Titre : Emotion boom
Auteur : Ruines
Rating : M (-MATURE- pas pour rien)
Genre : OS, Yaoï (relation amoureuse et sexuelle entre hommes, vous voilà prévenu), Romance
Pairing : FWxGW (FREDXGEORGE soyons clair, le « GW » ne désigne pas Ginny !)
Source : Harry Potter – sans allusion précise aux six premiers volumes, un grand merci à J.K. Rowling.
Alors, des tonnes de «merci» à vous toutes et tous, parce que je ne m'attendais pas à autant dereviews (en fait, je craignais les plaintes, finalement, il faut croire que je suis chanceuse ou que j'me suis pas trop mal débrouillée) en tout cas, je vous câline tous très fort, et en particulier : Tofy et Wo ai ni à qui je n'ai pus répondre en privé faute d'adresse mail. Merci infiniment, en esperant de tout coeur que cette seconde partie vous plaise tout autant.
Toujours des millions de poutous à mon Ziguiguie (Lily.B) pour cette deuxième correction.
Soyons clair, cette fic n'est pas là pour créer un débat, ni une crise, alors s'il vous plait, pas d'attaque. C'est un plaisir que je me suis fais et que j'espère pouvoir offrir à toute personne à qui elle plaira, ni plus, ni moins. Bonne lecture.
Dimanche 20 Février, en début de soirée.
George dansait d'un pied sur l'autre depuis près d'un quart d'heure. Le dos durement appuyé contre la paroi de bois de la petite maison blanche, une cigarette entre les lèvres et une épaisse fumée brumeuse sortant de ses narines à chacune de ses respirations. Décidément, ce mois de février était rude.
Il hésitait à frapper et rejoindre la chaleur de l'intérieur. Voir son frère enserrer amoureusement la "peste brune" lui donnait envie de vomir, alors les supporter se rouler des pelles et être soudés comme un vieux chewing-gum à une chaussure durant une très longue soirée, il avait de quoi hésiter.
Alors il hésitait.
Mais il avait froid aussi, et la musique et les rires qu'il entendait venir de l'intérieur étaient communicatifs. Et puis surtout, voir Fred s'approcher toutes les cinq minutes de la fenêtre dans l'espoir de le voir arriver commençait à le gaver. Il c'était assez fait désirer. Etant donné qu'il était venu avec dans l'idée de rentrer avec son dût, autant ne pas être sorti et s'être gelé les mains pour rien alors qu'il était si près du but.
Se décidant enfin, il se mit face à la porte et au moment même où il allait prendre en main le heurtoir, le porte s'ouvrit violemment, révélant l'étrange sourire extatique de Fred. Celui-ci était vêtu une fine chemise de satin pourpre et d'un pantalon de toile lâche à la couleur indéterminée entre le blanc et le gris. Face à lui, George portait un tee-shirt noir serti d'une fermeture éclaire sur le devant, mais celle-ci n'était pas entièrement zippée. Ni sur le haut révélant ses clavicules seyante, ni en bas exposant l'angle fascinant de ses hanches et le début de son aine. Son jean d'un noir profond semblait être d'une taille de trop puisqu'il tombait négligemment sur ses flancs blafards.
Alors qu'il dépassait Fred pour pénétrer dans la demeure en enlevant son gigantesque manteau de toile doublée blanc, ce dernier ne put s'empêcher de fixer à outrance ses reins dénudés, accordant ainsi ses joues à sa chevelure alors qu'une boule coinçait sa gorge soudainement sèche.
« Je suis content que tu sois venu » Commença Fred en le poussant doucement dans le dos pour lui permettre, en le guidant, de rejoindre le salon où tout le monde était réuni.
Mais George s'arrêta brusquement, se retourna vers lui et le prit délicatement dans ses bras, enfouissant ses doigts minces dans l'épaisse chevelure de son jumeau. Son visage enfoui dans le creux de son cou, il renifla doucement l'odeur musquée et apposa un petit baiser sous l'oreille gauche avant d'y murmurer, ses lèvres effleurant le lobe sensible et soufflant exagérément entre chaque mot :
« Tu m'as manqué crétin »
Fred rigola doucement, faisant tressauter ses épaules en entourant la taille fine de son jumeau, mais il fut interrompu dans son rire par une légère toux :
« Je te cherchais. Ta nièce te réclame » Dit froidement Félice, alors que ses yeux allaient du sourire faussement contrit de George aux bras de Fred l'entourant.
« George est arrivé » Répondit bêtement Fred en s'écartant du rouquin.
« C'est ce que je vois. Vous devriez venir tout les deux dans ce cas, je pense que tout le monde serait heureux de profiter de sa présence qui c'est faite un peu rare ces derniers temps »
« Quelle formidable maîtresse de maison tu fais Félice » Remarqua t-il avec ironie alors que cette dernière serrait les mâchoires « Je vais rejoindre les parents, maman s'inquiétait pour moi ces derniers temps »
Félice se retourna sans donner de réponse, les bras le long du corps et rejoignit ses invités.
« Oh, je suis désolé George mais papa et maman n'ont pas pu se libérer. La vieille tante Girouette est un peu malade, ils sont partis lui tenir compagnie. Mais maman a dit qu'elle appellerait dans la soirée »
« Oh, et bien tant pis. Harry et Draco sont là ? »
« Bien sur ! Quand je suis venu ouvrir la porte, Draco racontait ses folles nuits de cochonneries avec Harry à l'oreille de Ron pour le faire chier » Dit Fred en repoussant denouveauGeorge d'une légère pression pour se rendre dans le salon, où le bruit assourdissant des conversations et d'un vieux groupe de rock sorcier se mêlaient dans l'air aux volutes de fumée qui s'échappaient des nombreuses cigarettes que Draco avait fumé.
Alors que George s'approchait en souriant de Harry et de son jeune frère, il entendit distinctement ce dernier pousser un couinement inhumain :
« Mais Harryyyy » Disait-il « Dis-moi que c'est pas vrai ? Tu ne peux pas faire toutes ces choses avec ta fouine »
« Bah tiens, j'vais me gêner » Harry attrapa le bras ballant de Draco, qui venait de finir sa clope et l'attira à lui avec force, l'embrassant à plein bouche sous les yeux révulsés de Ron qui ne c'était toujours pas habitué à les voir faire ça en public.
Quand il eut la bouche de nouveau libre, Draco sourit d'un air sadique et lâcha :
« Et tu n'imagine pas à quel point c'est bon la belette » Alors qu'il prononçait cette phrase, ses yeux rencontrèrent ceux de George qui avançait vers eux « Tiens, mais voila le dernier rongeur de la famille »
Harry se tourna à son tour et sourit grandement en embrassant le rouquin sur les deux joues alors que celui-ci riait en maltraitant la chevelure impeccable de Draco :
« On ne t'attendait plus George »
« C'était pour me faire désirer de ton homme. Il m'aime tellement » Il accentua volontairement le dernier mot en passant sa langue sur ses lèvres, fixant de ses yeux pâles Draco qui fit une fausse grimace avant d'embrasser à son tour la joue du jumeau.
« Cause toujours le bouseux. T'es trop roux pour moi »
« Ah ! Tu me brises le cœur »
OOOOOOO
Dimanche 20 Février, plusieurs heures plus tard.
Le temps s'était lentement écoulé sous les rires qui fusaient de droite à gauche, ainsi que les doux accords d'un album de jazz. L'alcool avait fait son chemin dans la plupart des gosiers, engourdissant l'esprit et déliant les langues.
Dans un coin de la pièce, seule, Félice tirait violemment sur sa cigarette d'un air enragée, ses yeux lançant des regards noirs à son fiancé qui s'était laissé aller dans son horrible siège usé.
Fred, assis un peu plus loin, ne semblait pas se rendre compte des œillades mortelles que dardait sur lui Félice et fixait d'un air vague son jumeau qui riait à gorge déployée avec Draco. Confortablement installé dans son vieux fauteuil beige –premier cadeau de George lors de leur emménagement dans l'appartement il y a de cela plus de cinq ans- il ne cessait de se poser un tas de question au sujet de sa vie.
Il avait tellement désiré trouver quelqu'un avec qui passer le reste de sa vie. Félice, lui avait semblé parfaite : belle, douce, gentille, intelligente. Une vraie perle. Mais une vraie perle jalouse comme deux femmes trompées et plus possessives à l'égard de ses biens qu'un collectionneur de timbre.
Mais elle avait un très gros défaut, le plus gros de tous. L'impardonnable défaut. Elle n'appréciait pas George. Pas du tout. Elle lui avait même fait comprendre jeudi dernier qu'elle ne comptait pas le partager avec son frère. Qu'elle n'accepterait jamais le fait qu'il puise la laisser une soirée entière pour la passer avec son jumeau, surtout lorsqu'elle hurlait à tord et à travers que George avait en tête de les séparer.
Quelle idée saugrenue, son frère ne pensait qu'à son bien. Jamais il ne lui ferait une chose pareille. Il l'aimait beaucoup trop. Et lui, au moins, ne lui posait pas d'ultimatum, non, lui, il se laissait mourir dans l'attente qu'il revienne.
Fred soupira longuement et reporta son regard sur son jumeau qui faisait semblant de voler son nez à la petite Salomé qui hurlait de rire à chaque fois qu'elle voyait de pouce de George apparaître entre ses doigts.
Quelle paire ils faisaient tout les deux. Fred ne se rappelait plus le nombre de fois où il avait surpris son jumeau en train d'apprendre à sa nièce comment utiliser des feux d'artifices aux odeurs insoutenables pour embêter ses parents. Pourtant Bill et Fleur leurs étaient redevable de prendre soin de leur petite puce lorsqu'ils ne pouvaient pas s'occuper d'elle pour un meeting ou autre.
Alors qu'il se replongeait de nouveau dans ses pensées, il entendit la sonnerie caractéristique du téléphone moldu que lui avaient offert en avance Harry et Draco pour la crémaillère.
S'extirpant doucement de son fauteuil dans lequel il n'avait pris conscience de somnoler, il alla décrocher alors qu'il voyait Félice, complètement saoule, crier d'une voix niaise que le monde lui appartenait en s'effondrant dans les bras de Charlie qui l'avait rattrapé de justesse avant la chute. Elle n'était décidément pas dans son état naturel ce soir.
« Maman ? Oui c'est moi. Comment ça se passe avec la vieille tante ? » Alors qu'il se dirigeait vers la porte du salon pour rejoindre l'escalier et ainsi monter à l'étage pour plus de calme, Fred distingua Draco et George sortir sur le perron, tenant chacun leur paquet de cigarette comme le plus précieux des trésors.
OOOOOOO
George se laissa doucement tomber à terre, fermant les yeux, alors qu'il se remémorait derrières ses paupières closes son frère se dirigeant vers l'escalier menant au palier supérieur de la petite maison.
Alors qu'il voyait ses hanches fines suivre le mouvement de ses jambes, se balançant d'un pied sur l'autre. Alors qu'il voyait un souffle d'air soulever un pan de sa chemise, révélant à ses yeux la chaire pâle de ses reins. Alors qu'il voyait son fessier musclé se dandiner, s'affermissant d'un pas sur l'autre pour se relâcher ensuite. Alors qu'il voyait une toute petite mèche de cheveux d'un blond orangé caresser avec délicatesse la base de son cou.
Et alors qu'il sentait son sexe durcir entre ses cuisses ramenées le long de son torse, il entendit la voix de Draco, douce, chaude, languissante et indéniablement moqueuse :
« Pas le peine de serrer les cuisses, je t'ai grillé »
Le rouquin ouvrit les yeux et poussa un soupir d'exaspération en s'appuyant momentanément contre le mur de bois blanc. Il prit une cigarette dans son paquet et l'alluma d'un mouvement de main. La seule chose qu'il sache faire sans baguette. Il faut dire qu'avec le nombre de clope qu'il fumait, il avait de l'entraînement.
Draco le rejoint, épousseta le sol du pied et s'installa à ses cotés, son plaisir déjà en bouche.
« Tu veux que je te dise George ? » Commença t-il en expirant une fine volute de fumée « A force de regarder Fred comme tu le fais, tu vas finir par lui faire des trous » Il se tourna doucement vers le jumeau Weasley et le fixa d'un regard sérieux « Ecoute, je sais que ça ne me regarde absolument pas, mais ça crève les yeux comme le nez au milieu de la figure que tu te fais des petits films déconseillés aux mineurs avec dans le rôle principal ton frère »
George écrasa sa première cigarette qu'il n'avait même pas fini à moitié et en ralluma une automatiquement, qu'il porta directement à ses lèvres :
« Ouais, t'as raison Blondy, ça ne te regarde pas. Et si tu es là pour me faire la morale, alors casse-toi »
« Parle-moi autrement sale belette. Je ne suis pas là pour te faire la morale -comme si j'en avait une moi même- bien au contraire » Son interlocuteur éleva élégamment l'un de ses fins sourcils ce qui fit sourire doucement Draco « C'est pas parce que l'autre connea déniaisée ton frangin qu'elle a le moindre droit sur lui. Il ne lui doit rien à part une mauvaise partie de jambe en l'air. Bref, tout ça pour te dire que tu ferais mieux de bouger ton adorable cul pour récupérer ce qui t'es dût. Personnellement, je ne permettrais à personne de m'enlever Harry. Il est à moi, je le marque tous les soirs de toutes sortes de manière et crois moi, personne ne tenterait de me le prendre »
« Ouais, faut dire que Harry se complait dans son 'marquage' intensif, il n'a pas non plus envie d'aller voir ailleurs »
« Même s'il le voulait, je ne le laisserais pas faire, il est à moi George, à moi et à moi seul » Draco écrasa sa cigarette sur le mur auquel son dos était appuyé, laissant une traîné de cendre noir avant de se relever et de rentrer par les portes de verre de la véranda.
Alors qu'il passait les chambranles, il fût propulsé contre le mur et acculé à un corps brûlant. Respirant doucement l'odeur épicée de son petit ami, il passa une main sous son tee-shirt, caressant du bout des doigts ses reins incandescents et laissa ce dernier dévorer son cou de mille baisers, puis mordre sa peau pour le signer.
Draco sourit doucement, incurvant ses lèvres pâles, alors qu'il murmurait, sa pomme d'Adam butant contre la bouche de Harry :
« C'est pas très Gryffondor d'écouter aux portes »
« Tout ce qui te concernes me concerne. Entre autre, tu me laisses pour te tirer dehors avec George, alors je suis le mouvement. C'est tout naturel » Ajouta Harry en prenant doucement sa lèvre inférieure entre les siennes et en s'encastrant littéralement dans les bras du jeune homme blond, soupirant de contentement.
« Ravi de voir que tu sais où se trouve ta place »
Un léger rire lui répondit.
OOOOOOO
De son coté, toujours au sol, George fixait d'un air absent une des fenêtres du salon qu'il voyait de sa place. Un sourire mesquin se dessina sur ses lèvres alors qu'il se relevait brusquement, faisant craquer ses genoux.
Accoudée à la paroi de verre, sur laquelle se formait déjà de la condensation, Félice geignait faiblement en s'enfilant à une vitesse ahurissante une imposante coupe derhum coupé avec un sucre.
S'approchant silencieusement et profitant du fait qu'une grande partie des invités étaient en pleine conversation, il passa délicatement un bras autour de la taille fine de la jeune femme, vêtu d'une courte robe de tulle blanche aux fines bretelles. Apposant ses lèvres au creux de sa nuque il entendit celle-ci gémir alors qu'elle se retournait dans ses bras pour l'embrasser à pleine bouche, ses yeux troublés par l'alcool et le désir.
Alors qu'elle s'écartait légèrement, mettant son front contre celui du jumeau Weasley, elle chuchota du bout des lèvres :
« J'ai cru que tu étais fâché à cause de notre conversation Fred. J'avais peur que tu m'en veuilles pour mes paroles, mais je ne retire pas ce que j'ai dis. Ton frère me m'aime pas du tout et il nous veut du mal »
« Je doute que Fred soit fâché, mais moi je ne sais pas comment le prendre » Répondit George en souriant malicieusement, fixant d'un regard faussement amical les prunelles sombres de Félice.
Celle-ci sembla reprendre quelques peu ses esprits et s'écarta d'un bon, s'appuyant contre la fenêtre, le verre froid la faisant frissonner.
« Mais qu'est-ce qui te prend ? T'es complètement dingue mon pauvre ! »
« Oui, complètement dingue de toi »
« Tu… Quoi ? » Sa voix croassa légèrement « Alors tu, tu n'étais pas jaloux de moi, mais de Fred ? »
« Absolument » Répondit très sérieusement George en s'approchant de nouveau à petit pas.
« Mais tu me détestes, je l'ai vu dans tes yeux »
« Seulement parce que tu m'as préféré mon frère. J'aurais pu tout te donner. Et mes parties de baises sont très certainement meilleures que celle de Fred, j'ai plus d'expérience »
« Fred me fait très bien l'amour » Récria Félice d'un air outré, alors qu'elle sentait poindre le mal de crâne, ne faisant pas attention à la grimace de dégoût qui barra le front de George sous ses mots.
Celui-ci s'approcha un peu plus, passant ses deux bras autour de sa taille, l'enserrant de sa chaleur, et déposa de petit baiser le long de sa mâchoire avant de reprendre ses lèvres en une douce caresse.
« J'ai envie de toi » Dit-il enfin, le souffle saccadé.
« Je… je ne peux pas faire ça à Fred. Je l'aime tu sais ? »
« Ouais, ouais, j'avais cru comprendre » Sa lèvre inférieure s'affaissa légèrement, laissant apparaître sur sa bouche une adorable moue « Mais ne me dis pas que je ne te fais pas envie ? Ca ne te dis pas de te faire le deuxième frère ? Ce n'est pas le genre de chose que tu auras l'occasion de faire tous les quatre matins, tu t'en rends bien compte ? »
« Je… » George lui embrassa le cou.
« On sera discret, il n'y a personne à l'étage, on a qu'à faire vite »
Alors qu'il glissait doucement sa main dans celle plus fine de Félice pour la guider vers l'étage supérieur, ils rencontrèrent Draco qui jeta un regard interrogateur à George, avant de sourire d'un air entendu. Saluant au passage la jeune fille d'un mouvement de tête, celle-ci se mit à rougir et se demanda si c'était une bonne idée.
OOOOOOO
« Oui maman tout ce passe très bien, et George est venu - Oui, oui je sais que tu regrettes de ne pas être là, mais l'important c'est la tante - Bien entendu quelle question ! Non, Félice n'est pas à coté de moi, elle… elle est en bas - Oui maman, oui, je sais tout ça. C'était peut-être un peu tôt pour emménager ensemble mais - Ecoute, c'est fait maintenant, et tout se passe bien alors ça va, ok ? Ne t'inquiète pas de ça - Bien, j'embrasserais George pour toi, promis - Haha… oui maman, je lui tirerais les oreilles pour lui dire de venir vous voir à la maison dès que vous êtes de retour. Bonne nuit »
Alors qu'il posait le téléphone sur l'épaisse moquette blanche de sa chambre, il tenta de s'enfoncer un peu plus dans le canapé high-tech -qu'avait acheté Félice- avec une grimace de dégoût. C'était très loin d'être aussi confortable que son fauteuil.
Assis en face de la cheminée, il poussa un léger soupir et massa ses épaules du bout des doigts en sentant ses tendons tirer. Depuis qu'ils étaient installé, il dormait affreusement mal. Les quatre premiers jours, il ne cessait de se dire que c'était a cause du changement de matelas, les deux autres, c'étaient les coussins, celui d'après, le lit et enfin, il s'était rendu à l'évidence; La non-présence de Georges dans son lit était très certainement la cause de ses crises d'insomnies. Parce qu'inévitablement, passer vingt-quatre ans à partager son lit avec la même personne, cela laisse des traces.
Fermant douloureusement les paupières, il fut assailli par d'innombrables images de son frère.
Ses grognements au réveil, ses sourires entendu lorsqu'il le prévenait qu'il sortait le soir et qu'il ne reviendrait très certainement pas de la nuit, ses moues boudeuses alors qu'il tentait en vain de convaincre Fred qu'il n'était pas un lapin pour manger de la salades, ses soupirs de contentement lorsqu'il faisait un rêve agréable.
Et toutes ses frasques anodines passèrent rapidement aux sourires tendres lorsqu'il lui chuchotait qu'il l'aimait, avant de s'endormir, puis aux baisers qu'ils avaient échangés étant jeunes, pour tester, et cela finissait généralement par ses murmures d'encouragement, dans la baignoire, alors que Fred le masturbait.
Alors qu'il sentait la température de son corps augmenter de quelques degré, son pantalon se fit soudain trop étroit, gênant, presque irritant sur la peau sensible de ses cuisses et de son sexe.
Y menant doucement sa main, plus du tout honteux de ses gestes qu'il affectionnait particulièrement, et qui lui permettait de vivre « normalement » -si tant est que jouer à touche pipi en pensant à son jumeau était un signe de normalité, il fut interrompu par un rire clair venant du couloir et une voix suave et chaude :
« Chut… fais moins de bruit ma belle, on va se faire remarquer. Où est ta chambre ? »
« Par-là » Annonça une voix joyeuse et féminine.
Fred fronça ses fins sourcils, la tête tournée vers la porte de la chambre, dans son dos. La voix qu'il venait d'entendre était celle de Félice, mais l'autre… comment ? Ce n'était pas possible, il la détestait.
Comme pour le contredire, la porte fut brusquement ouverte, puis refermée tout aussi violemment alors que deux corps se pressaient chaudement contre elle. Les légers bruits de succion qu'il entendait ainsi que les gémissements de Félice ne pouvaient pas le détromperde ce qu'il croyait voir, malgré la maigre luminosité provenant de l'âtre devant lui.
Sa compagneétait coincée contre la porte près du mur peint de vert pâle. Sa tête, penchée vers l'arrière et la bouche béante, elle poussait d'immondes geignements de satisfaction alors qu'une main adroite semblait s'exercer sous ses fins jupons relevés sur ses hanches.
Son jumeau, lui, ne semblait prendre aucun autre plaisir que celui d'écraser de son poids la jeune fille. En s'exécutant, il cherchait visiblement des yeux quelque chose dans la pièce puisque son regard n'avait de cesse de parcourir la chambre.
Alors qu'il tournait la tête vers la droite, son regard s'accrocha à celui étrangement identique de son frère, à moitié assis dans le canapé qui le fixait d'un air morne, ses lèvres pendantes en une comique grimace de dégoût alors que ses yeux alternaient entre la vision du visage de son frère, ou la main de celui-ci qui semblait creuser un tunnel de ses doigts entre les cuisses de sa petite amie.
George lui sourit doucement, presque tendrement et se détourna de lui pour mordiller l'oreille de la jeune femme qui lui faisait face, mêlant habillement d'adroits coups de langues, semblant ravir sa partenaire puisque ses gémissements attinrent un résonnement parfait dans la chambre, se répercutant très certainement aussi dans le couloir.
Fred, de son coté ne savait vraiment pas quoi faire. Il ne comprenait définitivement plus rien. Pourquoi est-ce que son frère se trouvait dans cette position, dans sa maison, dans sa chambre et avec sa petite amie, alors qu'il était censé la haïr farouchement ? C'était incompréhensible.
Et surtout, pourquoi sa colère et sa jalousie étaient uniquement tournées vers sa jeune compagne ?
En arquant soudainement le dos, celle-ci laissa échapper une plainte particulièrement sonore avant de s'effondrer à moitié sur le mur, ses paupières papillonnantes alors qu'elle tentait de reprendre sa respiration et de calmer son cœur furieux.
George leur fit brusquement intervertir les places et se retrouva ainsi acculé au mur, pouvant ainsi profiter de tout son saoule de la vision de son jumeau qui n'avait toujours pas détourné les yeux, même par pudeur.
Alors qu'il se replongeait de nouveau dans cette étonnante mare bleutée aux multiples facettes, Félice lui dit d'une voix rauque, posant habilement sa main sur son entrejambe tendue, car même s'il n'aimait pas cette fille et que sa simple vision lui donnait envie de vomir, un corps reste un corps et cette main sur lui lui procurait d'agréable frisson dans l'échine :
« Je t'en prie George, dis-moi qu'on aura l'occasion de se revoir »
« Mais très certainement »
« On sera prudent, hein ! Parce que je ne veux pas que Fred soit au courant, tu comprends ? Je l'aime fort et je m'en voudrais s'il venait à souffrir par ma faute »
« Je comprends tout à fait, je t'en voudrais s'il venait à souffrir par ta faute »
La jeune femme écarquilla légèrement les yeux, semblant ne pas comprendre, mais laissa sa réflexion de coté en s'agenouillant devant le jumeau Weasley sous la douce pression que celui-ci exerçait sur son épaule. A ses pieds, Félice ne semblait pas se rendre compte de leur manège, ni du regard scrutateur qui marquait avec incandescence sa nuque découverte.
Complètement investi dans la mission qu'elle semblait s'être fixée, c'est avec les pupilles dilatées et les mains tremblantes qu'elle déboutonna un peu brusquement le jean de George, laissant le tissu s'écrouler au pied de son amant de par sa largeur. Les yeux emplis d'une drôle de concupiscence, elle frôlait de ceux-ci le membre emprisonné, qui par sa taille généreuse qu'elle entrapercevait sous la mince couche du boxer, la faisait redoubler de salive.
George baissa son regard vers elle, et peu désireux de faire s'éterniser le moment, abaissa jusqu'à mi-cuisse son sous-vêtement, exposant ainsi à la vue de tous, dans toute son impudique nudité, son sexe à demi dressé, vraisemblablement pas au mieux de sa forme. Les genoux légèrement fléchis, les jambes écartées, il attrapa la nuque de la jeune femme de sa main gauche et la mi-face à son désir, laissant la chaleur de son souffle erratique couvrir ses testicules gonflés et son gland rougi. Relevant ses deux prunelles aqualines vers celles de son jumeau, il n'aperçu -dépassant du canapé- que ses incroyables yeux identiques aux siens et une petite masse de cheveux roux aux airs rebelles.
Alors qu'un fin sourire se dessinait sur ses lèvres, directement adressé à Fred, sa bouche se courba brusquement et laissa s'échapper un fort gémissement de satisfaction alors que Félice suçotait avec maîtrise le bout suintant de son sexe. Sa main droite alla rapidement se nicher dans la chevelure soyeuse de sa partenaire, ses doigts minces s'entremêlant à quelques mèches, lui permettant ainsi une prise solide sur la tête de la jeune femme, contrôlant de ce fait ses allées et venues. Luttant contre son envie de se laisser porter par l'antre humide et chaude qui entourait à présent l'intégralité de son érection, il maintint ses yeux à demi-ouvert, fixant d'un regard lascifsa moitié qui lui renvoyait un regard trouble et larmoyant.
Alors qu'ilancrait ses yeuxsur les lèvres charnues et veloutées de son frère, alors qu'il sentait la jeune femme gober alternativement ses testicules, alors qu'il entrevoyait entre ses paupières à demi close les dents blanches de son jumeau tirer violemment sur la chaire élastique de sa bouche, alors qu'il ne pouvait plus s'empêcher de gémir face aux assauts de ses sensations et de ses sentiments, il interposa le visage lisse, fin et anguleux de son frère à celui poupon de la jeune femme qui lui montrait tout son savoir. Et alors qu'il se replongeait dans un torrent d'émoi et d'excitation, ce n'était plus les lèvres peintes de rose qui entouraient son pénis dressé, mais celle plus épaisses et rougies de son jumeau, sa langue humide et inquisitrice qui s'enroulait en différent mouvement le long de sa fulgurante ardeur, ses dents fines à l'émail éclatant qui mordillait tendrement le peau lâche de son prépuce.
Dans un dernier mouvement, alors que ses fesses tapaient violemment et avec saccades le mur contre lequel il était appuyé, son regard se fixa avecprofondeur dans celui de son double et la larme qu'il vit creuser un sillon contre la peau taché de sa pommette lui insuffla une étrange sensation douloureuse au creux de l'estomac. Avec un dernier soubresaut, il se libéra d'une seule poussée, se vidant à l'intérieur même de celle qu'il imaginait être son frère :
« Oh Fred ! » Sa langue claqua durement contre son palet tandis que son corps repus se détendait d'un seul coup.
Son pénis retomba mollement, la peau fine de ses testicules se fripa légèrement, ses abdominaux se firent presque invisible sous la pâle carnation de sa chaire, ses cuisses débandèrent intégralement, prêtent à le lâcher face à la puissance de son orgasme.
Abaissant le regard vers Félice, il découvrit que celle-ci fixait avec horreur son jumeau.
Celui-ci serrait à en crier le tissu du canapé sur lequel il était installé, ses phalanges, contractés à l'extrême, semblaient prêtes à déchirer la chair délicate de ses mains dont les jointures blanchies griffaient le cuir blanc.
« Fred… mon amour… » Félice se mit à quatre pattes et rampa vers le sofa par de lents mouvements, de grosses larmes s'écoulant de ses yeux exorbités et un peu fou « Ce n'est pas du tout ce que tu crois mon amour, je t'aime mon amour, crois moi, hein ? » Elle se tenait à présent face à lui, seulement séparée par le canapé. Faisant fi de la faiblesse de ses genoux, elle se redressa, mettant son visage repentant à hauteur du sien. Sa lèvre inférieure s'empâta légèrement, affichant une moue boudeuse absolument ridicule aux vues des circonstances « Mon amour, parle-moi… »
« Tu veux que je te parle chérie » Commença Fred d'une voix doucereuse en contournant le sofa pour se tenir à ses cotés « Que veux tu m'entendre dire ? Que j'ai apprécié le spectacle de ta bouche sur la bite de son jumeau ? »
« Non, non, non, non, non » Geignit-elle « Cela ne devait pas se passer comme ça. Je ne voulais pas… c'est, c'est sa faute à lui » Hurla t-elle d'un seul coup en pointant un doigt vengeur sur George.
De son coté, George ne pipait mot. Ses yeux ne quittaient pas une seule seconde le visage de son frère. Celui-ci avait les paupières plissées etles joues creusent tandis que ses poings se serraient convulsivement le long de son corps. Il était dans une colère noire, le genre de colère qu'il laissait rarement échapper. Le genre de colère qu'il avait eut il y a presque cinq ans, lorsque pour la première fois il l'avait surpris dans leur lit, alors qu'il prenait bestialement le corps d'une de ses nombreuses conquêtes, ou bien encore il y a deux ans, lorsqu'il avait essayé sans le prévenir une potion-farce de leur cru qui n'était pas au point, se retrouvant avec des poumons aillant doublés de volume, l'empêchant de respirer. Il avait faillit mourir ce jour du 14 février, et Fred lui en avait énormément voulu.
Mais présentement, sa colère n'était pas dirigée contre lui, non, son regard furibond ne quittait pas cette impotente de Félice, qui l'accusait à demi-mot de viol.
« J'étais saoule, il en a profité, il… il… il s'est fait passer pour toi… Il me disait des mots doux en me caressant. Je ne pouvais pas savoir… que, que… je ne pouvais pas savoir qu'il n'était pas toi ! » Sa voix se brisa alors qu'elle prononçait la fin de sa phrase. Ses yeux ne semblaient pas vouloir quitter ceux de Fred alors que des sanglots s'étaient remis à broyer douloureuse sa gorge « Tu me crois, hein ? Tu me crois mon amour, je n'ai jamais voulu te faire du mal. C'est ton frère, il… il est démoniaque »
D'un mouvement dramatique, elle suspendit ses deux bras autour de son cou et plongea son visage humide dans le creux de son épaule. George lui jeta un regard meurtrier qu'elle ne put apercevoir puisqu'elle lui tournait le dos, mais Fred ne loupa rien du spectacle. Il passa doucement sa main dans le dos de la jeune femme, en une lente caresse, ne quittant pas du regard son jumeau qui semblait sur le point de lui arracher la gorge avec les dents.
En sentant une douce main chaude envelopper son épaule gauche, la massant légèrement,Félice poussa un petit soupir de bonheur et commença à déposer un série de petits baisers le long du cou gracile, remontant prudemment vers l'os de la mâchoire carrée, puis picora du bout de la langue la pulpe des lèvres de son compagnon.
Fred accepta finalement le baiser, laissant la langue pernicieuse pénétrer sa bouche, caresser ses dents, son palet puis venir s'enrouler amoureusement autour de la sienne. Alors qu'ils se caressaient mutuellement, sous les yeux brûlant de son jumeau, il ne put s'empêcher de repenser à l'endroit où se trouvait cette langue quelques minutes auparavant.
Il avait presque l'impression de sentir dans les recoins chaleureux de la bouche de son amante, le goût délicatement amer et salé du sperme de George. Cette pensée l'excita bien plus qu'il ne le laissa paraître. Et alors qu'il sentait son sexe prendre du volume dans son pantalon, il s'écarta brusquement de Félice, la repoussant si fort et si loin de lui qu'elle s'affala au sol, ses yeux lui lançant un regard effrayé.
« Tu pensais vraiment que le fait de gémir à mes pieds allait me faire te pardonner ? Tu me prends pour un con Félice ? » Rugit-il entre ses dents serrées.
« Non, non, mon chéri. Je t'aime » Pleura t-elle en essayant de se relever à l'aide de ses bras, ses jambes n'étant pas assez stables pour la soutenir intégralement.
D'un mouvement rapide, Fred l'attrapa par le bras, la forçant à se mettre debout et la traîna dans la chambre, sans prendre garde au meuble contre lesquels elle cognait en geignant. Dépassant George, il ouvrit durement la porte et la jeta sur le palier, dans le couloir sombre.
« Je suppose qu'il est inutile de te dire que c'est fini entre nous ? » Il regarda Félice de haut, alors que celle-ci s'était agenouillée au sol, pleurant à chaude larme en frottant son bras douloureux « Pas la peine de gâcher la soirée pour autant. Je partirais demain matin, bonne soirée » Et sur ses derniers mots, il claqua la porte, faisant trembler les fondations ainsi qu'une toile peinte à l'huile accrochée au mur adjacent.
Avec un énorme soupir, il accula son front contre la porte. Ses poings crispés vinrent rencontrer violemment le mur, blessant sa peau pâle et laissant de fines traînées de sang. Il posa ensuite le plat de ses mains contre le battant de bois et essaya de reprendre calmement sa respiration, échouant misérablement alors que sa vue se brouillait, noyant ses iris dans d'agaçantes larmes de sel. De profonds sanglots finirent par sortir de sa bouche, secouant son estomac de spasmes.
George le regardait faire, incapable du moindre geste, jusqu'à ce qu'il l'entende s'étouffer avec ses propres larmes et ses goulées d'air.
S'approchant à petits pas, il se plaça délicatement derrière lui, ne sachant véritablement pas comment s'y prendre. Devait-il le serrer contre lui ? Le laisser seul avec sa peine ? Lui chuchoter qu'il l'aimait ?
Sans plus réfléchir aux conséquences, il agit instinctivement et écrasa de son corps celui de son jumeau contre la porte, lui bloquant ainsi toute retraite, et passa tendrement ses bras minces autour de son corps, l'enserrant de toutes ses forces au point de lui briser quelques côtes s'il augmentait la pression de ses muscles.
Alors qu'il sentait son frère se débattre, tentant de lui asséner des coups dans le ventre à l'aide de ses coudes, il se mit à lui murmurer des mots de réconfort au creux de l'oreille, pressant sa bouche sur le lobe, caressant de sa joue son cuir chevelu :
« Chutttt… il faut que tu te calmes mon ange. Respires calmement, je suis là maintenant. Respires je t'en prie »
Dans une litanie de mots tendres, une succession sans pareil de promesse de bonheur et de joie, Fred fini par se détendre invariablement entre ses bras, acceptant sa présence à ses cotés, ses bras autour de lui, son torse pressé contre son dos, son sexe contre ses fesses, sa main dans ses cheveux, sa bouche humide dans son cou. Il gémit bien malgré lui et se retourna lentement pour se mettre face à George.
Ses yeux vinrent invariablement rencontrer ceux de son jumeau. Ils étaient exactement de la même taille, au millimètre près. Prenant les deux bras de son frère qui s'était détaché de lui, il les renoua autour de sa taille, affermissant sa prise contre son corps, s'enivrant de sa chaleur, laissant ses sens prendre le pas sur sa raison.
Sans pouvoir sans empêcher, George fit lentement remonter ses mains le long de l'échine, massant du bout des doigts les vertèbres douloureuses, apaisant par de simples gestes chacun des muscles. Passant furtivement les omoplates, les épaules, ses mains se nichèrent dans le cou gracile, l'entourant presque entièrement, réchauffant ainsi ses doigts gelés.
« Pourquoi tu m'as fais ça George ? Qu'est ce que je t'ai fait pour que tu me fasses assister à un tel spectacle ? » Alors que Fred parlait, le jeune homme roux rapprocha imperceptiblement sa bouche de la sienne, caressant ses lèvres à chacune de ses paroles « Tu voulais te venger de mon départ ? Me voir souffrir ? » Maintenant que ses lèvres étaient entrouvertes, débitant un flot incessant de mots et de phrases, George lapa par de petits à-coups la chair malléable de ses lèvres, excitant la peau sensible, étouffant par instants le son de ses paroles, jouant vraisemblablement « Et bien tu as réussi, parce que je souffre George, tu m'entends ? Je souffre comme si on m'avait ouvert le ventre avec les dents et qu'un vent glacé frétillait dans mes tripes à découvert. Et ça fait foutrement mal… Hum… » George plongea une langue impatiente dans sa bouche, envahissant ce territoire qu'il savait lui appartenir.
Cette douceur, cette chaleur, cette humidité, cet arrière goût alcoolisé lui appartenait.
Alors qu'il se retirait, ses mains prirent en coupe le visage rougissant de son jumeau, aplatissant tendrement le velouté de ses joues de ses paumes, malaxant ainsi cette peau d'enfant aux teintes laiteuses tachée de brun.
« Viens. On va s'asseoir confortablement et on va discuter. On a des choses à se dire. Pas de faux-semblant, pas de mensonges. Seulement la douloureuse et doucereuse réalité. Ca marche ? » George lui tendit gentiment la main, l'invitant à faire son choix.
Il ne put s'empêcher de soupirer de soulagement, alors que la main raffinée de Fred se glissait calmement dans la sienne. Raffermissant sa prise, il le tira légèrement vers le sofa, s'asseyant au milieu, le forçant ainsi à se mettre à ses cotés, sur sa gauche. Leurs genoux se frôlaient furtivement au moindre de leurs gestes, accentuant la tension et l'excitation déjà bien présente dans leurs deux corps tendus.
« Bien… Je ne sais pas trop par où commencer. Maintenant qu'on est là, je ne sais pas ce qu'on est censé se dire » Lui dit George avec un regard d'enfant contrit.
La mine défaite, il semblait chercher désespérément ses mots, Fred décida de lui venir en aide, et après un petit silence peu confortable, se jeta à l'eau :
« Depuis... depuis combien de temps ? » Aux froncements de sourcils de George, il se reprit « Depuis combien de temps tu sais que… que je te plais ? » Termina t-il à voix basse, comme le plus affreux des secrets.
Le jeune homme roux rit de sa gène, embrassant gentiment l'exquise veine violine de son poignet, il poursuivit, ses lèvres ne quittant pas se peau. Susurrant des mots avec passion, ses yeux ancrés dans ceux de Fred.
« Hum… avec mauvaise foi, je dirais depuis que j'ai compris que tu m'échappais avec l'arrivé de Félice. Mais plus sincèrement, je pense que ça date de bien plus loin. Peut-être depuis que j'ai découvert le sexe, sûrement depuis toujours » Il lui lança un regard vacillant et demanda « Et toi ? »
« Moi ? Et bien, comme je suis honnête avec moi-même, je dirais depuis toujours. Au fond, j'ai toujours su que toi et moi on n'était pas fait autrement que pour être ensemble »
« Mais alors pourquoi tu t'es tiré avec cette pétasse ? »
Fred siffla nerveusement en le regardant durement, réprobateur :
« Ne l'appelle pas ainsi. Je suis parti parce que… parce que j'avais peur de toi… enfin, je m'exprime mal, c'est pas vraiment de toi dont j'avais peur, mais plutôt des sentiments que tu me faisais ressentir. Tu vois ce que je veux dire ? » George acquiesça « Je me disais que si j'arrivais à me détacher de toi, notre relation reprendrait un cours normal et pas celui qu'elle est en train de prendre… »
« Tu trouves ça dégueulasse ? Parce que moi non. C'est pas parce que tu es mon frère que j'ai mis autant de temps à me décider, mais parce que j'avais peur de ma dépendance. Putain Fred, tu n'imagines pas comme je me suis senti mourir quand tu es parti. J'avais l'impression que quelqu'un s'amusait à me broyer le cœur. Je t'aime à un point que je ne croyais même pas imaginable et c'est tellement pathétique »
Alors qu'il finissait sa phrase, il passa avec fatigue ses mains sur son visage puis sur ses cheveux, tentant d'enfouir ses problèmes par ce simple geste.
« Hey ! Calme-toi grand dieu. Ce n'est pas… pathétique. C'est pas une situation facile, je te l'accorde, mais merde quoi ! On a fait les quatre cents coups George. Je te connais comme si je t'avais fais. Tu es la chair de ma chair, ne te mets pas dans cet état. On va… surmonter ça, comme on l'a toujours fait en cas de coup dur »
« Tu veux m'aider à affronter ça Fred ? Tu le veux vraiment ? » Lui demanda t-il.
« Oui » Murmura t-il dans un souffle « Oui, je le veux. Parce que je pense que si je t'aide toi, alors je m'aiderais aussi en même temps »
George l'attrapa brusquement par la taille, lui faisant pousser un cri aigu et le fit monter sur ses genoux, chacune de ses cuisses repliées posées sur ses cotés.
« Je te prends au mot Fred. Aide-moi, ne me laisse pas souffrir. Embrasse-moi »
Fred écarquilla grandement les yeux et tenta de se relever, mais George passa possessivement ses bras autour de sa taille, l'empêchant ainsi de s'échapper, et rapprocha par la même son torse du sien, tous deux secoués par un souffle irrégulier.
« Embrasse-moi » Insista t-il.
« Mais George, nous… nous sommes frères. Si je t'embrasse, alors ça va tout changer entre nous. On… on aura une relation » Dit Fred d'une voix éteinte.
« Parce que tu crois qu'après ce qui s'est passé tout va redevenir comme avant ? »
« J'avais espéré que - »
« Je ne veux pas que ce soit comme avant ! Je ne veux pas risquer de te voir partir avec quelqu'un d'autre comme avec Félice ! Je ne veux pas que tu me quittes ! Tu m'appartiens Fred, corps et âme… tu comprends ça ? Plus jamais, tu m'entends ? Plus jamais je ne te laisserais filer. Même si je dois te ficeler à notre lit, tu ne partiras plus, je ne le permettrais pas »
« Je n'ai pas envie de partir ! » S'insurgea Fred en redressant le dos, dépassant ainsi son jumeau de quelques centimètres.
« Alors embrasse-moi ! »
Et sur ses mots, leurs lèvres se rencontrèrent violemment, se pressant les unes sur les autres, mêlant leurs souffles, de doux frémissement hantant la chair avide de leurs bouches. Avec un gémissement d'inconfort, Fred plaça ses mains à plat sur les épaules de son frère, prenant ainsi appui pour le dominer de sa hauteur, l'écrasant de ses muscles abdominaux contractés à l'extrême. Soulevant son bassin, il l'accula contre celui de son homologue, encastrant avec rudesse leurs sexes comprimés, les faisant bredouiller une litanie de mots incompréhensibles contre les lèvres de l'autre.
Le sentant s'échauffer, le corps à la dérive, George décida de rompre le baiser et tint son front contre celui de Fred, tentant tous deux de reprendre leurs respirations après une telle démonstration.
« Bien… bien… on va peut être se calmer un peu si on veut terminer cette conversation. Hein ? C'est trop important pour qu'on mette cela de coté » Commença George avec un petit rire, sa voix devenue étrangement rauque « A mon tour de te poser une question. Est-ce que tu l'aimes ? »
Fred n'eut pas besoin de lui demander de qui il parlait, il était évident que la seule personne qui lui est un jour fait de l'ombre était Félice.
Il ne savait pas vraiment comment lui répondre. Evidemment, il avait eut de forts sentiments pour la jeune femme. Il n'était pas manipulateur au point de partager une maison, avec une personne pour laquelle il n'avait aucune considération, dans le seul but de faire abdiquer l'amour qu'il nourrissait pour son jumeau. S'il avait agit ainsi, il se serait dégoûté de lui-même. Bien entendu, il s'était tout de même servi de Félice comme échappatoire… et au fond, il n'était pas vraiment fier de lui car tout cela ne l'avait mené qu'à d'atroces souffrances. La séparation d'avec George lui avait laissé un immonde goût d'amertume au fond de la gorge, ruinant sa santé, sa joie, mais n'étouffant pas pour autant son amour. Plus le temps était passé, plus il avait pris conscience de sa dépendance, de son besoin. Il se faisait l'effet d'un junky en mal de substance. Et sa drogue était imparable et le sevrage douloureusement impossible.
Et c'est ce qu'il dit à George, d'une voix claire, quoi qu'un peu timide. Il lui expliqua avec autant de précision que possible ses sentiments et ses réactions, voyant le rictus moqueur qu'il lui adressait se transformer en un superbe et honnête sourire de bonheur.
« Alors, sous-entendu, même si tu avais de tendre penchant pour elle, c'est moi, et moi seul que tu aimes ? » Demanda t-il sans cacher sa joie, d'une voix assez forte.
« Mais chut ! » Le coupa Fred avec un regard inquiet en regardant avec appréhension la porte derrière eux.
Jusqu'ici, il n'avait pas prit pleinement conscience de l'endroit où ils se trouvaient. Dieu tout puissant, ils étaient sur son canapé, dans sa chambre à coucher, dans sa maison, pour sa crémaillère avec ses invités à l'étage en dessous. Si quelqu'un avait par mégarde traîné à l'étage, il aurait tout entendu de leur conversation. Que penseraient leurs proches s'ils savaient qu'ils avaient une relation autre que leur éternel amour platonique, si quelqu'un venait à apprendre qu'ils… qu'ils se donnaient des baisers fiévreux, qu'ils se désiraient tellement fort qu'il croyait en faire exploser sa braguette… Que se passerait-il ?
George tendit l'oreille, tentant de comprendre pourquoi Fred l'avait ainsi interrompu. Mais autre les douces notes de jazz, mêlant avidement le saxophone et le violon en une drôle de partition, les rires bruyant de certains des invités et les hurlements hystériques de colère de Ron vociférant contre le sans gène et le manque de pudeur de Harry et de Draco, aucun son ne lui parvint.
Il tourna le visage vers son jumeau attendant que celui-ci le regarde, mais quand il remarqua qu'il tremblait légèrement, ses yeux brouillés scrutant la pièce avec angoisse, il s'autorisa de le prendre fortement dans ses bras. Enchevêtrement de bras, de jambes et de doigts, leurs deux cœurs battant à l'unisson cherchant désespérément à se plaire, il ne le lâcha pas avant d'être sur qu'il soit calmé.
« Qu'est-ce qui te prends Fred ? »
« Et si… et si quelqu'un apprenait pour nous deux ? »
« Alors tu avoues qu'il y a un 'nous deux' ? »
Fred lui mit un coup de poing dans l'épaule, le regard dur :
« Ce n'est pas drôle crétin. Je parle sérieusement. Si papa ou maman, ou même l'un des frangins venaient à savoir qu'on s'aime… à notre manière, comment ils réagiraient ? Ils seraient sûrement déçus. Surtout maman… »
« Je ne pense pas. Très sincèrement, maman nous aime trop pour avoir des préjugés à notre égard. Elle sait déjà qu'on s'aime d'une manière inconsidérée, et même si elle râle sans cesse, jamais elle ne ferait quoi que ce soit qui puise nous conduire au malheur. Papa… bah c'est papa quoi, il va très certainement nous rire au nez et repartir s'entourer de ses fruits en plastiques en ce demandant pourquoi diable les moldus fabriquent de tels fruits qu'ils ne peuvent pas manger. Bill, Charlie et la demi-portion vont nous faire un gros calinou en nous souhaitant que ça dure, et Ron » Il éclata soudain de rire « On se roulera des pelles monumentales devant lui en cœur avec Harry et Draco pour voir sa réaction »
« Et Percy ? » Souffla Fred « Et Harry, Draco ? »
« Et bien, pour Percy, je suppose qu'il va lever le nez dédaigneusement et se détourner de nous avec un petit sourire aux lèvres, très heureux qu'on soit heureux, même s'il préférerait s'étouffer avec sa langue que de nous le dire. Quand à Harry et Draco… »
« Oui… » L'invita à continuer son frère, d'un haussement de sourcil.
« Ils sont déjà au courant »
« Quoi ! »
« Calme-toi Fred, si je suis là, c'est grâce à Draco, il m'a convaincu de faire quelque chose pour te récupérer »
« J'aurais dû me douter que l'idée de te taper ma copine ne venait pas de toi, trop serpentard »
George rit légèrement et attrapa son visage à deux mains, l'approchant du sien. Il baisa doucement ses lèvres, s'empreignant de son être, de sa présence.
Ce touché -même léger- sur son corps fit réagir immédiatement Fred. Son sexe qui jusqu'alors avait reprit une taille normale, se gonfla d'une pression, se faisant durement sentir contre les abdominaux de son frère, partiellement collé à lui. La verge de George se dressa d'une manière similaire à cette caresse et il cambra exagérément les reins pour plus de contact. Avec un son étouffé, ils s'embrassèrent de nouveau, le besoin de se toucher se réveillant, bien qu'ils ne se soient jamais réellement quittés depuis le début de leur échange.
Avec un geste hésitant, Fred passa délicatement l'une de ses mains sur la nuque de son jumeau, relaxant les nerfs tendus, s'enfouissant un peu dans les courtes mèches rousses, tandis que l'autre se dirigeait -incertaine- vers la fermeture éclaire du pantalon, là où le renflement était le plus évident. Passant doucement un doigt le long de sa braguette, il la fit coulisser avec prudence, sous le regard enflammé et affamé de George.
« Fred, tu sais ce que tu fais ? Tu es sur de toi ? Vraiment ? »
Son jumeau ne lui répondit rien, se contentant de raffermir sa prise sur sa nuque, en déboutonnant les deux larges boutons en fer de son pantalon. Il fut surprit de ne découvrir aucun sous-vêtement, exposant ainsi le sexe blafard à demi-dressé dans sa prison de tissu entouré d'une petit masse de poils blonds très clairs. Avait-il rêvé le boxer que George avait lui même abaissé précédément? C'était sans importance.
Relevant le regard vers son frère, Fred le vit qui regardait ailleurs, les joues étonnamment rouges, semblant extrêmement gêné par la situation. C'était pourtant ce qu'il désirait le plus, enfin il le croyait, parce qu'il avait drôlement l'air de le désirer.
Profitant du fait de ne pas être dérangé par le regard inquisiteur et concupiscent sur le moindre de ses gestes, il passa doucement sa main sur la peau curieusement fine et douce. Il connaissait son sexe par cœur. Plus large et moins long que le sien, un gland plus épais à la douce couleur violine, des testicules symétriques et parfaitement gonflés. Il savait exactement où poser sa main, où la pulpe de ses doigts devait caresser, il l'avait apprit sur le bout de la langue -ce n'était bien entendu qu'une expression, il n'avait jamais osé aller jusque là dans son état de semi-conscience. Chaque ridule, chaque courbe, chaque arrondi… tout en force et en puissance.
Pendant qu'il partait dans ses pensées, comparant les réactions à celle qu'il avait déjà eut le loisir de contempler, il pressa plus durement le sexe à sa base, bloquant d'une certaine manière la jouissance, donnant du plaisir par la douleur. George bascula la tête en arrière, offrant sa gorge à mille caresses et mille baisers, hurlant son plaisir sans retenue, geignant des plaintes sourdes alors qu'il se sentait près de la libération mais qu'il était dans l'incapacité d'atteindre.
« Oh Fred, Fred, Fred, je t'en prie, s'il te plait arrête ça ! »
Ce dernier sourit gentiment et accédant à sa requête, relâcha la pression et massa du pouce le gland, glissant avec volupté grâce à l'humide sécrétion qui s'en échappait. Dans un dernier mouvement, sa main fut inondée d'une chaude et pâteuse substance blanchâtre, tandis que George poussait un dernier soupir de remerciement et lui embrassait le cou, s'évertuant à le marquer comme sien de ses lèvres et de ses dents.
Plutôt fier de lui, Fred éleva sa main souillée entre leurs deux visages, exposant ainsi sous leurs yeux le sperme désormais froid qui commençait à glisser sur son poignet.
D'un rapide mouvement de tête et de langue, il goûta sur un coin du revers de sa main l'étrange suc qui la maculait. George le regarda faire attentivement, ses yeux ne lâchant pas ses lèvres qui venait de prendre son majeur en bouche, exerçant une légère pression sur le doigt entier pour le débarrasser de la semence avec un soupir de contentement.
Les yeux provocateurs, Fred lui mit sous le nez son index, l'encourageant à faire de même. Malgré ses nombreuses conquêtes et autre sexe torride qu'il avait expérimenté, George n'avait jamais éprouvé le besoin de se connaître aussi intimement, mais le souffle irrégulier et la grimace pleine d'extase qu'affichait le visage de son jumeau à l'instant le convint qu'il y avait bien une première fois à tout.
Alors qu'il avait fermer les yeux pour savourer avec plus de justesse le moment, Fred laissa s'échapper un cri d'étonnement -rouvrant immédiatement ses prunelles- en sentant autour de son doigt la douce et chaude moiteur de la bouche de George. Ce dernier, mutin, le perçait de son regard, et faisait descendre avec indécence ses lèvres sur toute sa longueur.
« C'est pas affreux, je ne vois pas de quoi se plaignent sans cesse les femmes qui ne veulent pas avaler » S'exclama avec étonnement George après avoir consciencieusement nettoyé son index, puis son pouce.
« C'est parce que tu leur craches dans la gorge avec ton pénis qu'elles se plaignent espèce d'idiot » Rétorqua Fred avec un rire dans la voix, puis, son visage redevint sérieux et il dit faiblement, presque avec crainte « Ecoute George, je ne crois pas que je serais capable d'assumer ça » Commença t-il en désignant du menton sa main inerte entre leurs deux corps « Je pense qu'on devrait s'en tenir là »
George, le visage d'abord inexpressif au regard d'idiot, sembla reprendre ses esprits et comprendre les informations que venait de lui communiquer son frère. Avec une expression d'une rare fureur, son visage se tordit en une moue de dégoût alors qu'il repoussait brutalement Fred hors de ses genoux, l'envoyant au sol, ses yeux tremblant d'angoisse et de peur.
« Tu… tu… tu n'es qu'un immonde connard ! Tu me fais espérer des choses que tu n'as jamais eut l'intention de me donner. Tu m'as menti depuis le début, au fond, tu aimes cette salope ! Mais quel con je suis… » Il poussa un grognement blessé en se relevant, sa gorge était sèche et chacun de ses mots lui coûtait un effort surhumain « Pourquoi tu me fais souffrir comme ça Fred ? Putain, mais qu'est ce que je t'ai fais ? »
« Je ne t'ai pas menti. Je vais me séparer de Félice, parce que c'est dégueulasse pour elle comme situation, mais ça ne veux pas dire que je suis près pour qu'il y est un nous, un nous charnelle. Je ne veux pas passer pour je ne sais quoi aux yeux des autres, ils sont tous très important pour moi, vous m'êtes tous indispensable et si je devais lire de l'écœurement dans le regard de certain qui désapprouve notre relation, je ne le supporterais pas. C'est pas sain George, c'est même malsain. On partage le même sang - »
« Mais ta gueule ! Tu te rends compte des inepties que tu es en train de raconter ? Je t'aime, tu comprends ? Est-ce que ton cerveau de merde peut enregistrer cette info ? Je t'aime à en crever, j'ai pas seulement envie de t'allonger pour te baiser. J'ai envie de passer le reste de ma vie avec toi, j'ai envie de ton amour, j'ai envie de te faire l'amour j'ai envie de te voir sans cesse, j'ai envie de te toucher, j'ai envie de te rendre heureux » Sa voix se brisa et il s'effondra au sol, sous le regard impotent de Fred « Rien ne sera comme avant, tu t'en rends compte ? Je veux tout ou rien Fred, j'en ai ma claque des demi-mesures. Ton âme m'appartient depuis toujours, j'ai ton amour, mais je veux aussi ton corps, je veux le voir réagir à ma présence, je veux le sentir se tendre pour moi » Il lui lança un regard désespéré et tendre « Aimes-moi passionnément Fred, aimes-moi passionnément pour égaler la folie avec laquelle je t'aime »
Fred était littéralement bouche bée. De fines larmes coulaient sans discontinuer sur ses joues, ses épaules étaient secouées par des spasmes et il entendait en fond sonore, résonnant contre ses oreilles, les battements précipités de son cœur qui semblait vouloir sortir de sa poitrine pour rejoindre son homologue.
Se glissant à quatre pattes, il avança vers George et entoura fortement ses épaules de ses bras, pleurant dans son giron.
Quoi qu'il dise, quoi qu'il pense, il ne pourrait jamais se séparer de lui. Il l'aimait à un point tel qu'il se sentait écorché à tout instant, craignant qu'il ne l'abandonne.
« Pardonne-moi. Pardonne-moi d'avoir voulu être aussi lâche, on va essayer ensemble George. Je te promets de te donner tout ce que tu veux. Tout ce que tu mérites. Et quoi que puisent en penser les autres et bien… je les emmerde, parce que tu vas devenir ma petite femme »
George sécha sommairement ses larmes et éclata d'un rire clair dans le cou de son jumeau. Ses lèvres le sillonnèrent, ainsi que sa mâchoire, semant de délicieux baisers sur la peau blafarde avant de rejoindre ses lèvres et de nouer telle une promesse le début du tournant de leur vie.
Et bien voilà la fin de cette OS... pas de mort en cour de route? Tout le monde y a survécu?
Je sais que terminer sur cette note, c'est un peu de pas terminer du tout... je sais aussi que certains vont penser que ça sonne creux comme fin. Mais c'est ainsi qu'elle s'est imposée à moi, et c'est ainsi qu'elle sera. J'espère sincèrement que vous aurez tous passé un bon moment.
De très gros poutous, encore merci d'être présent.
Ruines qui fait des sourires pleins d'amour à sa Meuh