Amour aveugle
Fic Sirius/OC
Disclaimer: Traduit de « Amor ciego » d'Hermione-weasley86 à partir des personnages d'HP.
I Partie
Cette classe m'ennuie. Elle m'assome carrément. D'ailleurs peut-être qu'elle me déplait autant parece que Servilus la révère… De toute façons… Qui peut bien aimer faire cuire au bain marie un poignée d'ongles, poils et champignons venimeux ? Rien qu'un freak, comme le graisseux. L'année dernière il se penchait sur le chaudron assez pour remuer la potion avec le nez, tout excité… l'horreur ! Heureusement cette année nous sommes en classe avec les Poufsoufle.
- Sirius, fais moi plaisir et rajoute un bézoard broyé dans la potion, elle est trop épaisse.
Remus… toujours à ronchonner comme un vieux. C'est pour ça que je n'aime pas m'asseoir avec lui en classe. Il écoute toujours le professeur, le petit con. Il me tape sur les nerfs encore plus que Lily… En parlant de Lily. Je dois lui parler sérieusement. Depuis qu'elle a décidé de kidnapper MON meilleur ami, MON meilleur ami n'est là que pour elle… La vie est comme ça, toujours aussi triste. Sept ans d'une amitié profonde, sincère et pleine d'amour (ne pensez pas mal, bande de dégénérés), et il finit par t'échanger par un bon buste avec des yeux verts… Heureusement que Lily ne peut pas lire dans mes pensées, parce que si elle pouvait je crois qu'elle me foutrait le chaudron par une partie (très célébrée, pour tout dire) de mon anatomie.
Boutades à part. James et Lily deviennent déséspérants, c'est dur de les séparer. Je devrais peut-être essayer à l'huile bouillante.
-Putain Sirius, bouge-toi pour une fois dans ta vie de paresseux de merde ! Et par bouger je n'entends pas compter les fissures du plafond !
Vous voyez ce que je veux dire ? Remus devient impossible dès qu'il met un pied en classe. Il un caractère terriblement féminin… J'ai une théorie : la lycanthropie équivaut à la menstruation.
La fois où je l'ai exposée au loupinet grincheux il ne m'a pas adressé la parole de toute la journée. Evidemment, ça confirme ma théorie : il souffre d'hypersensibilité féminine.
- J'y vais- dis-je en m'étirant- Qu'est-ce qu'on est en train de faire ?
- Une potion. Il s'agit de mettre de l'eau à chauffer et ajouter des ingrédients… - Remus est de veine rigolote aujourd'hui.
- Je sais ce que c'est. Je veux juste savoir ce qu'a celle-ci en particulier…
Remus soupire. Je dirais qu'il va se fâcher. Mais il n'y a pas de danger pour l'instant, la veine de son cou ne palpite pas encore.
- Sirius. Bézoard. Maintenant !
Ça va, j'avais compris. Mais je n'ai pas de bézoard. J'ai utilisé hier les derniers morceaux, pour les dissoudre dans le jus d'orange de James. C'était marrant voir James vomir sur les plantes tropicales de Chourave lorsque je lui ai dit. Même si après il a peint tous mes caleçons en rose fucsia. C'est un rancunier sans espoir.
C'est plus prudent de ne pas communiquer à Remus ce que j'ai fait du bézoard, je ne tiens pas à ce qu'il m'assassine. Je vais en demander à Lily, qui a toujours de tout, classé dans des boîtes étiquetées… Oh, et après tout peut-être pas, Remus me regarde de travers parce qu'il croit que je vais faire une farce à James. Je me retourne à la recherche de quelqu'un à spolier…
Claire Davies est assise juste devant. Elle travaille toujours toute seule en potions, ce qui est un mystère pour moi. Davies est aveugle. Comment un aveugle est-il sensé faire des potions ? Le plus surprenant c'est encore que son chaudron n'a encore jamais explosé, ce qui arrive continuellement au mien. C'est une Poufsouffle qui m'a toujours semblé fragile, peut-être parce qu'elle est très pâle, un peu décolorée… En puis elle a une façon de bouger un peu hésitante, mais je suppose que c'est normal chez un aveugle.
- Davies, tu peux me passer un morceau de bézoard ?- J'ai pris mon ton charmeur, et Davies me sourit.
- Bien sûr, tout de suite- et sous mon regard ébahi elle attrappe l'une des quinze fioles qui recouvrent la table. Elle m'épate toujours quand elle fait des choses comme ça- Black, dis à Lupin que de l'absinthe ferait mieux l'affaire que le bézoard pour votre potion.
-Quoi ?- prendre une fiole du premier coup est une chose, et une autre très différente est savoir ce qu'il faut mettre dans une potion sans…, bon, sans la voir.
- Dis-lui tout de suite si tu ne tiens pas à faire fondre votre chaudron et que le professeur Herbert vous colle encore une fois…
J'hoche la tête et communique les nouvelles au compère louveteau, qui obtempère.
- Merde, c'était vrai ! Putain Padfoot, ne me dis pas que tu écoutes. J'avais oublié que si l'on mélange de l'asphodèle et de la corne de bicorne la potion devient très corrosive…
Je ne sais pas pour vous, mais pour moi c'est du chinois. Normalement je prends la peine d'étudier Potions le mois qui précède l'examen. J'ai un don naturel. Une fois que je m'intéresse un peu je n'ai plus aucun problème, modestie à part.
- Sûr… Mais ce n'est pas moi qui a eu l'idée, Davies me l'a dit…
Remus fronce les sourcils pendant qu'il remue la potion et que je fais des équilibres avec la cuillère.
- Et comment savait-elle que nous avions oublié l'absinthe ?
- Elle doit avoir des pouvoirs psychiques ou quelque chose dans le genre- réponds-je en haussant les épaules, même si la chose m'intrigue tout autant. Elle a du le sentir, mais avec la quantité d' « odeurs » qui flottent dans cette salle, comme hypothèse c'est pas génial- ou alors elle à le troisième œil très développé…
- Ce que tu peux être con- Remus me prend la cuillère et me flanque un coup sur la tête- Tu as la sensibilité d'un cochon d'Inde.
- Bien sûr que j'ai de la sensibilité !- je proteste- Ça m'a fait mal !
Mais je me tais parce que Remus me désigne Claire du menton. Elle est à moitié tournée vers moi et semble triste. Je crois que c'était une gaffe, mais je le jure, ce n'était pas exprès.
Claire est partie sans rien dire à la fin de la classe, et moi je me suis tu parce qu'à mon avis un « excuse moi pour plaisanter sur ta vue » n'était pas la meilleure solution et je ne trouvais rien d'autre.
-Vraiment, Sirius, il y a des fois où je pense qu'il vaudrait mieux que tu te coupes la langue- on reconnaitra Lily à l'affabilité et compréhension dont elle fait preuve envers moi. Nous sommes à table et Remus leur a raconté ce qui c'est passé- Tu devrais t'excuser.
- Avant ou après me couper la langue ?- je m'intéresse. J'aime beaucoup Lily et nous sommes de très bons amis, mais il y a des fois ou j'ai envie de lui coudre la bouche.
-Ça, je le laisse à ton choix- me répond-elle avec un sourire « ne prends pas la peine de me le dire, je sais déjà que je suis adorable »
- Allez, ne massacrez pas trop le pauvre Padfoot- Voilà James, mon ami, mon camarade, mon soutien… je me prépare déjà à le serrer dans mes bras- Nous savons tous que le garçon n'est pas précisément le paradigme du savoir vivre.
Evidemment je laisse mes bras à leur place. Le connard. Je me vexe, bien sûr. Mais se serait bien que quand je me vexe les autres le remarquent un peu au lieu de passer à parler d'autre chose en m'ignorant complètement.
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Ok, la conclusion qui découle de tout ça est que je dois m'excuser auprès de Davies. Mais je ne sais pas comment. Je ne parle presque jamais avec elle et je n'ai aucune idée de quoi lui dire. En plus, mes amis n'y mettent pas du sien. S'ils me rappelaient que je dois m'excuser moins de 15 fois par jour je me sentirais peut-être moins sous pression.
Je suis maintenant à Pré-au-Lard, et je me promène en solitaire. James m'a laissé tomber, sûrement pour faire je-ne-veux-pas-imaginer-quoi avec notre rousse préfète-en-chef derrière un buisson. Remus est sûrement dans le buisson d'à côté en compagnie de son rendez-vous. En s'y regardant à deux fois, ce n'est pas du tout le genre du loupinet. Il est probablement dans le café le plus mièvre du village, où il tient la main de sa compagne et lui raconte des conneries pendant qu'ils se regardent droit dans les yeux… Mon Dieu… Quand est-ce que mes amis ont arrêté d'être des types normaux pour devenir deux poupées ?
Il fait chaud pour le mois d'avril, et la majorité des étudiants sont dehors. Si je ne trouve pas bientôt quelqu'un avec qui parler, je retourne au château. J'ai atteint à pied la banlieue du village. Il y a Claire. Elle est assise par terre, à l'ombre d'un rocher, et elle tient un cahier sur ses genoux. Ça m'a l'air d'un bon moment pour m'excuser.
- Bonjour, Black- elle m'a salué alors que j'étais encore à dix mètres- Qu'est-ce que tu fais ici, tout seul ?
- Salut- je m'appuie sur le rocher et elle se tourne vers moi en souriant. Elle porte des lunettes de soleil, comme toujours. Même si elle a les yeux fermés- Juste une promenade… et toi ?
- Je lis- me répond-elle en me montrant le cahier. En effet, il est en braille- Je viens de l'avoir.
Je m'assois à côté d'elle. Je veux m'excuser, mais je ne sais pas par où commencer. Je passe délicatement la main sur la page.
- Ce doit être dur, de lire comme ça- remarque-je.
Elle sourit encore et secoue la tête.
- Si tout était si facile…- je crois qu'elle est triste. Je suis le boss. Si elle commence à pleurer on finit de l'arranger.
- Désolé. J'ai la gueule trop grande… comme l'autre jour, en classe…
Elle me regarde une seconde. On dirait qu'elle ne sait pas de quoi je parle.
- Oh, ça- dit-elle en haussant les sourcils- ne t'en fais pas.
- Ce n'étais pas fait exprès.
- Vraiment, Sirius, ce n'est pas grave. Tu croyais que je l'avais mal pris ?
J'hoche la tête, mais je me souviens qu'elle ne peut pas me voir et je lui réponds :
- Oui.
- Ça ne fait rien. Je préfère ça à que les gens prennent soin de moi comme du cristal de bohème… ils me plaignent et choisissent leurs mots. Je préfère que tu dises ce que tu penses.
Je souris. Alors Claire me caresse la joue.
- Tu souris, tant mieux- dit-elle en riant et en retirant ses doigts. Ils étaient doux- Je croyais que tu étais parti.
- Tu m'aurais entendu- réponds-je. Elle approuve- Comme tu fais pour nous distinguer ?- lui demande-je par curiosité.
Elle incline la tête. J'espère que la question ne la gêne pas.
- Je ne sais pas… Quand tu vois Potter ou Lupin tu sais tout de suite qui ils sont, n'est-ce pas ?
- Bien sûr.
- Donc par exemple Potter marche d'une façon particulière et il a tout le temps la main dans les cheveux, et Lupin respire d'une manière étrange. Ils sont impossibles à confondre.
- Et moi ?
-Toi je te reconnais par l'odeur- me répond-elle doucement, elle a un peu rougit- tu sens bon.
Je ris.
- Lily dit toujours que je mets trop d'eau de Cologne.
Claire rit aussi.
- Non, ce n'est pas l'odeur de l'eau de Cologne, ou au moins pas seulement ça. L'eau de Cologne sent différemment sur chacun. Et toi tu sens bon… Tu est brun, n'est-ce pas ?- demande-t-elle en me caressant les cheveux.
J'hoche la tête. J'aime sa façon de me caresser les cheveux, douce et soigneuse.
- Au moins j'ai la chance de ne pas être aveugle de naissance- me dit-elle avec un sourire- Quand j'étais petite je voyais, mais j'ai eu un accident de voiture. On peut quand même dire que j'ai vu le monde, même si je ne verrai jamais rien d'autre… mes enfants, si j'en ai, les yeux de mon mari, ou la cérémonie de graduation…
Quelques secondes s'écoulent en silence.
- Ça a du être dur, bon, ce doit être dur encore maintenant.
Elle hausse les épaules.
- Je suppose que ça devait arriver à quelqu'un.
Nous nous taisons encore une fois. Je suis content qu'elle ne soit pas fâchée avec moi. Cette nuit je le ferais remarquer à ceux qui disent être mes amis. Bien fait pou eux. Claire est une fille assez bizarre, elle ne se fâche pas à cause de mon énorme gueule. Sympa.
- Qu'est-ce que tu lis ?- je demande avec curiosité.
- Le Kama-sutra- me répond-elle gravement- Tu l'as lu ?
- Euh…- je rougis un peu. Je ne suis pas de ceux qui rougissent facilement, mais c'est que la nouvelle m'a pris au dépourvu.
Claire éclate de rire et me donne un petit coup sur l'épaule.
- Ce n'est pas vrai. C'est un livre sur les plantes médicinales. Le Kama-sutra n'est pas encore en Braille. En plus, sans les dessins ça doit perdre tout l'intérêt.
- Tu as raison. Mais ils pourraient mettre les dessins en relief...
- C'est une bonne idée- m'approuve-t-elle en se grattant le menton- J'écrirai à une éditoriale pour le proposer.
Nous discutons un moment sur le Kama-sutra version Braille et version audio. Tous deux pensons que la version audio dépasserait le niveau tolérable de pornographie. Après nous parlons de Servilus. Claire pense aussi qu'il devrait se laver les cheveux plus souvent. Puis nous sautons au Quidditch et là nous ne sommes plus d'accord : elle est convaincue que Poufsouffle va nous écraser à la Ligue. Je lui rappelle que Gryffondor a James, mais elle me rétorque que depuis qu'il sort avec Lily il entraîne moins… C'est vrai. Je lui en parlerai.
- On va prendre quelque chose ?- je propose au bout d'un moment.
- Oui. Les herbes et les animaux c'est génial pendant un moment, mais je crois que je me suis déjà fait piquer par trois moustiques et j'ai mal aux jambes.
Je me lève puis je l'aide à s'incorporer. Elle déplie son bâton.
- Ça te dérange que je m'appuie sur ton épaule ? Il doit y avoir du monde dans la rue et je ne veux pas heurter quelqu'un.
- Bien sûr- je dis en lui prenant le bras- Tu iras mieux comme ça, non ?
- Oui- elle a un peu rougi, et je m'aperçois que j'y suis peut-être allé un peu vite.
- Si tu veux je te lâche- lui dis-je pendant que nous commençons à marcher.
Elle sourit.
- Bon, j'aime mieux pas. Je n'aimerais pas m'écraser par terre devant toi, ce serait légèrement ridicule. Pour une fois que tout le monde me verra avec le plus beau garçon de Poudlard, il va falloir que j'en profite… non ?
Nous rions tous les deux.
- Et comment sais-tu que je suis le plus beau ?
- Ça se dit…- me dit-elle en faisant son intéressante- mes amies seront jalouses…- dit-elle avec fierté- Génial.
- Je me sens un peu homme-objet - je commente à moitié vexé- Tu viens seulement avec moi pour mon corps…
- Je vois que tu te fais à l'idée- confirme-t-elle en haussant les sourcils.
Claire me plait, c'est définitif. Je suis presque au cent pour cent certain de que Lily n'aurait jamais discuté de la version audio du Kama-sutra et ne ferai pas ce genre de blagues. Et d'autres filles n'auraient directement pas de sens de l'humour.
Nous entrons ensemble aux Trois Balais et j'aide Claire à s'asseoir avant d'aller faire la commande. Quand je retourne avec les deux bières elle me murmure :
- Tu plais à Audrey Rogers.
- À bon ?- lui réponds-je sur le même ton
- Elle est à droite, et elle s'est mis à glousser et à battre des cils lorsque tu est allé faire la commande - m'explique-t-elle en haussant les sourcils- Puis elle a demandé à une amie que diable je faisais avec toi.
J'éclate de rire.
- On devrait t'engager comme espion. Tu dois savoir plus que la Skeeter.
- Mouais…- répond- elle avec un ton faussement modeste- Mais ne le dis à personne ou je vais devoir t'éliminer.
- Je suis muet comme une tombe.
Nous passons ce qui reste de l'après midi à bavarder, et le temps passe très vite. C'est elle qui s'aperçoit que nous sommes en retard pour l'école et nous devons partir en courant pour éviter que Rusard se fasse un manteau avec nos dépouilles.
Nous rattrapons miraculeusement à temps les autres étudiants et je cherche mes amis et les filles de Poufsouffle parmi la foule.
- Evans, Potter et Lupin sont là-bas- me dit-elle en m'indiquant une direction vers la droite.
Je les vois tout de suite, ils marchent en riant. On dirait que Moony leur raconte quelque chose.
- Allons leur dire que je les vois au château et je t'accompagne chercher tes amies.
Elle hoche la tête avec un sourire et nous nous approchons. Lily est la première à nous voir et reste bouche bée.
Surtout par le fait que ma main et celle de Claire sont encore étroitement enlacées après notre course. Je crois que j'ai un peu rougi. Claire me lâche et reprend mon bras. James et Remus me dévisagent.
- Salut, Paddy, tu prends enfin la peine de te pointer- salue James- On ne t'a pas vu de tout l'après-midi…
- Je ne vous ai pas vu non plus- réplique-je avec le même ton moqueur.
- Je vois –Cette apportation est de Lupin, qui rit je ne sais pas pourquoi.
- Bon, je vais raccompagner Claire, je vous vois après, d'accord ?
Et sans attendre une réponse je plonge encore une fois dans la foule avec Claire.
- Excuse-les, ils snifent de la colle et ils sont devenus idiots.
Claire éclate de rire.
- Si Evans t'entend elle t'écartèle.
Nous atteignons les amis de Claire et elles nous regardent aussi d'une façon assez gênante. Même Claire s'en aperçoit.
- Elle aussi, elles sniffent- me dit-elle à voix basse- Bon, à…
- Demain ?- la coupe-je, mais elle ne semble pas fâchée. Elle sourit.
- Demain c'est bien.
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J'étais prêt pour une session ouverte de directes et indirectes lorsque je rejoignis mes amis à table. J'étais même prêt à une ronde de questions. Mais pas pour ce qui est arrivé. À peine je fus assis, Lily se lève et me serre dans ses bras, dans ce style de félicitations maternelles que les filles donnent de temps en temps.
- Sirius… je… suis… tellement… fière- me dit-elle. J'ai peur de qu'elle se mette à pleurer. Que diable est-il arrivé à cette névrosée ? Peut-être que j'avais raison avec le truc de la colle…
Je regarde James pour lui recommander d'emmener sa petite amie à l'infirmerie, mais James non plus ne semble pas dans son assiette. Il me pose une main sur l'épaule et me la serre en hochant la tête. Remus sourit et Peter, qui a passé l'après midi au château, continue à engloutir des quantités astronomiques de côtelettes.
- D'accord… Qu'est-ce que vous avez pris à Pré-au-Lard et pourquoi vous ne m'avez rien dit ?- demande-je, vexé.
- Sirius… je croyais que ce moment n'arriverais pas jusqu'à ce que tu ais au moins la quarantaine- dit Remus.
- Moi je pensais qu'il n'arriverait pas du tout- dit Lily en se séchant les larmes.
Ce que je disais, ils ont tous pété un plomb.
- Qu'il n'arriverait jamais quoi ?- demande Peter, aussi perdu que moi.
C'est James qui me l'annonce.
- Sirius, mon pote, je sais que ça a l'air impossible, mais tu es amoureux.
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Je me suis mis au lit sans dîner. Je suis simplement sortit de la Grande Salle. James m'a expliqué cette absurde conclusion à laquelle sont arrivés ceux qui disent être mes amis. Amoureux ? Moi amoureux ? Amoureux de Claire ? Allons donc, je viens pratiquement de la connaître, comment pourrais-je être tombé amoureux. Seulement parce qu'elle me plait… Il était temps que je me fasse une amie, pas vrai ?
La porte de ma chambre s'ouvre. C'est sûrement James. Mais je n'ai pas envie de parler et je fait semblant de dormir, en ronflant, couvert avec l'édredon jusqu'à la tête.
- Sirius, je sais que tu ne dors pas- C'était Lily, qui s'assoit sur mon lit et m'enlève la couette.
J'ouvre les yeux, en colère.
- Tu savais que les filles ne sont pas sensées entrer dans les chambres des garçons ?- l'interroge-je vexé.
- Mais les amies doivent entrer lorsque l'on à besoin d'elles- me répond-elle en me donnant quelques petit coups sur la main.
- Conneries- je m'incorpore et croise les bras- Vous êtes devenus dingues. Vous avez réussit à me fâcher. Qu'est-ce qui vous a passé par la tête quand vous avez décidé que j'étais amoureux de Claire ?
- Qui a parlé de Claire ?- me réplique-t-elle avec le sourire.
Je préfère me taire. Cette femme est un danger potentiel.
Lily sourit encore.
- Peut-être que nous te l'avons dit trop vite, tu aurais du t'en apercevoir tout seul.
Je lui lance un regard chargé de mauvaises intentions.
- C'est que je ne sais pas pourquoi vous croyez une chose pareille.
On dirait que Lily s'attendait à cette question, parce qu'elle commence tout de suite à compter sur ses doigts.
- Premièrement, tu as passé avec elle tout l'après midi sans aller chercher James parce que tu t'ennuyais. C'est très rare chez toi. Deuxièmement, toute l'école t'a vu lui tenir la main et tu ne t'en est aperçu que lorsque tu nous a vu, ce que tu n'as jamais fait avec l'une de tes histoires. Troisièmement, tu souriais comme un idiot et pas avec ce sourire de Dom Juan que tu affiches d'habitude. Quatrièmement, tu l'as accompagnée avec ses amies, et d'après ce que nous avons pu observer…
- Vous m'avez suivi ?- ras-le-bol de tant de chiffres.
- Erreur, Remus t'a suivi, et laisse-moi finir. Comme je disais, nous avons observé que vous échangiez des murmures complices et que vous avez un rendez-vous pour demain. Et cinquièmement…- Lily me prend la main encore une fois- Sirius, tes yeux brillent quand tu la regardes.
Je regarde Lily quelques secondes.
- Des histoires. Elle est aveugle, Lily, je ne pouvais pas la laisser au milieu cette masse humaine, seule.
- Tu sais très bien que Davies sait se défendre toute seule.
- Elle m'a demandé si elle pouvait me prendre par l'épaule pour se guider.
Lily sourit encore et se lève.
- C'est que les garçons on raté l'autre moitié de la nouvelle, et je vais devoir te la dire personnellement. Mais c'est un secret, ok ?
J'hoche la tête pour lui faire plaisir. Il faut la mener immédiatement à St. Mangouste.
- Davies t'aime bien aussi.
Voilà, c'est tout pour le premier chapitre.
Le prochain chapitre répond au titre passionnant de partie 2. Je vous avance que Sirius aura des problèmes. Ce n'est pas nouveau d'accord, mais il a un talent naturel qu'il serait dommage de ne pas exploiter…
Xaphania