Catéchisme

Auteur: Dreamfall.
Traductrice: Nyx.
Rating: M.
Disclamer: Tout appartient à JKR et à Dreamfall. Je rappelle que c'est une traduction.
Résumé: Et si les Dursley avaient été plus futés? Assez futés pour dégoûter Harry de la magie et de lui-même . Combien de temps cela prendrait-il pour que quelqu'un réalise les dégâts qui ont été causés ? Et une fois découverts, comment pourrait-on jamais espérer réparer ce qui a été détruit? Une vision perturbante d'un Harry à qui on a appris dès l'enfance à haïr et à craindre tout ce qu'il est.

ATTENTION ! Cette histoire est assez dure. Elle contient plusieurs sortes d'abus. Harry a une mentalité d'elfe de maison. Je n'exagère pas. Ce premier chapitre est très dur et dérangeant. Toutes les âmes sensibles, tous les enfants sont priés de quitter cette page.

Notes: Ce chapitre est une version corrigée (pour l'instant) par rapport à la première publication.

Ce premier chapitre est, comme je l'ai déjà dit, assez dur. Les autres chapitres seront plus… 'calmes'. Ah, aussi. Ne vous attendez pas à quelque chose de drôle, certains passages le seront, mais il n'y en pas beaucoup.

Voila, j'espère que je n'ai pas découragé tout le monde. Et je vous souhaite une bonne lecture!

xxxxxxx

Chapitre Un
La Lettre

"Qu'est-ce que tu es?"

"Je suis un monstre," La voix basse du garçon ne trahit aucune émotion lorsqu'il énonça ces mots. Il garda précieusement toute la douleur qu'il ressentait, enfermé là où l'on ne pouvait l'utiliser contre lui. Il savait son catéchisme et, à présent, il ne pouvait même plus se rappeler d'un moment de sa vie où il l'avait combattu.

"Qui était ton père?"

"James Potter. Tyran. Alcoolique. Sorcier. Monstre."

"Que pensait-il de toi?"

"J'étais une déception et un dérangement."

"Qui était ta mère?"

"Lily Potter. Gamine pourrie gâtée. Prostituée. Sorcière. Monstre."

"Que pensait-elle de toi?"

"J'étais une déception et un dérangement."

"Comment sont-ils morts?"

"Dans un accident de voiture. Ils étaient ivres et en tort. Un innocent a été tué."

"Comment as-tu eu ta cicatrice?"

"Mon père était soûl et en colère. Il m'a frappé avec une bouteille de whisky, elle s'est brisée et m'a coupe le front. Ils ne m'ont pas amené voir un docteur, alors ça a cicatrisé tel quel."

"Pourquoi es-tu ici?"

"Quand mes parents sont morts, vous avez eu la gentillesse de me recueillir."

"Comment te traitons-nous?"

"Bien mieux que je ne le mérite. Vous me donnez des vêtements, un abris, à manger, et des punitions." Il sentit son estomac gargouiller discrètement à la pensée de la nourriture et le pria de garder ses commentaires importuns pour lui. Il pouvait attendre.

"Est-ce que nous te donnons trop de punitions?"

"Non. Je suis impur et vous essayez de me rendre meilleur. Vous ne me punissez que quand je suis mauvais, mais je le suis très souvent. C'est de ma faute, et je vous suis reconnaissant de vous soucier assez de moi pour essayer de me corriger. Le fait que je ne change pas est une preuve en elle-même: je suis impur."

"Est-ce que nous t'aimons?"

"Vous m'aimez même si je suis mauvais. Même si personne d'autre n'a pu. Même si mes parents ne m'aimaient pas. Même si je ne le mérite pas. Vous me punissez seulement parce que vous voulez m'aider. Parce que vous m'aimez."

Voilà. Terminé. Le catéchisme qu'il devait réciter chaque jour depuis qu'il savait parler. Avant cela, ils le lui disaient. Puisqu'il l'avait fait en entier, il espéra qu'ils le laisseraient manger un peu, même s'il savait qu'il ne devrait même pas le vouloir s'il ne le méritait pas. Il écarquilla légèrement les yeux quand son estomac gronda bruyamment.

Les visages devant lui se durcirent et il se retint de faire un mouvement de recul avant même de réaliser qu'il avait voulu en faire un.

"As-tu faim, Harry?"

"Oui, Oncle Vernon," murmura-t-il, honteux de lui-même.

"Qu'avons-nous dit à propos de la faim?" interrompit sa tante, en lui lançant un regard noir.

"Quand on est impur, on ne mérite pas de manger. Avoir faim de toute manière est un acte d'insolence."

"Es-tu bon, Harry?" lui demanda-t-elle, d'une voix d'acier.

"Non, Tante Pétunia."

"Alors dois-je supposer que tu es insolent?" demanda sombrement son oncle.

"Oui, monsieur," admit-il, en frémissant doucement, en essayant d'ignorer la douleur dans son ventre qui commençait à se transformer en nausée, en espérant que son oncle ne fasse que le frapper au lieu de l'enfermer. La pensée de la sombre solitude du placard où les heures deviennent des jours et des années, une vie entière... Son estomac gargouilla encore, plus fort, et un frisson traversa son corps mince, seul signe de peur qui lui était permis. Le seul signe qu'ils ne pouvaient pas voir. Ses yeux se dirigèrent désespérément vers le visage de son oncle. "Je suis désolé, Oncle Vernon," murmura-t-il.

"Mais toujours insolent. Je croyais cru que tu t'améliorais, Harry," dit-il tristement, en secouant la tête.

"J'essaye, Oncle Vernon. J'ai combattu pendant six jours cette fois."

"Tu as combattu," répéta l'homme doucement. "Ce qui veut dire que tu as eu faim pendant tout ce temps?"

A contrecoeur il reconnut, "Oui, monsieur. Mais j'ai essayé de ne pas l'être."

Son oncle soupira. "Des fois, tu me désespères Harry. Mange quelque chose et va dans ton placard. Ça sera une punition spéciale ce soir, j'en ai peur."

"Je – Je n'ai pas besoin de manger, Oncle Vernon," suggéra-t-il, en refusant de penser à la correction promise. Il ne la recevait que quand il était vraiment insolent.

"Va manger, mon garçon. Quand on atteint ton état, on ferait quelque chose d'encore pire si l'on ne mangeait pas."

"Oui, Oncle Vernon," murmura-t-il, et il se dirigea vers la cuisine avec un air découragé. En ouvrant le réfrigérateur, il jeta un oeil au contenu avant que ses yeux ne se posent sur un bout de pain. Il prit les deux premières tranches et reposa soigneusement le reste. Il ne regarda même pas les autres aliments. Il avait le droit d'en manger, bien sûr, mais il était impur et cela se démontrait ainsi: s'il en mangeait, ça le rendait horriblement malade. C'était vraiment très bon, mais il n'arrivait pas à digérer. Rien si ce n'est du pain et quelque fois de la salade ou d'autres légumes.

Il mangea ses tartines en silence, nettoya les quelques miettes qu'il avait fait tomber, et retourna dans le salon. Tout en inspirant profondément, il ouvrit la porte de son placard, y entra, et referma la porte derrière lui. Dans la sécurité de l'obscurité, il tressaillit lorsqu'il entendit le verrou être tiré.

Puis plus rien. Aucune lumière. Aucun son. Il était seul et le temps sembla s'arrêter complètement. Il eut l'impression qu'une éternité s'était passée avant que son oncle ne vienne. La lumière du salon était faible alors que l'homme baissa le regard vers le garçon dans le placard. "Tu sais ce que tu dois faire, Harry."

"Oui, Oncle Vernon," admit-il, quand la porte se referma, les laissant tous les deux enfermés dans le noir. Il enleva ses vêtements et attendit.

"Si je ne voulais pas t'aider, je ne pourrais jamais te toucher." Les mots étaient les mêmes à chaque fois qu'il recevait une punition spéciale. Prononcés avec ce ton triste qui le faisait souhaiter être mort plutôt qu'être un fardeau pour sa famille.

"Je sais, Oncle Vernon. Je m'excuse de vous imposer cela encore une fois," murmura-t-il, en s'allongeant, sur le ventre dans son nid de chiffons et de loques. Il écarta les cuisses lorsqu'il entendit son oncle cracher plusieurs fois. Puis il y eut l'habituelle pression suivie d'une douleur déchirante qui ne fit qu'augmenter tandis que son oncle grognait et commençait à se mouvoir derrière lui. Harry ferma fortement les yeux, serra les dents et attendit que sa punition ne finisse. Ce qu'elle fit avec un flux de fluide entrant en lui, quelques derniers va-et-vient, et son oncle se releva.

"Harry?"

"Je suis désolé que vous ayez à me toucher, Oncle Vernon. J'essayerai d'être meilleur dans le futur."

"J'y compte bien."

Puis il partit et Harry re-mit ses quelques vêtements à tâtons, se roula en boule dans son nid, et frissonna. Il savait qu'il aurait dû être reconnaissant pour la punition spéciale. Savait combien son oncle détestait le toucher, et que l'homme était humilié par ce contact. Même quand il le battait, il frappait son torse ou son dos, où il n'y avait pas de contact peau contre peau. Ou il utilisait une ceinture ou un bâton. Ou les deux. Harry savait que son oncle faisait cela seulement parce qu'il l'aimait et qu'il voulait l'aider à essayer d'être meilleur. Mais il haïssait cette punition, même s'il savait qu'il était ingrat et insolent. Finalement, il s'endormit.

Quand il se réveilla, le placard était déverrouillé et il sortit prudemment, pour se rendre compte qu'il était encore tôt. Sans hésitation, Harry se dirigea vers la cuisine et commença à préparer le petit-déjeuner pour sa famille. Du pain perdu et du bacon. Il adorait l'odeur du bacon. Il en avait pris une tranche pour lui une fois, il y a longtemps, et il avait su que le goût était à la hauteur de l'odeur. Puis cela l'avait rendu affreusement malade. Oncle Vernon et Tante Pétunia avaient été tellement déçus. Il n'avait jamais retenté l'expérience.

Le petit-déjeuner passa assez calmement, et Harry commença à faire le ménage alors que les autres s'installaient dans le salon pour regarder les émissions télévisées du samedi matin. Quand il eut fini avec la vaisselle, il alla en haut, fit leurs lits, et nettoya leurs chambres, en ramassant le linge sale pour l'emmener en bas avec lui. Dudley, qui sortait de la cuisine avec un casse-croûte, étendit nonchalamment le bras lorsqu'il passa près de lui, et le poussa contre le mur. Les adultes se détournèrent pour jeter un regard noir au plus petit garçon.

"Harry, n'énerve pas Dudley," dit sa tante avec lassitude. "Souvent je suis perds presque tout espoir en ce qui te concerne."

Ses yeux verts fixèrent le sol, et Harry déglutit. "Je suis désolé, Tante Pétunia."

"Suis-je vraiment celle qui a besoin d'excuses?" Le garçon mince acquiesça, et se tourna vers son cousin obèse. "Je suis désolé, Dudley."

"Tu as déjà dit ça la dernière fois," fit remarquer son cousin.

"Je sais," admit-il. "Je ne sais pas vraiment ce que j'ai fait ou comment arrêter."

"Tudevrais savoir, n'est-ce pas, Maman?" demanda-t-il à sa mère. "Ce n'est pas bien de ne pas savoir."

"C'est vrai, Duddlynouchet," approuva Pétunia.

Dudley hocha la tête, posa son casse-croûte sur la table basse, arracha le linge des bras d'Harry, et le cogna quatre fois dans l'estomac aussi fort qu'il put, laissant Harry recroquevillé sur le sol, luttant pour s'empêcher de vomir. "Trouve," ordonna-t-il.

"J'essayerai. Merci, Dudley," murmura-t-il.

Son cousin le frappa fortement dans les côtes, en ajoutant, "Et tu ne devrais pas laisser tomber nos vêtements."

"Je suis désolé," chuchota-t-il, en ramassant le linge sale, en trébuchant, pour ensuite se diriger vers la cuisine puis vers les escaliers descendant dans la laverie. Il mit une machine en route, et jeta un coup d'oeil autour de lui. La lumière de la pièce était un peu faible car il y avait une épaisse couche de boue sur la petite fenêtre en hauteur. Il fixa la vitre un long moment, avec horreur, ayant terriblement envie de la laver, mais ce n'était pas bien. Il ne pouvait pas aller dehors et il ne pouvait pas nettoyer l'extérieur de la fenêtre de là où il était. Le coté intérieur était étincelant de propreté, comme tout ce qui était ici. Ne trouvant rien à faire ici, il retourna en haut, et chercha quelque chose à nettoyer. Après quelques rapides gestes dans la cuisine, tout fut impeccable.

"Dudley," dit Oncle Vernon alors qu'Harry retournait dans le salon, "va tondre la pelouse."

"Pourquoi Harry ne le fait pas?" demanda son cousin, et Harry se figea, mi-espérant mi-effrayé que son oncle cède enfin à le laisser sortir.

"Parce qu'Harry n'a pas le droit d'aller en dehors de la maison. Quelqu'un pourrait le voir."

A contrecoeur, Dudley se souleva du canapé et se traîna jusqu'au jardin. Vernon se tourna vers Harry et lui envoya un regard noir. "Rien à faire?"

"Non, monsieur. Pas avant que la lessive ne finisse."

"Bon. Va dans ton placard."

Le garçon frissonna, mais y entra avec obéissance, en refermant la porte derrière lui. Il n'avait jamais été en dehors de la maison, d'aussi loin qu'il pouvait se souvenir. C'était sa tante qui lui enseignait, bien qu'il n'était pas sûr que toutes ses leçons soient les mêmes que celles des autres enfants. Après tout, il n'y avait personne à qui il pouvait demander. Il n'avait jamais parlé à quiconque ne faisant pas parti de la famille. Si quelqu'un venait, il devait rester dans son placard. Une fois, quand la soeur de l'Oncle Vernon était venu leur rendre visite, il avait été enfermé pendant quatre jour avec rien si ce n'est un gallon d'eau et un seau vide. Il avait commencé à se demander s'ils allaient jamais le laisser sortir. Bien sûr, il n'avait pas vraiment utilisé le seau, mais il avait fallu du temps pour que l'odeur ne s'en aille. Et ce dernier était toujours dans son placard, que des invites soient là où non, juste au cas où il serait enfermé et incapable de se retenir assez longtemps, pour une raison ou pour une autre. Néanmoins, l'utiliser n'était pas bien. Si le faisait, même si c'était parce qu'il était enfermé pendant quatre jours, le seau restait dans son placard pendant une semaine avant qu'il ne soit autorisé à le nettoyer, comme punition.

La porte s'ouvrit et il plissa les yeux vers l'Oncle Vernon. "Viens, Harry."

Obéissant rapidement, il se mit sur ses pieds et se dirigea vers le salon, en réprimant une grimace lorsque ses côtes et ses nouvelles ecchymoses sur le ventre se plaignirent. Son oncle tenait une enveloppe, et il la tendit à Harry. Qui le regarda, choqué. "Oncle Vernon?"

"Lis-la."

Effrayé par cette situation inhabituelle, il obéit. La lettre était adressé à

M. H. Potter
Dans le placard sous l'escalier
4, Privet Drive
Little Whinging
Surrey

Les doigts tremblants, il ouvrit l'enveloppe, sortit l'épaisse feuille de papier qui était à l'intérieur, et la déplia. L'écriture était verte.

COLLEGE POUDLARD, ECOLE DE SORCELLERIE
Directeur: Albus Dumbledore
Ordre de Merlin Première classe, Docteur ès Sorcellerie Enchanteur-en-chef, Manitou suprême de la Confédération internationale des Mages et Sorciers

Cher M. Potter,

Bien que notre politique actuelle exclue tout contact envers de jeunes sorciers ou sorcières avant leur onzième anniversaire, vous êtes, en quelque sorte, une exception. Nous avons été avertis que les protections placées autour de vous et de votre famille ont été testées plusieurs fois ces jours-ci, et nous craignons que vous ne soyez en danger. Nous avons, par conséquent, décidé, du moins temporairement, de vous accepter à l'école, même si vous avez un an et quelques mois d'avance. Pour l'instant, vous resterez au Collège Poudlard, école de Sorcellerie pendant que nous cherchons une solution plus permanente. Veuillez, s'il vous plaît, bien prendre note qu'une personne de notre corps enseignant viendra vous chercher lundi soir. Nous vous serions gré de bien préparer vos valises et être prêt à partir à 18H15. Avec toutes nos excuses pour cette courte note, nous espérons vous revoir bientôt.

Avec mes meilleurs sentiments,
Albus Dumbledore

Harry sentit le sang quitter son visage et il tomba à genoux lorsque ses jambes devinrent trop faibles pour le supporter. "Non," murmura-t-il.

"Je suis désolé, Harry. Nous savions que quelque chose comme cela arriverait et nous avons essayer de t'y préparer. Tu sais que nous ne pouvons pas te protéger de ça."

"Je sais, Oncle Vernon."

"Et bien. Que vas-tu faire?" demanda sa tante.

"Ils vont essayer de me séduire pour que j'utilise la magie et je dois leur résister."

"Pourquoi?"

"Parce que la magie est contre nature, est une force maléfique utilisée pour pervertir et pour détruire tout ce qui est réel et bien."

"C'est bien. Continue."

"Je dois essayer de ne pas les mettre en colère parce qu'ils sont puissants. Je ne peux pas simplement refuser d'être l'un des leur. A la place, je dois leur faire croire que je suis très stupide et maladroit."

"Oui, quoi d'autre? Que vont-ils faire?"

"Ils vont me raconter des mensonges sur mes parents, me dire qu'ils étaient bons et nobles. Ils vont me dire que la magie est elle-même naturelle et qu'elle peut être utilisée pour faire le bien. Ils vont me donner des choses magiques et tenteront d'acheter ma loyauté. Ils vont essayer de me faire manger de la nourriture que je ne mérite pas et qui me rendra malade. Ils voudront que je vous déteste, et ils vont tenter de me piéger en me faisant croire que vous m'avez maltraité."

Oncle Vernon lui sourit affectueusement et hocha la tête. "C'est ça, Harry. Alors tu dois être très prudent quand tu es prêt d'eux. N'essaye pas de les défier radicalement, mais refuse d'apprendre ce qu'ils vont t'enseigner. S'ils ne peuvent pas t'utiliser, ils te renverront ici."

"Et si je vois une opportunité de fuir, je dois la saisir et courir. Je devrai prendre soin de moi-même jusqu'à ce que je sois sûr qu'ils ne me suivent plus, et puis je pourrais rentrer à la maison."

"Très bien, Harry," la voix était une caresse pour Harry, et il redressa un peu, toujours agenouillé au sol. C'était comme cela qu'il devait être pour ses leçons, et ce moment était presque comme une leçon. De plus, ils ne lui avaient pas dit de se lever. "Ils vont te traiter comme s'il n'y avait rien de spécial avec toi, Harry. Comme si tu n'étais pas impur. Tu n'y crois pas, tout comme eux, mais ils te dorloteront et te complimenteront jusqu'à ce que tu le fasses."

"Je n'y croirais jamais, Oncle Vernon," répondit-il rapidement.

"Allons. Peut-être qu'un jour tu le seras. Résister à leur séduction te remettra sur le droit chemin, Harry. Cela éliminera beaucoup du mal qu'il y a en toi."

"Vraiment, Oncle Vernon?" demanda-t-il, son visage s'illuminant.

"Oui, mon garçon. Il y a encore de l'espoir pour toi, mais seulement si tu peux résister à l'attrait de devenir un des leurs."

"Jedois y résister, monsieur."

"Tout comme tu résistes à la faim?" demanda-t-il, en secouant tristement la tête. "Je m'inquiète pour toi, Harry."

Le garçon rougit, honteux, et son oncle s'adoucit. "Tu essayeras. Fait de ton mieux, Harry. C'est rarement suffisant, mais peut-être que cette fois, ce le sera. Je m'inquiète pour toi. Sans nous pour t'aider, je crains que ce mal en toi ne te détruise entièrement. Mais tu dois le combattre. N'abandonne pas, Harry."

"Je ne le ferai pas Oncle Vernon. Je le promet."

"Bon garçon. Comme je te l'ai dit, il reste un peu d'espoir. Tu ne dois rien leur dire sur ta vie ici. Tout ce que tu diras, ils essayeront de le pervertir. Et tu ne dois pas parler de tes parents. Ils ne te diront que des mensonges sur eux. Et n'oublie pas ton catéchisme, Harry. Mais ne laisse personne l'entendre. Lui aussi pourrait devenir une arme. Tu ne dois pas laisser cela arriver."

"Non, Oncle Vernon. Il sera mon chemin vers la vérité. Tout ce que je sais est basé sur lui. Je ne les laisserai pas le corrompre et je ne l'oublierai jamais!"

"Bien. Très bien. Prends une tranche de pain, Harry. Et va vider la machine."

"Je- Je n'ai pas faim, Oncle Vernon," murmura-t-il, se persuadant que c'était la vérité. La douleur lancinante dans son estomac n'avait jamais été aussi insignifiante qu'à cet instant.

"Bon garçon," la voix de Tante Pétunia glissa sur lui comme une caresse, cette fois encore. "Va dans la laverie alors."

"Oui, madame. Merci, Tante Pétunia. Merci, Oncle Vernon," remercia-t-il, le coeur réchauffé par leur approbation. Il descendit les escaliers pour transférer le linge propre dans le sèche-linge et mit une nouvelle lessive en route. Il aurait voulu que le sèche-linge ait déjà tourné pour qu'il ait à faire quelque chose pendant quelques minutes avant de retourner dans son placard. Il aimait toutes ses tâches, tout comme il aimait les leçons que sa tante et son oncle lui donnaient, pour la plupart sur le mal de la magie. Parce que, quand il travaillait ou étudiait, il n'était pas dans son placard. A contrecoeur, quand il ne trouva rien d'autre à faire, il remonta les marches et disparut en dessous des escaliers, en fermant la porte derrière lui.

xxxxx

Dans le prochain chapitre, Snape.

Autre chose, vous vous demandez peut-être comment Harry réussit à survivre avec une tranche de pain tous les trois quatre jours, cela sera expliqué dans un prochain chapitre (le 7ème précisément.)

J'espère que ça vous a plu. :)
A bientôt!
Nyx.