Disclamer : L'univers de One piece et les personnages ne m'appartient pas ( heureusement pour eux et malheureusement pour moi).
La première chose dont Sanji prit conscience en ouvrant les yeux fut une douleur lancinante, qui semblait s'être confortablement installée dans la partie droite de son crâne. Le seul fait de tenter d'ouvrir les paupières provoqua en effet chez le coq une sensation proche de celle que pourrait produire un marteau-piqueur tentant de lui perforer la boîte crânienne. Une voix qui lui était malheureusement bien trop familière l'interrompit alors qu'il cherchait à tâtons dans l'obscurité l'interrupteur de sa lampe de chevet.
"Déjà réveillé ? Dommage. Je comptais justement tenter une nouvelle méthode : te taper la tête contre le mur jusqu'à ce que tu ouvres les yeux."
Sanji tenta de mettre de coté ce fichu mal de crâne tandis que de nouvelles informations affluaient à son cerveau. Premièrement, le sol était trop dur et bien trop froid, il y avait peu de chances pour qu'il soit dans son lit, dans sa cabine. Deuxièmement, ce qui l'avait tiré de son doux sommeil n'était autre que la voix de Zoro tentant de le réveiller. Et à voir l'expression de profond mécontentement qui se lisait sur le visage de cet imbécile, cela devait faire un sacré moment qu'il s'époumonait. Troisièmement, de lourdes menottes étaient passées autour de ses poignets et de ses chevilles, de même qu'à ceux de ce satané escrimeur. Et maintenant que ses yeux s'étaient habitués à l'obscurité, il pouvait distinguer le contour de solides barreaux de métal s'alignant en face de lui. Génial. Une prison.
"Quand tu auras fini d'admirer le paysage, tu pourras peut-être m'aider à chercher un moyen de sortir d'ici. Bon sang, pas moyen de faire bouger d'un millimètre ces fichus barreaux !"
Zoro était arc-bouté contre l'une des parois de la prison, tentant manifestement de plier ou faire bouger les lourds barreaux de fer. Sans grand résultat. Sanji se leva pour l'aider, trop rapidement. Son crâne endolori ne semblait pas apprécier les mouvements trop soudains, et le coq dut s'appuyer contre le mur en attendant que le monde cesse de tanguer de droite à gauche devant ses yeux. Passant sa main sur son visage, il remarqua que du sang séché recouvrait la majeure partie du coté gauche de sa tête.
En remontant le long du cuir chevelu, il finit par tomber sur l'origine du mal, et regretta aussitôt son geste, pestant contre la nouvelle vague de douleur qui traversa son cerveau. Si seulement je pouvais au moins me rappeler ce qui m'est arrivé. Les deux dernières choses qu'il parvenait à se remettre en mémoire étaient un magnifique décolleté et une barre de fer s'écrasant lourdement contre le côté gauche de son crâne. Et la sensation qu'il valait mieux, s'il voulait préserver son amour propre, ne pas chercher à se souvenir de ce qui s'était passé.
"Il vaudrait mieux que tu montres ça à Chopper lorsqu'on sera sortis d'ici. Je ne suis pas médecin, mais on dirait que l'os est fracturé. Et j'ai dû passer au moins une demi-heure à essayer de te réveiller avant que tu ne daignes enfin manifester ta présence. Enfin bon, ce n'est pas comme s'il y avait grand-chose à endommager dans ta petite tête vide de toute façon … finalement, ça a ses avantages de ne pas avoir de cerveau."
"Je suppose que tu parles en connaissance de cause."
Bon sang, être coincé ici avec ce stupide manieur de sabre s'annonçait encore pire que le pire scénario imaginable … il commençait presque déjà à regretter l'époque où il s'était retrouvé coincé sur ce fichu caillou avec Zeff. En particulier lorsque le ton moqueur de l'escrimeur ne parvenait pas totalement à masquer le soupçon d'inquiétude qu'on pouvait encore sentir dans le fond de sa voix. J'ai vraiment dû rester inconscient un long moment. Ce n'est pas le genre de cet imbécile de se comporter comme ça …et c'est plutôt énervant.
Mais la façon dont il regardait Sanji s'adosser au mur, comme s'il s'attendait à ce qu'il s'écroule par terre d'un instant à l'autre était encore plus horripilante, et le cuistot aurait volontiers chassé ce regard de son visage par un bon coup de pied, s'il avait moins craint la façon dont son crâne meurtri risquait de réagir à la collision.
"Quand tu auras fini de me fixer comme une maman biche attentionnée, tu pourras peut-être me dire ce que nous fichons ici."
La raillerie eut l'effet escompté, et Sanji vit avec plaisir la pointe d'inquiétude disparaître du regard du bretteur, pour laisser place à une irritation et une aversion plus familière et bien plus plaisante.
"C'est toi qui me poses la question ? Je ne sais pas ce qu'il y avait dans cette fichue bouteille mais de toute évidence c'est à toi que c'était destiné ! C'est donc à toi de me dire ce que nous faisons ici, et pas le contraire !"
La bouteille … des bribes de mémoire revenaient doucement dans son esprit embrumé. Ce matin - ou hier matin, tout dépend de combien de temps il était resté inconscient - l'équipage avait débarqué sur une île enneigée. Après avoir réglé leur compte à deux brutes qui malmenaient une ravissante jeune fille, et acheté assez de nourriture pour combler l'estomac de Luffy et du reste de l'équipage jusqu'à la prochaine escale (c'est-à-dire beaucoup), Sanji avait décidé de s'offrir un petit verre de sherry à la taverne du coin, histoire de se réchauffer. Et qui sait, peut-être trouverait-il là-bas quelque agréable compagnie féminine capable de le réchauffer encore plus … mais la seule compagnie qu'il avait pu trouver n'était pas du tout féminine, et risquait peu de le réchauffer. En effet, la taverne était seulement peuplée d'individus de sexe masculin, aux mines patibulaires, et Sanji s'apprêtait à rebrousser chemin lorsqu'il avait entendu quelque un l'interpeller. Zoro était assis à une table du fond, deux bouteilles de rhum vides ainsi qu'une à demi pleine devant lui, et l'invitait manifestement à venir le rejoindre.
D'ordinaire, le cuisinier ne raffolait pas de la compagnie de l'escrimeur, et ce sentiment était sans conteste réciproque, mais, devant la mine antipathique des habitants, Sanji avait décidé que finalement, la compagnie d'un membre de l'équipage, aussi irritant qu'il soit, n'était pas une si mauvaise idée. Il s'était donc assis à la table du sabreur et avait commandé une bouteille de sherry. Mais lorsque la bouteille était arrivée, son odorat développé de cuisinier y avait décelé le parfum d'une drogue puissante. Il était donc parti demander des explications au tavernier dans la pièce réservée au service, en prétextant une envie pressante auprès de Zoro (il comptait régler cette histoire sans avoir à massacrer la moitié du village, ce qui signifiait que cet imbécile d'escrimeur ne devait absolument pas s'en mêler).
Mais quand il était entré dans la pièce, c'était une magnifique serveuse avec un magnifique décolleté qui l'avait accueilli, et lui avait demandé d'une voix sulfureuse quel était son problème. Et Sanji était bien trop fasciné par sa poitri … sa gentillesse pour se rappeler ce que pouvait bien être son problème, et encore moins remarquer l'homme caché derrière la porte, une lourde barre de fer à la main. On devine sans problème la suite … j'espère que ce fichu escrimeur n'est pas au courant de la manière dont je me suis fait avoir, ou je vais devoir supporter ses réflexions pendant des semaines.
"Oh, le cuistot, t'es toujours vivant ? Je vais finir par me demander si tu es vraiment réveillé si tu continues à regarder dans le vague comme ça. Tu veux un bon coup de poing sur la tête pour te remettre les idées en place ?"
Sanji laissa échapper un soupir.
"Mon dieu, avec ta grande subtilité tu ferais un excellent docteur, tu sais ? Tu pourrais presque remplacer Chopper. Mais dis-moi, d'ailleurs, comment Zoro le grand escrimeur a-t-il fait pour se retrouver dans une telle situation ?"
Maintenant que son mal de crâne avait commencé à se dissiper, Sanji avait pu observer Zoro avec un peu plus d'attention, et il s'était aperçu que le manieur de sabres était indemne. Ce qui était hautement inhabituel, Zoro étant habituellement du genre à rester plongé dans la bataille jusqu'à ce que la dernière goutte de son sang aie fini de repeindre le sol. Cette question sembla mettre le sabreur assez mal à l'aise, et il s'accorda un léger temps de réflexion avant d'y répondre, comme s'il cherchait la façon la moins humiliante de présenter les choses.
"C'est de ta faute. Tu es parti comme ça, sans un mot d'explication, et tu m'as laissé là avec cette fichue bouteille devant mon nez, et la mienne qui était vide … mais j'ai du attendre au moins cinq bonnes minutes avant de la boire."
"Tu as bu MA bouteille ? Je te signale que c'est MOI qui l'avais payée !"
"Mais tu es parti sans mot dire juste après l'avoir reçu ! J'ai pensé que tu avais eu peur de ne pas supporter l'alcool et que tu étais retourné au bateau."
Sanji écarquilla les yeux, ne pouvant pas croire ce qu'il venait juste d'entendre.
" Sans mot dire ? Zoro, je t'ai dit que j'allais aux toilettes ! Et tu m'as même répondu "OK." !"
"J'ai dû oublier.", répondit l'escrimeur d'un ton irrémédiablement impassible.
"Comment ça "oublier" ? Oh, et puis peu importe à la fin."
Son mal de crâne avait repris de plus belle, et il avait la sensation que s'ils continuaient leur petite dispute, son cerveau allait finir par exploser. De plus, Sanji craignait que Zoro ne finisse par lui demander comment lui s'était fait prendre s'ils ne changeaient pas bientôt de sujet. Et il n'avait absolument, non absolument pas envie d'y répondre.
Fouillant les poches de sa veste à la recherche de ses cigarettes et de son briquet, Sanji vit du coin de l'œil que l'escrimeur s'était mis de nouveau à s'acharner sur les barreaux de leur cellule, apparemment pas le moins du monde découragé par le peu d'effets que produisaient ses efforts.
" Tu ferais mieux d'économiser tes forces, au lieu de les gaspiller inutilement. En plus tu me donnes la migraine."
Zoro se contenta de lancer au cuistot un regard du genre je-fais-ce-que-je-veux-alors-occupe-toi-de-tes-affaires, et se remis au travail. Pestant contre ces stupides gardes qui lui avaient dérobé sa dose quotidienne de nicotine pendant son sommeil, Sanji s'assit contre le mur du fond de la cellule, et appuya sa tête contre le mur glacial et suintant, laissant le froid et l'humidité anesthésier peu à peu la douleur.
Fermant les yeux et tentant d'ignorer les jurons réguliers de Zoro, il fut cependant dérangé par des gargouillis signalant que son estomac était maintenant complètement réveillé. Après tout, Zoro et lui avaient dû dormir pendant au moins une demi-journée ... et cet imbécile de tête de gazon qui ne trouvait rien de mieux à faire que de gaspiller ses forces inutilement. Et ce n'était même pas la peine de songer à essayer de faire entrer quelque chose de sensé dans cette tête de mule.
Si seulement il pouvait remplacer ce stupide manieur de sabres par sa chère Nami-san ... et si seulement il pouvait s'allumer ne serait-ce qu'une seule petite cigarette ... La nicotine avait bien évidemment un pouvoir d'apaisement moindre que celui de la jolie navigatrice, mais était toujours la bienvenue lorsque le coq avait un besoin urgent de calmer ses nerfs, dans des situations comme celle-là par exemple.
Sanji commença à envier Zoro, même s'il savait qu'il était plus judicieux de garder ses forces pour une éventuelle future possibilité d'évasion, plutôt que s'épuiser inutilement. Au moins ce fichu escrimeur s'était trouvé une occupation, lui. Rester assis à attendre que les choses se passent n'étaient pas dans les habitudes du cuisinier, et il se surprit à souhaiter intérieurement que leurs geôliers viennent rapidement leur rendre visite, histoire d'apporter un peu plus d'action.
Après tout, quel genre d'hôtes étaient-ils pour laisser leurs invités attendre sans se présenter ni donner aucune nouvelle ? Le genre à menotter leurs invités, et à les abandonner dans un cachot sans eau ni nourriture, je présume. Sanji soupira. La journée promettait d'être longue ...
"Bon sang de barreaux de ... !"
Zoro décida de s'asseoir un instant, le temps de reprendre son souffle. Depuis le temps qu'il s'acharnait dessus, ces satanés barreaux refusaient de bouger ne serait-ce que d'un millimètre. Dire qu'avec ses sabres il lui aurait suffi d'un quart de seconde pour les transformer en rondelles de saucisson. Ces imbéciles ont intérêt d'en prendre soin, sinon ... Ses pensées furent interrompues par un douloureux gargouillis provenant de son estomac. Zoro soupira. Aussi contrariant que fût ce fichu cuisinier, force était d'admettre que celui-ci avait raison : il était entrain de gaspiller ses forces.
En parlant de Sanji, cela faisait un moment qu'il n'avait pas donné signe de vie. Le cachot était sombre, et à cette distance Zoro pouvait seulement distinguer les contours de la fine silhouette du cuisinier, assis le long du mur du fond, la tête posée contre le mur humide. Il s'avança pour l'examiner d'un peu plus près. Le torse de Sanji se levait et s'abaissait à un rythme régulier, et en écoutant attentivement, il distingua le son d'un léger ronflement. Ce satané cuistot ... pendant que je me démène à essayer de nous sortir d'ici, lui il fait la sieste ...
Mais ce sommeil paisible était bien plus rassurant que l'état dans lequel il avait trouvé le cuisinier en se réveillant : gisant inconscient sur le sol, le visage à demi couvert de sang et pâle comme un mort. Enfin, ce n'était pas la première fois que le cuistot perdait un peu de sang, et Zoro avait seulement commencé à s'inquiéter lorsque Sanji n'avait pas réagi au coup de pied qu'il lui avait donné pour le réveiller. Et lorsqu'au bout d'un quart d'heure à le secouer et à lui crier dessus il n'avait toujours pas ouvert les yeux, il ... ne s'était pas inquiété du tout.
Zoro se rapprocha pour observer de plus près le visage endormi du jeune maître coq. A en juger par le mince halo rouge qui teintait ses joues, il devait avoir un peu de fièvre, et au vu du peu de conversation qu'il avait avant de s'endormir, ce satané cuistot devait se payer un sacré mal de tête. Enfin, comme il avait repris conscience assez rapidement ça ne devait pas être trop grave, et cet idiot était loin d'être en sucre. Et Chopper allait arranger tout ça dès qu'ils seraient sortis d'ici. Hors de question qu'il commence à se faire du souci pour cet imbécile de joli coeur.
Mais en attendant de voir Chopper, sa plaie risquait de s'infecter au contact de l'humidité ... si seulement il avait de quoi désinfecter la plaie ... même si cette bande de sadiques leur avait piqué leurs manteaux, il pouvait toujours trouver un bout de tissu pas trop sale pour lui faire un bandage. Et à bien y réfléchir, il avait planqué une petite flasque d'alcool sous le morceau d'étoffe qui entourait sa taille. Si ces imbéciles l'avaient loupée pendant leur fouille ... sa main rencontra une paroi glaciale, métallique. Jackpot.
Maudissant intérieurement contre ce satané coureur de jupons qui était en train de le transformer en petite nounou attentionnée, Zoro s'assit pour commencer les soins.
Sanji était au beau milieu d'un rêve magnifique avec une Nami-san particulièrement décolletée, et particulièrement attentionnée, lorsqu'un éclair de douleur le tira de son sommeil. Son premier réflexe fut d'envoyer un bon coup de pied à son agresseur, mais il s'interrompit au son de vives protestations lancées par Zoro. Il ouvrit les yeux, pour voir l'escrimeur assit à côté de lui, en train de lui appliquer un bout de chiffon sale et imbibé d'alcool sur le crâne. C'est pas possible. Je dois encore être en train de rêver, là.
"On peut savoir ce que tu fais, espèce d'idiot ?"
Zoro recula, indigné.
"Ce que je fais ? Je suis en train de soigner ta petite tête vide, imbécile ! Mais si tu préfères laisser la plaie s'infecter et perdre le peu de neurones qu'il te reste, libre à toi."
Il semblait plutôt irrité d'avoir été interrompu en pleine séance de soins. De plus, au vu de l'expression d'embarras qui se lisait sur son visage, Sanji devina que le bretteur aurait préféré éviter qu'il ne se réveille, et ne le surprenne en train de se préoccuper de sa santé.
Le jeune coq laissa échapper un soupir.
"Bon, vas-y, continue."
Zoro lui lança un regard meurtrier. A quoi est-ce qu'il s'attendait ? Des excuses, ou des remerciements ? Ou alors ...
"S'il te plait."
Zoro écarquilla légèrement les yeux.
"Pas possible. Est-ce que je dois prendre ça comme un peu de considération et de gratitude pour m'être occupé de ta petit caboche ?"
"Prends ça comme une trêve. Du moins jusqu'à ce qu'on soit sorti de ce piège à cafards." Après tout, ils allaient sûrement être obligé de coopérer un minimum pour quitter cet endroit. Alors autant commencer tout de suite.
"OK."
Sanji se figea légèrement, surpris par le ton inhabituellement sérieux du sabreur, dénué des railleries ou quolibets usuels. Zoro se rapprocha et continua ses soins. Sanji serra les mâchoires lorsque le tissu imbibé d'alcool entra en contact avec la plaie, et un voile noir commença à obscurcir sa vision. Secouant la tête pour clarifier sa vue, il croisa le regard interrogateur de l'escrimeur.
"C'est rien. Tu peux continuer."
Zoro sembla hésiter un instant, puis reprit les soins. Le silence s'installa, perturbé seulement par le bruit de frottement de l'étoffe, et la respiration rapide de Sanji. Le soudain mutisme de l'escrimeur, qui nettoyait la plaie avec attention, était finalement plus embarrassant que soulageant. Peut-être que cette trêve n'était pas une si bonne idée, en fin de compte. Sanji préférait de loin leurs querelles usuelles à ce silence forcé.
"Au fait, où as-tu trouvé ce bout de tissu ? Je m'en voudrais de critiquer tes choix en matière de médecine, mais j'ai des doutes au niveau de sa propreté."
Zoro prit un air contrarié.
"Désolé, j'ai essayé de sonner le room service pour qu'il nous apporte une trousse de premier secours, mais comme ils étaient indisponibles, j'ai du utiliser un bout de mon T-shirt."
"Génial. Je vais avoir ta sueur en cadeau, alors."
Le sarcasme était sorti naturellement, sans qu'il pense à le réprimer. Zoro lui lança un regard noir, signifiant probablement quelque chose du genre de "tu viens pas de proposer de faire une trêve" ou "tu devrais déjà t'estimer heureux que je daigne m'occuper de toi", puis sortit un morceau de tissu froissé de sa poche. En observant plus attentivement, Sanji reconnut le bandana que l'escrimeur avait l'habitude de revêtir lorsqu'il combattait.
Zoro posa le morceau de T-shirt imprégné d'alcool au milieu du bandana, qu'il rabattit par dessus. Puis il commença à nouer le tout par-dessus la blessure de Sanji, qui recula.
"Hé ! On peut savoir ce que tu essaie de faire ?"
"Je te fais un bandage, imbécile ! Qu'est-ce que tu crois que je fais ?"
"Me met pas ce truc sur la tête ! Je vais avoir l'air de quoi ?"
Zoro lui lança un regard meurtrier, et serra un peu plus le bandage. Sanji se crispa, attendant que le monde arrête de tournoyer devant ses yeux, et lança au bretteur un juron qu'il n'aurait jamais pu répéter en face de Nami-san.
"Désolé. Pas fait exprès."
Sanji s'apprêtait à dire à cette fichue tête d'algue où il pouvait se mettre ses foutues excuses lorsqu'un toussottement l'interrompit. En se retournant, il s'aperçut que leur geôlier avait fait son entrée, escorté par deux gardes aux mines patibulaires. L'homme portait un uniforme strict et des bottes en cuir, son visage était émacié et austère. Et lorsqu'il prit la parole, ce fut avec une voix cassante et autoritaire.
"J'ai l'honneur de vous annoncer que vous venez d'être condamnés à mort. Votre exécution aura lieu demain matin, à l'aube."
note de l'auteur : C'est ma première fic sur one piece et ma première fic publiée ailleurs que sur mon blog. J'espère qu'elle vous plaira. Hésitez pas à laisser des rewiews, même si c'est pour dire que c'est purri c'est pas grave