Disclamer : A part Alizea rien ne m'appartient, suf les bagues vaseuses que vous trouverez disséminer dans ce récit. Oh! Une chose, des indices sur l'ascendance d'Alizea sont disséminés dans le dit récit. Alors dites-moi si vous les avez trouvé ;)

Bonne lecture. Oh ! J'ai une dernière chose à dire, C'est ma première fic Saint Seiya et uis de toute façon vous le savez puisque je l'ai mis dans le résumé. Enfin, je crois. On s'en fout. Allez amusez-vous en lisant cette nouvelle fic, parce que ça va pas durer. Re bonne lecture.

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Chapitre 1

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Le sanctuaire quelque part en Grèce. C'est un endroit sacré où vivent les chevaliers d'or, les chevaliers d'Athena et surtout le Grand Pope que nul n'avait jamais vu sans son masque.

C'est un endroit hors du temps qui pourrait autant se situer durant la mythologie que de nos jours heu... je sais pas trop en combien on est heu... je crois heuuuu... j'en sais rien en fait. Et puis je m'en fous, j'ai faim. Pfffffffuuuuuuuuu ! C'est beau comme endroit, y a plein d'marbre. MAIS Y A RIEN A BOUFFER ! Pppffffuuuuuuu ! Bon, il est quelle heure ? L'heure de manger. Répondit son estomac vide.

Bon où vais-je déjeuner ? Mmmhhhh à l'épicerie Zethos ? Non j'y suis déjà allée hier, les figues n'étaient pas excellentes. Mmmmhhhhh ! Peut-être chez Amphitryon ! Non ! La cuisine n'est plus aussi bonne qu'avant. Je préférais l'ancien cuistot. Allez, je vais aller faucher 2 ou 3 tartes chez la vieille Demeter, elle est tellement aveugle la vieille ça fait la 4 ème fois que je lui fauche des plats et elle voit rien. Ppffffuuuuuuu ! Bon j'y vais. Ah tiens j'ai oublié, j'm'appelle Alizea.

Une petite silhouette sortit de derrière un énorme rocher qui cachait une caverne profonde. Cette dernière se trouvait sur une montagne derrière la colline escarpée du Sanctuaire. La petite silhouette s'étira en grognant de satisfaction et commença à descendre tranquillement le chemin escarpé qui l'amenait devant la ville. Ce faisant, elle passa à côté du Sanctuaire, ses 12 maisons, l'immense statue d'Athena et le palais d'Athena. Il devait y avoir beaucoup de bouffe là-bas. Mais elle n'osait y aller, pas assez de monde pour se cacher. Alors que dans la ville... La grande ville d'Athènes. Elle arriva bientôt aux statues jumelles d'Athena. C'quelles sont moches ces statues. Si on me demandait, je les pêterai sans aucun regret.

Ces 2 statues représentaient la limite entre le sanctuaire et le monde réel. Le Sanctuaire était protégé par un rideau de réalité que le commun des mortels ne pouvaient voir. Seuls ceux qui possédaient les pouvoirs des chevaliers pouvaient voir le Sanctuaire et le rideau de réalité. Mais ça, Alizea n'en savait rien et pour tout dire, elle s'en foutait royalement. Tant qu'elle avait le ventre plein c'est tout ce qu'elle demandait. Elle passa devant une vitrine et regarda avec tristesse son accoutrement. Son visage était noirci par la crasse et la poussière de même que tout son corps. Ses longs cheveux noirs qui tombaient largement par terre, étaient dans le même état que son visage, crasseux et surtout emmêlés. Son corps était famélique et son visage creusé par la faim. Elle portait les restes de ce qui ressemblait avant à une tunique qui dans sa jeunesse devait avoir la couleur bleue retenue par une vieille ceinture en cuir qui avait dû être trouvée dans une poubelle de même que la vieille besace en cuir qui lui sciait l'épaule. Quant à ses pieds, ils n'avaient jamais connu de chaussures. Elle poussa un soupir profond devant son aspect misérable. Les deux seules choses qu'elle trouvait bien dans son physique ingrat étaient ses yeux d'une étrange couleur vert-bleu glaciale et ses oreilles légèrement plus longues et plus pointues que la moyenne. Elle avait l'aspect d'une enfant de 4 ans et ce depuis bien plus de 60 ans. Mais comme elle ne savait pas compter le temps, elle n'y faisait pas attention.

Elle secoua la tête et se remit en quête de nourriture. Elle se promena dans les rues, les gens la regardaient certains avec dégoût et d'autres avec pitié. Une dame d'un certain âge s'approcha d'elle et lui donna une pièce d'or. Alizea regarda la pièce avec curiosité n'en ayant jamais vu auparavant, puis rendit à la dame sa pièce, fit demi-tour et rechercha de la nourriture. La dame était stupéfiée, c'était bien la première fois que quelqu'un lui rendait une pièce. Elle rappela la petite fille.

-Petite !

-Hmmm !

-Tu n'en veux pas ?

-C'est beau, mais ça ne se mange pas, donc ce n'est pas important.

Avant que la dame puisse dire quoique ce soit d'autre, Alizea disparut au coin d'une rue et rechercha de nouveau de quoi remplir son estomac vide. Elle vit sur un balconnet une bonne tarte aux figues qui refroidissait tranquillement. Alizea regarda nonchalamment à droite et à gauche, puis constatant qu'il n'y avait personne dans les environs, subtilisa promptement la tarte et la plaça dans la besace. Elle repartit rapidement afin d'éviter de se faire prendre ne courant pas pour ne pas attirer l'attention sur elle. Elle rajouta à son menu 4 pommes sur un étal ainsi qu'un crabe et 2 poissons. Elle marcha paisiblement vers une autre rue, arrivée au bout, elle utilisa tous ses sens qu'elle avait sacrément développés et vérifia que personne ne venait dans sa direction. Soudain, elle sentit un danger s'approcher d'elle. Elle se tourna brusquement et tomba sur Psoriasis et sa bande.

-Oh non pas eux.

Et si eux ! C'était la pire racaille de la ville, c'était les 10 plaies d'Egypte à eux quatre, c'était véritablement les 4 morveux de l'apocalypse. Leur but ultime dans la vie, embarquer les pitits n'enfants et les pousser à la mendicité pour les plus jeunes et à la prostitution pour les plus agés. Alizea fit un pas en arrière tandis qu'ils faisaient un pas en avant en riant graveleusement. Elle se colla contre le mur, ferma les yeux et désira plus que tout qu'ils soient loin d'elle, le plus loin possible, vraiment très loin. Il y eut une lumière dorée en forme de dôme et une onde de choc balaya la rue et les 4 jeunes qui se retrouvèrent sur l'île de la reine morte paix à leurs âmes.

Dans la salle d'Athena tout en haut du Sanctuaire, s'emmerdait heuu... je veux dire hum... méditait le Grand Pope. Alors qu'il écoutait un rapport ( très chiant ) que lui lisait l'un de ses subordonnés, son majordome ( très chiant ), il ressentit un pic d'un cosmos qu'il ne connaissait pas. Il se leva brusquement faisant sursauter son (chiant de ) serviteur qui se retrouva sur les fesses et regarda le Grand Pope avec stupéfaction. Le Grand Pope se plongea profondément en lui-même et rechercha d'où venait ce pic. Bizarrement, il ne venait pas du Sanctuaire, mais de la ville d'Athènes. Il regarda son serviteur droit dans les yeux que personne ne voyait et lui ordonna :

-Allez à Athènes, le plus vite possible et retrouvez celui qui a dégagé ce cosmos.

-Bien votre excellence.

Le serviteur ( très chiant ) se leva et courut alerter les chevaliers d'argent afin de retrouver ce cosmos que seul le Grand Pope avait senti. Ce qui ressemblait fort à rechercher une aiguille invisible dans une meule de foin géante. En un mot, c'était totalement impossible pour eux, pitoyables chevaliers d'argent. Une dizaine de chevaliers partirent vers la grande cité d'Athènes. Ils fouillèrent dans toute la ville, mais ne purent trouver qu'un mur brisé voir pour certains vaporisé et d'Alizea aucune trace, comme une certaine tarte, 5 baguettes qu'elle avait emprunté pour une durée indéterminé à 2 boulangers, un crabe, 2 poissons, un poulpe, 4 figues ainsi qu'un autre petit truc immangeable.

Après sa discussion houleuse avec ces ploucs, elle repartit vers le centre de la ville. Elle se promenait tranquillement soulagée d'être débarrassée des autres ploucs. Elle adorait se promener ainsi dans la ville, c'est en se promenant comme cela qu'un jour il y a bien longtemps de cela, elle s'était retrouvée dans un parc près d'une fontaine et avait pu entendre un instituteur apprendre à des enfants à lire et à écrire. Alizea était restée toute la matinée près d'eux et c'est ainsi qu'elle apprit à lire et à écrire. Quand elle repartit du parc, elle vola un livre puis arrivée chez elle, elle décrypta laborieusement ce qu'il y avait d'écrit dessus. Puis quand elle eut terminé ce livre, elle en vola un autre et ainsi de suite jusqu'au moment où elle pouvait lire le grec sans aucun problème. C'est aussi grâce aux livres qu'elle apprit à compter, qu'elle apprit aussi l'anglais, le latin et le français qui lui avait été plus facile à apprendre. Et aujourd'hui, elle venait d'emprunter pour une durée définitive un livre de géographie. Elle rentra tranquillement chez elle, son esprit et son estomac prêts à être remplis.

Pendant ce temps, les chevaliers d'argent rentrèrent au palais d'Athena complètement et irrémédiablement bredouilles tel le pêcheur revenant de chez le poissonnier. Ils étaient morts de honte d'avoir échoué à leur mission et surtout ils ne comprenaient pas pourquoi, parce que d'après le Grand Pope c'était un cosmos d'une rare intensité et là, ils ne sentaient rien, que dale, nada, nichts, nothing, le vide absolu, le néant éternel. Le Grand Pope, le visage caché par son masque soupira imperceptiblement ne comprenant pas la raison de l'échec de ses hommes. Et là, il ne ressentait plus rien. Intérieurement, il lâcha le pire des jurons de sa composition en tibétain. Il décida d'y aller en personne afin de découvrir quelque chose qui pourrait l'aider dans sa recherche de cet extraordinaire pouvoir. Il se leva et retourna dans ses appartements afin de retirer ses attributs de Grand Pope. Il ferma les yeux et se téléporta dans les rues d'Athènes. Il atterrit devant une ruine, le mur était véritablement pulvérisé mais pourtant, il ne reconnaissait pas ce pouvoir, cette petite balade n'avait servit à rien sauf lui permettre de se débarrasser pendant quelques minutes des chiens de garde qui lui tournaient autour en permanence et partout, tout le temps, chaque instant.

Loin de cette agitation, Alizea dévora son repas et son livre. Elle apprit qu'elle se trouvait en Grèce près de la ville d'Athènes. Elle trouvait ça vraiment très intéressant. Et se coucha très tôt le lendemain. Cependant durant son sommeil, la période annuelle de jeûne commença afin de se purifier l'âme et le corps et tout le monde était logé à la même enseigne. En un mot à part les enfants et les femmes enceintes, vous n'aviez qu'à crever de faim. Le lendemain après-midi, elle se réveilla et partit aller manger. Elle eut un choc en voyant que tous les restaurants étaient fermés de même que toutes les épiceries de toute la ville. Horreur, malheur pauvre d'elle. Elle chercha longtemps de quoi manger, mais ne trouva rien, même pas des ordures mangeables qu'elle devait arracher aux chiens errants. Elle rechercha pendant 2 jours, 2 jours de jeûne qui l'épuisèrent rapidement. Elle était affamée constamment quand elle décida en dernier recours d'aller chercher la nourriture là où il y en avait, dans les cuisines du Sanctuaire.

Elle se leva difficilement, la faim la rendant tremblante et faible. Mais si elle voulait survivre, elle devait le faire même si pour cela elle devait faire un sacrilège.

Elle descendit de sa montagne et s'approcha du chemin des 12 maisons. Elle s'arrêta devant la maison du Bélier et observa avec attention le paysage qui se trouvait sous ses yeux fatigués. Elle ne pouvait pas passer par les maisons, il devait y avoir des gardiens, alors elle devait prendre un autre chemin, n'importe lequel, pourvu qu'elle arrive en haut. Elle s'approcha de la falaise et vit un à pic d'une trentaine de mètre. Elle observa avec plus d'attention et put voir des prises dans la pierre qui pouvaient lui permettre d'aller là où elle voulait sans se faire remarquer. Elle prit une grande respiration et commença son périple long et difficile. Elle y mettait tout son coeur pour pouvoir arriver devant le palais d'Athéna où se trouvait le saint des saints, la cuisine. Avec une prudence excessive, elle posait doucement ses pieds sur des pierres qui les lui entaillaient profondément et accrochait ses doigts dans chaque creux qu'elle pouvait trouver se blessant gravement les mains. Il lui fallut 4 heures pour dépasser 3 maisons et il lui en restait encore 9 à faire. Plus d'une fois elle faillit abandonner, mais si elle faisait cela, ce serait sa mort assurée. Elle n'avait pas fait de réserves pensant qu'elle trouverait facilement de la nourriture. Quelle erreur elle n'avait pas faite ! Et maintenant elle n'avait plus le choix, soit elle réussissait, soit elle mourrait. Alors elle continua, pensant à bien placer ses pieds et ses mains en sang, ne pensant qu'à ça et pas au repas plantureux qui l'attendrait dans les cuisines. Ah ! Elle en salivait d'avance. Elle pourrait manger de la viande, de bons légumes rissolés, des fruits mûrs à point et peut-être même boire du lait. D'après ce qu'elle avait entendu dire, c'était bon le lait. Elle n'en avait jamais bu et était impatiente d'y goûter.

Elle en était à sa 6 ème maison quand le soleil se coucha la plongeant dans le noir absolu. Elle allait devoir faire le reste dans les ténèbres. Heureusement qu'elle n'avait pas peur de l'obscurité. Alors inlassablement elle continuait à grimper en crabbe. Elle ne sentait plus ses doigts ensanglantés par les pierres, si ses pieds qui devaient être dans le même état de délabrement avancé. De temps à autre, elle entendait son estomac se plaindre bruyamment d'être totalement vide. Mais Alizea continuait obstinément, elle devait réussir et ne pas lâcher les pierres sinon adieu le bon repas et bonjour les rochers tranchants comme des lames de rasoir en-dessous. Quand le soleil se leva finalement, elle était arrivée à la douzième maison. Enfin son périple arrivait à sa faim et honnêtement, elle n'en pouvait plus, elle était vraiment complètement épuisée et avait des difficultés à avancer avec ses pieds en charpie. Quand elle dépassa enfin la douzième maison, elle se hissa difficilement sur le plateau et regarda avec soulagement le palais d'Athena majestueux devant elle. Elle avait enfin réussi. Elle y était arrivée.

Elle se leva difficilement et se dirigea vers les immenses portes du palais. Soudain elle s'arrêta et s'invectiva violemment. Si elle entrait comme cela, tout le monde la verrait et ils l'enverraient soit à l'orphelinat et ça c'était hors de question, soit devant les 2 statues très moches d'Athena et elle pourrait tranquillement mourir de faim. Alors elle décida de faire le tour du bâtiment afin de trouver une ouverture qui lui permettrait d'entrer discrêtement dans le palais. Elle remercia sa bonne étoile quand elle trouva un très étroit soupirail. Silencieusement elle se faufila par l'étroite ouverture, puis se mit en quête des cuisines laissant derrière elle des empreintes de petits pieds ensanglantés. Il lui fallut une demi-heure pour trouver son bonheur. Arrivée là-bas et étant complètement affamée, elle se jeta sur la nourriture oubliant complètement qu'elle ne se trouvait pas chez elle, mais dans un lieu potentiellement dangereux.

Elle dévalisa le garde-manger et put même boire du lait. Elle goûta au miel, aux fruits de mer et même aux pitas. Elle mangeait jusqu'à s'en crever la panse, arrachait de gros morceaux de viandes, avalait sans mâcher les raisins qu'elle pouvait trouver manquan plus d'une fois de s'étouffer. Elle se baffrait jusqu'au moment où son intuition l'informa d'un danger. Elle se retourna d'un bond et se retrouva face à un garde qui la menaçait d'une lance aiguisée. La petite fille paniquée voulut briser cette arme qui lui faisait peur. Et celle-ci explosa dans les mains du garde éberlué. Sa puissance au maximum, elle alerta le Grand Pope qui sut immédiatement où se trouvait ce cosmos si puissant.

Il fonça vers les cuisines et put apercevoir une petite silhouette s'enfuir à toutes jambes. Il fronça légèrement les sourcils et se téléporta devant l'enfant, car d'après la taille, cela ne pouvait être qu'un enfant. Celui-ci entraîné par son élan se cogna rudement contre les jambes du Grand Pope qui put être le témoin privilégié de la puissance de l'enfant qui se déchaîna contre lui. Une onde de choc monstrueuse lui fonça dessus et il dut utiliser une certaine puissance pour s'en prémunir. Cependant cela avait donné le temps à l'intrus de déguerpir et ce le plus vite possible.

-Sacrément rapide ce petit voleur. Et très puissant avec ça. Ce serait une recrue de choix si on l'attrape.

Il se téléporta de nouveau devant l'enfant qui se cogna de nouveau contre lui. Mais cette fois-ci, il l'attrapa par ses vêtements... enfin plutôt ses guenilles et l'empêcha de s'enfuir. Alizea se trouvait à plus d'un mètre soixante du sol dur et à part se tortiller, elle ne pouvait pas faire grand chose. Le Grand Pope lui demanda d'une voix douce :

-Qui es-tu ?

-De quoi j'me mêle. Mon nom c'est mes oignons, pas les tiens. Alors tu me lâches ! Rugit la petite fille de très mauvaise humeur se tortillant de plus belle.

-Tu vas me dire ton nom oui ? Demanda le Grand Pope très légèrement agacé.

-Nooon ! Et d'abord t'es qui pour me demander mon nom. J'te connais pas toi!

Un garde s'approcha et s'indigna :

-Comment oses-tu parler de cette façon à son excellence. Tu n'as pas honte sale gosse ? C'est le Grand Pope !

-Le grand pape ? J'savais pas moi qui s'trouvait ici, moua.

Derrière son masque, l'intéressé retenait un rire qui risquait de partir rapidement. Il tenait la créature, parce qu'avec la couche de crasse qui le ou la recouvrait, il ne pouvait pas savoir si c'était un garçon ou une fille. Quoi qu'avec sa puissance, il devait être un garçon, les filles ne sont pas aussi puissantes. Alizea, elle, se tortillait afin de se dégager de la poigne puissante de l'homme. Ce faisant, elle commença à dégager une odeur fétide qui monta rapidement aux narines non protégées des deux hommes. Le garde commença à tousser sous l'attaque vicieuse de l'odeur tandis que le Grand Pope retenait une terrible envie de vomir. Il n'allait pas pouvoir la retenir longtemps. Son bras commença à se baisser et Alizea utilisa ce moment de faiblesse pour lui mordre le bras. Le Grand Pope laissa échapper un cri de douleur tandis que la petite peste s'enfuyait à toute allure. Elle tourna la tête pour voir si personne ne la suivait quand elle s'explosa sur les jambes du Grand Pope qui l'attrapa par la ceinture. Alizea furieuse se tortillait de plus belle. Mais à part voir le sol avancer sous elle, elle ne pouvait rien faire. Le Grand Pope la tenait du bout des doigts écoeuré à l'idée même de la ou le toucher. Au bout de quelques minutes de marche éprouvante autant pour le Grand Pope que pour Alizea, ils arrivèrent devant une grande porte en bronze magnifiquement ouvragée. Il soupira devant l'odeur nauséabonde dégagée par l'enfant. Il aurait pû laisser la créature entre les mains d'un serviteur, mais il craignait que cette... chose ne déclenche une autre catastrophe. Avec un autre soupir, il avança paisiblement vers sa salle de bain. Quand il entra dans la salle, il ne put s'empêcher de la regarder de nouveau. C'était une salle en marbre blanc constituée d'une multitude de colonnes du même matériau qui entourait un bassin profond rectangulaire en marbre blanc pour le rebord et en marbre bleu pour le coté et le fond du bassin. De chaque coté du bassin se trouvait des sphinx qui versaient par leur gueule grande ouverte de l'eau parfumée.

Arrivé devant le bassin, il regarda avec un dégoût caché par son masque la créature se tortillant tel un ver sur son hameçon qu'il tenait à bout de bras et la jeta négligeamment dans l'eau tiède du bassin. Alizea en voyant l'eau se rapprocher dangereusement de sa délicate personne poussa un hurlement de terreur qui se termina en un plouf sonore. Le Grand Pope poussa un énième soupir de lassitude jusqu'au moment où la chose réapparut en se débattant ayant l'air de se noyer. Horrifié, il plongea à la suite de l'autre truc pour le sortir de l'eau. Il la prit dans ses bras et l'allongea sur la margelle du bassin. Alizea tremblante et encore terrorisée crachottait toute l'eau qui était entrée dans son jeune corps. Le Grand Pope encore dans l'eau se sentait énormément alourdi par sa tunique rituelle en velours gorgée d'eau. Il se téléporta hors de l'eau et retira son masque ne craignant pas d'être vu, sa tunique rituelle trempée, son haut de tunique, sa ceinture de soie, ses chausses, et son pantalon trempés ne gardant sur lui que son caleçon. Alizea se tourna vers son noyeur-sauveur et vit un jeune homme d'une vingtaine d'années, aux longs cheveux vert foncés en désordre tombant mollement sur son dos. Il avait une peau laiteuse, un visage aux traits fins et réguliers qui rehaussaient ses 2 yeux pourpres. Il possédait de plus deux points violets sur le front.

Il tourna la tête vers la créature qui vomissait de l'eau sur son sol en marbre et poussa un soupir. Il était désolé de sa mésaventure, il ne pensait vraiment pas que la créature était incapable de nager. Il poussa un autre soupir, alla chercher une éponge, du savon, une serviette, et se mit en devoir de la déshabiller. Il jeta avec un regard écoeuré sur les vêtements en guenille de l'être en face de lui et arrêta tout mouvement quand il retira son pantalon et vit qu'il manquait une certaine partie à la chose... enfin, par Athena la petite fille. Une fille ! Et lui qui croyait que c'était un garçon. Bon, eh bien, il allait devoir la confier à une de ses servantes. Il se leva, se sécha rapidement, repassa dans ses appartements et se rhabilla comme le Grand Pope qu'il était. Il regarda avec dégoût les vêtements de la petite fille et les détruisit purement et simplement. Il s'approcha d'un cordon de sonnette et appela son majordome. Celui-ci arriva rapidement et le Grand Pope lui ordonna d'amener devant lui une servante. Le majordome eut un haussement de sourcils, puis partit à la recherche d'une servante. Que voulait faire le Grand Pope avec une fille ?

Une jeune fille d'une vingtaine d'année arriva rapidement et demanda avec tout le respect dû à son rang :

-Que puis-je pour vous, votre excellence ?

-Il y a une enfant dans ma salle de bain et je voudrais que vous la baigniez. Faites attention, elle peut être difficile. Ensuite quand elle sera propre et décente, vous l'habillerez dignement et vous me l'amenerez.

-Bien votre excellence !

La jeune servante alla dans la salle de bain, puis referma la porte afin de pouvoir s'occuper de l'adorable enfant sans être dérangée. Le Grand Pope alla dans son bureau qui jouxtait ses appartements et se remit au travail. Il était en train de lire un rapport, quand il ressentit un pic très violent de cosmos additionné d'une violente migraine et d'un hurlement de pure terreur qui s'arrêta brusquement dans le bruit caractèristique de la rencontre entre un corps humain et un mur. Il se précipita dans ses appartements et vit la pauvre servante assommée embrasser passionnément le mur. Il s'empressa de soigner la jeune servante qui, quand elle se réveilla poussa un hurlement de terreur et s'enfuit de la chambre du Grand Pope en hurlant que Poséidon était de retour dans le corps d'une petite fille. Celui-ci poussa un autre soupir, puis entra dans l'antichambre de l'enfer. Il ne put retenir son expression de stupeur quand il vit les dégats engendrés par l'enfant. Il regarda horrifié les colonnes couchées sur le sol de marbre blanc défoncé, les beaux murs blancs étaient devenus d'un beau noir avec par-ci par-là des touches de gris et de blanc. Et quant à la responsable de cette apocalypse, elle se trouvait au-dessus de l'eau du bassin maintenant arrondi dans lequel se trouvait une colonne dont le sommet se trouvait à quelques centimètres de la surface de l'eau. Tandis que 4 des 6 statues de sphinx avaient la tête explosée et rendaient leur eau par le cou. Les yeux de l'enfant étaient noirs néant, une couleur malsaine, démoniaque. Il déglutit légèrement sa salive devant les dégâts n'imaginant même pas le prix des réparations et demanda gentiment :

-Tu ne voudrais pas prendre ton bain ?

-NON ! Gronda l'enfant d'une voix d'outre-tombe.

Le Grand Pope se mit à réfléchir rapidement, puis voyant les côtes saillantes de la petite fille répliqua avec la même douceur afin de ne pas la paniquer encore plus qu'elle ne l'était déjà :

-Si tu veux, après avoir pris ton bain, tu pourras aller manger.

Manger ! Il venait de dire le mot magique, les yeux de la petite fille redevinrent de leur couleur si étrange et elle se posa délicatement devant lui toute nue et toute tremblante. Elle lui demanda avec méfiance :

-Tu jures ?

-Juré-craché ! Tu auras un bon repas après t'être lavée.

-Mais pourquoi ? J'en ai pas besoin !

-Pourquoi, parce que tu es toute sale et pour que tu sois en bonne santé, tu dois être propre.

-Comme toi ? Demanda-t-elle d'une petite voix d'enfant un peu perdue.

-Oui, comme moi.

-T'es tout blanc !

-Hummm ! Je suis né comme cela.

-Oh ! Si tu me donnes à manger d'accord ! Avec un sourire encore un peu méfiant sur les bords. Mais tu me mets pas dans l'eau.

-Heu ça va être dur là ! Eh bien si tu veux, je me laverai avec toi et après je te soignerai.

-Mouairfff !

-La confiance règne ! Se dit-il. Il s'approcha d'elle, mais un mur l'empêcha d'avancer.

-Tu ne veux pas que j'approche ?

-T'es moche avec ce truc sur ta tête, t'était mieux avant.

-Normalement je n'ai pas le droit de l'enlever. Mais pour toi, je vais le faire.

Il retira son masque et le posa sur une colonne éffondrée, de même que son casque et sa tunique rituelle.

-T'es mieux comme ça. Et pis c'est quoi ton nom ?

Le Grand Pope eut un sourire amusé, attendri et lui répondit :

-Je m'appelle Shion, et toi tu t'appelles comment ?

-J'm'appelles Alizea.

-C'est un très joli nom.

La petite fille devint toute rouge sous sa crasse.

-Merci, c'est ma maman qui m'a donné mon nom. Un vent chaud et doux soufflait quand j'ai né.

-Mais où sont tes parents ? Demanda Shion avec une inquiétude sincère.

-Z'en ai pu ! Répondit la petite fille toute triste.

-Je suis désolé. Je vais te nettoyer, parce que tu dois avoir faim.

Il se déshabilla complètement ( Regardez-les ces perverses ) il ne garda que son caleçon ( C'est con hein !) posant ses habits sur la colonne effondrée. Il prit la petite fille dans ses bras et entra tranquillement dans l'eau tiède afin de l'habituer à cet élément inconnu pour elle. Il l'assit sur la colonne engloutie et commença délicatement à lui nettoyer le corps avec l'éponge savonneuse. Shion était le plus doux possible avec la petite fille afin de lui prouver que se laver ne faisait pas mal et même pouvait être agréable. Il lui nettoya le dos, puis le ventre, mais quand il commença à lui nettoyer le dessous des bras et les flancs, il déclencha des éclats de rire irrépressibles qui le faisaient sourire lui aussi. Il venait de découvrir qu'Alizea était très chatouilleuse et c'était assez amusant. Cependant quand il vit l'état des pieds et des mains, il ne put retenir un regard de pitié qui heureusement ne fut pas intercepté par la petite fille trop fière pour son bien et lui nettoya avec beaucoup de délicatesse ses membres meurtris. A force de frotter, il découvrit une peau très pâle rougie par le frottement. Quand son corps fut bien propre, il s'attaqua à son visage. Il eut un petit sourire fier en voyant tout le travail accompli, elle avait presque visage humain, il ne lui restait plus que le visage. Il prit une éponge plus douce, puis lui dit :

-Je vais te nettoyer le visage, donc, il faudra que tu fermes la bouche et les yeux pour tu n'avales pas le savon et que tu ne te piques pas les yeux.

Alizea le regarda avec méfiance, regarda l'éponge avec autant de méfiance puis décida de se laisser faire. Au fond d'elle-même, elle sentait qu'elle pouvait lui faire confiance. Elle ferma les yeux et la bouche et se laissa faire. Shion eut un sourire immense en voyant que l'enfant lui donnait sa confiance, et il savait qu'il ne devait pas la trahir sous peine de se retrouver avec une furie d'un mètre dix sur le dos. Il savonna avec patience le visage noir de la petite fille et découvrit sous la couche de crasse une peau douce et laiteuse. Il lui nettoya le nez, déclenchant des éternuements, puis s'attaqua aux oreilles. Il dégagea du pavillon auriculaire un énorme et monstrueux bouchon de cerumen noir. Il réussit à retenir in extremis une exclamation de dégoût. Il la nettoya bien derrière les oreilles s'amusant avec leur léger bout pointu.

Elle était parfaite, enfin presque... Quel est donc cette chose qui bouge dans sa chevelure ? Il s'approcha des cheveux d'une couleur... ma... marron, noir ? Indéfini. Il prit délicatement une mèche et ce qu'il vit sur le cuir chevelu et les cheveux de la petite fille le fit reculer. Il retint difficilement l'exclamation d'horreur à cette vision. Il y avait de la vie dans ses cheveux, un écosystème complet, une cité encore plus étendue qu'Athènes qui grouillait de vie. Les habitants de ce nouveau pays étaient composés de lentes, de poux noirs et gonflés de sang, des colonnies de puces, des tiques énormes faisant trois fois la taille de tiques normales pullulaient sur le crâne de la petite fille. Il était choqué, comment quelqu'un pouvait vivre avec des cheveux dans cet état !

Il alla chercher 3 bouteilles de shampooing afin d'essayer de lui laver les cheveux. Il se mit derrière Alizea et versa une généreuse rasade de shampooing sur sa tête et commença le pire, le lavage. Il prit une grande respiration et commença à frotter pour se débarasser de la crasse. Il usa les trois bouteilles pour enfin découvrir que la petite fille avait des cheveux d'un beau noir corbeau. Avec un regard de dégoût, il vit la dernière puce se noyer dans le bassin. Il dit à la petite fille :

-Je vais aller chercher de quoi te débarrasser des bêtes que tu as sur la tête.

-AAAAAAAARRRRRRRRGGGGGGGGGGG ! DES BÊTES !

-Oui, des bêtes. C'est pour cela que ta tête te grattait. Et quand tu auras la tête bien propre, tu te sentiras mieux. Tu veux bien m'attendre ?

-Oui, Shion.

Il sortit de l'eau, referma la porte de la salle de bain et laissa échapper un borborygme de dégoût. Mais il sursauta quand il entendit la voix d'Alizea lui demander :

-Qu'est ce qui se passe ?

-Rien, j'ai marché sur un caillou. Mentit-il.

-D'accord.

Il eut un ultime frisson de dégoût en voyant ses ongles noirs de poux et de puces écrasés. Il se rendit invisible et alla chercher de quoi se débarrasser des lentes, des poux, et des tiques. Il alla dans les cuisines et alla chercher une bonne cruche de vinaigre bien acide. Il retourna dans ses appartements et croisa deux gardes qui ouvrirent de grands yeux en voyant une cruche de vinaigre flotter dans les airs. Shion referma la porte, reprit son opacité, rentra dans la salle de bain, prêt à faire la peau des parasites. Il s'enfonça de nouveau dans l'eau qui avait eu le temps de se filtrer et recommença le difficile nettoyage des cheveux. Il massa le cuir chevelu de la petite avec du vinaigre. Il attendit le hurlement de douleur qui ne vint jamais, parce qu'elle avait tellement de parasites sur la tête qu'elle ne ressentait plus rien. Il se concentra sur les tiques, utilisa ses pouvoirs télékinésiques afin de les faire tourner et de les extraire de la peau de l'enfant. Avec un dégoût aussi grand que sa pitié, il vit une centaine de tiques aussi grosses les unes que les autres s'envoler et flotter dans les airs. Sentant une colère intense s'emparer son coeur, il désira les détruire toutes jusqu'à la dernière. Il plissa les yeux et une vague d'énergie pure les vaporisa. Soulagé, il baissa les yeux sur Alizea et vit qu'elle le regardait avec attention.

-Oh ! Toi aussi t'es capable de faire ça !

-Oui, je n'ai pas de problème. Reconnut-il.

-Moi j'y arrive que quand j'suis en colère ou quand j'ai peur.

-Alors je t'apprendrai à le contrôler.

-C'est vrai !

Elle bondit de joie, dérapa et tomba dans l'eau dans un plouf sonore. Il la ressortit de l'eau et la rassit sur sa colonne avec un petit sourire.

-Fais attention Alizea. Je ne voudrais pas que tu te blesses.

-Pardon.

Il regarda son cuir chevelu et découvrit avec joie que les poux ne bougeaient plus. Il décida donc de rincer ses cheveux avec le reste de vinaigre. Il se débarrassa de tous les poux et quand il regarda de nouveau le cuir chevelu et les cheveux, il eut la joie de ne plus en voir un seul, mais la surface de son crâne était blanche de lentes. Il eut un autre soupir de lassitude, prit un shampooing démélant, lui lava et relava, et rerelava, et rererelava jusqu'à en utiliser 2 bouteilles. Il rinça avec délicatesse ses longs cheveux et commença à les lui déméler avec patience et avec la brosse. Au premier noeud, Alizea poussa un cri de douleur. Shion ferma les yeux désolé de devoir faire souffrir la petite fille, mais il n'avait vraiment pas le choix. Au bout de 20 mn de hurlements plus douloureux les uns que les autres, il put entièrement déméler sa noire chevelure. Les joues rosies de la petite fille étaient trempées de larmes de douleur. Avec douceur et une certaine tendresse, il sécha ses larmes et lui dit :

-Voila, c'est bientôt terminé, je vais passer le peigne, ensuite je vais te relaver les cheveux et te sécher.

-T'a déjà eu à faire ça ?

-Non, car je me lave régulièrement les cheveux et le corps. Ainsi tu n'auras plus besoin de subir cette épreuve. Tu te laves tous les jours et tu n'auras aucun parasite, aucune bête.

-D'accord.

-Bien, tu es une bonne petite.

-Merci, Shion.

Il passa le peigne dans ses cheveux patiemment, mèches par mèches retirant toutes les lentes ou au moins les décrochant. A chaque coup de peigne, il le passait sous un des deux jets d'eau qui restaient intact. Il mit bien plus de trois heures pour peigner sa très longue chevelure avec des gestes très doux. Il fut surpris en ne la sentant pas bouger. Il regarda son visage et eut un sourire attendri en la voyant dormir comme un bébé. Il shampooina une dernière fois ses cheveux pour se débarrasser des dernières lentes et les rinça. Il prit la petite fille dans ses bras, l'enveloppa dans une chaude et moelleuse serviette et commença à la frictionner. Il la sécha délicatement, sécha avec la même douceur ses longs cheveux puis soudain, Alizea se réveilla en hurlant et en larmes :

-PAAAAAAAAAAPPPPPPPPPPAAAAAAAAA, MMMMMMAAAAAAAAAAMMMMMMMMMMMAAAAAAAAAANNNNNNNNNNN !

A suivre