Titre : Okay
Genre : Romance, tristounet
Pairing : G
Couple : HPDM
Disclamers : Il est plus qu'évident que jamais nous n'aurons les moindres droits là-dessus… Mais rêver est gratuit !
NDA : Petit OS ridiculement court pour faire patienter quelques lecteurs de Pour un quelconque espoir. Pondu à une heure du mat'. La suite de ma grande fic arrivera bientôt… Bisouilles !
Bonne lecture !
Ge
Okay
Un baiser langoureux au détour d'un couloir.
Deux corps pressés dans une étreinte passionnée.
Halètement. Petit suçon au creux du cou qui se forme. Un lobe d'oreille mordillé.
- Draco...
Gémissement.
- Draco, arrête...
Une tête blonde s'écarte, un peu essoufflée. Son regard est brillant. Sa bouche happe l'autre pour un autre baiser. Mais l'autre le repousse.
- On a cours. McGo va nous tuer si on arrive encore en retard.
- 'N'a qu'à pas y aller du tout... essaie-t-il alors que ses mains se faufilent sous sa robe, avides de peau.
Soupirs. Dur.
Mais il le repousse à nouveau.
- Allez, l'incite-t-il en reprenant son sac laissé à l'abandon contre le mur.
Il défroisse un peu sa robe et marche jusqu'à la salle de classe, son compagnon sur les talons, toujours grognon. Ce dernier le rattrape rapidement. Leurs épaules se touchent.
- Ça fait une semaine qu'on ne s'est pas réellement pas vus, dit-il en le regardant du coin de l'oeil.
Silence.
- Harry !
Un soupir tout à fait différent des précédents.
- Je suis désolé, Draco, s'excuse-t-il en fuyant son regard. J'ai eu beaucoup de choses à faire.
- Et tu as terminé, maintenant ?
- ... Non.
Le Serpentard agrippe sa main et le force à arrêter pour le regarder.
- Eh, fait-il en lui relevant la tête d'un doigt sous le menton. Qu'est-ce qui ce passe ?
Un regard un peu trop triste. Un peu trop lourd.
Son visage est pâle.
- Tout va bien.
Mais sa voix tremble un peu. Il lui sourit néanmoins.
Draco l'attire dans ses bras et le serre contre lui. Tout doucement. Comme s'il était fait de porcelaine fragile.
- Tu me dirais... s'il y avait quelque chose, n'est-ce pas ? veut-il s'assurer en déposant un baiser sur sa pommette.
Une cloche.
Un sourire doux.
- On est en retard, fait-il en partant vers la classe de Métamorphose.
POV Draco
Quatre semaines. Un mois.
Harry a changé. Il sourit moins. On ne se voit plus beaucoup. Pansy dit que c'est parce que les Aspics arrivent. Et qu'il travaille fort pour y arriver.
Il a manqué beaucoup de cours.
Blaise dit l'avoir vu parler à Mrs Pomfresh à quelques reprises.
Harry ne vient plus dormir dans ma chambre. Avant, il squattait tout le temps. Et j'aimais ça. Le sentir s'éveiller auprès de moi. Le serrer dans mes bras et le réchauffer toute la nuit durant.
Harry m'embrasse délicatement et me dit que tout va bien.
Il passe tout son temps avec ses amis. Enfin, je suppose.
J'ai mal au coeur. Il ne me regarde plus dans les yeux. Lorsqu'on se retrouve miraculeusement, il se blottit contre moi et me serre simplement. Moi, je lui chuchote des mots doux à l'oreille et je taquine son cou.
J'ai peur qu'il ne m'aime plus.
Harry a arrêté le Quidditch.
Et il a donné son Éclair de feu à Weasley.
Sans m'en parler.
Je veux dire... je suis son petit ami, non ?
Il aime ce jeu. Il est épanoui quand il vole.
Pourquoi est-ce qu'il ne veut plus voler ?
J'ai vu Harry qui pleurait, hier soir.
Dans un couloir, lors de ma ronde.
Il était debout devant une fenêtre et il regardait le ciel.
Ses épaules tressaillaient.
Je voulais m'avancer et le serrer conte moi. L'étreindre et boire ses larmes.
Mais Dumbledore est apparu et lui a murmuré quelque chose à l'oreille en le prenant par l'épaule.
Ils ont disparu derrière une tapisserie.
Je crois que Harry me ment.
Et qu'il a un problème.
Je m'en doutais un peu, je ne suis pas idiot.
Mais je crois que c'est un peu plus grave que ce que je pensais.
J'ai dû m'absenter quelques jours.
M'occuper de détails au manoir.
Depuis la fin de la guerre, depuis que mon père est mort, je dois m'assurer que le ministère ne nous enlèvera pas tout.
J'ai envoyé un hibou à Harry.
Le hibou est revenu quelques heures plus tard.
Sans réponse. Et mon mot toujours attaché à sa patte.
Pourquoi est-ce que ça fait si mal ?
Harry est à l'infirmerie.
C'est Pansy qui me l'a dit lorsque je suis revenu au château.
Lorsque j'y suis allé, Weasley et sa petite amie parlaient avec Dumbledore.
Ils m'ont regardé en silence.
Pendant que je regardais moi-même Harry.
Tout pâle. Inconscient. Étendu sur un lit aux mêmes teintes que lui.
Granger a posé une main sur mon bras. Et m'a amené à l'extérieur. Je voulais pas. Mais elle a dit qu'elle devait me parler. En privé. Alors j'ai obéit.
Harry est malade.
Et ils ne savent pas ce qu'il a.
Ça dure depuis des mois. Depuis le dernier combat.
Ils pensent à une malédiction. Mais ils n'ont encore rien trouvé.
C'est ce que Harry ne voulait pas me dire.
Ce qu'il me cachait.
Ce pourquoi je m'inquiétais.
Harry va peut-être mourir.
Il ne voulait que personne d'autre ne soit au courant. Juste les deux tourtereaux, le directeur...
Et quelques chercheurs.
Harry pensait qu'en s'éloignant, j'arrêterais de l'aimer. Et que comme ça, ce serait moins dur.
Moins dur pour qui ?
Ils disent qu'il ne souffre pas.
Mais son visage est parfois crispé de douleur.
Que peut-être il nous entend.
Même s'il refuse d'ouvrir les yeux.
Les plus grands spécialistes du monde magique sont penchés sur son cas.
Tentant de sauver leur sauveur.
Ils refusent de s'avouer vaincu.
Ils pensent que la maladie engouffre sa magie.
Et que le coma l'aide à combattre.
Qu'il est fort.
Alors il y a de l'espoir.
Je lui tiens la main. Jour et nuit.
L'infirmière me conjure d'aller me reposer. Quelques heures, tout au plus.
Mais je refuse de le laisser. Plus jamais.
Je lui murmure des souvenirs et des promesses d'avenir.
Mais parfois, je garde le silence. J'embrasse ses doigts gelés et son visage poudreux.
Dehors, il a commencé à neiger.
Harry a ouvert les yeux, cette nuit. Il m'a regardé sommeiller un peu, puis m'a caressé les cheveux.
Son regard était un peu terne mais il allait bien.
Il a refusé que je prévienne quelqu'un.
Et il m'a demandé de lui faire l'amour.
Je l'ai contemplé longuement, tendrement. Il s'est redressé et a enlevé sa chemise de nuit. Il flottait à l'intérieur. Il m'a attiré dans ses bras et m'a embrassé.
Il m'a dit qu'il m'aimait. Qu'il m'aimerait toujours.
Je lui ai répondu que c'était tant mieux. Parce que jamais je ne le laisserais filer.
Et puis que je l'aimais aussi.
Nous avons fait l'amour toute la nuit.
À la fin, il a posé un baiser sur mon front.
Et m'a souhaité un Joyeux Noël.
Harry a fermé les yeux.
Dans mes bras.
Il était fatigué. Il s'est endormi.
Quand je me suis réveillé, au matin, il était toujours lové contre moi. Et je ne sentais plus son souffle contre ma peau.
J'ai eu froid. Comme jamais auparavant.
J'ai refermé les yeux.
Espérant me réveiller. Sans y parvenir.
Je crois que j'ai pleuré. Un peu. Beaucoup.
En le serrant contre moi. En le suppliant de ne pas m'abandonner.
J'avais le coeur gros.
Et puis les yeux plein d'eau.
Je me sentais perdu.
J'ai baisé ses lèvres.
L'ai recouvert de couvertures. Doucement, pour ne pas qu'il ait froid.
Et je suis allé chercher de l'aide.
Ils l'enterrent aujourd'hui.
En privé.
Une petite tombe blanche près de celle de ses parents.
Une stèle avec son nom. Et quelques mots gentils.
Je n'ai rien écrit. N'ai rien gravé.
Moi, j'ai eu le temps de lui dicter le plus beau des messages. Comme lui en a introduit un dans mon coeur.
J'ai peur. Et Merlin sait que j'ai mal.
Mais je trouve la force de sourire. Je ne lâcherai pas.
Je serai aussi héroïque que lui. Et je continuerai.
Jusqu'à le retrouver.
FIN