Baka-Yohko speaking:
ANNONCE :
Et oui, rien qu'à voir l'unique paragraphe qui suit, vous devez bien imaginer que quelque chose cloche. Vous avez malheureusement raison.
Ce n'est pas de gaîté de coeur, mais j'ai décidé d'arrêter de publier Ma Tante et Moi. Pour la simple et bonne raison que cette fic ne me parle plus. Je n'y arrive plus. Je sais que ça déçoit beaucoup de monde (je remercie chaleureusement mes reviewers pour m'avoir soutenue) mais je me sens incapable de continuer à écrire.
J'en suis venue a détester les moments invraisemblables dans les fic, et MTM est en bourrée. Je n'ai pas suffisamment planché sur cette fic avant de la mettre sur le site, et bien que j'ai les idées, l'enchaînement est devenu chaotique. Ne parlons pas des personnages principaux.
Bref, je ne peux pas faire comme si rien ne s'était passé. Cette fic est partie en sucette, point. Peut-être, je dis bien peut-être, que je la reprendrais. Mais sous une autre forme et avec une autre approche.
Voilà.
Bien sûr, ça ne veut pas dire que j'arrête complètement d'écrire! Hey, moi vivante, jamais!
Baka yohko est enterrée, c'est une partie de ma vie qui est révolue. Les Trois Moires sont maintenant à votre service pour le meilleur et surtout pour le pire. J'ai gardé mon style d'écriture, mais ai changé légèrement de sujets. Enfin, vous verrez bien (basse tactique pour amener des gens à lire mes fics, hehehe). Vous trouverez l'adresse de mon nouveau compte sur mon profile.
Comme je ne peux pas vous larguer comme ça, je vous donne le début de chapitre 7 qui n'a jamais trouvé de suite.
Disclamer : Pour la dernière fois, rien est à moi.
CHAPITRE 7:
Lily Evans était une préfète. Charge qui impliquait un certain respect des règles, une probité exemplaire, un sérieux à toute épreuve et un acharnement considérable à traquer les plaisantins fumistes qui bouleversaient la vie tranquille de l'école et perturbaient le calme nécessaire à une ambiance de travail studieuse.
Or, son respect des règles, cela faisait des années qu'elle s'était assise dessus.
Sa probité? Elle ne comptait plus le nombre de fois où Remus avait acheté son silence quant aux escapades nocturnes des Maraudeurs avec une tablette de ce délicieux chocolat aux écorces d'oranges amères de chez Honeyducks.
Son sérieux? Hum, sacrément mis à mal lorsqu'elle regardait les Maraudeurs faire des singeries du matin au soir.
Et son acharnement... passé aux oubliettes à force de pots de vins chocolatés.
Mais pour soulager sa conscience, elle plaidait la détente des étudiants de Poudlard. Il fallait bien rire de temps en temps pour évacuer la pression causée par les attaques de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. C'était toujours mieux que pleurer.
Et sa façon à elle de décompresser c'était de manger du chocolat. Voilà.
Donc, si Lily n'était pas la préfète parfaite -contrairement à ce que certains crétins échevelés voulaient croire- elle agissait pour le bien commun en fermant les yeux. Et en trouvant sa tablette de noir aux écorces d'oranges amères sous son oreiller à chaque veille de catastrophe disciplinaire.
Si, si, tout à fait.
Comment ça, de la mauvaise fois?
Et toute préfète corrompue jusqu'à la moelle qu'elle était, Lily Evans était surtout une jeune fille charmante, douée, intelligente, drôle, sensée et qui...
-Evans, tu es toujours d'accord pour le bal? demanda James Potter en s'accoudant à sa table, un grand sourire plaqué sur le visage.
... ne supportait pas qu'on l'interrompe en plein travail.
-Ma réponse positive n'était sans doute que le résultat d'un moment d'égarement et de faiblesse passagère, voire de lassitude extrême, Potter, mais je ne reviens jamais sur ma parole, sécha t-elle en refermant violement son livre sur les potions régénératrices et s'en allant sans lui accorder un seul regard.
Arpentant les couloirs qui conduisaient à la tour de Gryffondor, Lily défroissa le papier qu'elle avait vite caché dans sa main crispée lorsque Potter était venu la harceler une fois de plus avec son idée fixe. Hermione avait été très claire sur ce point: seul le groupe de travail devait avoir connaissance du projet Fourrure. Non seulement c'était tout à fait logique, mieux valait réfléchir en comité réduit, mais elle imaginait très facilement la nouvelle Gryffondor lui jeter un mauvais sort particulièrement vicieux si le projet était éventé par sa faute. Aussi veillait-elle à rester plus loin de Potter que d'habitude. Avec une telle pipelette, tout Poudlard serait au courant en moins de deux.
Son morceau de feuille était recouvert de formules et de recettes de potions intéressantes. Elle les recopierait dans sa chambre, au calme. Le week-end s'annonçait chargé pour tout le monde. Sortie à Près au Lard -ce qui se traduisait par "essayage de robes et moult shopping"- puis réunion du projet Fourrure et séance d'AD le soir.
-Ça va pas être de tout repos, soupira t-elle.
Elle avait un besoin urgent de chocolat, tiens.
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Lorsque Dante se planta devant lui en lui faisant un sourire lumineux, Harry devina que le petit blond avait une idée derrière la tête. Il éloigna prudemment le livre peu recommandable que Lucius lui avait prété, sachant que le Malfoy le tuerait sans hésitation s'il abîmait son traité de magie sombre.
-Bonjouuuur! As-tu passé une bonne nuit?
Harry fronça les sourcils. Ça, ça n'augurait rien de bon.
-Pourquoi cette question?
-Ho, pour rien, voyons.
Le sourire innocent de Dante acheva de le convaincre qu'il préparait quelque chose. Malheureusement pour lui, il n'aperçut pas le discret signe de la main de Dante à Wilkes et Matteo. Il sentit simplement les deux grands musclés le saisir chacun par un bras.
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Alice lui jeta un regard perplexe. Autant Lily pouvait être limpide lorsqu'elle expliquait un cour de métamorphose avancée, autant elle avait du mal à la suivre dans ses raisonnements parfois bien tordus.
-Donc, si j'ai bien compris, répéta Alice pour clarifier la situation, Tu as dis oui à Potter uniquement pour ne plus l'avoir sur les bras?
-Exactement! s'exclama Lily en défaisant sa cravate et en cherchant une tenue plus décontractée pour leur sortie.
-Mais tu vas le fréquenter toute la soirée...
-Écoutes, j'ai entendu trois fois plus de "Evans, tu veux aller au bal avec moi" en deux heures que de "Evans, tu veux sortir avec moi" en une semaine. J'ai failli faire manger mon livre de potion à ce véracrasse neurasthénique!
-Alors pourquoi?
Lily soupira et se tourna vers sa meilleure amie, l'air las et désespéré.
-La vérité, c'est que... Je n'avais plus d'idées pour lui répondre spirituellement. Et comme je me refusais de tomber dans le "non" bête et méchant, j'ai dis "oui". Au moins ça a eu le mérite de le rendre muet pendant une bonne journée.
-Vu le choc qu'il a du ressentir, tu m'étonnes... enfin... tu sais, Potter, c'est le genre de type à qui tu donnes la main et qui te réclame ensuite tout le bras. Il ne s'arrêtera pas là.
-Pas de soucis, j'aurais refait ma provision de répliques qui tuent entre temps. Ha, Hermione!
Hermione venait d'entrer, et remarquant que Lily était en train d'enfiler une jupe, referma la porte en vitesse. Vêtue à la moldue, la jeune sorcière leur fit un sourire rayonnant, dans l'expectative de leur journée de lèche-vitrine.
-Prêtes à faire des folies sans regrets? demanda t-elle.
-Sans regrets, ni remords! renchérit Alice en pouffant. Au fait, ton adorable frère vient-il avec nous?
-Si j'ai bien saisis ce que m'a expliqué Nott tout à l'heure, les autres Serpentard doivent d'abords le traîner quelque part pour le torturer avant qu'on puisse le récupérer pour s'en servir comme baudet.
-C'est vrai qu'il ne veut pas aller au bal accompagné... Ça a d'ailleurs démoralisé une partie de la gente féminine du château.
-Il a surtout une mauvaise expérience des bals. Quoi qu'il en soit, il lui faudra certainement quelque chose à se mettre sur le dos, ajouta Hermione avec un sourire sardonique.
Lily s'attacha les cheveux et enroula son écharpe autour du cou avant de tapper dans ses mains, signe du départ de la petite troupe.
-Près-au-Lard, nous voilà!
Descendues dans la cour de l'école, devant la grande porte, Hermione tendit son autorisation à Picott, le concierge actuel. Autrement dit: le père spirituel de Rusard. Alors qu'elles suivaient le chemin du village, elles furent rejointes par Sarah Peratim, une fille de leur année à Serdaigle, à la mine hautaine et insupportable. Elle engagea la conversation sur des sujets futiles, obligeant tout de même les trois Gryffondor à répondre poliment, mais ses petits yeux bleus fixés sur Hermione démentait toute tentative discutions amicale. Lily n'était pas dupe, et, franchement agacée, abrégea sa tirade sur les couleurs en vogue pour l'été prochain.
-Tu voulais peut-être parler d'autre chose, Sarah? fit t-elle, durement, en insistant sur son prénom.
-Oh, et bien puisque tu en parles, oui. En fait, McCarthery, tout le monde se demandait comment est-ce que tu avais réussis à avoir Remus Lupin comme cavalier pour le bal! Tu as bien du faire quelque chose, non?
-Philtre d'amour, répondit laconiquement la nouvelle Gryffondor.
-C'est vrai?! s'exclama la Serdaigle, stupéfiée.
-Non.
Plantée sur place, Sarah eu le même air qu'un poisson rouge sortit de son bocal. Bouche bée, devant tant d'insolence et de culot, elle regarda les trois filles se diriger vers le village.
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Ouverts en permanence, les magasins de Près au Lard pouvaient être fiers de pouvoir présenter leurs meilleurs produits à n'importe quel moment de l'année à leur dévouée clientèle. Les habitants de la ville, évidement, mais surtout les élèves de l'école lors de leurs sorties et encore plus à ceux qui venaient clandestinement. Les patrons de chez Zonkos et Honeyducks faisaient régulièrement des réductions à leurs quatre clients favoris, par exemple.
Minerva savait que bon nombre d'étudiants trouvaient le moyens de filer en douce du collège pour se remplir les poches de sucreries ou de bombes à bouse au village, mais comme disait le dicton "pas vu, pas pris" et le marché tacite entre les marchands et les élèves prospérait depuis la création de Poudlard. Les premiers ne pipaient mot sur les incartades au règlement, les seconds leur assuraient leur fidélité.
De tout façon, elle-même avait profité plus que raison du passage de la sorcière borgne pour faire des courses de dernière minute. Alors quand elle découvrait subitement des bouteilles de bierre-au-beurre lors d'une fête organisé pour une victoire de quidditch rouge et or, elle haussait juste les épaules et rentrait dans sa chambre pour se prendre un verre de whisky pur-malte en honneur de son équipe.
Outre cet accord commercial louche, on ne pouvait pas dire que Près-au-Lard changeait beaucoup au fil du temps. Trente ans avant ou après, le village restait similaire à ses souvenirs. Et il serait encore le même dans vingt ans, elle était bien placée pour le savoir.
Quoique... il n'y avait que la cabane hurlante, construite à l'arrivée d'un certain loup-garou à l'école, pour faire office de nouveauté dans ce patelin typiquement sorcier.
Minerva paya ce qu'elle devait à madame Piedodu et quitta le salon de thé, resserrant ses robes contre elle pour lutter contre le froid polaire qui s'installait déjà.
La grande majorité des élèves était déjà arrivée, remplissant les rues de Près au Lard.
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Harry déglutit. Il voulu reculer pour s'enfuir, mais il buta contre le torse en acier trempé de Wilkes.
-Franchement, les gars, c'est pas sérieux... Hein?
-Les Serpentards sont toujours sérieux, déclara placidement Matteo. Maintenant, il va falloir choisir.
-J'ai droit à une dernière bierre-au-beurre? plaida le Survivant avec un sourire faux.
Dante sourit et ouvrit la porte, s'effaçant pour laisser Harry et les accompagnateurs entrer dans la boutique exiguë du tatoueur.
-Vous y tenez beaucoup, de me voir avec un dessin de serpent sur les fesses?
-Pas forcement sur les fesses, fit Wilkes, pince-sans-rire. Mais oui, on y tient. Assis.
Matteo et Wilkes l'assirent de force sur le siège de la salle d'attente et le brun rongea son frein, guettant la moindre occasion de se carapater à toutes jambes, jusqu'à ce qu'une femme à la soixantaine bien tassée pénétra dans la pièce, s'essuyant soigneusement les mains avec un torchon blanc. Elle considéra le quatuor d'un oeil circonspect.
-Je ne fais pas de prix de gros, vous savez?
-Mais non, Melisandre, c'est juste pour lui! rigola Wilkes en poussant Harry sur le devant de la scène.
-Ha... si c'est juste pour lui. Allez, viens par là, on va s'occuper de toi.
Le Survivant vérifia une ultime fois: non, Matteo gardait encore la porte. Mince. Résigné, il suivit la femme dans une salle si propre qu'on aurait pu manger par terre. Il s'assit dans un fauteuil et attendit, nerveux, que Melisandre ait terminé de ranger ses instruments.
-Alors? Qu'est-ce qu'on te fait?
-Et bien, pour être honnête, je suis pas très chaud pour toute cette histoire de tatouage. Ce sont les autres qui m'ont traîné ici.
Selon lui, il avait suffisamment de marques indélébiles sur son corps sans qu'il éprouve le besoin d'en rajouter d'autres artificiellement. La tatoueuse pencha la tête sur le côté, pensive.
-Qu'est-ce que tu dirais de quelque chose de temporaire? Tu vois si ça te plait, et dans le cas contraire ça s'effacera au bout d'un an maximum.
-Oui, oui, répondit rapidement Harry. Ça sera parfait.
A y est, c'est tout. Encore une fois, je suis désolée. Et merci à tous de m'avoir posté des reviews.