CHAPITRE 12

CHAPITRE 12

Severus Snape tournait et tournait sans cesse dans le salon qu'il avait créé pour eux. Que lui était-il passé par la tête pour refaire ce geste ? Pourquoi l'avoir embrassé une seconde fois ? Et que Merlin lui explique la raison pour laquelle ce fichu gosse avait répondu !

Cela faisait trois jours que « l'incident » - comme il se plaisait à l'appeler – avait eu lieu, et autant de temps où il ne faisait que se morfondre, s'insulter ou soigner le jeune homme dans leur - SON- lit, parfois même les trois simultanément.

Alors qu'il allait engager un nouveau tour du mobilier, une petite voix l'interpella de la chambre. Hésitant un bref instant, il foula leurs appartements en quelques grandes enjambées avant d'atteindre la porte et de l'ouvrir doucement.

- Vous m'avez appelé Potter ?

- Je… vous… Pourquoi m'appelez-vous Potter ? Je pensais que… que le Harry était désormais-

- D'actualité ?

Une légère rougeur s'empara des joues du gryffon alité.

- Heu…

- Que se passe-t-il Harry?

Tandis que Snape s'avançait jusqu'au bord du lit pour vérifier l'état du jeune homme, ce dernier énonça sa demande.

- Je voudrai sortir de cet endroit.

Les gestes doux du professeur s'immobilisèrent soudainement. Les ramenant lentement près de son corps, il s'assit à proximité du garçon et le dévisagea sans méchanceté aucune.

- Si vous pensez aller mieux. Je ne peux rien faire de plus, et de mon point de vue je pense que cela est possible mais…-soupir-… Je pense que nous pourrons essayer quand vous arriverez à vous tenir debout sans mon soutien.

Harry baissa les yeux à cette évocation, se souvenant très bien de la dernière tentative qu'il avait faite pour se rendre dans la salle de bain. A peine avait-il mis un pied au sol qu'il s'était lamentablement échoué par terre. Du moins à moitié… Severus avait réussi à le rattraper de justesse et l'avait par la même mené là où il souhaitait. Le plus difficile pour le jeune homme fut, à ce moment précis, de s'avouer qu'il avait aimé la présence de Snape et ses mains fines, ces mêmes mains qui l'avaient alors aidé à prendre son bain.

Une pression sur son front le fit lever les yeux vers l'origine de cette fraîcheur. Snape était resté près de lui et continuait à vérifier son état de santé. Ce fut lorsqu'il croisa son regard sombre qu'une question franchit ses lèvres.

- Monsieur ?

- Hmm… ?

- Vous m'aviez dit que vous m'expliquerez ce qu'il s'est passé quand j'irai mieux et… je vais mieux il me semble.

- Il est certes vrai que votre état n'est plus sujet à inquiétude. Mais pour le moment je souhaiterai que vous vous reposiez encore un peu, les explications viendront en temps voulu.

Sur ces dernières paroles le professeur se leva et parti sans un regard en arrière, laissant Potter et ses ruminations seuls dans la chambre.

--

Deux semaines. Il avait réussi à reporter son départ de deux semaines en rajoutant sans cesse de nouvelles indications quant à sa santé. Tenir debout seul, marché sans appuis, refaire sa toilette sans aide ou encore se re-muscler un peu plus et se remplumer. Tant de choses complètement inutiles quand on y réfléchissait bien : ce n'était pas le garçon qui faisait ses exercices, mais son esprit, son corps ainsi que celui de Severus étant encore tous deux inertes à l'infirmerie.

Au fond de lui, Snape devait bien accepter qu'il refusait presque de perdre la présence de l'horripilant gryffondor à ses cotés.

Assis confortablement dans leurs fauteuils à boire une tasse de thé devant le feu, les deux hommes étaient perdus dans leurs pensées. L'un pensait être un parfait pervers, l'autre un poids mort pour cette personne qu'il avait appris à découvrir.

C'est pourquoi il avait demandé à sortir d'ici. Pour lui épargner sa présence trop gryffondorienne.

A moins que…

- Potter ?

Le concerné fit un bon impressionnant lorsque la voix profonde du maître des potions l'interrompit dans sa réflexion.

- Harry, monsieur.

- Bien. Harry? J'aimerai vous poser une question.

- Je vous écoute.

- D'après ce que je vous ai expliqué, savez-vous où nous sommes actuellement ?

- Dans votre tête ?

- Dis vulgairement c'est ça oui. Mais… cela ne vous choque pas ?

- Monsieur, nous avons vécu dans la mienne pendant je ne sais combien de temps et cela ne vous a pas tué, je ne vois donc pas en quoi cela me choquerait. D'autant plus qu'ici au moins, c'est reposant.

Le silence se fit quelques minutes, permettant à l'un comme à l'autre d'enregistrer, d'analyser ce que chacun venait de dire ou de sous-entendre. Le plus jeune repris la parole quand une question soudaine lui vint en tête.

- Pourrai-je sortir d'ici comme vous le faisiez quand la situation était inversée ?

- C'est-à-dire ?

- Quand je…sombrais, je n'arrivais pas à sortir de l'obscurité. Le monde où nous étions me retenait alors que vous, vous faisiez des allées et venues comme bon vous semblez.

- Oh. Vous voulez donc savoir si comme vous je suis prisonnier de ma propre tête alors que vous, vous pourrez vous promener comme dans un moulin ?

- Heu… oui ?

- Bien que cela me permettrait de prendre des congés ô combien mérités, je doute qu'Albus me laisse en profiter. De plus, la situation est complètement différente. J'ai choisi de m'ouvrir et de vous accepter ici, alors que dans votre cas, tout n'était dût qu'à la présence de potions ratées.

- Donc, si je décidai maintenant de partir d'ici, je n'aurai aucun souci ? Je pourrai partir comme ça ?

Severus ne répondit pas de suite, il préféra briser le contact visuel pour plonger ses yeux dans sa tasse devenue beaucoup plus intéressante.

Le silence s'éternisa plus longtemps qu'il ne l'aurait fallu, installant bien malgré lui un climat de gêne et de non dit. Harry, toujours assis au fond de son siège commençait à se trémousser, incertain face au comportement à adopter. Choisissant l'attente plutôt que le reproche, il perdit son regard dans les flammes imaginaires de l'âtre.

Alors qu'il repensait sans cesse à tous ces nouveaux bouleversements dans son esprit, Snape répondit à sa question par une autre. Une autre à laquelle il ne s'attendait pas totalement.

- Je pensais que vous aviez appris à me supporter. Ma compagnie vous déplait à ce point pour que vous vouliez partir ?

- Je… Non !! Répondit Harry, abasourdi. Bien sur que non, au contraire, je vous apprécie beaucoup mais…Je crois qu'il est préférable pour nous de rejoindre le vrai monde. Avec Voldemort, les menaces, je…

Il ne put finir sa phrase devant le départ du professeur. Ce dernier venait de quitter les lieux comme si aucune conversation n'avait été engagée, fermant la porte de la chambre comme si tout était normal. Avait-il dit quelque chose qu'il ne fallait pas ? Pourquoi à chaque fois que le sujet était abordé, Snape le fuyait du regard ou totalement de la pièce ?

Le jeune rouge et or en resta abasourdi durant plusieurs minutes avant de se ronger les sangs quant au départ précipité de son aîné. Il cherchait, se retournait la tête pour savoir, mais le principal souci était qu'il s'agissait de Snape justement. Un être unique, un parfait mélange de complexité et de mauvaise foi. Un paradoxe en soit, et quel paradoxe !! Un homme qui petit à petit lui avait volé son respect et s'était approprié bien plus encore.

- Merlin…je suis foutu…

- Enfin un éclair de révélation ?

Le concerné tourna la tête tellement vite qu'un faux mouvement le fit grimacer violemment.

- Et bien que se passe-t-il ? Demanda Severus en se rapprochant vivement de son « invité ». Où avez-vous mal ?

Docile mais vexé d'être traité comme un invalide, Harry le regarda comme un enfant mécontent.

- Ca vous amuse de faire peur aux gens comme ça ?

- Pardon, ô Grand Potter…

Agacé, le patient pri directement une des mains de Snape et la posa là où la douleur se faisait cuisante, la gardant emprisonnée dans la sienne le plus naturellement qu'il soit. La parole coupée, Snape n'en perdit cependant pas le Nord. Doucement, les doigts fins du maître des potions se mirent en mouvement, apaisant au fur et à mesure la gêne occasionnée par le faux mouvement, relaxant petit à petit les muscles tendus du futur héros du monde sorcier.

Lorsqu'une deuxième main arriva de l'autre coté de la nuque et qu'un souffle chaud caressa le visage du rouge et or, un frisson parcourut insidieusement le gryffon, se propageant du haut au crâne jusqu'au bout de ses ongles, pénétrant jusqu'au plus profond de ses os.

Lentement, il dirigea son regard dans celui de son enseignant. Un autre frisson, plus prononcé, plus intense encore le déstabilisa, faisant s'illuminer les orbes si sombres de l'homme devant lui.

- Vous souhaitez réellement partir Harry ?

- Je… il le faut monsieur.

Soupir

- Je sais…

Un dernier murmure, doux et tellement agressif à la fois, sorti de la bouche de Severus. Oui, un dernier murmure pour lui qui allait lui accorder sa liberté.

Mais toute liberté se paie.

Le regard brillant d'incertitude et d'envie mélangées, Snape s'autorisa les derniers gestes qui, il en était sûr, signeront sa perte et sa damnation.

Il approcha lentement son visage de celui de son ancienne némésis, les yeux toujours plongés dans les deux émeraudes à la recherche du moindre inconfort. Arrivé à quelques centimètres de ses lèvres, alors que leur souffle se mélangeaient et caressaient la peau de l'autre, un voile s'étira sur les iris verts. Avant qu'il ne se demande pourquoi et s'apprête à reculer, la distance entre eux deux fut remplie.

Un baiser doux, timide et incertain venait de commencer, mettant ainsi fin aux doutes de l'homme. Il le laissa d'abord faire, profitant de cette proximité interdite et tellement savoureuse que lui prodiguait son élève. Ses lèvres bougeaient tendrement sur les siennes, avec dévotion et appréhension comme si tout pouvait s'arrêter d'un moment à l'autre. Les frissons le parcourraient par vagues, faisant trembler ses membres et bloquer sa respiration. Le jeune homme avait-il les même réactions ? Tout ce qu'il savait c'est que c'en était trop. Trop pour lui qui désormais en voulait plus.

Sa main toujours sur la nuque de l'adolescent se resserra fermement sur la chair fragile, montrant son désir et son souhait. Il accentua la pression de sa bouche sur les lèvres douces, cherchant davantage de contact et de chaleur tandis que de son autre main, il fit se lever le rouge et or. Le corps de Harry était saisi de tremblement lorsqu'il l'emprisonna contre lui, le faisant presque gémir de contentement lorsqu'il glissa son bras autour de ses reins. Ce fut lorsqu'il sentit les doigts du plus jeune lui effleurer les épaules qu'il réagit et brisa le contact de leur visage.

- Non… souffla Harry, les yeux vitreux et pourtant brillant.

- Je ne me rétracterai qu'une seule fois.

- Ne me laissez pas… je veux savoir…

Ils restèrent un moment comme cela, enlacés et tendus par l'attente sans que leurs yeux ne rompent le lien.

Un gémissement remplit alors la salle tandis que leurs paupières se fermaient de contentement. Severus venait de reprendre le baiser avec plus d'envie, plus de besoin. Sa bouche dévorait patiemment sa jumelle, centimètre par centimètre. Il voulait les sentir siennes, mais ce qu'il désirait le plus était d'entendre à nouveau ce son qui s'était échappé de la gorge du gryffon… de son gryffon.

De sa langue mutine il parcourut le contour de cette bouche offerte, de la commissure à leur entre deux, happant délicatement la lèvre inférieure pour l'honorer comme il se devait. Il voulait que son compagnon se rende à lui.

C'est alors qu'un deuxième gémissement se répercuta contre les murs avant d'être avaler par le plus ancien. L'envie était partout, dans ces langues qui bataillaient maintenant leur désir, qui se recherchaient avidement pour ne plus se séparer, dans ces corps qui rêvaient de ne faire plus qu'un et dans ces mains qui ne retenaient plus leur besoin de sentir l'autre. Severus menait la danse de ce délicat ballet. Ses doigts s'étaient enroulés dans les cheveux en bataille, les tirant légèrement en arrière tandis que son autre main parcourrait les reins de sa némésis.

Harry pouvait sentir le bout des doigts de son professeur contre sa peau, l'électrisant, lui faisant perdre la raison. D'un mouvement brusque il colla son bassin contre celui de l'autre homme, remuant lascivement des hanches, frottant leurs membres en éveil et attisant leur désir.

Une délicieuse décharge s'empara de Severus lorsqu'il sentit leurs sexes entrer en semi-contact. Le tissu rêche de son vêtement le blessait tant il voulait se libérer de ce carcan … pour en visiter un tout autre. Un grognement sorti de sa gorge sans prévenir, leurs bouches se séparèrent alors doucement. Sous le regard de plus en plus sombre du maître des potions, Harry déplaçait ses mains sur sa propre chemise, défaisant un à un chaque bouton devant lui, dévoilant un torse imberbe au teint halé et appétissant. Ses mouvements étaient lents, mal assurés et malgré tout sensuels.

Enivré par toutes ces sensations il se laissa emporter à découvrir le torse qui s'offrait à lui, le dévorant fiévreusement. Il ne possédait plus de retenue et cela sembla ravir le jeune corps qui se tortillait sous ses attentions.

- Severus…

Les vêtements volèrent pour atterrir sans douceur sur le sol, dévoilant les merveilles qu'ils cachaient aux yeux de l'autre. Severus n'en pouvait plus de ce corps qui criait son plaisir sous les attentions de ses mains et de ses lèvres, le goûtant sans fin jusqu'à l'ivresse.

Les doigts de l'homme étaient partout : sur lui, autour de lui, en lui. Harry poussait son bassin contre cette main qui le préparait habilement, gémissait quand son point sensible était heurtait sans ménagement et griffait son compagnon quand les cris ne suffisaient plus.

- Hmpf … !!

Emporté dans le tourbillon que provoquait le savoir-faire de Snape, Harry avait perdu la conscience de tout le reste. Il reprit vite pied quand il sentit une chaude humidité autour de lui. Il releva la tête brusquement pour s'apercevoir que cette chaleur n'était autre que la bouche de son enseignant, dévorant sans gêne son sexe douloureux, avide et impatiente.

Une première vague le consuma violemment quand leurs regards se croisa, les orbes noires du professeur scintillaient d'une lueur étrange, animale.

L'orgasme déferla sur Harry comme une tornade brûlante et enivrante, ravageant tout sur son passage. Il n'eut cependant aucun répit, car déjà il sentait un tiraillement lui déchirer les entrailles, l'emplissant d'une immense douleur et de béatitude. Severus était enfin en lui.

Il ne bougea pas pendant à peine quelques secondes puis, n'y tenant plus, il sortit de ce fourreau de chair pour y re pénétrer d'une poussée fluide et puissante. Tout était si bon, si délicieux que bientôt, la pièce ne fut plus remplie que de gémissements et de cris sourds, chacun accompagnant le moindre frottement de leurs chairs.

- Harry…

Le corps du rouge et or se cambra subitement sous les assauts répétés, et dans un son rauque il se libéra une seconde fois entre leurs corps en sueur. Il n'en fallut pas plus à Severus qui se répandit d'un dernier coup de buttoir au plus profond de son jeune amant, profitant du plaisir que lui procuraient les spasmes de l'anneau de chair malmené.

--

Les deux jeunes amants n'avaient pas eu conscience de s'être endormis, et pourtant l'immense impression de sortir d'un long rêve leur parcourait la tête. Leur corps était engourdit, et pourtant ils étaient très loin d'être restés sages…

GLANG !!

Severus ouvrit les yeux si rapidement qu'un flash de lumière lui envoya une migraine monstrueuse. Prenant le temps qu'il fallait, il les re-ouvrit avec précaution pour aussitôt souhaiter ne pas exister.

Harry de son coté s'éveillait lentement. Il faisait chaud et bon, une délicate odeur l'entourait de sa présence et de puissants bras le maintenaient contre un torse finement musclé… un torse qu'il avait découvert il y a peu…

Un large sourire allait fleurir sur ses lèvres quand un ignoble son lui vrilla les tympans. Le reflex fut le même que pour Snape…tout comme ce qui en découla… ou presque.

Devant eux se tenait Pompom, fixe comme une splendide statue de sire, son plateau repas étalé à ses pieds et une expression somme toute … ahurissante.

Avisant le teint de son amant devenu translucide, Harry fronça les sourcils sous la concentration. Si l'infirmière était là, cela voulait-il dire qu'ils n'étaient plus dans l'esprit de Severus ? Il était enfin dans le vrai monde ? Sans souvenir à revivre, sans solitude interminable et silence intangible… ? Il rayonna de bonheur sous la révélation qu'il venait d'avoir. Libre… enfin !!

Alors pourquoi cette gène au fond de lui ? Il commença à bouger quand une sensation visqueuse se fit sentire au niveau de son entre jambe et dans son dos.

Tout se passa très vite ensuite.

Il souleva les draps brusquement pour vérifier qu'il ne rêvait pas, quant au même moment Pomfrey poussa un cri de femme effarouchée. Dans la seconde qui suivit, Severus empoigna fermement sa baguette et la pointa sur la pauvre femme.

- OUBLIETTE !!

Elle s'écroula à terre sous la puissance du sort de mémoire, et les yeux démesurément agrandis de Potter qui venait de réaliser ce à quoi elle avait du assister.

Le silence régna pendant quelques minutes avant que le plus jeune ne tourne son visage vers son professeur.

- Et maintenant ? Demanda-t-il la voix rauque de ne pas avoir servi.

Severus fit venir à lui un verre d'eau et le tendit à son protégé sans rien répondre. Dans sa tête se rejouait inlassablement deux scènes identiques mais vues différemment. Il avait touché Harry, il l'avait fait sien et ce dernier avait eu l'air d'être entièrement satisfait de ce fait. Ils avait pris du plaisir par l'esprit mais n'est-il pas vrai que l'esprit et le corps sont étroitement liés ?

Quand il avait ouvert les yeux la seconde fois, il avait plongé accidentellement dans les pensées de cette chère sorcière et ce qu'il y avait vu l'avait laissé… pantelant.

Elle était rentrée manger dans l'infirmerie pour s'assurer de l'état de ses patients et les surveiller au cas où. Mais à peine avait-elle mis un pied dans la salle que d'étranges murmures se répercutaient dans l'atmosphère ambiant. Elle s'était donc rapprochée avec son plateau, s'attendant à les voir se tordre de douleur, de fièvre ou de n'importe quel autre maux, mais pas… ça.

Elle les avait trouvé à leur place, dans le lit aux draps nouvellement froissés, gémissants et tremblants sous l'évidant plaisir qu'ils devaient éprouver. Se fut du moins ce qu'elle constata lorsque de légers mouvements de hanches entrèrent en jeux. Elle n'avait pas bougé, paralysée par le spectacle qui se déroulait devant ses pauvres yeux.

Une rougeur incomparable s'étala sur ses joues quand Harry sembla arriver au summum. Elle perdit toute couleur lorsqu'une deuxième vague le dévasta une seconde fois, accompagné de près par l'homme qui le tenait étroitement contre lui.

Etrangement, la honte d'avoir était épié malgré eux laissa place à d'autres pensées, de celles qu'on ne partage que dans l'intimité. Merlin qu'il l'avait trouvé sensuel son lion, gisant contre lui, totalement abandonné au plaisir qu'ils partageaient avec tant d'ardeur ! Il n'en fallut pas plus pour lui rendre toute vitalité…

Il sentit Harry se tendre contre lui puis rire doucement en déplaçant légèrement son corps vers le haut.

Ses fesses étaient placées de manière indécente contre le membre dressé de son amant, l'enserrant délicatement.

- Potter… gémit Snape contre son épaule. Arrêtez…

- Non.

Il se déhancha doucement contre le bassin de l'aîné, la tête tout naturellement posée dans le cou du serpentard qui le tenait dans ses bras. Lui emprisonnant les poignets il fit poser les mains fines et élégantes sur la peau de ses cuisse en une fine caresse, jusqu'à les laisser errer seules sur le tissu de son boxer…jusqu'à son sexe gonflé de désir.

Il reposa la question.

- Et maintenant ?

La peur et l'envie se lisaient dans les yeux verts du gryffondor, faisant comprendre que ce n'était pas une demande banale et enfantine.

L'élastique de son sous-vêtement fut soulevé lentement, juste assez pour y laisser passer la main taquine qui venait de prendre possession de son anatomie. Il avait sa réponse.

Un halètement de désir, des lèvres contre son cou et un murmure contre sa peau.

- Et vous Monsieur Potter ?

Le premier rempare de tissu glissa jusqu'à mi-cuisses afin de libérer le membre turgescent et palpitant. De lascifs mouvements de va et vient s'amorcèrent faisant gémir un peu plus l'adolescent.

- Que voulez-vous ?

Les dernières barrières disparurent dans un souffle magique, laissant à nu le maître des potions. Sans prévenir, Harry s'empala de lui même contre cette chair qui lui faisait tant envie.

- Plus…

Fin

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Cette fin est peut-être brusque mais je l'aime assez comme ça. Elle laisse place à l'imagination et je trouve que c'est ce qu'il y a mieux qu'un « Ils vécurent heureux jusqu'à la fin de leur vie ».

La suite leur appartient…

J'ai aimé être avec vous tout au long de cette fic (dont les updates étaient loin d'être rapides… hum) J'espère que vous aussi vous y avez pris du plaisir.

Merci à tous, lecteurs de l'ombre et reviewers, vous avez été ma plus grande force.

Ishtar, une pensée toute pour toi qui a corrigé mes ignobles fautes pour les 6 premiers chapitres.

Yael, ma soeur, merci de m'avoir supporter tant de foiS (héhé )

Enorme poutoux.

Asuka Snape