Attention, thème très mature !

Première nuit

Ma peau brûle sous ses mains. J'halète, je pleurniche, j'oublie tout alors qu'elle me déshabille.
Non, non, nous ne devons pas. Je t'en prie, Haruka. Nous ne devons pas. Mais les mots ne sortent pas de ma bouche, mes lèvres ne laissent échapper que des gémissements.
Je sens l'air frais autour de moi ; je suis nue et elle est vêtue.
J'ai l'impression de découvrir mon corps à travers son regard.
Je frissonne, un peu de pudeur, un peu de honte, et je baisse mes paupières pour cacher mon regard, pour ne plus la voir. Mais ses mains reviennent sur moi. La caresse de sa chemise contre ma peau me donne la chair de poule. Peu romantique comme image, mais la sensation elle...
Mon corps tout entier se tend, impatient, réclamant quelque chose d'interdit et de merveilleux. Plus jeune, je ne comprenais pas pourquoi mes amies riaient nerveusement en parlant de sexe. Maintenant, l'envie de rire et de pleurer me tenaille. Sa main glisse vers le bas de mon dos et se repose, légèrement, sur la courbe d'une de mes fesses.
Je suis toujours aussi nue, elle est tout autant habillée qu'auparavant. Et puis il y a tout à coup une légère sensation humide sur mon sein gauche et elle embrasse mon mamelon. Je pleure, cette fois, réellement.
Haruka, mon Haruka. Ne t'arrête pas. Même si nous ne devons pas.
Et je m'agrippe à sa chemise, et je m'accroche de toutes mes forces à elle, et quand je tombe, malgré tout, sur le lit derrière moi, je n'en éprouve plus honte ni conscience de moi. Je ne sens plus que ses mains.
Je ne vibre plus que sous ses baisers. Et quand enfin sa peau atteint la mienne, nue contre nue, et que nous ne sommes plus qu'une, je crie mon âme.
La première nuit de notre destin.

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fin

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