d'un objet tombant dans le réceptacle destiné aux pièces, et Albus leur tendit leurs badges.

"Attendez, c'est de l'argent, nota soudain Céline. Remus ne peut pas le porter…!

- Vous n'êtes pas obligé de le mettre, ils ne vous tiendront pas rigueur pour ça.

- Tant que je ne le touche pas, ça va aller, dit Lupin. Je vais le porter."

Avec un hochement de tête, Dumbledore lui attacha le badge sur sa robe, tandis que Céline faisait de même avec le sien : il était carré, et portait la mention « Céline Garand : convocation ».

Le plancher se mit à vibrer et ils s'enfoncèrent dans le sol. Pendant près d'une minute, ils ne virent rien, plongés dans l'obscurité, jusqu'à ce que qu'un rai de lumière vienne illuminer leurs visage. La voix leur souhaita une bonne journée, et ils pénétrèrent dans un hall gigantesque. Rapidement, Céline balaya l'endroit du regard, et ne pu s'empêcher d'être impressionnée par la magnificence du lieu.

"Par ici, dit Dumbledore, en les invitant à se diriger vers un bureau surplombé d'une pancarte indiquant « Sécurité ». J'accompagne des visiteurs, ajouta-t-il quand ils arrivèrent devant le vigile.

- Très bien, répondit celui-ci d'une voix bourrue, en prenant une longue tige dorée, qu'il passa sur le corps de Remus, puis de Céline, qui fut obligée de redonner Erin à Albus. Baguette magique, fit-il ensuite en tendant la main vers eux."

Remus lui donna la sienne, et le vigile l'enregistra, avant de la lui rendre. Madame, grommela-t-il vers Céline.

- Ah… Heu… Je n'ai pas de baguette.

- Vous n'avez pas de baguette ? Répéta le vigile en la regardant comme si elle lui faisait une mauvaise blague.

- Non. Je suis une moldue.

- Vous êtes une moldue ? Répéta-t-il encore, cette fois-ci quelque peu surpris.

- Oui, une moldue ! Fit-elle avec un ton énervé. Je sais, vous n'avez pas dû en voir souvent, mais c'est comme ça ! Vous voulez peut-être une photo, ou me jeter des cacahuètes, ou bien ça ira ?

- Ca… ça ira… Balbutia le vigile.

- Parfait !

- Nous allons y aller. Merci, dit Albus au vigile, qui hocha précipitamment la tête, les yeux rivés sur Céline.

- Tu y as été un peu fort, non ? Lança Remus alors qu'ils arrivèrent dans un hall plus petit où s'alignaient une vingtaine d'ascenseurs.

- C'est sorti tout seul, dit-elle. Il fallait que je me défoule sur quelqu'un. Je… J'irai m'excuser après la convocation…"

Ils entrèrent dans un des ascenseurs, et celui-ci s'éleva au bout de quelques instants. La voix féminine se fit alors réentendre à chaque niveau : niveau 7, niveau 6, niveau 5, puis :

"Niveau Quatre : Département de contrôle et de régulation des créatures magiques, sections des animaux, êtres et esprits, Bureau de liaison des gobelins, Agence de conseil contre les nuisibles.

- Allons-y, dit Albus en descendant alors."

Ils pénétrèrent dans un couloir d'une couleur blanc cassé, autant que la jeune femme pu en juger, car la plupart des murs étaient recouverts d'affiches désignant tout un tas de créatures, d'animaux ou d'esprits magiques, y compris, ce qui choqua la jeune femme, des loups-garous. La jeune femme n'arrivait pas à croire que ceux-ci se trouvent au Département de contrôle et de régulation des créatures magiques. Ces deux mots, contrôle et régulation, parlaient d'eux-mêmes…

Soudain, une affiche, en l'occurrence le plan du niveau, attira son regard. Elle s'approcha, et lu quelques lignes en particuliers : Registre des loups-garous et Unité de captures des loups-garous : service des Animaux - Bureau d'assistance sociale aux loups-garous : service des Êtres.

"Il… Il y a un registre et une unité de captures des loups-garous ?! Dit-elle en se tournant vers Albus et Remus d'un air indigné. Dans la section des Animaux ?!

- C'est ainsi, répondit simplement Lupin. Le ministère ne sait pas vraiment dans quelle catégorie nous mettre. Alors nous sommes ballotés entre le service des Animaux et des Êtres. Je venais souvent ici, au bureau d'assistance sociale, avant d'être professeur. Le responsable est quelqu'un de très compréhensif et qui nous aide à essayer de trouver du travail.

- Mais… Mais vous ne devriez être que dans la section des Êtres, objecta Céline, les sourcils froncés."

Remus ne pu s'empêcher de sourire devant l'indignation de sa compagne.

"Ca serait tellement plus simple si tout le monde parlait comme toi, chérie, lui dit-il en passant un bras sur ses épaules. Mais il est temps d'y aller…"

Ils reprirent donc leur chemin, pour arriver devant une porte qui indiquait le service des Êtres. Ils entrèrent et tournèrent directement sur la droite, devant une autre porte. Albus toqua, et une voix lança un « entrez ! » Ils s'exécutèrent, pour arriver dans un bureau d'une taille moyenne, où un homme blond, d'une quarantaine d'années, les accueillit :

"Ah ! Je vous attendais ! Bonjour, professeur Dumbledore, dit-il en lui serrant la main. Mr Lupin, ça fait quelques temps que l'on se s'était vu. Comment allez-vous ?

- Ca pourrait aller mieux, merci.

- Je me doute, je me doute… Vous devez être sa compagne ? Fit-il en se tournant vers Céline.

- Oui, Céline Garand, répondit-elle en lui serrant à son tour la main. Et voici notre fille, Erin.

- Elle est ravissante, nota-t-il avec un sourire attendri. Ravi de vous rencontrer, mademoiselle Garand. Je suis Evan Blaxter, responsable du Bureau d'assistance sociale aux loups-garous. Mais, je vous en prie, asseyez-vous."

Ils s'installèrent tous les trois, alors que Blaxter retournait à son bureau en regardant sa montre.

"Presque quinze heures, ils ne devraient plus tarder, soupira-t-il.

- Qui sera là ? Demanda Remus.

- Mr le ministre et, évidemment, Mme la sous-secrétaire d'Etat, répondit-il en reniflant d'un air légèrement méprisant sur la fin de sa phrase.

- Vous n'avez pas l'air de l'apprécier, ne pu s'empêcher de remarquer Céline à voix haute."

Elle se mordit la lèvre et Blaxter tourna la tête vers elle.

"Oh, je vous dispense de prendre cet air désolé, mademoiselle Garand, fit-il avec un petit rire. Disons que Mme Ombrage m'a souvent causé, disons, quelques problèmes quand au suivi de certains lycanthropes. Vous devez sûrement le savoir, mais tous les loups-garous ne sont pas aussi malfaisants qu'on le dit, Mr Lupin en est l'exemple vivant. Mais Mme la sous-secrétaire semble ne pas comprendre cela… Et donc, quand quelqu'un comme votre compagnon peut enfin avoir une vie un tant soit peu normale et heureuse, je suis légèrement énervé que Mme Ombrage, avec tous le respect que je lui dois, s'y oppose."

Il lâcha un autre soupir, posa son regard sur Dumbledore, puis Lupin, pour revenir à Céline.

"Donc, oui, mademoiselle, je ne l'apprécie que très moyennement. Alors un conseil, n'hésitez pas à la remettre à sa place, car moi, je ne vais pas me gêner. De toute façon, ça ne sera pas la première fois…"

Un silence accueillit la fin de son petit discours. Blaxter semblait à la fois plus détendu et plus énervé qu'à leur arrivée. Alors que la jeune femme sentait le poids sur son estomac devenir légèrement moins pesant, la porte du bureau s'ouvrit, et elle tourna la tête avec rapidité. Un homme apparut en premier. Petit, assez corpulent, il portait un costume à rayures, et semblait légèrement ennuyé. Après lui, suivait une femme assez grande, massive, la mâchoire carrée, les cheveux gris et courts, affichant un air passablement neutre et intéressé. Céline cru que c'était elle, la fameuse Dolorès Ombrage, jusqu'à ce qu'elle s'aperçoive qu'une autre femme venait d'entrer à la suite de la première ; sa petite taille l'avait dissimulée. Elle était trapue, ses cheveux châtain clair, courts et bouclés, entourant une grosse tête flasque agrémentée d'une bouche large et molle, et de gros yeux soulignés de cernes. Elle était vêtue entièrement de rose, des chaussures jusqu'à la robe sur laquelle la femme avait épinglé une horrible broche représentant un chaton. Et malgré sa nervosité qui était subitement revenue à leur arrivée, Céline ne pu s'empêcher de la comparer à une espèce de crapaud qui avait eu la mauvaise idée de vouloir se déguiser en petite fille.

"Mr le Ministre, salua Evan Blaxter. Inutile de vous présenter le professeur Dumbledore, bien sûr. Voici donc Mr Remus Lupin, Melle Céline Garand, et leur fille, Erin Lupin.

- Enchanté, dit Fudge en serrant la main de Remus, puis Céline."

La première femme salua Albus, et se dirigea vers eux :

"Bonjour, je suis Amélia Bones, directrice du Département de la justice magique, annonça-t-elle d'une voix forte.

- Bones ? Nota Céline en lui serrant la main. Seriez-vous parente avec Susan Bones ? Demanda-t-elle en se rappelant une élève de Poufsouffle, en troisième année.

- Tout à fait, je suis sa tante. C'est d'ailleurs en partie grâce à Susan que je suis ici. Il se trouve qu'elle était au courant pour votre convocation, Mr Lupin, et elle m'a suppliée pour que je sois présente… Et votre histoire m'a intéressée."

Céline hocha la tête. Donc, l'autre femme devait être…

"Dolorès Ombrage, sous-secrétaire d'Etat, minauda-t-elle avec une horrible petite voix aigue, en venant enfin vers eux. Ravie de vous rencontrer."

Elle releva la tête vers Remus, qui la dépassait d'une bonne quarantaine de centimètres. Puis, avec un faux sourire, elle lui serra la main, et Céline remarqua une étincelle dégoûtée dans son regard, comme s'il n'y avait pas pire chose pour elle que ce simple contact physique.

"Quelle charmante petite fille ! S'exclama ensuite Ombrage en tournant ses yeux globuleux vers Erin."

La jeune femme ne lui répondit pas, et lui envoya simplement un sourire forcé. Blaxter fit alors apparaître trois autres sièges et tout le monde s'assit. Quelques instants passèrent et personne ne sembla vouloir prendre la parole en premier. Et finalement… :

"Il serait peut-être temps de commencer, Cornelius ? Proposa Dumbledore.

- Oui, oui, Albus, vous avez raison. Bien. Mr Lupin, vous êtes au courant de la raison de votre présence ici ?

- Tout à fait, répondit simplement Remus.

- Bien, parfait, souffla Fudge en se tortillant sur sa chaise, visiblement nerveux. Il faut que vous sachiez que cette situation est tout à fait inhabituelle. En général les… les personnes comme vous, ne sont pas amenés à avoir la charge d'un enfant.

- Il n'en a pas la charge seul, intervint Blaxter. Melle Garand est également là.

- Bien sûr, bien sûr, acquiesça Fudge. Mais justement, Mr Lupin, de part sa nature, pourrait… Ajouta-t-il, cherchant visiblement les mots adéquats, pourrait…

- Pourrait, ou devrais-je dire, est un danger potentiel pour Melle Garand et son enfant, continua subitement Ombrage d'une voix doucereuse.

- Pouvez-vous me dire en quoi Mr Lupin est un danger potentiel pour Melle Garand et son enfant, Mme la sous-secrétaire d'Etat ? Demanda Blaxter d'un ton sec."

Ombrage éclata d'un rire cristallin. Céline sentit un désagréable frisson lui parcourir le dos, alors qu'Erin remua, visiblement dérangée par ce son si peut familier.

"Mais, mon cher Evan, ça me paraît évident ! Mr Lupin est un loup-garou !

- Bien sûr, et en tant que responsable du Bureau d'assistance sociale aux loups-garous, c'est moi qui suis en charge de son dossier, et donc, c'est moi qui suis l'une des personnes les plus aptes à déterminer si, oui ou non, Mr Lupin est un danger potentiel pour Melle Garand et leur fille ! Rétorqua Blaxter avec humeur. Et je peux vous assurer qu'il n'est en aucun cas un danger pour elles, Mme la sous-secrétaire d'Etat."

Ombrage et Blaxter se jetèrent des regards assassins que nota le couple, en dépit du fait qu'il était assez dérangeant d'entendre parler d'eux-mêmes comme s'ils n'étaient pas là.

"Les loups-garous font parti des hybrides les plus dangereux, Mr Blaxter, renchérit Ombrage d'une voix de plus en plus aigue. Cette simple affirmation…"

Elle s'interrompit, tournant rapidement sa tête de batracien vers Dumbledore, qui avait levé la main. Il la regarda un bref instant avec un air poli, avant de se tourner vers Fudge.

"Il serait peut-être plus utile d'entendre ce qu'en pense les principaux intéressés, n'est-ce pas, Cornelius ?

- Oui, oui, bien sûr, approuva Fudge en hochant la tête. Hum… Melle Garand, si vous désirez dire quelque chose…"

Céline lança un regard reconnaissant vers Dumbledore, avant de prendre la parole :

"Et bien, sachant que c'est de nos vies dont vous êtes en train de débattre, il me paraît plus qu'évident que oui, j'aimerais dire quelque chose, Mr le ministre."

Fudge, Bones et Ombrage tournèrent la tête vers elle, chacun arborant une expression différente. La jeune femme réfléchit quelques instants, chercha la main de Lupin, et commença :

"Remus est un loup-garou. Oui, d'accord. Mais il faut arrêter de s'en tenir aux simples affirmations que l'on voit dans les livres, et qui sont si bien ancrées dans la tête de certaines personnes. Cela va bientôt faire un an que je vis avec lui. J'ai passé toute ma grossesse avec lui, et il s'occupe de notre fille depuis qu'elle est née. Je pense avoir largement eu le temps de voir s'il était un danger pour moi, dans l'optique où il aurait pu être un danger."

Elle s'interrompit, puis reprit :

"Remus ne serait dangereux qu'une seule nuit par mois. « Serait », car il prend la potion Tue-Loup tous les mois. Vous devez bien savoir quels sont ses effets ? Le loup-garou est totalement inoffensif pendant sa transformation et garde sa conscience humaine. Je reste toujours avec lui chaque nuit de pleine lune, et tout ce passe toujours très bien.

- Mais, chère enfant, qui s'occupe de votre fille pendant ces nuits ? Demanda Ombrage de sa petite voix stupide de fillette.

- Nous avons deux elfes de maisons. Ils se chargent de veiller sur elle, répondit-elle. Ecoutez, Remus est un homme formidable, et… et vous n'avez pas le droit de décider à notre place ce qui serait bon pour nous, surtout en vous basant sur ce que vous ne connaissez pas, termina-t-elle en serrant de plus en plus la main de son compagnon."

Fudge se contenta simplement d'hocher la tête.

"Je suis d'accord, approuva soudain Amélia Bones d'une voix neutre, alors qu'elle était en train de feuilleter un document. J'ai là votre dossier scolaire, Mr Lupin. Il est excellent. Appréciations plus que satisfaisantes des professeurs. Très bon élève, en somme. Vous avez même été préfet.

- Mais il n'y a pas que ça, Amélia, réattaqua Ombrage. Comment Mr Lupin serait-il apte à survenir aux besoins d'une famille, sachant que les lycanthropes n'ont pas un plein accès au monde de l'emploi ?

- Durant cette année, répondit Remus, j'ai pu mettre de l'argent de côté. Et serait-il nécessaire de rappeler que nous devons cette difficulté d'accès au monde de l'emploi, Mme la sous-secrétaire d'Etat, à vos textes de lois antiloups-garous ?"

Alors qu'Ombrage plissait ses yeux globuleux, Céline rajouta :

"J'ai moi-même des économies de côté. De plus, j'ai trouvé un emploi il y a quelques semaines. Et mes parents n'hésiteront pas à nous aider si jamais il y avait un quelconque problème.

- Ce qui n'arrivera pas, j'en suis persuadé, intervint Dumbledore avec un sourire bon enfant. Je connais assez bien Remus, après avoir été son directeur, puis son collègue, pour vous dire qu'il sait où sont ces principales priorités. C'est un homme très raisonnable. Même trop, parfois, ajouta-t-il pour le couple en leur envoyant un discret clin d'œil."

Un silence passa, mais Ombrage reprit la parole :

"Vos parents sont au courant ? Ce sont des moldus ! Notre existence ne doit pas être divulguée à des moldus !

- Je suis une moldue, madame la sous-sécrétaire. Et j'ai une totale confiance en eux, comme ils ont confiance en moi, et en Remus."

Ombrage pinça les lèvres, puis continua en minaudant :

"Et comment peut-on être sûr que vous aurez la potion Tue-Loup tous les mois ? Etant une moldue, je doute que vous sachiez la préparer. Et de plus, fit-elle en prenant le dossier scolaire des mains d'Amélia Bones, je vois que votre niveau en potions était plus que médiocre, Mr Lupin. Vous ne semblez pas, vous aussi, apte à préparer une potion aussi compliquée.

- Severus Rogue, professeur de Potions à Poudlard, m'a préparé la potion pendant cette année et continue toujours de le faire, répondit Remus.

- En parlant de Severus, intervint Dumbledore en plongeant sa main dans l'une des poches de sa robes, j'ai ici une lettre où il certifie par écrit qu'il prépare et préparera la potion Tue-Loup pour Remus. Pendant que j'en suis là, je me permets de rajouter mon propre témoignage, ainsi que celui de Minerva McGonagall, professeur de Métamorphoses, et de Mme Pomfresh, l'infirmière de l'école. Toutes deux connaissent bien Remus pour l'avoir eu également en tant qu'élève et collègue. Enfin, le témoignage de Charles Donovan, le gynécomage de Melle Garand et amis des deux parents, acheva-t-il en tendant les cinq lettres à Amélia Bones.

- Témoignages on ne peut plus positifs, je suppose ? Lança Ombrage en jetant un regard écœuré aux enveloppes. C'est bien votre problème, Dumbledore, vous faites toujours confiance quasi aveuglément. Jusqu'à confier à un loup-garou un poste de professeur. Vous avez placé cet homme en charge d'enfants !"

Céline sentit la main de Remus serrer douloureusement la sienne. Evidemment, Ombrage cherchaient par tous les moyens à provoquer une réaction de colère chez lui ; réaction que tout être humain serait en droit d'avoir sous de telles accusations, mais qu'Ombrage risquait de faire passer pour de dangereuses sautes d'humeur dû à sa condition. La jeune femme tourna la tête vers lui. Heureusement, son calme naturel l'aidait à se maîtriser contre cette femme, mais avec la fatigue et les effets de la dernière pleine lune…

"Remus était un excellent professeur, dit-elle alors. Pour preuves, voici de nombreux témoignages d'élèves, tous niveaux confondus, qui se sont insurgés en apprenant notre convocation, fit-elle en prenant les trois piles de lettres. Ci-joint aussi celui de mes parents.

- Oh oui, lança Amélia Bones d'une voix forte en esquissant un sourire. Susan fait partie des élèves qui ont préparé un courrier, elle m'en a parlée."

Ombrage tourna la tête vers sa collègue de la justice magique, le petit sourire soudain plus crispé que minaudant :

"Alors ça ne vous dérangerait pas que cet hybride puisse vraiment avoir la garde définitive de cette enfant ?"

Remus serra encore plus la main de Céline, et la jeune femme eut un léger rictus de douleur, surtout accentuer par le fait qu'elle sentait le calme de son compagnon s'évaporer à vitesse grand V. Chose qu'elle comprenait parfaitement, elle-même devant se faire violence pour ne pas aller mettre son poings dans le visage d'Ombrage. Mais Blaxter, quand à lui, ne prit pas la peine de rester calme :

"Je vous prierais de ne pas traiter les loups-garous d'hybrides, surtout avec autant de dégoût dans la voix ! S'exclama-t-il. Ce sont des sorciers avant tout, des êtres humains, nos égaux ! C'est à cause de gens comme vous, Mme la sous-secrétaire, qu'il est si difficile pour eux d'avoir une vie que l'on pourrait qualifier de normale !

- Les gens comme moi, Mr Blaxter, ont parfaitement étudié les défaillances que suscite la lycanthropie, rétorqua Ombrage d'un ton sec.

- Vous ne vous basez que sur des suppositions écrites dans les livres ! S'exclama à son tour Céline, ne pouvant contrôler son calme plus longtemps. Nous, nous vous apportons des faits ! Mon compagnon prend la potion Tue-Loup, le professeur Rogue s'est engagé par écrit à continuer de lui préparer, et vous avez plusieurs piles de témoignages en notre faveur ! Les loups-garous ne sont pas tous maléfiques ! Je ne vois pas ce que vous pouvez tirer en vous acharnant sur notre famille !"

Elle se tut, des larmes se formant dans ses yeux. Erin se remit à bouger et commença à pleurer, perturbée par l'agitation soudaine de sa mère, et la jeune femme la redressa en l'embrassant sur le front, la serrant fortement contre elle. Remus rapprocha sa chaise, et entoura un bras réconfortant autour de ses épaules.

"Nous ne souhaitons pas vous mettre mal à l'aise, intervint Fudge d'un air gêné. Ni vous faire du tord.

- C'est pourtant ce que vous êtes en train de faire, souligna Remus en masquant difficilement son énervement. Comment croyez-vous que nous nous sentons, ma femme et moi, depuis deux semaines, depuis que nous avons appris cette convocation ?"

Fudge ouvrit la bouche, mais ce fut Ombrage qui s'exclama, avec un horrible petit rire cynique :

"Votre femme ? Mais, mon cher, vous n'êtes pas marié.

- Nous allons nous marier, rétorqua Lupin. Dans un mois.

- Oh ? Vous pensez vraiment ? Continua-t-elle avec un regard menaçant qui contrastait affreusement avec son sourire angélique.

- Je ne crois pas qu'il est interdit aux loups-garous qui le désirent de se marier et d'avoir une vraie vie de famille, Mme la sous-secrétaire d'Etat, lança sèchement Blaxter.

- Si je puis me permettre, Cornelius, intervint Dumbledore, coupant une nouvelle fois Ombrage alors qu'elle ouvrait la bouche, en plus de toutes les preuves et témoignages que nous vous avons fournit, je trouve nécessaire de rappeler que Remus, le soir où Sirius Black a réussi à s'échapper pour la deuxième fois, s'est porté aux secours de trois de mes élèves, se mettant lui-même en danger pour les sauver."

Céline et Remus sourirent intérieurement à l'intervention d'Albus, qui prenait la vérité officielle de l'histoire pour les aider. Cornelius hocha la tête, et Amélia Bones eut un murmure approbateur. Quand à Ombrage, elle ne dit rien, mais garda ses yeux globuleux fixés sur le couple.

"Bien, lança alors Dumbledore. Il me semble que tout a été dit. C'est maintenant à vous de décider de l'avenir de cette famille."

Ombrage, Fudge et Amélia Bones se regardèrent. Au bout de quelques secondes de silence, celle-ci prit la parole :

"L'un de vous à une dernière chose à dire ? Demanda-t-elle à Céline et Remus."

Céline fit non de la tête, le regard fixé sur le sol.

"Mr Lupin ?

- Nous vous avons tout expliqué. Nous nous aimons tous les deux, nous avons une petite fille… J'ose espérer que vous ne ferez pas l'erreur de nous séparer. Ce serait tout simplement incompréhensible pour nous.

- Peut-on savoir ce que vous en pensez ? Demanda Blaxter.

- Et bien, commença Mrs Bones après un regard vers Fudge et Ombrage, pour ma part, je ne vois pas pourquoi nous retirions la garde de cette enfant à Mr Lupin. Leurs déclarations sont toutes à fait claires, et nous avons de nombreux témoignages prouvant que Mr Lupin n'est pas un de ces loups-garous qui a rejoint ses semblables dans un clan, mais avant tout un sorcier qui a tout fait pour rester intégré à la société dont il fait parti depuis sa naissance. L'emploi de la potion Tue-Loup, le fait que deux elfes et les parents de Melle Garand sont là pour les aider me paraissent des arguments largement suffisants. Je ne vois rien qui puisse nous donner le droit de les séparer, surtout en sachant qu'ils vont bientôt se marier.

- Mr le ministre ? Continua Blaxter.

- Je… Je suis d'accord avec Amélia, répondit Fudge, en évitant soigneusement de regarder en direction d'Ombrage.

- Cornelius ! S'exclama celle-ci, visiblement outrée. Vous n'allez tout de même pas leur donner raison ?!

- Voyons, Dolorès, soupira Fudge. Il n'y a aucune raison qui puisse nous faire douter. Melle Garant et Mr Lupin sont visiblement très heureux ensembles. Et nous avons, en plus, l'avis de Mr Blaxter, qui suit le dossier de Mr Lupin depuis de nombreuses années, et celui d'Albus. Et j'ai confiance en leur jugement.

- Merci, Mr le ministre. Et si cela peut vous faire changer d'avis, Mme la sous-secrétaire d'Etat, car je pense ne pas me tromper en affirmant que vous êtes la seule à ne pas être d'accord, je vous alerterais dès qu'un élément suspect se produira chez eux. Ce qui n'arrivera sûrement pas, j'en suis persuadé, dit Blaxter d'un ton mielleux en lançant un grand sourire hypocrite vers Ombrage."

Celle-ci lui retourna son faux sourire, mais son regard montrait clairement qu'elle préférerait plutôt lui crever les yeux avec sa baguette.

"Voilà qui règle les choses, dit Fudge en se levant alors. Tout est en ordre !

- Parfait ! Approuva Albus en se levant à son tour, tournant un visage souriant vers le couple."

Céline et Remus se levèrent à leur tour.

"Et bien, souriez, leur dit Fudge. Vous pouvez rester ensemble, il n'y a aucun problème.

- Mer… Merci, Mr le ministre, dit Céline.

- Ce n'est rien, ce n'est rien… Oh ! Mille gargouilles galopantes ! S'exclama-t-il en regardant sa montre. Je dois être à mon bureau dans une minute… Bon, et bien, je vous souhaite une bonne continuation, leur dit-il, puis après avoir salué Albus, il quitta la pièce.

- Bravo à vous deux, dit ensuite Amélia Bones en venant les voir et en leur serrant. Susan sera ravie de savoir que tout s'est bien terminé. Prenez bien soin de votre fille, et félicitations pour votre prochain mariage. Albus, ravie de vous avoir revu."

Après un dernier salut vers Blaxter et Ombrage, elle quitta à son tour le bureau. Ne restait donc plus qu'Ombrage. Visiblement furieuse, les lèvres pincées au possible, elle ne leur lança qu'un signe de tête et se dirigea vers la porte aussi vite que ses courtes jambes les lui permettaient.

"Au plaisir de vous revoir, Mme la sous-secrétaire ! N'hésitez pas à venir me rendre une petite visite, j'en serais ravi ! Lança Blaxter."

Le claquement sec de la porte lui tint lieu de réponse. Enfin, Céline et Remus se regardèrent, surpris que tout ce soit finit aussi vite. Puis, sans un mot, il attira sa compagne et sa fille contre lui.

"C'est terminé… Souffla Céline, plus que soulagée. C'est terminé…"

Blaxter et Dumbledore s'écartèrent légèrement pour leur laisser un petit moment de calme. Enfin, ils se séparèrent, souriant, mais visiblement encore sous le choc.

"Bravo ! Félicita Albus. Vous vous en êtes très bien sortis.

- Oui, je vous félicite, continua Blaxter. Cette vieille harpie ne pouvait rien contre vous, surtout avec Mrs Bones, je ne connais pas plus impartiale qu'elle. Je suis vraiment ravi pour vous. Et je vais remettre votre candidature dans les dossiers de chercheurs d'emploi, Mr Lupin.

- Merci beaucoup, lui dit Remus.

- Vous n'avez pas à me remercier, c'était un plaisir ! Et bien, je vous dis au revoir ! Bien sûr, je vous contacte dès que nous avons une offre pour un travail. Et sincères félicitations pour votre mariage !"

Quelques minutes plus tard, Céline et Remus, un vrai sourire sur le visage, quittaient un ascenseur et arrivaient dans l'Atrium en compagnie d'Albus.

"Merci, Albus, dit Remus. Pour avoir été là, pour les témoignages de Charles, Minerva et Mme Pomfresh…

- Il faudrait qu'on les remercie eux aussi, intervint Céline.

- Oui, c'était, disons, une aide de dernière minute, expliqua Albus.

- Et la lettre de Severus, rajouta Remus. Comment avez-vous fait pour le convaincre ?

- Oh, c'est entre lui et moi, fit Dumbledore avec un clin d'œil mystérieux. Que direz-vous de rentrer, maintenant ? Vos parents, Maky et Finy doivent être de plus en plus nerveux de vous attendre !

- Ah… Heu… Oui, attendez deux petites minutes ! S'exclama Céline."

Elle confia Erin à Remus, et se dirigea d'un pas sûr vers le bureau du sorcier désigné à la sécurité. Quelques instants plus tard, elle revint et Remus lui prit la main.

"Tu as été t'excuser ? Demanda-t-il alors qu'ils pénétraient dans la cabine.

- Oui, dit-elle.

- Et il t'a dit que tu y avais été un peu fort ?

- Et bien… pas du tout ! Je me suis excusée en lui disant que ce n'était pas du tout contre lui… Et là, il m'a dit que d'habitude c'était très ennuyeux pour lui, qu'il a été ravi de me voir fâchée car ça l'a changé de d'habitude ! Et il s'est lui-même excusé de m'avoir regardée comme si j'étais une bête du zoo !"

Remus et Albus se mirent à rire, et quelques secondes plus tard, ils sortirent dans la ruelle déserte.

"Bien, on se retrouve chez vous, leur lança Albus en prenant Erin dans ses bras, avant de transplaner."

Remus se tourna vers Céline et l'attira contre lui.

"Oui, on va chez nous, dit-elle en posant la tête contre son torse.

- Ensemble, ajouta-t-il en lui embrassant le sommet du crâne."

Il la serra plus fort contre lui, puis ils disparurent en un « pop ».

A suivre…

14 pages Word, toujours en Comic Sans MS taille 10, vous êtes gâtés !

J'espère que tout ça vous a plu ?

Bises à vous tous. Nyny's.