Note : Cela fait un an aujourd'hui (nous sommes le 21 aôut 2006) que je me suis inscrite sur ffnet. Je voulais fêter ça en mettant un petit bonus pré-slash sur ma toute première fic. J'ai relu les chapitres précédents et j'ai failli tomber de ma chaise. Mon Dieu que c'était nul. Pas l'histoire en elle même, mais les répliques, la présentation. Le pire c'est les fautes d'orthographe. Ne m'en veuillez pas. -Auto flagellation-. Voilà donc le retour de nos deux héros. Comme j'ai écris les chapitres précédents avant de connaître la saison 2, j'invente un peu. J'aime bien faire les POV, alors ce sera John qui parlera.

Note de fin : Je me suis laissé emporter, je voulais faire un pré-slash qui est devenu un slash et qui est devenu finalement un lemon ! Donc attention NC17.

Disclaimer : Stargate Atlantis et les personnages sont la propriété des créateurs de la série.

- 6 -

Un an est passé depuis l'attaque des Wraiths, Weir nous a autorisé à nous reposer sur une île perdue au milieu de l'océan d'Atlantica. Je suis donc parti ce matin avec Rodney, et ça va faire une heure que nous sommes allongés sur le sable. Moi sur le dos en plein soleil, lui sur le ventre à l'ombre d'un arbre ressemblant à un palmier. L'année a été diffiçile.

Ford a disparu après une attaque de Wraiths, nous avons rencontré Ronon qui fait maintenant partie de l'équipe, le Dédale est arrivé et il nous a fourni un autre E2PZ, et j'ai eu une promotion, je suis maintenant Lieutenant Colonel. Pendant toute cette période, Rodney a voulu s'améliorer dans les techniques de combats, dans le maniements des armes. Un vrai petit soldat. J'aurai bien voulu qu'il reste un scientifique, mais la séance de tortures Wraiths l'a changé considérablement. Il est plus calme, moins bavard, et à certains moments il a l'air perdu dans un monde lointain. Je n'ai pas réussi à le protéger, je m'en veux.

Je le regarde, il dort, son corps est marqué, des cicatrices de partout, celle sur sa jambe gauche est encore boursouflée, mes yeux se posent ensuite sur son dos, je vois les mêmes dégâts. J'évite de regarder son bras, entièrement reconstruit, il a gardé des séquelles, les nerfs ont été touchés. Carson dit qu'avec la rééducation, il retrouvera toute sa mobilité. J'aurai dû me retrouver avec ces blessures, c'était mon rôle de sauver Atlantis, pas celui de Rodney. Mes yeux remontent lentement vers sa tête. Il a les yeux ouverts et me fixe, il ne dormait pas. J'ai honte de l'avoir détaillé comme ça, je n'arrive pas à détacher mon regard de ses yeux. Je suis hypnotisé, le paysage autour s'efface peu à peu. J'aimerai tant lui dire que je suis désolé pour toute la souffrance qu'il a enduré, j'aimerai remonter le temps ou effacer de sa mémoire les mauvais moments, j'aimerai me lever et lui demander pardon à genou, j'aimerai le serrer dans mes bras et ...

Non ! Pas ça, mon rythme cardiaque s'accélère, pourquoi ai-je pensé à ça ? Je deviens fou, il faut que je me fasse soigner. Rodney a dû voir que j'avais un problème car il fronçe les sourcils. Je sens la chaleur monter en moi, je n'arrive pas à l'arrêter. Pourvu qu'il ne baisse pas les yeux, il ne faut pas qu'il voit ça. Calme toi Sheppard ! Respire un bon coup, pense à autre chose. Un Wraith, hideux, avec son sourire carnassié. Merde, ça ne fonctionne pas. Position de repli.

Je me lève et je cours dans l'eau. J'espère que Rodney n'a rien vu. La honte. Mais qu'est ce qui m'arrive ? Je n'ai jamais eu de telles pensées. C'est sûrement dû au fait que je n'ai pas eu de relations féminines depuis un bout de temps. Oui c'est ça.

Je met ma tête sous l'eau pour rafraîchir mes idées. Au moment où je remonte, je me retourne pour voir la plage. Où est Rodney ? Sûrement dans le Jumper.

- Ca va ?

Je sursaute, il est derrière moi.

- Euh, oui, dis-je en me retournant. Ca ...

Une violente douleur me prend à l'estomac, je met une main sur mon ventre et l'autre sur ma bouche, je vais vomir, c'est un véritable cauchemar. Rodney pose sa main sur mon bras.

- John ? Tu es blanc comme un linge. Tu me fais peur.

Ca fait presque six mois qu'on se tutoie, nous sommes amis, nous nous sommes confié l'un à l'autre sur nos passés, je trouvais idiot de se vouvoyer. Rodney a eu du mal au début.

- Hey John !

- Tes ... yeux. Ils sont rouges.

- J'ai nagé sous l'eau les yeux ouverts. L'eau est plus salée que sur Terre, ça me brûle mais il ne faut pas que je les frotte. Pourquoi tu te mets dans des états pareils ? Ce n'est rien.

- Je suis désolé, ils sont rouges comme ... il y a un an. Quand tu as tué ...

- L'autre ?

- Oui. Les mauvais souvenirs sont remontés à la surface.

- Je vois.

Je regarde sa main toujours posée sur mon bras, ça me trouble. Il l'enlève.

- Tu devrais retourner sur la plage, tu as la chair de poule.

- Non, je vais rester encore un moment. Vas y je te rejoins dans quelques minutes.

- Je veux d'abord avoir des explications.

Je déglutis difficilement.

- Lesquelles ?

- Tu peux me dire ce qui s'est passé toute à l'heure sur la plage ? Tu as filé comme si tu étais poursuivi par des Wraiths.

- Je ... j'avais chaud, et j'avais envie de me rafraichir.

Il sourit, et baisse les yeux au niveau de mon boxer. Je met automatiquement mes mains sur mon entrejambe.

- Et à qui pensais tu pour avoir eu si chaud ?

- Quoi ?

- J'ai vu ta réaction. Tu n'as pas été aussi rapide.

Le poing serré, il lève l'avant bras, d'un geste plus qu'éloquent. J'ai envie de mourir sur place. Je ferme les yeux et lui se met à rire.

- Ne t'inquiète pas John. C'est normal d'avoir des ... tu vois ce que je veux dire. Tu es un homme, moi ça m'arrive le matin au réveil.

- Non, ce n'est pas normal. Je n'ai jamais été attiré par les hommes.

- Les quoi ?

Merde. Je ne sais pas si je peux commander le Jumper à distance et m'envoyer un drône en pleine tête. Je veux mourir !

- Ce ... que ... que ... que ... je veux ... di di di dire ...

Maintenant, je bafouille.

- Tu as eu des envies pour un homme ? Je vois.

- Oui. Mais ça va passer, je te jure. Tu es mon meilleur ami, c'est la première fois que je te vois autrement ...

- Parce qu'en plus c'est moi ?

Je reste bouche bée, les mains suspendues en l'air. Re merde. J'accumule les boulettes aujourd'hui. Y a pas un Wraith dans les parages ? Je mets mes mains sur mon visage et j'hurle.

- Je suis désolé Rodney ça n'arrivera plus, je te le jure. Ca doit être la fatigue ...

- Je vois.

- J'aime les femmes et rien que les femmes ...

- Je vois.

- J'ai besoin de vacances, je vais peut être demander à rentrer sur Terre pour un mois ou deux.

- Je vois.

- Arrête de dire « Je vois » ! J'essaie de t'expliquer qu'il ne faut pas que tu flippes, s'il faut je ferai une thérapie avec Kate, je ne veux pas perdre ton amitié, je te jure que ça n'arrivera plus jamais. Il reste stoïque. Dis quelque chose ...

- Je vois.

Je lève les yeux au ciel et lui se marre. J'ai horreur qu'on se moque de moi. Rapidement, je mets une jambe derrière ses mollets et je le fais tomber dans l'eau. Bien fait. Il refait surface, en suffoquant, toussant, crachant de l'eau. Il est plié en deux, sifflant comme un asthmatique en pleine crise. Je me précipite sur lui.

- Rodney ! Respire calmement.

Je me mets derrière lui et l'entoure de mes bras. Il attrape mes mains et les serre.

- Mal.

- Je suis sincèrement désolé. Je vais te ramener au Jumper et dans dix minutes nous serons sur Atlantis, Carson va pouvoir te soigner.

- Non ... Ca va ... passer.

Je ferme les yeux et je prie pour qu'il ait raison. Nous restons immobiles pendant environ dix minutes. La respiration se fait plus claire, la crise est passée. Mais nous restons dans la même position.

- J'ai l'impression que ça va mieux.

- Oui.

Ses doigts se détachent lentement des miens, ils glissent et frôlent mes bras, des frissons traversent mon corps. Je ferme les yeux, j'aurai aimé que le temps s'arrête, mais je dois oublier tout ça. Au nom de notre amitié. J'ouvre les yeux lorsque je sens une main sur ma joue. J'évite de le regarder, j'ai peur d'avoir d'autres réactions. Il s'approche de moi, il est trop près, je tente de reculer mais il m'attrape par la taille.

- Je ne te l'ai jamais dit, mais c'est à toi que je pense le matin au réveil, me murmure t'il.

Je sens son souffle chaud sur ma nuque, et ses mains sur mon corps. Il est dégueulasse de s'amuser comme ça avec moi, j'aimerai le repousser mais je n'y arrive pas. Je lui ferai payer plus tard son insolence.

- Ce n'est pas drôle Rodney.

- Je te dis la vérité.

Je sens soudain quelque chose de doux sur mes lèvres. Incroyable ! Il m'embrasse. Comme si on l'avait fait depuis toujours, j'entrouve les lèvres, nos salives et nos langues se mélangent. Automatiquement, mes yeux se ferment savourant ce baiser si lent et si doux, ma main remonte le long de son dos et je la place sur sa nuque. A bout de souffle, Rodney met fin à ce baiser. Il pose ses mains sur mon torse.

- Voilà, tu sais tout à présent. A toi de réfléchir sur notre avenir, soit nous restons amis, ça ne me dérangera pas, soit nous entamons une relation plus qu'amicale. Je te laisse une semaine pour choisir. Je te rappelle que quelque soit ta décision, j'approuverai.

Il veut déposer un dernier baiser sur mes lèvres mais je recule.

- Rodney, je ...

- T'inquiète pas, j'ai compris.

Il sourit, me tape sur l'épaule et retourne sur la plage.

oOo

Je fais la planche pour réfléchir, les vagues me bercent doucement. Je ne sais plus où j'en suis, ce matin je me suis réveillé, j'aimais les femmes. A présent ...

Je passe machinalement ma langue sur mes lèvres, c'est indéniable, Rodney me manque. C'est bon j'ai pris ma décision, je me relève pour le mettre au courant. Euh ... je ne savais pas que les courants étaient si forts içi. La plage est loin, très loin. Je vais être naze.

oOo

Il est allongé sur le ventre, je m'approche de lui et je secoue la tête. Des gouttes tombent sur son corps.

- Hey ! râle t'il. Je ne peux pas me reposer en paix ?

- Non.

J'attrape ma serviette et je m'assis à côté de lui. Il me regarde et je lui souris.

- Qu'est ce que tu fais ?

- Le soleil est mauvais pour ta peau, il te faut de la crème protectrice.

J'attrape le flacon, et je m'assois à califourchon sur lui.

- Mais !

- Silence Rodney. Laisse moi faire.

- Mais tu es lourd.

- Menteur !

Je lui donne une tape sur la fesse. Je n'arrive pas à croire que je viens de faire ça. C'est lui qui me dévergonde. Je sens des soubresauts, il rit. Il pousse un petit cri quand je fais tomber de la crème sur son dos.

- C'est froid.

- Plus pour longtemps.

J'entame alors de longs va et vient de la nuque jusqu'au milieu du dos, étalant la crème, massant en même temps les muscles. Je l'entends gémir de plaisir. S'il continue comme ça, je ne vais pas pouvoir tenir longtemps. Je me penche et je l'embrasse dans le cou, il sent merveilleusement bon. Mes doigts effleurent ses bras et nos mains se joignent.

Je bascule sur le côté, il m'embrasse, avec autant de douceur que lors de notre premier baiser, il s'allonge sur moi et mes mains se font plus pressantes, elles bravent tous les tabous, explorant et attrapant ce qui se trouve sous le boxer. Rodney laisse échapper un soupir de plaisir.

- Et si on allait dans le Jumper ?

Ma question surprend Rodney.

- Pourquoi faire ?

- Pour aller plus loin. Vraiment plus loin.

- Ce n'est pas un peu tôt ?

- Nous allons rentrer sur Atlantis dans dix heures, demain nous allons repartir en mission. Et tu sais comme moi qu'une mission peut tourner à la catastrophe. J'ai peur de quitter cette vie et de n'avoir pas pris du plaisir avec toi. Mais je comprendrai si tu refuses.

Pour toute réponse, il m'embrasse avec plus de ferveur. Nous nous relevons et nous nous dirigeons vers le Jumper. J'ai tellement envie de lui que le désir me fait mal. Nos boxers nous gênent, et nous les laissons sur le sable. J'appuie sur un bouton et la trappe s'ouvre. J'entraine Rodney à l'intérieur, nous disposons les coussins des sièges par terre pour nous faire un lit d'appoint. Je tremble, je ne sais pas si c'est la peur ou le désir. Rodney s'en aperçoit et me prend dans ses bras.

- On peut le faire un autre jour si tu veux.

- Non, j'en ai trop envie. Je veux qu'on ne fasse plus qu'un.

Je referme la trappe du Jumper et je m'allonge.

- Viens, lui dis-je.

Il a un moment d'hésitation, puis il se couche sur moi. Nous reprenons nos caresses, puis il recule lentement, c'est le moment. D'un simple regard je lui fait comprendre que je suis prêt. Après quelques caresses plus intimes pour me préparer, il soulève mon bassin et je sens qu'il entre en moi. J'essaie de me détendre au maximum, mes ongles se plantent dans les coussins. Il me demande si ça va. Je lui fait signe de la tête et il commence à bouger. Je n'ai jamais, mais jamais pris autant de plaisir. Après nous être reposés, nous recommençons en échangeant nos places, Rodney veut atteindre lui aussi le nirvana.

Dans un an, nous reviendrons içi pour fêter un autre anniversaire. Nous appelons notre île, l'île au trésor, car nous avons découvert aujourd'hui le plus beau trésor. Aimer et être aimer.

FIN.

Alors pour l'histoire de la plage c'est mon grand père qui m'a donné l'idée. Il nous a raconté la scène de la plage entre deux mecs, nudistes en plus, se regardant droit dans les yeux, et l'un deux a eu une réaction « tada ! ». Il est parti en courant dans l'eau, rouge de honte. Ne croyez pas que mon grand père est allé se faire bronzer sur une plage de nudistes, non. A côté de Lyon il y a un parc avec des plages mixtes et les plus belles plages sont celles des nudistes. Ma mère a même rencontré un collègue de boulot, nu comme un ver, et je peux vous dire qu'elle n'a pas baissé les yeux.