Et non, vous ne rêvez pas, je suis bien de retour après une absence d'un mois uniquement justifiée par le manque de temps (pitoyable je sais, mais j'ai pas trouvé mieux). Le principal est que, comme à chaque fois, je m'excuse platement et vous promette la suite dans des délais plus raisonnables. Ca vous va ?
Donc, voilà, malheureusement, je ne suis pas morte et je suis bien en train de poster ce « merveilleux » premier chapitre de cette nouvelle fic au titre encore plus « merveilleux ». Trouvez pas ? Bon, tant pis. Allez faîtes un effort d'enthousiasme, je suis d'humeur joyeuse aujourd'hui (563 fois trop comme d'habitude mais bon…)! Le mieux, je pense, est que j'arrête de nuire à ma réputation déjà pas mal entamée et que je vous laisse lire….
Pourquoi pas lui ?
Chapitre 1 : Où l'on démarre la désintox.
J'ouvris les yeux le lendemain, encore dans les brumes d'un rêve probablement merveilleux vu le sourire béat que j'affichais. En clignant des paupières pour la première fois de la journée, je sentis à mes yeux boursouflés que tout n'allait pas si bien que ça. J'avais dû encore pleurer...mon Dieu…c'était atroce…Allais-je passé un jour de ma vie future sans chialer à tout bout de champ ?
Hier soir, j'allais très bien…Oui, oui…Très bien…Enfin, tout est relatif quoi. C'est vrai qu'hier, Remus s'était marié, j'avais eu droit à deux déclarations d'amour (l'une inutile et l'autre inenvisageable pour le moment), j'avais ensuite caressé l'idée du suicide et -je jetai un regard à terre – je m'étais relevée la nuit pour descendre approximativement huit bouteilles de bière. Mais malgré ça, j'avais fait un rêve merveilleux…Bon, il est vrai que je ne me souvenais plus exactement – voir plus du tout- de ce dont il parlait mais la bonne nouvelle était que mon cerveau parvenait toujours à positiver même si ce n'était qu'à travers mon subconscient.
D'ailleurs, la vie devenait soudain merveilleuse…Un léger parfum de violette flottait dans l'air et les plumes de mon oreiller retenaient encore pour quelques instants les dernières bribes de mon doux rêve, le soleil déversait ses doux rayons de miel à travers les rideaux de cretonne légèrement entrouverts et…Hé oh, minute là !…Bon d'accord, mon subconscientétait très doué pour positiver mais on ne pouvait quand même pas aller jusqu'à appeler les draps cloués à ma fenêtre des rideaux de cretonne…Enfin tout dépend de ce que sont des rideaux de cretonne…Evidemment…
Perdue dans les dédales de mon cerveau un brin trop positif pour ne rien devoir aux huit cadavres de bouteilles qui gisaient au pied de mon lit, je me pris à penser à Sirius. Oui, je sais…Etonnant n'est-ce pas ? D'habitude je ne pensais qu'à Remus mais là, ça devenait un peu lassant non ? Et surtout inutile…Et surtout douloureux…
Revenons-en à Sirius…Je me demandais par exemple si je devais rester une simple amie pour lui ou si j'allais au contraire me laisser tomber dans ses bras comme une veuve éplorée et blabla et blabla…Bref, tout un tas d'autres questions futiles, affligeantes et sans réponse dont je vous ferai grâce. L'important est la conclusion que j'apportai à toutes ces cogitations…Je ne vous cacherai donc rien en vous apprenant, qu'ayant longuement pesé le pour et le contre de toutes mes hypothèses les plus hypothétiques, je décidai de me rendormir.
Dans une heure plus qu'avancée de l'après-midi, je refis surface et avançai une main hésitante hors de mes couvertures, terrain plus qu'hostile reconnaissons-le. En me servant une tasse de chocolat, je me souvins que j'avais prévu de me rendre au gymnase lors d'un accès aigu de positivité datant de la veille… Ma parole, je devais probablement être victime d'une positivite galopante…Tout cela n'était pas très normal mais tombait bien à point…Le problème était peut-être qu'elle allait de paire avec la redoutable dépressivite…
Concluant que mon véritable trouble pathologique ne résidait pas dans des maladies fictives aux noms plus que zarbis, je rendis mon reflet à peu près potable à l'aide de ce merveilleux accessoire qu'est la brosse à cheveux et que j'avais sûrement trop tendance à laisser sur le carreau.
En empoignant mes baskets, je me rappelai que mon super projet sportif incluait Sirius, le même Sirius qui avait peuplé mes sombres pensées dans la matinée. Trois solutions s'imposaient alors à mon pauvre petit cerveau qui frisait la surchauffe :
-Je lui téléphonais en l'invitant à se joindre à moi pour travailler son uppercut. (Logique mais peut-être un peu trop entreprenant)
-J'allais sonner à sa porte en faisant semblant de passer par là par hasard et lui proposais la même chose. (Bizarre…et plutôt difficile à avaler)
-J'oubliais sans faire exprès qu'il était inclus dans le programme. (Un peu lâche certes, mais génialissime.)
Je procédai donc par élimination. C'est-à-dire que je prononçai les trois inénarrables syllabes « Pif, Paf, Pouf ». Et, comme de bien entendu, le Pouf tomba sur la dernière des propositions. Je n'y étais évidemment absolument pour rien, le hasard ayant décidé à ma place. Je me dis d'ailleurs pour amoindrir les reproches de mon neurone de combativité que Sirius n'avait pas de téléphone….Et que je ne savais pas où il habitait non plus d'ailleurs…Bien sûr, il me l'avait dit mais ça aussi, je l'oubliai rapidement sans le faire exprès.
C'est ainsi qu'un brin nauséeuse (oui, je sais, ça aussi ça devient lassant), j'allais retrouver mon cher Tid' que je n'avais revu depuis près d'un an. Je m'attendais à un accueil chaleureux, à des larmes de joie et à ce qu'il s'écrie que ma jolie p'tite tête de bois (ça n'avait jamais été aussi vrai) lui avait «terriblement manqué bordel de merde ». Mais non, il n'y eut aucune effusion, Tid' était toujours le même, un bel handicapé des sentiments comme je le lui disais souvent.
Il avait levé les yeux vers moi et m'avait crié depuis le bout de la salle en bois :
-Attends une minute Timmers, je vais t'expliquer comment améliorer ton crochet du droit.
Bouhouhou…Personne ne m'aime…
-Bouh !
-AAAaaaah…
Oops, c'était juste Sirius. Enfin juste Sirius…non…C'était quand même Sirius, LE Sirius qui m'aimait…Mais ce n'était pas un Jack l'éventreur quelconque…Quoique personne n'est assez bête pour avoir l'idée saugrenue d'éventrer les gens gaiement au beau milieu d'une salle de sport avec environs trente témoins aux alentours. Je n'étais évidemment pas non plus une prostituée et puis je vous le demande franchement, qui aurait envie d'éventrer une fille aussi géniale que moi ? Enfin bref, tout ce raisonnement sinueux pour tenter de vous expliquer mon glapissement à la Chewbacca.
-Tu as l'air vachement contente de me voir…Fit-il, goguenard.
-C'est malin aussi de faire peur aux gens.
-Je t'ai réellement effrayée avec mon petit « bouh » de rien du tout ?
-Il faut avouer que tu es terrorisant.
-C'est la carrure qui fait ça.
-Sûrement, fis-je en lui foutant un petit ramponneau dans l'épaule.
Et puis il y eut un silence gênant parce que j'étais trop près de lui et que je n'arrêtais pas de penser à ce qu'il m'avait dit la veille. Mais heureusement, mon handicapé des sentiments de professeur de boxe adoré intervint. Il me balança une paire de gants et me dit avec sa délicatesse habituelle :
-C'est pas ton p'tit minois de grande bécasse que j'veux voir rougir Timmers, ce sont tes poings !
Jésouille de Jésouille, v'là que je rougissais maintenant ! Mais j'avais toutes les tares, nom de Dieu ! Quoi qu'il en soit, j'enfilai rageusement mes gants en décochant à mon cher Tid' un regard meurtrier qui n'eut apparemment pas l'effet escompté vu qu'à présent, un sourire insolent s'étalait de long en large sur son visage de vieux garçon buté…Grrrrrrr !
Pendant que Sirius et moi nous nous assénions des coups de poing à profusion, je me laissai aller à penser si ce ne serait pas une bonne idée de sortir avec Sirius…finalement. Je l'aimais bien après tout. Il était compréhensif, drôle et terriblement séduisant. Oui, je l'aimais bien mais lui m'aimait…tout court. J'avais quatre mots là où il ne m'en fallait que trois. Je n'aimais pas Sirius comme j'avais aimé et comme j'aimais malheureusement toujours Remus. C'était différent. Mais ce dernier était enchaîné à une alliance à présent, je me devais d'aller de l'avant. Mais si Sirius m'aimait réellement, je ne pouvais pas me permettre de sortir avec lui juste pour qu'il m'aide à reprendre pied, ce n'était pas correct et je n'étais pas une salope (excusez mon vocabulaire de dépravée).
C'est pourquoi, tandis que, distraite par mes stupides réflexions particulièrement niaiseuses, j'encaissais avec un « ouch » étouffé un coup de poing bien placé de Sirius, je pris la décision d'attendre d'avoir complètement décroché de Remus (c'est la dealeuse qui vous parle) avant d'entreprendre quoi que ce soit avec son meilleur ami, ce qui ne m'empêchait nullement de revoir ce dernier…tant que mes lèvres restaient à distance raisonnable des siennes, bien sûr. D'ailleurs je sentais que Siriusallait m'être d'une grande aide dans ma « déRemusophilation ».
Allez, en avant pour la désintox et que vogue la galère. Yihaaa !