Hellow !

Non, vous ne rêvez pas, Sambame se refait une beauté. Je suis sincèrement désolée de l'avoir abandonner tout ce temps mais je n'étais plus inspirée et le début ne me plaisait plus du tout... un vrai torchon à mes yeux!

C'est pourquoi j'ai décidé de la reprendre, une totale recorrection qui changera pas mal la première version alors venez lire!

Rating : T.

Rating amplement justifié, pour le vocabulaire souvent, pour les situations et pour la présence de violences, parfois sur enfants dans les chapitres de fin... Vous êtes prévenus!


Chapitre 1

Des cris déchirèrent le lourd silence de la nuit. Le souffle coupé, une femme donnait la vie... Elle était en train de mettre au monde un petit être adorable. Ou du moins, elle essayait... Car le bébé ne voulait pas sortir. Yelan Li hurla sous la douleur, agrippant les draps avec autant de force qu'elle le pouvait.

-Sortez ce monstre de mon corps ! Sortez-le !

Dans le manoir Li, les servantes s'affairaient, transpiraient, se passaient le mot : leur maîtresse accouchait. L'une d'entre elle posa une serviette trempée sur le front de Yelan et l'enouragea à pousser.

-Allez-y, encore un peu, il va venir...

-Sortez-le, s'il vous plait..., supplia la femme dans une prière presque silencieuse.

La servante sentit son coeur se serrer. Yelan Li était devenue si cruelle... Elle souffrait davantage de l'avoir dans son corps que de l'accouchement... Pourquoi tant de haine envers une petite chose si fragile ?

Ce fut la servante qui nomma l'enfant Syaoran. Car sa mère avait même refusé de le regarder. Elle sortit avec le bébé dans ses bras, recouvert d'un drap, et tomba sur M. Li dans le couloir.

-Vous voudriez peut-être le voir... ? demanda t-elle doucement, commençant à retirer le tissu qui recouvrait le petit être.

-Non, répondit-il froidement. Cela ne sera que plus douloureux pour moi. Ma femme n'en veut pas... Je respecte son choix. Ne rendez pas les choses plus difficiles.

-Mais... c'est votre...

-Vous êtes virée, la coupa t-il avec un regard noir. Mademoiselle, fit-il en interpellant une autre servante qui passait dans le couloir. Débarassez-vous de cet enfant.

-... Pardon ?

-Vous m'avez très bien entendu. Faites-en ce que vous voulez, donnez-le à des amis, tuez-le, qu'importe... je ne veux plus jamais en entendre parler. Et que cela ne s'ébruite pas, de quoi aurait l'air notre nom si jamais quelqu'un découvrait que nous avons abandonner notre propre fils ? Le bonheur de notre famille doit être préservé. Personne ne doit jamais savoir.

-Mais il y a les services d'adoption à l'hôpital...,tenta difficilement la servante.

-Pour que tout le monde sache que la riche famille Li a fait un caprice et n'a pas voulu de son fils ? Allons, quelle opinion nos clients auraient-ils de nous ? Ne me faites pas perdre mon temps, je retourne à mes affaires.

Li rajusta sa cravatte et lança un regard meurtrier à ses servantes.

-Je crois savoir que vous, par contre, vous êtes dans le besoin, ajouta t-il, un sourire narquois sur les lèvres. Nous sommes en Chine... Un coup de fil et toute votre famille pourrait se retrouver dans de sales draps... et vous deux sur liste noire... Alors, chut mesdemoiselles...

L'homme posa l'index sur sa bouche et leur fit un clin d'oeil. Les deux servantes avaient l'air horrifié et M.Li sembla se satisfaire de l'impact de ses paroles. Il jeta un dernier regard sur le drap qui entourait son fils et se détourna, le visage impassible.

-Adieu... mon fils, chuchota t-il en entrant dans la chambre.

La servante qui tenait Syaoran ne put plus se contenir et éclata en sanglots, tombant sur les genoux.

-Je... je ne peux pas être virée... ma mère... est malade...

-Ca va aller, tenta de la rassurer l'autre, lui caressant les cheveux doucement. Tu vas trouver un travail ailleurs, ce sera mieux qu'ici, ces maîtres sont horribles..

-L'enfant..., murmura t-elle en le serrant contre elle.

-Oui, tu l'as appelé Syaoran. Je vais m'en occuper, ne t'inquiètes pas. Je vais l'envoyer en Amérique, mon oncle est prêtre dans une église, il ne l'abandonnera pas. Et puis là-bas il y a des libertés, il sera heureux, il commençera une nouvelle vie.

SXS

Amérique, de nos jours

-Cinq, six, sept, huit !

Dans la salle de danse, les gens n'en pouvaient plus. L'homme qui venait de compter était un monstre, un horrible sadique. Pourquoi les faisait-il tant souffrir ? Et il aimait ça. Il aimait les voir à l'agonie, ces pauvres petits étudiants pas doués qui tentaient d'apprendre quelques pas de danse latine un samedi à huit heures du soir, histoire de pouvoir espérer faire quelques rencontres torrides...

Ils avaient tous l'air désespéré. Un homme aux cheveux décoiffés portant des lunettes rafistolées, assez maigre, marchait sur les pieds de sa partenaire en balbutiant des excuses incompréhensibles. La femme le fusillait du regard, une petite adolescente qui complexait sur son poids et qui avait espéré rencontrer un beau garçon en cours de samba. Il y avait encore ce couple étrange, deux garçons qui assumaient pleinement leur homosexualité et qui semblaient vouloir mettre le feu à la piste de danse. Ou encore ce couple de professeurs que Syaoran ne connaissait pas, des professeurs de sa fac (il les avait déjà croisé dans les couloirs) qui pensaient pouvoir gagner des championnats s'ils s'entraînaient suffisement.

Le moins que Syaoran aurait pu dire, c'est qu'aucun d'entre eux n'avait le potentiel pour décrocher la moindre médaille. Ils pourraient toujours rêver...

-Allez encore un peu de courage, le cours est presque fini !

Syaoran ne put s'empêcher de rire lorsqu'il vit le garçon aux lunettes faire tomber grossièrement sa partenaire sur les fesses tandis que celle-ci le bombardait d'insultes.

Le couple homosexuel quant à lui semblait plutôt à l'aise. Bon, bien sûr ce n'étaient pas des danseurs professionnels mais ils venaient assez régulièrement pour commencer à bien maîtriser les pas de base. Et puis ils avaient le « sang chaud ». Syaoran s'approcha d'eux et glissa à l'oreille du plus grand, un black assez bien foutu.

-C'est bien mon minet...

Le black lui sourit d'un air entendu et son petit ami lui adressa le même sourire.

Syaoran adorait jouer avec le feu... Il adorait séduire les deux garçons qui semblaient très ouverts. C'étaient même eux qui lui avaient fait du rentre-dedans au début des cours, malgré qu'ils forment un couple. Syaoran avait d'ailleurs été assez surpris.

D'abord il n'avait jamais vraiment eu d'avances homosexuelles (il était cent pour cent hétéro), aussi fut-il surpris de voir qu'il plaisait à des hommes, surpris mais pas peu fier. Ensuite les deux garçons avaient fini par être parfois trop entreprenants...proposant même un truc à trois. Syaoran avait gentiement refusé histoire de ne pas vexer ceux qui lui faisaient gagner sa vie. Car après tout, ces quelques cours de danse qu'il donnait lui permettaient de se faire un peu d'argent, et Syaoran en avait bien besoin.

Quoiqu'il en soit, allumer de temps en temps les deux garçons s'était avéré être un excellent passe-temps. Syaoran adorait exercer son pouvoir de séduction, quelque soit la personne en face de lui. Il aimait bien qu'on l'apprécie. Après tout, qui n'aimait pas être un tant soit peu populaire ? Un tant soit peu regardé ? Ce serait se voiler la face de dire le contraire selon lui.

Il y avait aussi cette fille qui venait depuis trois soirs. Syaoran la soupçonnait de ne pas du tout s'interesser à la danse. Il pensait avoir fait une touche car cette dernière n'arrêtait pas de lui faire des avances plus ou moins explicites, et il n'était pas insensible à cette touche... Bon en principe, il ne couchait pas sans connaître la fille, mais celle-la était vraiment charmante, et puis, elle semblait vraiment consentante... Elle le dévorait tellement du regard que le jeune chinois avait presque peur de se faire violer dans un couloir. En fait ce soir, il avait besoin d'abandonner ses principes. Il se sentait lessivé, physiquement mais surtout moralement.

Il était dans une période où il ne cessait de collectioner les « merdes »... Ou les problèmes, moins vulgairement parlant. Et cela commençait à peser lourd, très lourd.

Son ami Eriol lui avait conseillé la cigarette mais Syaoran détestait ça. Même chose pour l'alcool. Et puis la danse c'était bien pour décompresser, mais quand on est épuisé physiquement, ça ne repose pas du tout. (Nda : le sport de chambre non plus mais bon... hihi)

Son portable vibra dans sa poche et Syaoran profita de la chanson pour sortir quelques minutes dans le couloir et répondre.

-Alors Cooper, t'as encore fait chavirer le coeur de belles demoiselles ? A moins que cette fois tu as jeté ton dévolu sur la gente masculine ? Ca avait l'ai bien parti la dernière fois avec les musclors écervelés de ton cours...

-Va te faire voir Toya, lança le chinois en s'adosssant contre un mur dans le couloir. Arrête de m'appeler Cooper, je hais ce nom.

-Mais ça te va si bien, ça fait très... Américain!

-Oh tu m'excuseras mais, je te rappelle qu'on EST en Amérique! Et je n'ai pas choisi le nom de mon futur tuteur colleur de basque je te signale.

Le dénommé Toya eut un léger rire puis reprit, sérieux :

-Tu devrais avoir plus de respect pour celui qui t'a pris en charge et qui te fais rouler sur l'or.

-Rouler sur l'or ? grimaça Syaoran. Tu crois que c'est pour quoi que je me retrouve un samedi soir à supporter ces cas désespérés de la vie ? Mon putain de nouveau père adoptif est proviseur d'une riche et célèbre fac de San Fransisco, certes, mais la plupart de son blé va dans le compte de son gentil fi-fils unique, pour qu'il accumule une magnfique Epargne qui lui permettra de financer ses divines études d'Harvard.

-Pourquoi ne lui demandes-tu pas de l'aide si tu dois tant te serrer la ceinture ?

-Parce que..., soupira le brun en passant une main dans ses cheveux, gêné. Parce qu'il a déjà fait suffisement pour moi et que nous ne sommes pas du même monde. Il m'a sorti de tous ces foyers Toya, de toutes ces familles d'acceuil, il m'a donné un environnement stable même si c'est tout récent et que j'aurais préféré l'avoir avant mes dix-huit ans. Il me donne un amour, une affection que je n'arrive pas à lui rendre. Et puis cette villa jardin-piscine-tout-est-clean me met mal à l'aise. Même si j'avoue qu'ici au dortoir c'est pas mieux...

-Je vois, railla Toya, élevant soudain la voix. Donne-moi la liste des connards qui te regardent de haut et je viens me les faire dans la seconde! Ou alors tu peux venir squatter chez moi, au choix. Mon adorable monstre de petite soeur serait ravie de te rencontrer. Elle est aussi sociable qu'un Godzilla mort de faim depuis qu'elle est revenue.

-Ca me fait penser que je dois la rencontrer, rigola Syaoran. Depuis le temps que tu me parles de cette sublime petite soeur!

-Je te vois venir, fais gaffe, pas touche à ma soeur...

-Si elle s'apelle Sakura, je vais avoir du mal. Je me suis fait plaqué hier soir par mon ex, une certaine Sakura tu vois...

-Sacré coïnscidence Syao, pourtant des japonaises s'appelant Sakura ici ça court pas les rues! T'as intérêt à ce que ce ne soit pas elle, sinon je t'écorche vif et j'éparpille tes boyaux sur un cadre pour en faire une oeuvre d'art.

-Mais t'es déguelasse! Bon, j'dois y retourner, je passerai ce soir faire un saut à l'appart'.

-Ok.

-Alors à ce soir! Bye !

Syaoran retourna en cours en songeant que si la soeur de Toya s'avérait être bel et bien son ex, il était définitivement maudit.

Se retrouver à nouveau face à elle n'était pas une perspective des plus alléchantes. S'il pouvait l'éviter le reste de sa vie, ça serait l'idéal. Syaoran avait fait une connerie certes mais tout le monde fait des erreurs, non ? Et elle ne voulait pas de ses excuses. Eh bien, qu'elle aille se faire voir !

Penser à la dite Sakura fit naître une certaine irritation chez le jeune homme, irritation qui atteignit son sommet lorsqu'une fuite des canalisations explosa dans la salle de danse et qu'il fut obligé de renvoyer ses élèves, de courir après l'administration pour signaler la fuite et de se taper le ménage. Il donnait un cours le lendemain et il ne pouvait pas laisser la salle dans cet état... Et quand il vit que la fille avec qui il avait fait une touche l'avait attendu tout ce temps dans le couloir ; Syaoran décida qu'il était temps de la remercier...

Il lui prit la main et l'entraîna dans sa chambre.

SXS

Le Lundi suivant Syaoran se demandait de plus en plus s'il n'allait pas définitivement

quitter le dortoir de la fac et aller vivre avec Toya plutôt que de rester sur le campus.

Alors que le proviseur, M. Cooper, et accessoirement son nouveau père adoptif le sermonnait pour son comportement (Syaoran passait plus de temps à danser qu'à faire ses devoirs et cela se ressentait fortement sur ses résultats scolaires), une bande de filles passèrent sous leurs yeux et se mirent à le dévisager ouvertement.

Syaoran put entendre les mots « pauvre », « piston », « papa proviseur plein de ronds » ce qui le fit soupirer. M.Cooper sembla désolé pour lui et ne se fit pas prier pour réprimander sèchement les jeunes filles. Mais cela ne soulagea pas Syaoran.

Sérieusement, il n'avait jamais vu d'endroits comme ça... C'était presque comme dans les films américains qu'il s'amusait à matter avec Toya quand ils étaient ados. Les filles étaient souvent des garces de petites allumeuses et les gars n'étaient pas très amicaux avec vous surtout si on était du genre Syaoran : beau, brun, asiatique, faisant tomber toutes les femmes sur son passage. Il ne manquait plus que la pancarte « Bienvenue à Pouffe-land ! » et le tableau serait parfait.

A midi, il alla s'asseoir à côté d'Eriol Hiragisawa, son seul ami depuis son arrivée à la fac et accessoirement colocataire de chambre.

Alors qu'il commençait à manger, son ex et une jeune brune à la peau très claire passèrent sous ses yeux, explosant de rire.

-Sakura semble aller plutôt bien, taquina Eriol.

Syaoran lui jeta un regard froid tandis qu'il enfourcha avec violence son morceau de viande.

-Tomoyo aussi! Et ce n'est pas grace à toi!

Le dit Eriol parut surpris derrière ses lunettes puis se renfrogna.

-Et t'étais où cette nuit ? Demanda t-il, vexé.

-Avec une fille.

-Syaoran! Comment veux-tu que Sakura te pardonne si tu continues à la tromper ?

-Nous ne sommes plus ensemble à ce que je sache! Répliqua le brun, piqué au vif. Et elle aussi l'a fait!

-C'était de la vengeance Syao, soupira Eriol.

Le chinois se leva de table.

-C'est ça! C'est moi le coupable, comme toujours! Le pauvre danseur qui ne sait qu'allumer les filles avec ses danses latines pour une nuit. Si tu penses ça, c'est que je n'ai plus rien à faire avec toi.

Sakura qui avait observé la scène de loin, surprise de la soudaine colère de son ex, le regarda partir et le suivit jusqu'à sa chambre, où elle le trouva en train de ranger ses affaires.

-Tu fuis, railla t-elle. Comme toujours.

-Dégage Kinomoto!

-Sympa l'acceuil dis-donc... T'as couché avec une fille qu'Eriol voulait ou quoi ? Je l'ai jamais vu dans cet état.

Syaoran releva la tête et la fixa durement.

-Je ne t'ai pas trompée, pauvre conne, alors arrête de tirer des conclusions dès que tu vois la tête des gens, parce que les préjugés comme ça, c'est d'la merde. En te voyant, là, comme ça, je pourrais dire que tu es une annorexique qui n'a que la peau sur les os et qui veut jouer aux grandes avec ses jolis fringues à la mode et son perfect-broshing. Je pourrais dire que tu n'es vraiment qu'une gamine qui derrière ses grands airs et sa fierté cache la peur de ne jamais être aimée. Du coup, elle s'immagine que le premier homme qui la regarde la vénère et va lui jurer fidélité et mariage pour l'éternité.

La gifle tomba sans même qu'il ne la sentit venir. Sakura partit rejoindre son amie Tomoyo, les yeux verts brillant de rage mais surtout de peine et cela serra le coeur du chinois. Il n'aimait pas particulièrement faire du mal aux gens mais c'était sorti tout seul, comme quelque chose dont il avait eu besoin, il avait explosé sur Sakura et il s'en voulait maintenant.

Il se laissa choir sur le lit, prenant sa tête dans les mains. Dix minutes plus tard, il se cassait de la fac avec ses affaires, direction l'appart' de Toya.

A suivre...


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J'ai pas mal d'écrits en cours et malheureusement le bac en vue (hm...). Donc vos avis me motiveront pour continuer ma recorrection.

Bisous!