NdlA : Dernier chapitre ! Bouh, ça fait bizarre...
Chapitre 29
Le voyage du retour fut beaucoup plus rapide que l'aller. Ils brûlaient tous de retrouver le confort de Central City et la normalité de leur vie au QG.
Maintenant que le pire était derrière eux, la question de l'incident avec Riza revint tarauder l'esprit de Mustang. Il ne trouvait toujours pas comment aborder le sujet avec la jeune femme qui se remettait de ses blessures.
Ils étaient revenus à Central depuis deux jours et Roy trouvait toujours des excuses pour ne pas rester avec elle seul à seul.
Il n'arrivait plus à se sentir à l'aise avec elle et essayait de l'éviter le plus possible.
De son côté, Riza reconstituait les morceaux manquants des jours passés et la lumière commençait à se faire dans son esprit sur certains évènements, éclairant sous un jour nouveau le comportement de son Colonel.
Et les conclusions auxquelles elle arrivait lui paraissaient bien plus effrayantes que de faire face à une gorgone.
Enfin, Roy décida de prendre le taureau par les cornes et il convoqua son premier lieutenant.
Elle se planta devant son bureau, son bras droit levé en salut, le regard fixe sur l'horizon.
« Colonel.
« Repos Lieutenant. »
La conversation ne débutait pas vraiment comme il l'avait voulue. Il s'agita sur son siège.
« Lieutenant, il faut que je vous dise quelque chose... »
La voix de Riza l'interrompit :
« Nous avons couché ensemble, n'est-ce pas ? »
Mustang sursauta :
« Comment vous… ? »
Riza s'assit sous le choc et ferma ses yeux. Ainsi donc elle ne s'était pas trompée.
« Ce n'est que dernièrement que j'ai commencé à soupçonner la vérité…Je n'arrêtais pas de me demander pourquoi vous m'évitiez et ne me regardiez plus en face... J'ai d'abord cru que je vous avais contrarié d'une façon ou d'une autre. Mais je n'arrivais pas à trouver comment. Et puis, il y a eu mon comportement avec Havoc et Breda qui m'a mis la puce à l'oreille. Et pour finir, j'ai entendu ce qu'elle vous a dit à la fin, à propos de Coward et d'une nuit dans la tente et que vous aviez aimé. »
Roy baissa les yeux sur ses mains.
« Je suis désolé Riza. »
« C'est moi qui suis désolée Colonel. Tout est de ma faute. C'est moi qui n'ai pas su me contrôler et j'ai très certainement du me jeter sur vous. »
« Lieutenant, ce n'est pas … »
Riza se releva.
« Vous trouverez ma lettre de démission sur votre bureau dès demain matin. »
Riza se leva pour se diriger vers la porte, les épaules courbées, elle lui dit alors qu'elle avait la main sur la poignée : « Adieu Colonel. »
Elle sortit du bureau, prit ses affaires et quitta le QG séance tenante.
Mustang était abasourdi dans son fauteuil. Qu'est-ce qui vient de se passer ? Il porta une main à son front.
Ce n'est pas comme ça que ça devait se passer.
Ce n'est pas ça que je veux.
Il resta prostré ainsi. Et puis la voix de Zarate lui revint : Rien n'arrive par hasard.
Et si cette nuit n'avait pas été un hasard ? Et si les pulsions de Riza n'avaient été que le reflet de ce qu'elle ressentait réellement pour lui ? Et si elle l'aimait comme lui l'aimait ?
Enfin, la réponse à la dernière énigme lui apparut.
« Vous devrez apprendre le pouvoir des adieux. »
Roy se leva d'un bond de son fauteuil et se précipita sur la porte de son bureau.
Riza marchait dans les rues de Central City, aveuglée par les larmes qui coulaient sur ses joues et qu'elle essuyait du revers de la main.
Les passants la regardaient d'un air étrange et s'écartaient de son chemin, se demandant ce que faisait un militaire de son rang à pleurer ainsi dans les rues. Surtout que son visage arborait toujours les traces jaunes verdâtres des coups qu'elle s'était assénée dans sa lutte contre Kâa.
Mais elle n'en avait cure.
J'ai tout gâché… Comment ai-je pu ? Après toutes ces années…
Elle ne pensait qu'à retrouver la sécurité de son appartement et se jeter sur son lit pour pleurer tout son soûl.
Pourquoi ? Pourquoi a-t-il fallu que cela nous arrive ?
Elle entendit des pas s'approcher en courant et une voix essoufflée l'appeler :
« Riza ! »
Elle se stoppa et fit volte face pour voir Mustang juste derrière elle.
« Colonel. » Hoqueta-t-elle.
Il s'approcha d'elle à pas mesurés et lui passa sa main sur sa joue humide.
« Riza. Je ne veux pas que vous me quittiez. Je suis désolé, vraiment désolé pour ce qui est arrivé. Mais… Riza, vous dites que tout est de votre faute. Ce n'est pas vrai. »
Riza l'écoutait tout en continuant de pleurer. Roy la prit dans ses bras et la serra contre lui.
Il jeta un coup d'œil autour d'eux. Les gens observaient ces deux militaires enlacés au beau milieu du trottoir.
« Venez Lieutenant, ne restons pas là. »
Il la guida, une main dans son dos, vers une ruelle déserte.
Les larmes ne cessaient de couler sur les joues de Riza. De nouveau, Roy l'attira contre lui. Il ne pouvait plus s'empêcher de vouloir la toucher et la serrer dans ses bras.
« Je suis tellement désolée Colonel. Je vous ai trahi. »
« Riza, je suis bien plus coupable que vous. Parce que ça ne serait sans doute pas arrivé si je n'avais pas eu autant envie que ça arrive. »
Roy l'écarta de lui pour pouvoir la regarder en face.
« Parce que je vous aime Riza. »
Les sanglots de Riza se calmèrent. Elle renifla.
« Mais, vous m'évitez et vous m'avez rappelé que vous étiez mon supérieur et que vous ne me retiendriez pas… »
Un sourire étira les lèvres de Roy.
« J'ai tellement peur que ce sentiment soit à sens unique et que vous me rejetiez que je me suis comporté comme un imbécile. »
Son sourire s'effaça.
« Sans compter ce que j'ai ressenti lorsque je me suis rendu compte que vous n'aviez pas été consciente de ce que nous avions fait. Je me suis senti sale, le pire des salauds. »
Riza renifla, Roy lui passa son mouchoir.
« Je n'ai aucun souvenir de cette nuit là. » Lui dit-elle en baissant les yeux.
Elle avait envie de creuser un trou très profond et de s'y cacher. Imaginer qu'il l'avait vue nue et qu'ils aient pu être aussi intimes. C'était insupportable.
Roy tendit sa main et repoussa derrière son oreille une mèche invisible. N'importe quoi pour garder le contact avec elle.
Il s'éclaircit la gorge avant de prendre la parole :
« Je sais que tout cela est interdit, que ce n'est pas ainsi que les choses auraient du se passer, que je ne suis qu'un idiot, … mais un idiot qui rêve de vous prendre dans ses bras depuis longtemps et encore à l'instant présent… »
Il caressa sa joue,
« Et je me demandais si vous voudriez venir chez moi… »
La main de Roy trembla.
« Ce serait comme une deuxième première fois… »
Riza se tenait là, devant lui, le regardant comme si elle n'avait pas encore enregistré ce qu'il venait de lui dire.
« Riza, dites quelque chose, parce que là je me sens de plus en plus stupide. » la supplia-t-il dans un murmure.
Pour toute réponse Riza se rapprocha de lui et tendit ses lèvres vers les siennes et y déposa un baiser que Roy prolongea avec soulagement, l'entourant de ses bras contre son cœur.
Enfin ils s'écartèrent l'un de l'autre, Roy la tenant toujours à bout de bras.
« Dois-je prendre cela pour un 'oui' ? »
« Si vous promettez de faire en sorte que je m'en souvienne après.
« Fais moi confiance. »
Lui répondit-il avec un grand sourire.
Bien plus tard, alors qu'ils reposaient nus dans les bras l'un de l'autre, et que Roy jouait avec une mèche de cheveux blonds et faisait courir ses doigts sur la peau de Riza, il soupira. Riza releva sa tête pour le regarder.
Il déposa un baiser sur son front et resserra son étreinte.
« Tu sais que tout cela doit rester secret. »
Riza hocha sa tête en affirmation.
« Je le sais Roy. C'est pour cela que je ne m'étais jamais autorisée à seulement espérer que cela puisse arriver un jour.
« Mais c'est là et bien installé crois moi. »
Roy se plaça de façon à pouvoir lui faire face.
« Je t'aime Riza. »
Riza lui donna un baiser.
« Je t'aime aussi. »
Roy se retourna sur le dos, posant une main sur son front et soupirant en regardant le plafond.
« Je voudrais tant que tout soit différent. Qu'on n'ait pas besoin de se cacher. »
Riza reposa sa tête sur son torse, écoutant les battements de son cœur.
« Moi aussi je le voudrais. Mais en attendant que tu atteignes une position où tu ne risqueras plus rien, nous devrons faire avec… A moins que tu préfères que nous arrêtions dès maintenant ? »
Roy se redressa brusquement manquant la faire tomber dans le processus.
« Tu crois vraiment que je veux tout arrêter maintenant ? Tu n'as pas écouté ce que je t'ai dit ? Je t'aime, il est hors de question d'arrêter quoi que ce soit. »
Riza posa une main sur son torse et le repoussa fermement contre son oreiller.
« Je sais, je plaisantais Roy. Franchement, tu crois vraiment que nous pourrions reprendre le cours des choses après ce qui s'est passé dans cette chambre il y a seulement quelques minutes ? »
Roy la reprit dans ses bras et eut un grand sourire.
« Quoi ?
« Rien, …, je pensais juste… Non rien. C'est bête.
« Tu en as trop dit ou pas assez, alors vas-y dis moi à quoi tu pensais. »
Roy reprit une mèche entre ses doigts et l'embrassa.
« Je ne sais pas comment tu vas le prendre.
« Dis toujours, tu verras bien !
« Eh bien, je me disais que la première fois, tu ne m'as même pas laissé défaire mon pantalon. »
Riza se redressa sur un coude pour le regarder.
« Vraiment ? Raconte moi. »
Roy l'attrapa par les épaules et la renversa sous lui. Il l'embrassa.
« Non, je préfère te montrer. »
Il ramena les draps au-dessus d'eux.
« D'abord, il nous faut une tente, ensuite… »
Voilà, c'est fini.
NdlA : Lorsque j'ai écrit cette fic, j'avais toujours en esprit le manga, c'est pour ça que je laisse la fin « open ».
De même, je n'ai pas écrit de scènes d'affrontement direct avec les homoculi, je laisse cela à Hiromu Arakawa.
Disons pour simplifier que cette fic pourrait avoir lieu entre la mort de Maes Hugues et la rencontre de Riza avec Barry the Chopper (chapitre 31).
Ceux qui lisent le manga, savent que Bradley prend Riza en otage pour « museler » Mustang.
Nala nala, donc si vous avez des questions ou des remarques, quoique ce soit, mettez moi une review, je vous répondrai soit directement soit je rajouterai un chapitre avec toutes les explications demandées (s'il y a beaucoup de demande).
Le mot de la fin : Comme dit mon amie Lilou, il n'y a jamais trop de Royai en ce monde ! J'espère que cette histoire vous a vraiment plu. Oh, ça me fait tout bizarre de poster le dernier chapitre... Je crois que je vais verser une petite larme.
Bisous, merci à vous tous de m'avoir encouragée, supportée et envoyée toutes ses gentilles reviews.
Merci, merci, merci.