Bienvenue à tous et toutes !

Voici notre première reprise de fiction, celle-ci fut traduite jusqu'à la première partie du chapitre 9 par Mikii. Elle sera maintenant traduite en co-traduction par Dinoushette, Lenyka et Violette Silva ; et corrigé par Jilian et Enishi (pour les chapitres déjà parus).

Nous reprenons cette fic avec l'accord de Mikii, mais pas celui de JK. Rowling, mais qui a vraiment pu lui demander ? Sûrement pas moi, ni vous ! Juste pour dire, que tout lui appartient (hélas).

Nous espérons que vous serez nombreux à nous suivre et à apprécier cette histoire.

Si vous êtes intéressé, nous sommes toujours à la recherche de traductrices (traducteurs) pour des fics slashs ou neutre.

Onarluca et Enishi-Haru

Harry Potter et le parlement des rêves

Chapitre I – Prendre le dessus sur les ténèbres

Draco Malfoy se redressa lentement. La dernière chose dont il se souvenait était d'avoir tourmenté Potter, la belette et la sang de bourbe. Il venait à peine de commencer à dire quelque chose, à propos de la mort de Cédric Diggory, quand il s'était vu frappé de toutes parts de coups et de jurons.

Le train s'était apparemment arrêté peu de temps auparavant, puisque le compartiment à côté d'eux semblait vide. Crabbe et Goyle se trouvaient à coté de lui dans le corridor, et étaient seulement en train de se réveiller. 'Au moins l'effet des sorts semble disparaître', pensa t-il oisivement pour lui-même.

Draco se relevait à peine, qu'il fut de nouveau renversé par un point frappé avec force du côté de sa tête. Cela le fit percuter le sol et il leva les yeux vers son tout dernier assaillant.

« Mon fils ne laisserait pas Potter être meilleur que lui. » gronda Lucius.

« Père, il a... » Draco s'éloigna lorsque le visage de son père s'assombrit.

« Tu passeras plus de temps dans la cellule ! Maintenant lève ton fainéant de cul et sors de ce satané machin moldu rouillé ! » hurla Lucius, contenant tout juste sa rage meurtrière.

Lucius envoya un coup de pied à Grégory Goyle et Vincent Crabbe. « Je ne vais pas vous attendre, bande d'idiots. LEVEZ-VOUS ! »

Goyle et Crabbe bondirent et les trois garçons se ruèrent pratiquement hors du train. Lucius les suivit à l'extérieur, moussant presque de la bouche. « Espèce d'idiots. » gronda t-il.

Draco vit que la station était vide, si ce n'était une poignée d'élèves d'Hogwarts et leurs familles. Il se retourna lorsqu'il entendit le sifflement de l'Hogwarts Express qui commençait à démarrer. Il déposa leurs bagages dans trois chariots différents près de la barrière et les indiqua aux deux autres garçons. Tous trois venaient juste de prendre leurs bagages quand Lucius arriva, son air hautain sur le visage.

Il regarda les garçons d'un oeil mauvais avant qu'ils ne s'élancent à travers la barrière, poussant leurs chariots à bagages devant eux. Il les suivit de l'autre coté un instant après. Ils se dirigèrent immédiatement en direction de l'ancienne limousine moldue que les Malfoys possédaient et utilisaient pour les occasions nécessitant un transport moldu. Cela se limitait pratiquement aux voyages pour King's Cross.

La voiture démarra dès que Lucius y fut monté. L'illusion d'un chauffeur assis à l'avant empêchait les moldus de voir que celle-ci était de nature magique. A l'arrière, Draco était assis entre Goyle et Crabbe. Lucius s'installa en face d'eux et conserva son regard mauvais destiné aux trois garçons durant les deux heures de route les séparant du Manoir Malfoy.

Harry Potter, le Survivant, ne se trouvait pas vraiment dans une meilleure situation. Il était assis sur le siège arrière de la toute nouvelle voiture de l'oncle Vernon. Harry pouvait facilement s'imager la raison pour laquelle son oncle se préoccupait tant d'être meilleur que tout le monde. L'unique personne à laquelle il pouvait penser comme étant la réplique exacte de son oncle, était l'ultra-riche Draco Malfoy.

Les pensées de Harry se firent plus acides lorsqu'elles se posèrent sur Malfoy. Il voulait bien croire qu'il n'était qu'un petit saint vaniteux, mais pourquoi diable devait-il toujours le tourmenter ?

Ses pensées dérivèrent ensuite vers les vacances d'été qui commençaient. Les deux seules choses que Harry pouvait s'imaginer comme étant pires que de passer un été avec les Dursley, était d'en passer un avec le concierge de Hogwarts, Argus Filch, ou bien avec le professeur Severus Snape. Des trois, il préférerait encore choisir le professeur qu'il appréciait le moins. Au moins, Snape était un sorcier.

Harry était profondément troublé par le fait de ne pas rester en contact avec ses amis. Cela signifiait qu'il serait seul avec ses pensées, pensées qui dérivaient toutes vers Cédric Diggory et sa mort cruelle. Les cauchemars qu'il avait ne diminuaient absolument pas et les souvenirs du Tournoi des Trois-Sorciers étaient encore relativement douloureux dans son esprit. Etant donné que sa tante et son oncle n'aimaient pas du tout les sorciers, il n'attendait pas d'eux d'être très compatissants à propos de son terrible malaise. La pensée le frappa pour la première fois que Voldemort haïssait les moldus tout comme son oncle haïssait les sorciers.

Heureusement, pensa t-il amèrement, son oncle ne possédait aucun pouvoir réel.

Le voyage empira rapidement tandis qu'Harry se perdait dans ses pensées diffuses. La grosse voiture finit par pénétrer dans le garage parfaitement normal, à côté de la maison parfaitement normale, au voisinage parfaitement normal (merci beaucoup).

« Amène ta valise dans ta chambre et restes-y. On parlera après le dîner. » dit Vernon, un regard mécontent marqué sur le visage.

Harry fit un signe de tête à son oncle. Apparemment satisfait, Vernon quitta le hall d'entrée et pénétra dans le living room. Harry se retourna pour monter les escaliers et se retrouva face-à-face avec son cousin. Les régimes étaient apparemment parvenus à faire perdre un peu de poids à l'énorme garçon. Il était encore gros mais se rapprochait nettement d'une taille normale. Dudley regarda fixement Harry et ne bougea pas.

« Le petit sorcier est de retour, hein ? » ronronna t-il.

« Malheureusement » répondit Harry les yeux plissés.

Dudley lui envoya un regard mauvais. Harry songea qu'après avoir affronté le regard malveillant de Voldemort, son gros cousin ne pouvait plus l'effrayer. Il aurait tout de même bien aimé pouvoir utiliser sa baguette afin d'envoyer un sort pour écarter le gros garçon.

« Tu n'apprécies pas le fait que je sois là ? Alors c'est parfait. Je préférerais que tu ne sois pas là non plus. » répondit Dudley tout en continuant à regarder Harry d'un air mauvais.

« Il semblerait que nous soyons finalement tombés d'accord sur un point. » dit Harry d'une voix froide et détachée.

Dudley se contenta de conserver son regard mauvais tout en demeurant immobile sur l'escalier.

« Bouge. Maintenant. » finit par lâcher Harry.

Les yeux du gros garçon s'écarquillèrent alors qu'il se déplaçait, sans avoir apparemment aucun contrôle sur ses propres mouvements.

Harry se fraya un chemin devant lui, sa valise semblant soudain beaucoup plus légère, presque comme si elle flottait à coté de lui. Il atteint finalement sa chambre et y déposa sa valise. Il observa pendant un moment la pièce désaffectée avant d'aller ouvrir la fenêtre. Puis il revint sur ses pas et laissa Hedwige sortir de sa cage. Elle lui donna un pincement affectueux et s'envola à travers la fenêtre ouverte.

Harry avança jusqu'à son lit et s'y étendit. Il se sentait véritablement fatigué et souhaitait simplement dormir un peu avant le dîner. Pour la première fois depuis un certain temps, il tomba dans un profond sommeil dès que sa tête toucha l'oreiller. Il ne lui fallut pas longtemps avant de commencer à rêver.

Cette fois-ci, ce ne fut pas à propos de Cédric.

A peine la voiture fut-elle arrêtée que tout le monde se rua à l'extérieur. Draco tenta en vain de s'éloigner de son père, pour rejoindre sa chambre, mais Lucius posa une main sur son épaule afin de le retenir, l'empêchant par la même efficacement d'aller où que ce soit.

« Vous deux devriez entrer et utiliser la poudre de cheminette pour rentrer chez vous. Vos pères vous attendent. » dit Lucius à Crabbe et Goyle, tous deux effrayés.

« Merci monsieur » parvint à articuler Crabbe dans un petit cri aigu alors que les deux se précipitaient à l'intérieur.

« Toi, mon cher Dragon, tu vas être puni. » dit Lucius à Draco, une flamme furieuse vacillant dans ses yeux.

« Mais Père » commença Draco en signe de protestation.

Lucius lui frappa violemment la bouche. Draco s'arrêta de parler et regarda fixement son père.

Lucius sourit de façon démente à son fils tout en observant une marque écarlate tâcher sa peau pâle. Le sang goutta lentement sur le visage de Draco à travers une coupure sur sa lèvre. Celui-ci ne fit aucun effort pour l'en empêcher.

Lucius resserra sa main autour du cou de Draco et entraîna son fils unique en direction des vastes donjons et des chambres de tortures se trouvant en dessous du manoir Malfoy.

L'esprit de Draco avait sombré sous le choc. Bien que son père se comporte toujours de façon mauvaise, cette fois-ci était pire que toutes les autres. Son père prenait d'habitude au moins la peine d'écouter une explication. Draco remarqua tout juste ce qu'il y avait autour de lui alors qu'il avançait dans les vastes couloirs conduisant à cette cellule qu'il connaissait bien.

Lucius ouvrit la porte et poussa Draco à l'intérieur d'un geste brutal. Celui-ci, pris de surprise par cette attitude très violente, ne put se préparer au choc lorsqu'il heurta le mur. Sa tête frappa le béton froid dans un bruit sourd. Il y eut une tâche de sang sur le mur à l'endroit où son cuir chevelu s'était ouvert. Il tomba inconscient sur son lit, sans entendre la porte claquer fortement et le verrou se remettre en place. Lucius s'éloigna d'un air hautain, un sourire sur le visage, laissant son héritier saignant dans la petite cellule, dans les profondeurs du Manoir.

Draco dériva dans les ténèbres. Il pouvait dire qu'il était en train de rêver, mais cela ne ressemblait à aucun autre rêve qu'il avait pu faire auparavant. Soudain, un autre Draco le fit sursauter en se redressant d'un fauteuil dissimulé dans l'ombre et en marchant vers lui.

« Bienvenue dans ta conscience. » dit l'autre Draco.

« Conscience ? Je n'ai jamais rien eu de tel avant. » dit Draco dans un sourire dédaigneux.

« J'ai toujours été là. Le problème c'est que tu n'as jamais été capable de m'entendre avant. » répondit l'autre Draco.

« Pourquoi maintenant ? » dit Draco en plissant les yeux de manière suspicieuse.

« Maintenant, parce que maintenant est important. Les jeux auxquels tu as joué dans le passé arrivent à leur fin. Une décision te fait face. Cela a mit longtemps à arriver » commenta sèchement l'autre Draco.

« Quoi ? Le Bien contre le mal ? » ricana Draco à l'adresse de son alter ego.

« En effet ». L'autre eut un sourire narquois.

Draco réfléchit un court instant à la façon dont il pourrait répondre à cela. « Quel est mon choix ? »

« Il va te falloir décider entre suivre Lord Voldemort ou le camp de la Lumière. » dit l'autre dans un large sourire.

Draco répondit d'un ton irrité, « Je ne pense pas avoir beaucoup le choix. Même si je pouvais rejoindre ce Potter geignard et le camp de la belette, je n'y serais pas accepté. Mon père me tuerait rien que pour le fait de prendre ça en considération. »

« Il y a beaucoup plus que cela là-dedans, mon cher Draco. » L'autre Draco lui fit un clin d'œil, semblant soudain empli d'énergie. « Le choix viendra bientôt, très bientôt. Choisis avec sagesse, ou nous le regretterons tous les deux. » dit-il tout en disparaissant.

Draco se redressa droit comme un piquet, comme s'il avait été projeté en avant par un sort de secousse. Il sentait des lancements dans sa tête, tout comme les battements accélérés de son coeur, et il lui fallu rester assis quelques minutes avant que cela se calme et lui permette de se lever. Il se redressa lentement, se dirigea vers le petit évier dans un coin de la cellule et humidifia une serviette. Il nettoya délicatement le sang dans ses cheveux ainsi que sur son visage.

Draco s'observa avec insistance dans le miroir. Son reflet prit soudain vie de lui-même et dessina des lèvres les mots « Choisis avec sagesse ». Il renvoya soudain le regard bouleversé que Draco connaissait si bien comme étant le sien.

Il avait de nombreuses choses auxquelles penser. Il s'y attacherait plus tard, quand sa tête ne le ferait plus si atrocement souffrir, pensa t-il tout en s'allongeant sur son lit.

Harry s'éveilla dans son rêve. Pour une fois, il ne se trouvait pas dans ce cimetière abandonné. Le grand et beau Cédric n'était plus là non plus.

A la place, Harry se tenait seul au milieu d'une pièce, qu'une lumière solitaire éclairait faiblement. Il n'était pas seul cependant ; il y avait un autre Harry là, avec lui.

« Qu'est-ce qui se passe ? » demanda Harry à son double.

« Les temps à venir s'annoncent très difficiles pour les personnes du camp de la Lumière » dit l'autre Harry à voix basse.

« Non bordel ! » s'énerva le garçon.

« Nous allons avoir besoin de l'aide de toutes les personnes que nous pourrons réunir. Lord Voldemort est désormais plus puissant qu'il ne l'a jamais été » continua l'autre Harry d'un même ton calme, ignorant l'explosion.

« Je sais ça » répondit Harry, modérant considérablement son tempérament.

« Tu as besoin d'approcher Draco Malfoy et de le conduire dans le camp de la Lumière » chuchota l'autre.

Harry éleva à nouveau la voix, « Ce bâtard visqueux ? Comment ne pourrait-il jamais être d'aucune aide pour nous ? »

« Il est, tout comme toi, spécial. Tu le découvriras avec le temps. » ajouta l'autre Harry, devançant la question éminente du garçon.

« Mais... »

« Fais confiance en tes instincts, ils ne te tromperont pas. » lui adressa son propre rêve en s'évanouissant au loin.

« Harry ! » hurla une voix de femme.

Harry se redressa rapidement puis traîna des pieds en descendant l'escalier. Pétunia lui adressa un regard sévère alors qu'il prenait place sur son siège habituel à la table de dîner des Dursley.

Draco se réveilla à l'heure du dîner lorsqu'un elfe de maison laissa entendre un bruit tout près de lui. L'elfe aux oreilles volumineuses le fixa pendant un moment avant de s'éloigner lentement de la cellule où Draco était enfermé.

Celui-ci mangea la nourriture ainsi apportée. Pour une fois, cela représentait un peu plus que du pain et de l'eau. Il s'agissait d'une viande d'agneau assez décente. Il y avait aussi un morceau de bon pain plutôt raffiné.

Tout près de la porte de la cellule se trouvait un livre, posé sur un meuble en bois indescriptible. Draco ne le remarqua pas avant la fin de son repas. Il le saisit et finit par noter que le livre épais abordait la magie avancée. Il commença à le lire depuis le début, étant donné que le lire était de loin plus enviable que de fixer l'horrible plafond gothique au- dessus de lui.

Les jours suivants passèrent sans aucun contact avec personne. Ses repas représentaient les seules interruptions dans ses cycles continus de lecture et de repos. La nourriture elle-même était laissée à des heures étranges et la vaisselle sale disparaissait toujours après qu'il ait fini de manger. Il ne le remarquait jamais, bien entendu, étant soit en train de dormir, soit en train de lire lorsque cela arrivait.

Pour Harry, le dîner avec les Dursley représentait le mélange habituel entre être ouvertement ignoré et se voir hurler dessus lorsqu'on venait à le remarquer. La tante Pétunia avait encore changé ses habitudes culinaires. Maintenant, à la place de la nourriture à lapin, elle leur servait à nouveau de la nourriture décente. Celle-ci arrivait tout de même en plus petites portions qu'à une certaine époque. Harry s'arrangea pour obtenir assez à manger. Il fut le premier à finir et voulut regagner sa chambre. Il se leva et s'apprêtait à quitter la cuisine lorsque la moustache massive de Vernon se contracta.

« Où comptes-tu aller, mon garçon ? Je t'ai dit que nous allions parler après le dîner. » grogna t-il.

« Oui, monsieur. » dit Harry en reprenant son siège.

Il fallut plusieurs minutes de plus à Vernon pour finir son propre dîner. Harry attendait calmement durant tout ce temps, fixant le vol des oiseaux à travers la fenêtre.

« Pétunia a besoin d'une pause dans l'entretien de la maison. » commença Vernon sans autre préambule. « Tu t'occuperas de tout ça jusqu'à nouvel ordre. Tu peux commencer par laver ça. » dit t-il en indiquant du regard l'énorme pile de vaisselle près de l'évier.

Harry observa l'homme corpulent d'un regard dénué d'expression pendant quelques instants avant de s'affairer à sa tâche.

Les jours suivants furent d'une routine impossible pour Harry. Il se levait tôt chaque matin pour préparer le petit déjeuner et passait la journée entière à obéir aux ordres de Pétunia. En fin de journée, Harry parvenait difficilement à bouger les bras et grimper l'escalier, pour rejoindre sa chambre, représentait quelque chose de pénible.

Dudley était aussi d'une grande contrariété. Il passait le plus clair de son temps à harceler Harry et à regarder la télévision.

Harry s'efforça de grimper sur son lit au crépuscule du quatrième jour. Il sombra instantanément dans un profond sommeil, rêvant pour la première fois depuis cette après-midi où il avait pu faire un somme, lors du premier jour. La fatigue physique avait au moins tenu à distance les cauchemars à propos de Voldemort.

Ce devait être le milieu de sa quatrième nuit chez lui lorsque Draco fut traîné en dehors de son lit et giflé violemment par Lucius.

« Debout espèce de fichu idiot ! » lui cria son père.

« Oui, monsieur. » répondit un Draco complètement brisé.

« Après une semaine de punition, tu vas devoir venir avec moi rencontrer le Seigneur des ténèbres. Il souhaite te parler. Tu obéiras à chaque ordre qu'il te donnera. C'est compris ? »

« Oui, monsieur. » répondit Draco sans aucune conviction.

SLAP !

« Tu ferais mieux d'avoir l'air plus enthousiaste en parlant au Seigneur des ténèbres ! »

Draco fit simplement un petit signe de tête pour toute réponse.

Lucius allait le frapper à nouveau quand un elfe de maison l'interrompit.

« Maître, Mr Nott est ici pour vous voir, Monsieur. Il dit que c'est assez important. »

« Bien ! » fit sèchement le plus âgé des Malfoy en se détournant pour sortir du donjon tel un ouragan.

Draco avança vers l'évier et essuya son visage, l'eau fraîche apaisant la brûlure des gifles. Dès qu'il eut fini, il se laissa tomber sur le lit et perdit à nouveau connaissance.

Il eut un rêve étrange cette fois-ci. Il volait sur le terrain de Quidditch, à la recherche du vif d'or, lorsqu'il vit son adversaire. Le grand Harry Potter.

Il allait se diriger vers lui quand une silhouette masquée vêtue de robes noires apparut en dessous de lui et cria, « Crucio ! »

La douleur le frappa violemment et la dernière chose qu'il vit fut Potter se ruant dans sa direction dans un regard inquiet. Il se réveilla à nouveau lorsque son père lui gifla avec force le visage.

« Espèce d'imbécile ! Je t'ai quitté deux heures et tu es retourné au lit ? Tu es mon fils ! Tu devrais être plus intelligent que ça ! » hurla Lucius.

Lucius commença à lui administrer une punition dépassant presque tous les coups qu'il lui ait jamais porté. Et c'était plutôt une réussite étant donné la force avec laquelle il fut battu. Lucius ne manquait jamais de raisons d'ailleurs. Il était trop gentil avec les autres enfants. Il n'avait pas été assez doué à dix ans pour lancer le sort d'Impérium. Il avait échoué dans sa tentative d'obtenir la confiance de Harry Potter à l'âge de onze ans. Il avait échoué en ne battant pas la sang de bourbe Granger pour ce qui était des notes. Il n'était pas parvenu en tête de sa classe. La liste continuait encore et encore. Draco atteint cet endroit dans son esprit où il ne ressentait plus la souffrance physique. Il fut vaguement conscient de voler à travers l'air avant d'être projeté contre le mur au-dessus de son lit. Il était inconscient au moment où il heurta celui- ci, retombant le corps de travers.

Durant le reste de la semaine, Draco retourna à sa routine, entre lecture, nourriture et repos. Il était entrain de dormir lorsque Lucius revint tard une nuit.

SLAP !

« Debout imbécile ! Tu pars pour la forteresse du Seigneur des ténèbres ! »

Les yeux de Draco s'ouvrirent subitement et se mirent à fixer son père. La peine et la solitude, qu'il ressentait, se transforma alors en colère, et ses yeux se mirent à brûler de rage. Si les regards pouvaient tuer, Lucius se serait retrouvé comme un tas de cendres fumantes. Il fit véritablement un pas en arrière sous la surprise.

Lucius répondit violemment à sa propre démonstration de peur et porta un coup de poing fort à la mâchoire de Draco. Celui-ci chancela, ses yeux continuant à brûler alors que son visage se tordait en un masque de rage indéfinissable. Lucius sentit une vague de pouvoir magique déferler tout autour de lui.

Ses yeux s'élargirent sous le choc et il s'empara de sa baguette, la pointa sur Draco et hurla, « STUPEFIX ! » Draco continua à le fixer alors que le pouvoir circulait toujours plus vite.

Horrifié, Lucius hurla à nouveau, « STUPEFIX ! ».

Cette fois-ci, Draco s'effondra inconscient, l'énergie magique continuant pourtant à vriller autour d'eux.

Lucius se précipita en dehors du donjon. Il transplana lorsqu'il franchit l'aire de protection et apparut près de Wormtail l'instant d'après. Il semblait violemment choqué et haletait légèrement.

« Vous étiez supposé amener votre sale gamin. » grogna l'homme au visage de rat.

Le regard choqué fut vite remplacé par le sourire dédaigneux Malfoyien, « De quelle façon aimeriez-vous pouvoir nourrir un gros chat ? »

Wormtail blémit. « Le Seigneur des ténèbres attend votre venue. Je vous suggère de ne pas le faire patienter plus longtemps. »

Lucius se détourna et pénétra rapidement dans la salle du trône, du château que Voldemort occupait alors.

« Tu es en retard » résonna la voix haute lorsqu'il y entra.

« Explication ! » tempêta Voldemort au moment où il remarqua que Lucius était seul.

Lucius s'inclina sur le champ. « Je m'excuse, mon Seigneur. Je suis allé chercher mon fils et il a fait preuve d'une insolence étonnante. Après l'avoir frappé, une énorme vague d'énergie magique a déferlé tout autour de lui. Il m'a fallu lui envoyer deux stupéfix avant de pouvoir le calmer pour de bon. Après ça, l'air autour de lui s'est mis à vriller d'énergie magique. Je me suis rendu ici immédiatement après être parvenu à le maîtriser. »

Voldemort leva légèrement les sourcils alors que son front se plissait en signe de concentration. « Retournes-y et ramène-le moi immédiatement. »

Lucius se détourna et se précipita hors de la pièce pour apparaître dans le Manoir Malfoy.

Voldemort se retourna légèrement et fixa le feu qui brillait d'un vert scintillant. Il resta ainsi pendant quelques instants en attendant le retour de Lucius et du garçon. Voldemort se tourna à nouveau lorsque le sifflement de son long serpent Nagini vint le prévenir que Malfoy était revenu, le garçon inconscient lévitant à coté de lui.

« Enervatum » fit Voldemort d'une voix nonchalante.

Les yeux de Draco s'ouvrirent brusquement et il regarda son père d'un oeil mauvais avant de remarquer Voldemort. Toute trace de couleur disparut soudain de son visage, tandis que ses yeux s'écarquillaient démesurément. La réplique qu'il s'apprêtait à envoyer à Lucius mourut dans sa gorge et son corps se raidit instantanément de peur.

Lucius disparut du champ de vision de Draco et observa les gestes de Voldemort sans laisser transparaître aucune expression sur son visage.

Voldemort considéra le garçon un petit moment, semblant s'abreuver de la terreur émanant de lui.

« Tu ne souhaitais pas venir me voir ? » demanda t-il avec un sifflement dans la voix.

Draco le fixa, terrifié.

« Tu vas me répondre lorsque je te pose une question, jeune Mr Malfoy ! » cria Voldemort alors que Draco ne faisait pas le moindre geste.

Celui-ci continuait à le fixer du regard.

« Crucio ! » hurla Voldemort en pointant sa baguette sur Draco.

Des centaines de kilomètres plus loin, Harry Potter se redressa brusquement dans son lit. La douleur au niveau de sa cicatrice était quasiment aussi forte que lorsqu'il se tenait debout devant le Seigneur des ténèbres. Il se rallongea presque aussitôt qu'il fut redressé.

Harry sentit bientôt son esprit dériver en dehors de son corps et s'envoler au loin. Il se rapprocha rapidement d'un château haut et sombre. Cela ne prit qu'une seconde avant qu'il ne se retrouve debout dans une salle de trône, le corps vide à l'image de celui d'un fantôme. Draco Malfoy se tordait de douleur sur le sol dans une souffrance affreuse. Lucius regardait son fils, un sourire étrange sur les lèvres. Voldemort, lui, observait la scène avec un même air sadique.

Harry vit Voldemort annuler le sort porté sur Draco. Le garçon aux cheveux blonds s'arrêta de se tordre de douleur sur le sol et commença à haleter à la recherche d'oxygène. Harry avait beau ne pas aimé Draco, il ressentit de la compassion pour lui, sachant parfaitement ce que c'était que de supporter une douleur comme celle-ci.

La propre colère d'Harry fit surface. Il haïssait le fait d'avoir une connexion avec la bête odieuse qui se tenait devant lui. Il ne savait absolument pas comment il s'était retrouvé là et cela était frustrant de n'avoir aucun contrôle sur ses propres actions. La forme fantomatique d'Harry avança d'elle-même pour venir planer juste en face de Draco. Harry se retrouva brusquement entre le garçon au sol et le Seigneur des ténèbres. Il trembla légèrement de peur et des ondulations vinrent monter et descendre tout le long de sa silhouette vide.

« Enervatum ! » cria le Seigneur des ténèbres. Le sort traversa Harry et vint frapper Draco, l'amenant à se redresser droit comme un piquet. Voldemort plissa un instant les yeux tout en considérant l'endroit où Harry planait, mais se focalisa à nouveau rapidement sur Draco.

« Pourquoi étais-tu si effrayé à l'idée de venir me voir, Draco ? » murmura t-il doucement.

« Je ne vous servirai pas. » finit par répondre Draco.

Les sourcils invisibles de Harry se redressèrent sous la surprise, l'amenant à dépasser quelque peu la peur ressentie en cet instant.

La colère de Voldemort semblait désormais assez forte pour lui faire sortir du feu de la gorge, « Tu me serviras ou bien je me chargerai moi-même de détacher ton esprit de ton corps pour que tu me serves de toutes manières ! »

« Non ! » le défia Draco.

Harry se tenait toujours debout, pensant sans trop d'espoir être d'une certaine manière en mesure de protéger le garçon se trouvant derrière lui, mais se demandant en même temps comment il s'était lui-même débrouillé pour se retrouver bloqué là.

Voldemort laissait transparaître une rage violente et il envoya à Draco un sort que Harry n'avait encore jamais vu. Celui-ci le traversa et heurta Draco. Au moment même où il le toucha, le sort éclaira Harry et le rendit entièrement visible à toutes les personnes se trouvant dans la pièce. Voldemort redressa sa baguette sous l'effet de la surprise, annulant par là même le sort.

La forme fantomatique de Harry se matérialisa et prit une couleur grise semi transparente. Draco fixa d'un air interdit le dos d'un fantôme bien trop familier.

« Toi ! » hurla Voldemort.

« Lord Voldemort. » souffla Harry, tentant de rassembler tout son courage.

Les yeux de Voldemort se rétrécirent plus encore. « Vas t-en ! »

« Si seulement je pouvais. » fit Harry dans un petit cri.

« Avada Kedavra ! » cria Voldemort en direction du garçon.

L'horrible lumière verte traversa à nouveau Harry et vint frapper Draco. Celui-ci ressentit comme un tir violent le transpercer, suivi d'une énergie qui s'épuise, mais cela prit fin rapidement et il regarda Voldemort avec un air surpris, semblant stupéfait d'être encore en vie.

Voldemort parut alarmé, « Qu'est-ce que tu as fais ! »

La silhouette de Harry miroita alors qu'il secouait la tête d'avant en arrière, un regard confus parvenant à surpasser l'air effrayé de son visage d'une pâleur fantomatique. Voldemort avança jusqu'à son trône et s'y assit dans une certaine grâce. Sa colère disparut alors qu'il considérait les événements magiques sans précédent auxquels il venait tout juste de participer.

Harry disparut progressivement, ne devenant bientôt plus qu'une silhouette solitaire. Il vit Voldemort se lever et marcher jusqu'à une alcôve dissimulée derrière le trône. Celui-ci en retira un rubis de taille importante, incrusté dans un médaillon en or. Il avança ensuite vers Draco et apposa le joyau sur sa tempe.

Voldemort se concentra quelques instants en gardant les yeux clos avant de faire un bond en arrière en un mouvement de choc.

Harry se sentait réellement fatigué désormais, à peine en mesure de maintenir son esprit dans la salle du trône de Voldemort. Sa silhouette disparut peu à peu.

Voldemort se contraint à se calmer avant de jeter un dernier sort. Mais celui-ci, destiné à Harry, fut incapable de l'atteindre. Le garçon se sentit partir dans son sommeil, quittant finalement entièrement la pièce.

Dès que Voldemort fut bien certain que Potter était parti, il jeta un sort de mémoire à Draco.

« Lucius, ramène ton gamin avec toi. Ne le frappe plus, sous aucun prétexte. Laisse-le simplement seul. Il va me falloir faire quelques recherches à propos de ce qui s'est passé aujourd'hui. Est-ce que tu m'as bien compris ? » demanda Voldemort d'une voix tranchante.

« Oui, mon Seigneur. » dit Lucius en s'inclinant profondément.

« Pars maintenant. » commanda le Seigneur des ténèbres.

Lucius et Draco, toujours inconscient, parvinrent au Manoir Malfoy quelques secondes plus tard. Lucius était totalement déconcerté par l'attitude de son maître. Il conduit néanmoins Draco jusqu'à sa propre chambre et utilisa un sort de repoussoir afin de jeter son fils sur le lit. Puis il se détourna et sortit précipitement de la pièce, prenant tout de même le temps de verrouiller la porte. Il se retourna ensuite et heurta violemment un elfe chargé de serviettes de toilette. La malheureuse créature fut projetée à travers le couloir comme s'il s'était agit d'un vulgaire sac de linge. L'elfe se retrouva contre le mur du fond, tenant sa tête entre ses bras.

Lucius grogna et descendit précipitement les escaliers menant à son bureau.

Draco se réveilla tôt le matin suivant. Il ressentait encore douloureusement tous les coups qu'il avait reçus. Heureusement, il se trouvait toutefois dans sa propre chambre. Il ne pouvait se rappeler avoir été conduit là, il ne parvenait en réalité pas à se souvenir de quoi que ce soit après que son père l'ait giflé pour le réveiller afin de l'emmener voir le Seigneur des ténèbres. Il y avait réellement quelque chose qui n'allait pas.

Il avança jusqu'à sa valise d'école et en retira sa baguette. Sachant que les protections du Manoir Malfoy empêcheraient la détection d'une magie non autorisée pour les étudiants mineurs, il se lança quelques sorts de soin afin de réparer certains des dommages subis. Satisfait d'avoir fait ce qu'il avait pu, il alla jusqu'à la commode et se déshabilla entièrement. Il resta debout devant le haut miroir pendant un moment, observant son corps mince. Sa peau pale était parsemée d'horribles hématomes foncés.

Le miroir gloussa en signe de sympathie et finit par maudire Lucius d'avoir blessé un corps si adorable. Draco ne s'attarda pas sur son apparence, se sentant trop honteux de se regarder lui-même dans les yeux.

Il se détourna rapidement pour se diriger vers la douche. Il resta là pendant plus d'une demi-heure, laissant l'eau chaude laver la honte et la souffrance, en même temps que le sang séché, de son corps.

Il se sentait seul, tellement seul.

Harry se réveilla en sursaut et le regretta immédiatement. Sa tête le lançait et sa cicatrice lui faisait également mal. Il fixa d'un regard interdit le mur en face de son lit, incapable de se souvenir de quoi que ce soit ayant pu causer cette douleur dans sa cicatrice. Etant donné qu'il ne parvenait pas à comprendre, il se contenta de s'étendre à nouveau et tenta de se rendormir. Cela ne prit que peu de temps. Il se réveilla tôt le matin suivant et travailla jusqu'à ce que ses os soient véritablement épuisés. La journée passa rapidement jusqu'au moment où on l'appela à la cuisine.

Vernon Dursley s'assit à la table de la cuisine, une foule d'émotions étranges sur le visage. Colère, irritation, et une quantité d'autres formes de mécontentement étaient toutes affichées. Cependant, de la compassion y était mêlée, ce qui lui donnait un air étrange.

« Harry, le directeur de ton école nous a écrit une lettre avant ton retour. Nous en avons reçu une autre ce matin. » dit-il en jetant un coup d'oeil rapide à Pétunia. Elle se contenta de faire un petit geste de la tête pour lui faire signe de poursuivre. Il regarda à nouveau Harry et continua, « Il a déclaré de façon assez ferme que nous devions te laisser étudier ta... magie, » (il cracha littéralement le dernier mot) « et il a aussi dit quelque chose à propos d'une terrible épreuve que tu as subi à la fin de l'année scolaire. »

Il observa Harry d'un air curieux. Ils se fixèrent l'un l'autre pendant un petit instant avant que Vernon ne l'incite à répondre d'une voix en colère, « Alors ? »

« J'ai failli être tué. Un ami à moi l'a été. L'ensemble du, » Harry fit une pause, changeant le terme qu'il voulait employer, « les gens de mon monde sont effrayés par le retour d'un homme très puissant et mauvais. Il était en fuite depuis... et bien, » Harry indiqua simplement du doigt la cicatrice sur son front.

Pétunia s'effondra contre Vernon tandis que le visage de celui-ci devenait aussi pale que la mort.

« Qu'est-ce que tu nous as fait ? » haleta t-il. Il leva la main comme s'il s'apprêtait à frapper Harry.

Les yeux de celui-ci s'enflammèrent soudain d'une lumière verte. Ils s'élargirent considérablement alors qu'un dégoût intense se dessinait sur son visage.

Vernon s'arrêta un instant, apeuré, mais la colère d'avoir été ainsi intimidé par un simple gamin l'empêcha de réfléchir et il sauta sur Harry. Son poing frappa la mâchoire de celui-ci et le garçon tomba à la renverse. Un simple bruit sourd fut entendu au moment où il heurta le sol. Vernon perdit tout contrôle et il donna un coup violent dans les cotes de Harry. Tout en frappant, il lui cria toutes sortes d'insultes à propos de sa parenté.

Vernon se pencha ensuite pour relever Harry, en lui tenant le cou. Du sang coulait de sa bouche et de son nez. Vernon n'eut qu'un instant pour considérer ce qu'il avait fait avant que les yeux de Harry s'ouvrent grands et que les trois fenêtres de la cuisine explosent en un million de morceaux de verre. Quelques instants plus tard, les lampes, miroirs et assiettes explosèrent également.

Vernon le lâcha et Pétunia put seulement fixer la scène sous le choc.

Harry se releva et fixa son oncle, la rage bouillant dans ses yeux. Vernon et Pétunia, pour la première fois de leur vie, pouvaient ressentir l'énergie magique émanant de Harry, telle la chaleur sortant d'un four. Les yeux de Harry brillaient d'un vert intense si lumineux qu'il était difficile de les regarder. Il ignora le sang coulant de sa coupure à la lèvre jusqu'à son menton et fixa son oncle d'un regard mauvais comme s'il s'était agit d'une créature devant être exterminée sur le champ. Vernon le fixa en retour quelques secondes avant de faire un pas en avant afin de tenter de reprendre le contrôle de la situation.

Harry ondula sa main et son oncle s'éleva du sol pour aller heurter violemment le mur de la cuisine, envoyant valser les casseroles accrochées là. Il glissa le long du mur, inconscient.

La lueur intense dans le regard de Harry explosa soudain et il se sentit complètement vidé. Ses yeux se fermèrent et il s'effondra sur le sol, incapable de se tenir debout plus longtemps. Son bras atterrit dans le verre brisé, provenant de la fenêtre, et la force de l'impact lui rompit une artère du poignet. Le sang rouge vif sortant de la coupure s'écoula rapidement, tandis que Pétunia ne pouvait que fixer la scène d'un air horrifié.

Flora Sprout et Minerva McGonagall se trouvaient pour la première fois, depuis le départ en vacances des étudiants, aux Trois-Balais, à Hogsmead. Bien que parlant travail, et plus précisément du programme d'herbologie des troisièmes années, elles étaient principalement là dans le but de se reposer quelque peu. Elles en étaient alors l'une et l'autre à leur seconde bièraubeurre de la soirée.

Minerva s'arrêta brusquement en plein milieu d'une phrase et se redressa si rapidement que sa chaise recula en arrière. Flora vit que le talisman porté par Minerva brillait vivement et elle se leva presque aussi précipitement, heurtant par là même sa propre bièraubeurre. Elle se trouvaient à mi-chemin en direction de la porte quand Flora fut enfin capable de parler.

« Minerva, c'est le détecteur de sorts lié à Potter, n'est-ce pas ? »

« Oui ! Nous devons transplaner là-bas immédiatement. »

C'est ce qu'elle fit une fois arrivée dehors.

Flora fit un léger signe de tête et transplana l'instant d'après. Elles réapparurent toutes deux aussi près possible du 4, Privet Drive. Elles se précipitèrent alors en direction de la maison aussi vite que la vieille femme le put, et Minerva se servit d'un sort d'explosion pour faire sauter la porte d'entrée.

Le vacarme fit sursauter Pétunia et l'amena à détourner les yeux du spectacle ensanglanté lui faisant face. Elle se mit à trembler violemment et à hurler aussi fort que ses poumons le lui permettaient. Les professeurs McGonagall et Sprout suivirent le cri et pénétrèrent précipitement dans la cuisine.

Le professeur Sprout jeta un oeil en direction de Pétunia et cria, « Stupéfix ! »

Celle-ci s'écroula sur la seule partie du sol préservée par les morceaux de verre brisé.

McGonagall fixa un instant la mare de sang grandissante sous le corps de Harry et jeta un sort pour ralentir le saignement. Elle fut frappée par le visage pale et meurtri du garçon.

« Par la barbe de Merlin, que s'est-il passé ? » demanda Sprout en observant elle aussi Harry.

« Je pense que notre jeune Mr Potter a dû accidentellement faire usage d'un talent que nous ne lui connaissions pas. Après avoir été battu, cela semble évident. » dit McGonagall en plissant dangereusement les yeux.

« Vous ne voulez pas dire que... »

« Bien entendu que c'est ce que je veux dire ! » fit Minerva d'un ton sec.

« Nous devons prévenir le directeur immédiatement. »

« Nous devons tout d'abord l'éloigner d'ici, ainsi Poppy sera en mesure de s'occuper de lui. Je n'avais pas réalisé que ces moldus étaient si horribles avec lui. Le pauvre garçon était à peine de retour depuis une semaine. »

« Il va falloir rejoindre la zone où l'on pourra transplaner. De là, nous nous rendrons immédiatement à Hogsmead. »

« Allons-y. Le Ministère s'occupera bien de ces moldus sans valeur. »commenta Minerva en faisant léviter Harry jusqu'au brancard qu'elle venait de faire apparaître.

Cela prit quasiment quinze minutes pour rejoindre Hogsmead, étant donné qu'il leur fallait porter Harry en dehors de la zone protégée tout en évitant de se faire repérer par les moldus. En rejoignant Hogsmead, elles se hâtèrent de monter dans l'attelage dépourvu de chevaux qu'elles avaient utilisé un peu plus tôt.

Harry avait été étendu sur le siège en face des deux professeurs. Il était d'une pâleur inquiétante et son poignet suintait toujours lentement de sang. L'attelage escalada la route menant à Hogwarts, l'Ecole de Sorcellerie et de Magie, tandis que le professeur McGonagall, directrice adjointe de l'école et à la tête de la Maison Gryffindor, fixait d'un air profondément inquiet le Garçon-Qui-Avait-Survécu, espérant contre tout espoir qu'il allait vivre une fois encore pour ce nom.

A suivre…

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