Coucou à tous!

alors voilà le premier chap d'une petite histoire que j'ai écrite. Elle sera courte et les chapitres aussi, bien que un peu plus longs que celui-ci, et assez différents sûrement (ce n'est qu'un prologue!)

A la base, je voulais en faire un One-Shot, mais c'était vraiment trop long pour tenir en un.

Bonne lecture, et n'oubliez de reviewer !

Disclaimer : Rien ne m'appartient, tout est à JK Rowlings, comme d'habitude.

Résumé : James a quelques (nombreux) problèmes avec son cours de potions avancées et ne trouve personne pour l'aider. Personne? Lily est première de classe et pourquoi manquer une occassion de rapprochement entre eux? Quelques leçons particulières assez particulières s'imposent, et la fin sera peut-être bien différente de ce qu'ils avaient imaginé.

Rating : T


Prologue : Comment les rêves font rêver

James

« Bravo Mr Rogue, c'est un très beau travail, pour peu, vous arriveriez à la cheville de miss Evans… faites attention ma chère, votre première place est en péril ! » disait Slughorn, se promenant entre les bancs. « Voyons, mr Potter, un désastre. Comment vous avez obtenu votre Buse, en voilà une question ! Jeune homme, nous ne sommes pas en cours de cuisine, vous ne devez pas vous contentez de suivre un manuel poussiéreux ! Tant que vous ne ressentirez pas votre potion, il ne faut même pas espérer un D à votre aspic mon cher… miss Black, parfait, comme d'habitude »

Je serai les dents. Je ne devais pas prêter attention à ce que disait ce vieux malade, ma potion n'était pas si Désolante… Je baissai les yeux vers mon chaudron, fixant sa couleur opaline, qui aurait dû être d'ébène.

Peut-être était telle Troliene, tout au plus.

À côté de moi, Sirius me sourit, essayant de me remonter le moral. Mais sa potion était noire, il n'avait pas vraiment de problème. Même sa cousine s'en sortait avec brillo. J'étais vraiment un cas désespéré.

Quelques heures plus tard, dans la salle commune, je planchai sur cette fameuse potion du caméléon. J'avais eu du travail en plus, comme d'habitude. Je devrais m'y résoudre, j'étais un cancre en potions.

Le meilleur élève de Poudlard était un cancre en Potions.

Le meilleur joueur de Quidditch de Poudlard était un cancre en Potions.

Le plus grand charmeur de Poudlard était un cancre en Potions.

Le plus grand baratineur de Poudlard était un cancre en Potions.

Et j'aurais pu continuer encore longtemps ainsi si mon meilleur poteau ne m'avait interrompu :

« Jamesie, vieille branche, on sort. Tu viens ? »

« Potions » grognai-je, faignant d'être concentré

« Ah » Il semblait tout à coup moins enjoué. « Tu veux qu'on… »

« Allez-y, je me débrouillerai bien sans vous »

Il manquait plus que ça, leur pitié. Je les regardai partir tous les trois avec une boule dans le ventre. Je mourrais d'envie de les suivre. Mais je ne pouvais pas. C'est bien la première fois que ça m'arrivait- de ne pas faire ce dont j'avais envie- mais c'était aussi la première fois que ma moyenne s'abaissait à celle qui appartenait à Peter quand il était encore avec nous en cours.

Je m'attelai à un paragraphe particulièrement ardu quand je sentis un regard posé sur moi.

Essayant de l'ignorer, je continuai ma lecture. Certes, il ne devait pas être commode de voir James Potter travailler comme un forcené pour un vulgaire devoir, mais était-ce pour autant une raison de me dévisager dans mon dos ?

Lorsque je relevai la tête pour dire ma façon de penser à ce ** qui commençait vraiment à me porter sur le système, je rencontrai une paire d'yeux vert émeraude.

Je dois dire que ça me laissa pantois.

J'aurais cru qu'elle détournerait le regard, gênée d'être surprise à me regarder, mais elle continuait de me fixer, ses yeux dans les miens, sans ciller le moins du monde. Et je dois dire que, pour une fois, c'est moi qui me sentais mal.

« Quoi ? » Finis-je par dire, sans parvenir à cacher mon exaspération.

« J'essayais de me souvenir de la dernière que j'avais vu James Potter travailler. C'est tellement rare »

« Je t'en prie, profites-en pour te moquer de moi et mes points catastrophiques, tu n'en auras plus tellement l'occasion plus tard. »

J'aurais dû être plus gentil, moins agressif. Mais le ton condescendant dans sa voix me mettait hors de moi. Pourquoi fallait-il qu'elle remarque mon existence au moment où j'aurais préféré être dix pieds sous terre ?

« Si tu le prends comme ça »

Et elle replongea dans son travail.

Je n'avais jamais vu quelqu'un paraître si détacher des choses qu'elle. Où était-elle passée la petite fille qui me collait une gifle à chaque geste déplacé ? Celle qui ne se retenait jamais de m'humilier en public à chaque fois que les circonstances s'y prêtaient ? Celle qui hurlait comme une démente à chaque fois que les Maraudeurs s'en prenaient à quelqu'un qui ne l'aurait pas mérité -donc selon elle, tout le monde- ?

Je soupirai. C'est dans des moments pareils qu'on se rend compte que le temps passe, et que les gens changent.

Plongé dans mes pensées, je ne m'étais même pas aperçu que je la fixais à mon tour depuis cinq bonnes minutes déjà. Pas que ce soit la première fois, non. À vrai dire, ça m'arrivait souvent, avant. J'adorais dénoter le moindre de ses gestes : la façon dont elle se mordillait la joue quand elle abordait un thème particulièrement ardu, ce geste qu'elle avait avant de tourner la page d'un livre- se passer les doigts sur la langue-, comment elle remettait une mèche de ses cheveux derrière son oreille. Toutes ces petites choses faisant qu'elle était elle.

Avant que je comprenne que toutes mes tentatives étaient veines et que m'acharnais dans la mauvaise voie.

J'avais espéré tantôt, en la voyant me fixer, que ma nouvelle approche était en train de faire ses preuves, mais j'avais, une fois parmi tant d'autres, pris mes désirs pour la réalité.

« Je sais que ça fait très répétitif mais : quoi ? » interrompit-elle mes pensées, sans même lever la tête de son livre. C'était une chose bien propre aux filles, cette capacité de faire plein de choses en même temps.

Et je n'étais vraiment pas fait pour les comprendre.

« Tu deviens de plus en plus jolie, tu sais ? »

J'avais dit la première chose qui m'était passée par la tête et je comprenais à présent mon erreur.

« Tu sais quoi, Potter, laisse tomber ! Dans ma grande bonté, je voulais te proposer mon aide » dit-elle en montrant du menton mon livre ouvert « mais je vois que tu n'as décidément pas changé. J'avais cru, pourtant.» rajouta-t-elle, en rassemblant ses affaires éparts.

Je me fustigeai mentalement, moi et ma grande gueule.

« Lily, attends ! Je suis désolé. Je voulais pas, je ne faisais que dire la vérité »

En la voyant me tourner le dos, je compris que c'était une mauvaise approche.

« Je… j'ai besoin qu'on m'aide, j'y arrive pas. » dis-je, dépité d'être obligé de m'abaisser à mon propre dénigrement.

Je m'attendais à ce que mes paroles aient un effet sur elle, même des moindres, mais elle continuait à se diriger vers la sortie de la salle commune.

« Lily, s'il te plait, me fais pas la tête. Je vais arrêter, je te le promets. Ça fait un quart d'heure que j'essaye de trouver un moyen de te demander de l'aide. » Je sais, c'est entièrement faux, mais tous les moyens sont bons pour passer un peu plus de temps en sa compagnie. « Je sais que parfois, je me laisse emporter, mais je te promets, je vais changer ! »

Au moment où le portrait s'ouvrait, elle s'arrêta et me dit, sans même se retourner.

« Des promesses Potter, toujours et encore des promesses en l'air. Trouve-toi quelqu'un d'autre »

Et elle disparut.

Je passai à mon tour dans le mur et me précipitai vers elle qui arpentait le couloir. Au moment où elle sentit que je la rattrapais, elle s'arrêta, si bien que je passai à deux doigts de lui rentrer dedans.

« Lily, attends. Tu es la seule qui peut m'aider, vraiment. Mon cas est trop désespéré, la seule autre personne qui aurait les compétences de m'aider, c'est Servilo. » Les mots m'écorchaient la bouche. Depuis quand étais-je accro à cette fille au point de m'abaisser à vanter les mérites de ce graisseux Serpentard ?

« Si tu arrêtais de l'appeler ainsi, je suis sûre qu'il serait déjà plus enclin à le faire »

Hein ? Était-elle réellement en train de penser que je pourrais lui demander ? Demander des cours particulier à Rogue ?

« Tu… tu ne me vois pas vraiment en train de faire un truc pareil, hein, Lily ? C'est Ser-vérus, je veux dire »

Je lui fis mes yeux de chiens battus, accompagné d'un petit geste d'affection- je lui pris juste la main. « S'il te plaît ? »

Un éclair passa dans ses yeux et elle retira vivement sa main.

« J'ai déjà essayé une fois et je me suis fait menée en bateau. Hors de question que ça recommence »

Alors pourquoi, par Merlin, voulait-elle me la proposer cette aide, tout à l'heure, dans la salle commune ?

« C'est différent, vraiment. En cinquième, j'étais un gamin qui n'a rien trouvé de mieux que te raconter des conneries pour t'attirer. Je ne voulais pas me moquer de toi, tu sais. Mais cette fois, c'est vrai, je l'avoue : le grand et très naturellement doué James Potter n'arrive pas à la troisième ligne de sa potion sans tout foirer. » Je soupirai, retenant tout juste de me passer la main dans les cheveux. « C'est affligeant, n'est-ce pas ? »

Elle sembla hésiter un instant, peut-être toucherais-je mon but ?

« C'est juste pour étudier, pour avoir ton Aspic, alors ? »

« Promis ! Alors, c'est oui ? » Demandais-je, peut-être un peu trop avidement. Elle sembla le remarquer.

« De un, Potter, je suis presque certaine que je vais le regretter, tu ne tiens jamais tes promesses »

« Je peux toujours essayer »

« On verra, il n'y aura pas d'autre chance, compris ? Et le moindre geste, la moindre chose qui me ferait penser que tu profites de la situation pour me draguer, c'est fini, compris ? »

« A 100°/o. On commence quand ? »

Le soir, dans mon lit, je repassai en boucle cette conversation, voyant ce que j'aurais pu dire, ce que j'aurais dû taire. Mais ça ne s'était pas si mal passé puisque elle avait accepté, non ?

J'allais avoir ma Lily, ma belle et jolie Lily rien que pour moi deux soirs par semaine. J'avais bien fait d'écouter Remus, la laisser tranquille faisait que Lily et moi étions en meilleurs termes que nous ne l'avions jamais été. Et j'avais bien fait aussi de ne pas prendre en considération l'avis de Sirius ; j'aurais fait une énorme erreur en cessant d'aimer Lily alors qu'une ouverture se creusait enfin entre nous.

La vie est belle, des fois.