Bonjour à tous ! Voici la suite (tant ?) attendue de la fic de Speedy-of-77 : Harry Potter et les 10 pouvoirs. Les premiers chapitres peuvent être trouvés sous le profil de Speedy (voir l'adresse dans ma bio). Je ne vous garantis pas des chapitres aussi long, aussi bien, aussi tout ce que vous voudrez… que ceux de Speedy : ce serait vous mentir ! Mais je vous promets que je ferai tout pour la terminer, même si vous n'aurez pas un rythme de parution très élevé. Et croyez-moi, ce ne sera pas histoire de faire gonfler les reviews ! Sur ce, place aux éternels disclaimers et autres spoilers.

Disclaimer : Eh non, rien ne m'appartient ! Enfin si, l'histoire, quand même. Quoique… Après tout, cette fic est une idée de Speedy, à l'origine… Et comme je suis son plan… Bref, tout ce que vous pouvez considérer comme nouveau par rapport à l'œuvre de J.K. Rowling est à Speedy, et le reste est à… J.K. Rowling, bien sûr !

Spoiler : Les cinq premiers volumes d'Harry Potter.

Note : L'héliodore est une gemme, variété de béryl d'une couleur jaune doré

Et maintenant, place à l'histoire. Enjoy & review !

Harry Potter et les 10 pouvoirs :

Chapitre 22 :

« IL N'EN EST PAS QUESTION ! »

La voix aiguë de l'infirmière résonna dans l'infirmerie.

« Mais Mrs. Pomfresh… »

« J'ai dit non, Mr. Potter. Mr. Lupin est seul responsable de Miss Wolf. »

« Et en tant que tel, j'estime que Harry a le droit de savoir, tout autant que moi, Pompom. », intervint derrière eux une voix douce.

« Professeur Lupin ! »

« Oui, Harry, Albus m'a annoncé ce qui s'était passé. Du moins, ce qu'il en sait. Et il t'attend d'ailleurs dans son bureau lorsque tu pourras t'y rendre. Le mot de passe est Pralines Longue Langue. »

« Bien, Professeur. »

« Et maintenant, Pompom, qu'a-t-elle ? »

« Etes-vous sûr qu'il soit sage de laisser Mr. Potter… »

« J'ai dit, qu'a-t-elle, Mrs. Pomfresh ? » coupa Lupin d'une voix ferme.

Résignée, l'infirmière soupira et invita les deux hommes à la suivre dans son bureau.

« Mr. Lupin, je ne sais pas vraiment comment vous annoncer cela… »

« Eh bien trouvez, alors. », dit-il d'un ton peut-être un peu trop sec

« Eh bien, voilà, dit-elle après un nouveau soupir. Votre nièce… est dans un état grave. »

« Qu'appelez-vous, état grave, Mrs. Pomfresh ? », demanda Remus d'une voix qu'il s'efforçait de contrôler, tandis que Harry était devenu blême.

« Votre nièce a subi un choc à la tête, qui semble l'avoir plongée dans un coma profond. »

« Mais vous pouvez la guérir, n'est-ce pas ? »

« Malheureusement, la magie ne peut pas tout, Mr. Potter. Il est des choses sur lesquelles je n'ai aucun pouvoir. Le coma en fait partie. La seule chose que nous puissions espérer est que Miss Wolf se réveille d'elle-même. Tout ce que je puis faire, pour ma part, est de soigner sa blessure au crâne. »

« Il n'y a donc aucune chance ? », demanda Harry, au bord des larmes.

« Aucune chance de la guérir par magie, Mr. Potter, mais il y a toujours l'espoir de la voir guérir de manière naturelle. Pour cela, il faudra laisser faire le temps et la nature. C'est tout ce qu'il est possible de faire. »

Mrs. Pomfresh avait à peine achevé sa phrase qu'une tornade noire sortait en larmes de son bureau. Un instant plus tard, une tornade châtaine se précipitait à sa poursuite, laissant l'infirmière seule.

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« Tout ça est la faute de Malefoy. Il paiera. »

« Harry, ne fait rien que tu puisses regretter par la suite ! »

« Regretter ? REGRETTER ? Avec ce qu'il a fait à Véla, c'est lui qui regrettera, je peux te le jurer. »

« Harry ! »

Le jeune homme sursauta et regarda le lycanthrope dans les yeux, son regard empli de haine faisant face à celui infiniment triste de l'adulte.

« Je veux que tu me promettes de ne rien tenter d'inconsidéré contre Malfoy. »

Après quelques secondes d'un duel intense, volonté contre volonté, émeraudes contre héliodores, Harry baissa les yeux et marmonna :

« Promis. »

Mais le loup-garou l'obligea à relever la tête.

« Promets moi, Harry. Et pas une promesse comme celle que tu viens de me faire. Regarde moi en face et promets. »

Le garçon soupira et finit par souffler :

« C'est promis, Professeur. »

« Bien. » répliqua l'ancien enseignant en se permettant un sourire. « Maintenant que tu as compris, il serait peut-être temps que tu m'expliques pourquoi tout est la faute de Malefoy. Et pourquoi pas que tu l'expliques aussi au Professeur Dumbledore. »

« J'avoue que je suis effectivement curieux de savoir ce qui s'est exactement passé. » intervint une voix grave derrière eux. « Mrs. Pomfresh m'a informé de ce que vous lui aviez amené Miss Wolf dans un état grave. Comment se fait-il que Miss Wolf se soit trouvée sur votre balai, elle qui ne peut pas supporter de voler, et que vient faire Mr. Malefoy dans toute cette histoire ? »

« Professeur ? »

« Oui, Harry, je me trouvais par hasard dans le couloir, et j'ai entendu votre conversation avec Mr. Lupin. Mais je pense que nous serions mieux dans mon bureau pour en parler. »

Remus et Harry acquiescèrent et se levèrent, avant de sortir de la salle de classe désaffectée où Lupin avait retrouvé Harry quelques minutes auparavant.

Après plusieurs minutes durant lesquelles ils marchèrent en silence, ils arrivèrent face à la gargouille gardant le bureau du célèbre directeur de Poudlard. Le professeur Dumbledore prononça le mot de passe et les fit entrer dans la pièce. Là, il conjura des sièges afin qu'ils puissent s'asseoir puis invita Harry à débuter son récit. Et il parla de tout. Il expliqua la discussion qu'il avait eue avec Véla, le vol vers le cimetière, l'intervention de Malefoy et le duel qui avait suivi, ainsi que le sortilège qui avait frappé Véla. La gorge nouée, il acheva son récit, tandis que le Professeur Dumbledore se renfonçait dans son fauteuil d'un air las. Pendant ce temps, Remus avait écouté, les mains crispées sur l'accoudoir. Finalement, la voix du Professeur Dumbledore s'éleva, rompant le silence qui s'était installé sur la pièce tandis que chacun restait profondément plongé dans ses pensées.

« Bien. En résumé, Mr. Malefoy est toujours dans le cimetière, stupéfixé,et Miss Wolf est à l'infirmerie dans un coma profond et son rôle d'espionne découvert. »

« Mais Voldemort n'est pas au courant de cela, Albus. On pourrait toujours effacer la mémoire de Mr. Malefoy et ma nièce reprendrait alors à son réveil son rôle d'espionne chez Voldemort. »

« NON ! »

L'exclamation de Harry prit les deux adultes de court. Finalement, ce fut le Professeur Dumbledore qui prit la parole.

« Pourquoi cela, Harry ? »

« Professeur, Voldemort a prouvé lorsque j'entrai en quatrième année qu'il était capable de briser les sortilèges d'amnésie. Je sais bien que vous êtes plus puissant que Mr. Croupton, mais il y a malgré tout un risque, et je ne veux pas que Véla soit exposée à tout cela. »

« Qu'en pensez vous, Remus ? »

« Quoi que l'on fasse, Véla reste en danger… Car il n'y a aucun moyen de la faire changer de maison, n'est-ce pas, Albus ? »

« Effectivement, Remus. »

« En ce cas, il vaudrait mieux que l'on efface la mémoire de Mr. Malefoy et que l'on attende le réveil de Véla pour la laisser décider de la suite. »

Harry soupira, résigné, acceptant la solution proposée.

Le Professeur Dumbledore prit un morceau de parchemin et y griffonna quelques mots, puis le tendit à Harry.

« Tu donneras ceci à Mrs. Pomfresh. Tu peux y aller. »

Harry acquiesça simplement et sortit sans un mot. Il marcha de longues minutes dans les couloirs déserts, avant d'atteindre l'infirmerie, où se trouvait un lit abrité derrière un paravent. Il se dirigea vers le bureau de l'infirmière et lui tendit le mot de Dumbledore. Celle-ci le lut, puit leva a tête vers le garçon.

« Le Professeur Dumbledore vous donne l'autorisation à rester avec Miss Wolf le temps de sa convalescence. Vous êtes dispensé de cours durant cette période. Vous devez simplement vous nourrir et vous trouver dans votre dortoir la nuit. Naturellement, vous aurez aussi à rattraper ce que vous aurez manqué. »

« Merci, madame Pomfresh. » souffla Harry, avant de se diriger vers le lit et de s'asseoir aux côtés de Véla.

Il resta là toute la journée, se contentant de la regarder. Puis, alors que le soleil commençait à se coucher et après que l'infirmière lui eut donné de quoi manger, il murmura quelques mots inaudibles pour Mrs. Pomfresh et partit se coucher.

« Au revoir, Véla. A demain. Je t'aime. »

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Le lendemain matin, Harry se réveilla à la première heure et s'habilla à la vitesse de l'éclair. Aussitôt qu'il fut prêt, il sortit sans bruit du dortoir et se dirigea à pas de loup vers la Grande Salle. Il prit alors un petit-déjeuner aussi copieux que possible, afin que l'infirmière n'ait pas à le nourrir de force. Il ne valait mieux pas pour lui se la mettre à dos, surtout en cette période : elle serait bien capable de lui refuser l'accès à son antre. Puis il mit le cap vers cet endroit qu'il connaissait trop bien à son goût, pour y avoir passé des journées et des nuits entières à avaler des potions toutes plus infectes les unes que les autres et à rester allongé sous le regard d'aigle de la vieille femme. Et désormais, c'était la fille qu'il aimait qui était allongée dans cet endroit abhorré pour tous les souvenirs qu'il lui renvoyait. Allongée pour combien de temps ? Merlin seul le savait. Harry, lui, n'avait aucun moyen d'aider Véla, sinon par la pensée.

Sur ces sombres réflexions, le jeune homme arriva devant l'infirmerie, où se trouvait déjà Mrs. Pomfresh. Avec un sourire triste, elle lui fit signe d'entrer. Harry se dirigea immédiatement vers le seul lit encore occupé, mais l'infirmière l'arrêta.

« Avez-vous mangé, Mr. Potter ? »

L'intéressé sourit presque. Bien sûr, il avait mangé. Il connaissait bien la vieille infirmière et savait que la santé des élèves était sa seule préoccupation. Il savait bien que l'infirmière l'aurait forcé à manger s'il ne l'avait pas fait. Il hocha la tête, et la femme le regarda suspicieusement. Finalement, elle sembla décider de le croire et le laissa atteindre le lit de sa bien-aimée. Il lui saisit la main et la garda dans la sienne. Et durant toute la journée, il ne prononça pas un mot, se contentant de la regarder. Si belle. Si fragile. Il ne dit rien lorsque l'infirmière lui apporta à manger à midi et le soir, ou lorsqu'elle débarrassa son plateau après qu'il eut fini, hochant simplement la tête en guise de remerciement. Finalement, elle revint vers vingt-deux heures et lui effleura l'épaule. Il lui jeta un regard interrogateur, et elle dit simplement :

« C'est l'heure. »

Harry hocha la tête et l'infirmière s'éloigna. Alors seulement, Harry parla, murmurant tout comme il l'avait la veille :

« Au revoir, Véla. A demain. Je t'aime. »

Et alors qu'il franchissait les portes de l'infirmerie, Mrs. Pomfresh, dans son bureau, sentit la tristesse de l'élève envahir son cœur.

'Merlin, faites qu'elle s'en sorte, ou je crains qu'il n'y survive pas.'

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Le lendemain, et tous les jours qui suivirent, ce fut le même manège qui se déroula. Le matin, Harry se réveillait aux aurores, se préparait et allait directement à l'infirmerie, passant d'abord par la Grande Salle pour y prendre un petit-déjeuner copieux. Puis il passait la journée aux côtés de Véla, parfois lui tenant la main, parfois se contentant de la regarder, ne trouvant le courage de lui parler que lorsqu'il était sur le point de s'en aller, toujours pour lui dire à quel point il l'aimait et combien il souhaitait la voir se rétablir, sans savoir si elle l'entendait. Puis il repartait vers la Salle Commune de Gryffondor, où il retrouvait Hermione, qui lui donnait tous les cours de la journée et les devoirs qu'il devait faire pour les cours suivant. De temps en temps, il recevait aussi durant la journée la visite du Professeur Herbert, de Remus ou même du Professeur Dumbledore, qui tentaient vainement de le réconforter.

Cependant, alors que Véla entamait sa troisième semaine de convalescence sans qu'aucun signe d'amélioration n'eût été détecté, Harry se réveilla avec dans le cœur un sentiment d'excitation mêlé de joie, et sans qu'il eût la moindre idée précise de ce dont il s'agissait, il eut la certitude que quelque chose d'important allait se passer dans la journée.

En effet, alors qu'il était aux alentours de trois heures de l'après-midi, Harry, toujours en train de regarder sa bien-aimée, crut percevoir un changement dans la respiration de la jeune fille. Alors qu'auparavant, elle était calme, elle semblait désormais irrégulière et plus rapide. Puis, subrepticement, la main que ne tenait pas Harry bougea, tandis que le garçon percevait au même instant les yeux bouger furtivement sous les paupières fermées.

« Véla… », murmura-t-il. Puis, soudain, il hurla : « Mrs. Pomfresh, venez vite ! Elle est en train de se réveiller ! Vite, venez ! »

L'infirmière, alors en train de soigner une patiente souffrant d'un mauvais rhume, accourut à la vitesse de l'éclair. Aussitôt qu'elle vit Véla, elle prit rapidement conscience de ce qui arrivait et s'adressa soudain à Harry :

« Allez me chercher ces potions. », aboya-t-elle en lui tendant un parchemin qu'elle tira de sa robe et griffonna de quelques noms. « Vous les trouverez facilement : elle sont classées par ordre alphabétique. Et revenez vite ! »

Le jeune homme acquiesça et courut jusqu'à la pièce qui lui servait de bureau. Il trouva effectivement sans mal les potions demandées, bien qu'il se demandât en quoi une potion de Pimentine pourrait bien aider Véla à se réveiller. Sans toutefois chercher à discuter les ordres de l'infirmière, qui sans nul doute savait ce qu'elle faisait, il rassembla les différentes fioles et les disposa sur un chariot qu'il trouva à proximité. Alors qu'il arrivait devant l'infirmière, celle-ci lui tendit un gobelet et y versa la potion de Pimentine.

« Allez voir mon autre patiente et donnez lui à boire toute la potion. Et ensuite, partez, tous les deux ! Je n'ai aucune envie d'être dérangé pour des broutilles. Et tant que vous y êtes, prévenez le Professeur Dumbledore que Miss Wolf se réveille. Vous pouvez aussi prévenir Mr. Lupin, bien entendu. »

Harry acquiesça, ne souhaitant en aucun cas contrarier la dragonne qu'était devenue Mrs. Pomfresh, et il se dirigea vers l'élève en question, une Pouffsouffle de première année qu'il ne connaissait que de vue mais qui rougit dès qu'elle le vit arriver. Souriant aimablement, Harry lui donna la potion et lui dit de retourner avec ses camarades. Alors qu'ils atteignaient la sortie de l'infirmerie, bien que Harry ne la franchisse qu'à regret, il lui demanda inutilement :

« Tu sauras retrouver ton chemin ? »

La petite rougit mais hocha la tête. Alors seulement, Harry courut à perdre haleine jusqu'au bureau directorial. C'est alors qu'il se rendit compte qu'il n'avait pas le mot de passe. Il ne restait plus qu'à espérer que le directeur n'en avait pas changé depuis la dernière fois.

« Pralines Longue Langue ? », prononça-t-il d'un air hésitant.

Il avait à peine prononcé ces quelques mots que la gargouille se déplaçait. En fait, il lui sembla qu'elle avait commencé à se déplacer juste avant qu'il ait fini de prononcer le mot de passe, mais il ne s'attarda pas à ce détail. Il prit son élan et fonça droit sur la personne qui venait de descendre l'escalier enchanté.

« Eh bien, Potter ! », se moqua une voix traînante, tandis que Harry se relevait avec difficulté. « On n'a plus d'équilibre ? »

« Malefoy ! Toujours pas renvoyé ? Alors que c'est ta faute si Véla est dans le coma ! »

« Ce n'est pas nécessaire de prendre tes désirs pour des réalités, Potter. Ce n'est pas ma faute si elle a fait une mauvaise chute dans les escaliers ! »

Soudain, tout lui revint à l'esprit: bien sûr, le Professeur Dumbledore avait modifié la mémoire de Malefoy. Mais ce n'est pas pour autant qu'il renoncerait à se venger. Malefoy allait payer ce qu'il avait fait à Véla. Et au diable, la promesse faite à Remus !

Gratifiant le Serpentard d'un regard aussi sombre que la nuit, tandis que celui-ci le regardait d'un air narquois, il se releva et emprunta l'escalier menant au bureau du Professeur Dumbledore. Ayant frappé à la porte, il entendit la voix du Professeur l'inviter à entrer. Lorsqu'il pénétra dans le bureau, une étincelle de malice passa dans les yeux du vieil homme.

« Eh bien, Harry ! Quelle surprise ! », le salua le directeur. « Je croyais pourtant que tu passais tes journées au chevet de Miss Wolf. »

« C'est exact, Professeur, mais Mrs. Pomfresh m'a chassé de l'infirmerie et m'a chargé de vous dire que Véla est en train de se réveiller. »

« Vraiment ? Bravo, Harry. »

« ...? Bravo...? Mais pourquoi ? »

« Tu as un immense pouvoir en toi, Harry, il ne sert à rien de le nier, et l'amour peut faire de grandes choses, comme sauver la vie d'un enfant. Ou réveiller quelqu'un du coma. », conclut-il avec un sourire mystérieux. »

« Où est Remus ? Il faut le prévenir ! », dit-il pour dévier la conversation d'un cours qui ne lui plaisait pas.

« Avec le Professeur Herbert. Je vais les chercher. Tu peux retourner à l'infirmerie. »

Cependant, le ton utilisé ressemblait plus à un ordre. Sans plus attendre, Harry sortit du bureau et se dirigea rapidement vers l'infirmerie. Mrs. Pomfresh ayant fini d'examiner sa patiente, il fut autorisé à entrer et à attendre le réveil.

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Il faisait si froid. Trop froid. Elle grelottait. La seule source de chaleur venait aussi de la seule lumière présente. Sans elle, tout était si noir. Elle avait peur. Mais la lueur dorée avait quelque chose de bénéfique. Elle était douce, chaleureuse. Elle était arrivée très rapidement. Et partie bien trop vite, mais il lui semblait qu'elle reviendrait, comme si elle en faisait la promesse. Et depuis, elle revenait et repartait régulièrement, avec tout le temps cette même promesse, et ce même mot qu'elle lui disait. Tout le reste n'était que murmures inaudibles, mais elle entendait toujours ce même mot : « aime ». Et c'est ce qu'apportait la lueur. L'amour. La chaleur. Toujours se posant sur la même main, mais réchauffant tout le corps. L'amour. Elle connaissait quelqu'un qui correspondait à cela. Mais qui ? Elle avait beau chercher, elle ne trouvait pas. Mais soudain, la lumière était repartie. Ce n'était pas possible ! Elle n'avait pas le droit de partir ! Pas si tôt ! d'habitude, elle restait plus longtemps ! Et elle était remplacée par la douleur. Par le malaise. Pourquoi avait-il fallu qu'elle s'en aille ? Puis elle était revenue. Plus chaude encore, plus douce, plus lumineuse que jamais. Et son esprit embrumé avait enfin pu réfléchir au nom qui correspondait au mot amour. A la voix qui émanait de cette lumière.

« Harry. »

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« Harry. »

Le nom ne fut que murmuré par une bouche pâteuse d'avoir trop peu parlé durant tant de temps, mais ce fut comme si on l'avait hurlé aux oreilles de l'intéressé.

« Véla ? Tu es réveillée ? Vraiment ? »

Soudain, la jeune fille ouvrit les yeux et accrocha le regard du Gryffondor.

« Harry ! »

« Véla ! Merlin soit loué, tu es vivante ! »

« Grâce à toi. »

« Comment cela ? »

« C'est toi qui m'a sauvée. J'étais dans une sorte de monde froid et sombre, et tu étais là à me réchauffer, à me donner de la lumière. Et tu me disais que tu m'aimais. Je ne comprenais rien d'autre. Mais c'est ça qui m'a donné la force et le courage de survivre. Et c'est pour toi que je suis revenue. Parce que je t'aime, moi aussi. »

« Tu… tu m'aimes ? Vraiment ? Comme on peut… Comme on aime quelqu'un avec qui on voudrait vivre ?»

« Comme on aime quelqu'un plus que tout au monde, plus que soi même. »

Le regard rayonnant et brillant de larmes de joies, Harry approcha son visage de celui de la jeune fille, tandis que cette dernière se rapprochait imperceptiblement, elle aussi. Lorsque leurs lèvres se touchèrent, ce fut comme si leurs deux cœurs avaient explosé, tant le bonheur était intense.

Ils ne savaient pas qu'ils étaient observés.

Debout à la porte de l'infirmerie, un vieil homme et deux hommes d'un âge moyen, deux professeurs et un ancien enseignant, se regardèrent avec un sourire aux lèvres et des larmes dans les yeux. Leurs deux protégés avaient enfin trouvé une partie du bonheur qu'ils méritaient tant et qui les fuyait inlassablement. Voldemort avait beau être présent, l'amour serait toujours là pour vaincre la haine, et la vie pour vaincre la mort. Le mage noir connaîtrait bien assez tôt la défaite finale.

En attendant, il fallait laisser les deux jeunes gens à leurs retrouvailles. Ils auraient bien assez de temps pour prendre les décisions graves qui s'imposeraient plus tard. Puis, d'un pas lent, ils sortirent et s'en retournèrent vers le bureau du plus âgé des trois.

Les deux jeunes gens passèrent de nombreuses minutes à se regarder l'un l'autre, ou à discuter de tout et de rien, s'embrassant régulièrement, avec passion, avant d'être interrompus par l'infirmière. Alors, Harry prit congé de sa bien-aimée.

« Passe une bonne soirée, Véla. Je reviendrai te voir demain. »

Et sur un dernier baiser, il s'en alla, le cœur léger, et dans la tête la vengeance qu'il concoctait contre Malefoy.

Tous les regards se tournèrent vers lui lorsqu'il entra, mais il s'appliqua du mieux qu'il put à les ignorer. S'asseyant aux côtés de Ron et Hermione, il commença à manger. Au bout de quelques minutes, alors que toutes les conversations avaient repris, Ron se tourna vers son meilleur ami.

« Harry ? »

« Oui ? »

« Tu… tu manges ? »

« Bien sûr, il faut manger, pour vivre, non ? »

« Mais d'habitude, tu restes tout le temps avec Véla. »

« Si je ne laissai pas Mrs. Pomfresh s'en occuper, elle n'aurait aucune chance de pouvoir sortir demain. Et encore, je doute fortement que Pomfresh la laisse sortir. »

« Tu veux dire que… qu'elle est réveillée ? »

« Bien sûr ! Mais… Dumbledore, Remus ou Herbert ne vous ont rien dit ? »

« Je les ai vus il y a quelques minutes arriver avec un grand sourire aux lèvres, mais ils n'ont pas dit quoi que ce soit. », intervint Hermione.

Au même instant, comme s'il avait attendu ce signal, le directeur se leva de sa chaise et réclama le silence, ce qu'il obtint presque instantanément.

« Mes chers élèves, j'ai le plaisir de vous annoncer que Miss Véla Wolf, victime comme chacun sait d'un regrettable accident survenu il y a trois semaines, est aujourd'hui sortie du coma et se trouve désormais hors de tout danger. Mrs. Pomfresh s'occupe actuellement d'elle, et vous pourrez donc revoir votre camarade d'ici quelques jours. Sur ce, je vous souhaite à tous une bonne fin de repas et une bonne soirée. »

Il se rassit alors dans un brouhaha de murmures excités provenant de la masse des élèves alors présents : qui aurait pu penser qu'une simple chute dans les escaliers pourrait provoquer le coma de la jeune Serpentard ? Mais désormais, tout était rentré dans l'ordre, et ce, grâce aux soins et à l'acharnement de Mrs. Pomfresh pour améliorer l'état de sa patiente. Seuls, Harry, Remus, Herbert et Dumbledore connaissaient la vérité quant à la cause de l'hémorragie. Dans la panique qui avait suivie l'annonce, personne ne s'était d'ailleurs soucié de l'absence du prince des Serpentard, Drago Malefoy. Mais après tout, lui était bien revenu après quelques heures, et tout le monde savait que son père était Mangemort. Son absence, bien qu'inquiétante, n'avait donc rien d'extraordinaire…

Les conversations reprirent peu à peu leur cours habituel, allant des devoirs au Quidditch, en passant par les notes obtenues ou les points retirés durant la journée. Et dans la Grande Salle bondée en cette heure de repas, un seul étudiant avait d'autres préoccupations, ses pensées étant tantôt tournées vers une jeune fille qui avait volé son cœur, tantôt vers un être maléfique qui le lui avait arraché tant de fois. Et auquel il devrait arracher la vie. Il était désormais temps de tout mettre en œuvre pour accomplir la prophétie. Mais auparavant, il avait une vengeance à effectuer. Et elle devrait être la plus éclatante possible. Bien sûr, il n'allait pas le tuer ou le torturer. Mais il l'humilierait de façon à ce que le Serpentard perde la face pour un long moment. Et il savait déjà comment il allait s'y prendre.

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Merci à Speedy, qui m'a laissé continuer sa fic, et à vous, qui m'avez lu. A bientôt. Et n'oubliez pas d'appuyer sur le petit bouton violet, en bas à gauche : ça fait toujours plaisir !