Titre :
Top Gun
Auteur : Sydney
Genre :
Romaaaaaaaaaaaaaance
Disclaimer : Rien n'est
à moi... ni Stargate Atlantis, ni Top Gun, ni Ford, ni Weir,
ni Rodney,... Rien ne m'appartient ! ... enfin à part
John, dans l'intimité... (mdr)
Top
Gun
Wow...
Oh Seigneur tuez moi sur place !
Ce qu'elle est belle...
Je
suis en train de fondre comme un esquimau en plein soleil.
Medey
medey, Huston on a un problème ! Le cerveau ne répond
plus !
Aller, reprends toi ! Tu ressembles à un
pauvre idiot à la fixer avec tes yeux de merlan frit !
On prend un verre sur le buffet au passage, pour se rafraîchir
les idées !
Outch... Bon sang mais qu'est-ce que
c'est que ce truc !
« Alcool Athosien »
me fait Ford, en voyant mon air dégoûté.
«
Ce truc est imbuvable ! »
« Question
d'habitude ! » répond-il en s'envoyant un
verre cul sec.
Ce cher lieutenant devrait passer un peu moins de
temps sur le continent !
Et
mon regard se repose sur elle. Elle ne m'a pas encore vu. Du moins,
je pense.
Je crois que je m'y ferais jamais. Elle est trop...
wow...
J'aime bien sa robe... Très sexy !
Bon
sang Sheppard ! Remets toi les idées en place !
Elle
est à l'autre bout de la salle d'embarquement –
redécorée pour l'occasion en salle de fêtes.
Passage
terrien – enfin occidental à l'année 2006. Ne me
demandez pas pourquoi on le fête. Idée de Ford je
suppose.
C'est vrai, il a toujours des idées les plus
farfelues possibles. Et le pire c'est que Elizabeth a trouvé
que c'était une « bonne idée ».
A
quoi bon fêter la nouvelle année terrienne alors que la
révolution de la planète sur laquelle on se trouve est
différente de la Terre ?
Histoire de... Bon, je peux pas dire que cette idée me déplait tant que ça, finalement. On dirait vraiment une déesse dans cette robe. Ses cheveux sont attachés en chignon, certains s'échappent jusqu'à frôler sa nuque. Je ne sais pas qui a eu l'idée de lui prêter cette robe terrienne, mais si je connais son nom je lui offre une promotion. Elle est entre le bleu nuit et le noir, elle reflète selon la lumière. En fait, je suis pas sûr que sa couleur soit si importante que ça.
Elle
cherche quelqu'un du regard. Ohoh. Elle regarde vers moi. Je lui
souris. Aller, reste naturel !
Elle arrive. Garde ton calme,
d'accord ?
« Vous n'êtes pas d'accord
monsieur ? »
Euh... Ford était en train de
me parler. J'en ai pas écouté un traître mot...
Cette femme me rend dingue, c'est officiel !
« Si
si, bien sûr ! ».
Espérons qu'il ne
me parlait pas d'un truc important, genre la survie des poissons
atlantes d'eau de mer, ou encore « est-ce que je peux
demander une Athosienne en mariage ? »...
« Lieutenant,
Major. »
Une voix mélodieuse me sort de mes
pensées.
Une voix mélodieuse ? Mais depuis
quand je pense comme ça, moi !
« Waw !
Teyla, si je peux me permettre, vous êtes sublime ! »
lance Aiden, à moitié subjugué.
Elle rougit.
Elle me regarde.
Aller, dit quelque chose, sinon elle va croire
que t'es pas de cet avis !
« Je n'aurais pas
dit mieux ! », je souris, et je bois une gorgée
de ce qu'il y a dans mon verre.
C'est terrible. D'habitude,
quand elle est dans les parages, j'arrive quand même à
garder mes moyens un minimum !
Sa
robe lui va vraiment bien. Elle se détache dans le dos – Non
mais qu'est-ce que je raconte moi ? Elle s'attache
dans le dos !
Un lacet est lié dans sa nuque. Si
c'est un dos nu, je promets de ne plus boire une seule goutte de
n'importe quel alcool que ce soit !
« Teyla, ça
vous dit une danse ? » fait Ford.
Non mais il est
dingue ou quoi ! Il lui propose une danse juste devant moi !
Oh nan, elle accepte en plus. Je reçois deux sourires que je
revoie un peu hypocritement, je l'admets – jalousie quand tu nous
tiens, et ils s'éloignent.
Oh c'est pas vrai... Je pose mon tout dernier verre d'alcool sur une table.
Je
vais aller faire un tour sur le balcon, sinon je vais passer mon
temps à les observer danser... Heyyy il est obligé de
mettre ses mains là ! Non mais j'y crois pas ! Il
la fait rire en plus !
Bon, ok, on reste calme :
Direction le balcon !
Il y a du monde là aussi –
faut dire qu'on a convié tous les Athosiens à cette
petite fête. Je tente de me mettre un peu à l'écart,
à un endroit où je ne pourrais pas les voir danser.
C'est pas possible, il est trop jeune pour elle, et elle est
trop... trop... elle est trop elle ! Je dis pas que je la mérite
ou que Ford ne la mérite pas, mais... Ouais... En fait, si,
mais c'est pas contre lui !
Elle est si... tellement... je suis pas sûr, mais je crois qu'elle me rend dingue... uh uh mauvais pour toi, ça, Sheppard ! Genre je m'en étais pas aperçu avant... Tu parles !
...o0o...
Aller,
respire, ça va aller ! Noon, je peux pas ! C'était
une idée stupide. Non, une idée plus que stupide !
Je suis pile devant les portes, il suffit que j'entre, mais non. Je
n'y arrive pas, je n'y arriverais pas de toutes façons !
Aller, j'ai plus qu'à faire demi-tour. Je tourne la tête.
Oh non... Elizabeth arrive bras dessus bras dessous avec Rodney.
C'est fichu, je ne peux plus faire marche arrière cette
fois.
« Teyla, laissez moi vous dire que vous allez
faire tourner plus d'une tête ce soir ! » dit
Rodney. Voilà. Exactement ce que je craignais : me faire
remarquer ! Sérieusement, je n'aurais pas pu venir avec
mon uniforme habituel, et me caser dans un coin toute la soirée,
histoire de passer inaperçue ?
« Sans
vouloir te vexer Chérie » chuchote-t-il à
Liz.
« Oui c'est ça rattrape toi ! »
sourit-elle. « Bonne soirée Teyla ! »
me lance-t-elle avant d'ouvrir les portes et de s'engouffrer avec
son compagnon dans la foule. « Bonne soirée »
oui, bien sûr ! J'ai l'impression d'entrer dans un
piège, poussée par une force invisible – sûrement
mon cœur qui bas à 100 à l'heure - tout en sachant
que je ne pourrais pas en sortir ! J'entre.
Il y a du
monde. Beaucoup de monde ! Avec un peu de chance, personne ne me
remarquera. Je cherche des yeux quelqu'un que je connaisse, et sur
qui je tombe ? Sur celui qui tient le piège entre ses
mains, le Major John Sheppard en personne ! Il ne m'a pas
encore vue, du moins je ne crois pas. Mais moi, je le vois, c'est
sûr. Et voila, je croise son regard – non j'accroche son
regard, et je ne peux même plus m'en détacher. Ce
qu'il est... quel mot Elizabeth utilise déjà ?
Ah oui... sexy.
Nononononon plus de pensées comme
celle-ci, sinon c'est sûr que c'est fichu. Il prend un
verre, l'air détaché. Comment fait-il pour être
si... détendu ? Séduisant aussi... Stop !
J'avais dit plus de pensées comme celles-ci !
Il
finit par détourner le regard. Il parle à Ford. Je ne
l'avais même pas remarqué ! Je ferais mieux
d'avancer verre eux, j'ai l'air idiote à les fixer comme
ça. J'avance. A pas mesurés. Surtout, pas de
dérapage. Courage. Je prends une grande respiration, je
souris, et ...
« Lieutenant, Major. »
Ils
me regardent. Et il me regarde d'un air étonné, comme
s'il ne m'avait pas vue entrer.
« Waw !
Teyla, si je peux me permettre, vous êtes sublime ! »
Et voila, encore une fois. Aiden me regarde, à moitié...
subjugué ! Heureusement que je sais qu'il a quelqu'un,
sinon j'en viendrais à me poser des questions. Et lui, il ne
dit rien. Il me regarde.
C'est horrible, j'ai l'impression
de... de me noyer dans ses yeux. Est-ce que quelqu'un peut me
repêcher ?
« Je n'aurais pas dit
mieux ! »
Il dit ça, avec ce même air
sédui... détaché. Ce même air détaché
que tout à l'heure.
« Teyla, ça vous
dit une danse ? » me demande Aiden. On dirait que les
Anciens ont exaucé mes prières, quelqu'un vient me
sortir des filets de John. Sheppard. Le Major Sheppard. Le Major
Sheppard. Oui, c'est mieux comme ça.
Aiden me prend
galamment par la main et m'emmène sur la piste de danse.
C'est un « slow » - enfin c'est ce qu'on
m'a dit. Je lui souris.
« Merci. »
« Il
vous dévorait des yeux ! »
« Ne
dites pas n'importe quoi, Aiden. »
« Si je
vous jure ! Et je suis certain qu'il est jaloux. Il nous
fixe, et si je glisse ma main dans votre dos, comme ça, je
suis un homme mort ! »
Je souris de plus
belle.
« Et comment savez vous ça Lieutenant
Ford ! »
« Je le connais ! J'ai
appris à comprendre ses réactions ! Je vous
prêterais le mode d'emploi si vous voulez ! Quand
vous êtes entrée il était pire que le loup de Tex
Avery ! Vous vous rappelez, le dessin animé qu'on a
montré aux enfants l'autre jour ! »
Et
rien qu'à l'idée d'imaginer John tambouriner sur
sa table en hurlant devant moi, j'éclate de rire.
« Vous
êtes irrécupérable Aiden, vraiment ! »
Il
me sourit, fier de lui. C'est vraiment un enfant parfois ! On
laisse passer un silence.
« Vous devriez aller le
rejoindre, la chanson va bientôt se
terminer. »
« Pourquoi ? »
« Je
l'ai vu passer, il est dehors. Vous devriez y aller. »
La
chanson s'arrête. Comme si elle ne pouvait pas attendre
quelques minutes de plus pour s'arrêter. Je baisse les
yeux.
« Allez Teyla, un peu de courage ! Il n'est
pas pire qu'une horde de Wraiths, ou qu'un convois de
Genni ! »
Il enlève ses bras de ma taille,
et je lui fais un sourire timide. Je suis vraiment obligée de
me jeter à l'eau ?
« Rien ne vous y
oblige, » me dit-il comme s'il entendait mes pensées.
« A part peut-être ce qu'il y a là. »
et il tapant doucement son poing contre son cœur.
« Merci
Aiden. »
Et dans un élan de – de je sais pas
vraiment quoi, je vais vers le balcon. Je sors, et le cherche des
yeux : il est plus loin, seul, accoudé à la
rambarde, dans l'ombre. Il a l'air si... différent. Il est
plongé dans ses pensées, il observe l'océan
d'un air si profond. J'ai l'impression de violer son intimité
en le regardant comme ça, à la dérobée.
Alors je m'avance, et je m'accoude à la rambarde, juste à
côté de lui.
...o0o...
« Major »
La
même voix que tout à l'heure me sort de mes pensées.
Je ne l'avais pas entendue approcher, et elle apparaît là
comme si elle n'était qu'une illusion... Son ton est
différent. Plus doux, comme moins...
réglementaire...
« John ? »
Moins
réglementaire. Je lui souris.
« Désolé
je... J'étais perdu dans mes pensées. »
« Je
comprends. »
On échange un sourire et... et rien. Il me regarde, je le regarde. On se regarde, ça oui, mais une fois de plus il se détourne de moi, et observe l'océan. Et un silence s'installe. Je continue de l'observer sans vraiment m'en rendre compte d'ailleurs.
Elle me regarde. C'est pas que ça me dérange mais c'est... je sais pas. Je la regarde. Elle a l'air... comme prise en flagrant délit. Elle m'envoie un doux sourire, et regarde l'océan.
Il
m'a vue. Tant pis. Je me demande si on va continuer longtemps ce
petit jeu. C'est... disons un peu frustrant.
« La
Terre vous manque ? »
Je
la regarde. Si la Terre me manque...
« Pas vraiment.
Je ne regrette pas d'avoir fait le voyage. »
Je
souris.
Il
me sourit.
Je souris aussi.
Et
elle me sourit.
Un bon point pour moi.
« Et vous ? »
Elle me regarde comme si elle ne comprenait pas.
Et
moi ? Et moi quoi ? ...
« Je ne
regrette pas non plus que vous ayez fait le voyage, John. »
Wow. Elle a vraiment dit ce que je crois avoir entendu qu'elle a dit ?
Oh non. Vu sa tête, il ne s'attendait pas à cette réponse. Mais qu'est-ce qui m'a pris !
Dis
quelque chose... Dis quelque chose, dis quelque chose, dis quelque
chose bon sang !
« Vous dansez ? »
Quoi !
Oh génial. C'est la première ânerie qui t'est venue à l'idée. Danser. Doué comme tu es, tout ce que tu vas réussir à faire c'est lui marcher sur les pieds.
« Avec
plaisir, John. »
Sérieux ?
Il
faut que j'arrête de l'appeler par son prénom. C'est
trop... je sais pas. John. John, John, John, John. Je pourrais le
répéter des centaines, non des milliers de fois sans me
lasser !
Il me tend sa main. Je la prends.
Bien sûr
que je la prend, qu'est-ce que je pourrais faire d'autre !
Elle
glisse sa main dans la mienne. Dieu ce qu'elle a la peau
douce.
C'est quoi cette musique ?
Un
slow. J'ai jamais autant aimé les slows de toute ma vie.
En
même temps, ça fait pas très longtemps que je
connais le concept.
Je
connais cette chanson. C'est quoi déjà ?
Hum...
Il faut que je trouve cette chanson. Non en fait il faut que je la
cherche.
Pour penser à autre chose. Pour éviter de
ne penser qu'à elle.
Elle, là dans mes bras. Elle,
qui a une main derrière ma nuque.
Elle, dont je sens le
souffle chaud sur ma peau.
Elle dont le parfum m'enivre.
Je
suis sur un nuage. J'ai l'impression de... de voler. Je suis
totalement ailleurs.
Ailleurs, mais avec lui.
Plus rien
n'existe autour de nous.
Ce que je peux aimer cette
sensation.
Il ressert la pression sur ma hanche, et je me
rapproche un peu plus de lui.
Je
sais pas si je vais tenir jusqu'à la fin de la chanson à
ce train là.
De toutes manière, si je viens à
me décoller d'elle, c'est pour l'embrasser.
Je crois
que mon cœur va exploser.
J'ai le cœur qui bat à tout
rompre.
C'est
moi où... Où on ne bouge plus ?
On ne danse
plus. On s'est arrêté.
J'étais tellement
perdue dans ses bras que je ne m'en suis même pas rendue
compte.
Je crois que les autres ont déserté le
balcon.
La chanson vient de se terminer.
Je
devrais peut-être...
Je m'écarte doucement d'elle,
et je la regarde.
Nos visages sont vraiment près l'un de
l'autre.
Peut-être un peu trop près.
Elle me
sourit.
Et là je... je... hum.
Je penche la tête
vers elle, je m'approche de son visage sans quitter ses yeux du
regard et là...
Je
baisse les yeux.
Je baisse la tête, et je ferme les
yeux.
Oh non...
Et voilà, il essaie de...
C'est
vraiment ce qu'il comptait faire ? Après tout,
peut-être que...
Qu'est-ce qu'il aurait pu faire
d'autre...
Il essaie de m'embrasser, et je l'en empêche.
Oh.
D'accord...
Message reçu 5 sur 5.
Du coup mon cœur n'a pas explosé,
d'ailleurs je crois bien qu'il s'est arrêté là.
J'avale difficilement ma salive.
« Je... »
« John... »
Je
ne sais plus où je vais.
Je ne vois pas quoi lui dire de
plus.
Pourquoi il faut que ce soit si difficile pour moi ?
Je ne pouvais pas le laisser m'embrasser comme si... comme si
c'était naturel.
Elle
a dit mon prénom d'un air presque... suppliant. Je sais pas
trop ce que je dois comprendre...
Il y a un silence.
« Top
gun. »
« Pardon ? »
« La
chanson. C'est celle du film top gun. »
« Oh... »
« ...
C'est... c'est une histoire d'amour. Entre deux pilotes de
chasse... Enfin, d'après ce dont je crois me
souvenir. »
J'ai aucune idée de la raison pour
laquelle je lui dis ça. Elle s'en fiche. Et je suis plus
ridicule que jamais.
« Take
my breath away. »
« C'est ça. »
Et
là... Je me rapproche de lui, je glisse ma main dans la
sienne, et...
...
et elle m'embrasse ! Mon cœur fait un bon et repart pour un
100 mille à l'heure. Elle glisse sa main sur ma joue.
« Désolée. Ca... ça m'a
échappé. »
Je la regarde le plus
profondément du monde.
« Je ne regrette pas
d'avoir fait le voyage, Teyla. »
« Je n'ai
pas envie de l'arrêter ici... »
Fin