Trois jours de vacances sur une île
Auteur : junon2
Genre : comédie
Disclaimer : Tous les personnages et les lieux appartiennent au réalisateur du film, sauf l'intrigue.
Résumé : le premier séjour du capitaine Jack Sparrow sur l'île dont il a été élu « gouverneur » par son ex-équipage.
Avertissement : c'est peut être un peu éloigné du personnage du film et de l'histoire de basse. J'ai voulu rendre le tout léger et amusant. J'espère y être arrivée. La fic sera en trois parties (évidemment !).
Note de l'auteur : Je trouvais intéressant de parler du premier séjour du capitaine Sparrow sur l'île. Entre parenthèses, ce sont des commentaires extérieurs et pas du personnage. J'espère que ça plaira. Enfin, vous pouvez toujours me laisser vos impressions et commentaires. Bonne lecture.
Premier jour
« Jack émergea de l'eau et nagea en direction de l'île. Rapidement, il toucha le fond et pût enfin délier la corde qui enserrait ses mains. Il tituba jusque sur la plage. Et une fois les pieds au sec, il se retourna vers l'horizon. Il sentit son cœur se serrer : son navire, le Black Pearl, voguait vers le lointain, l'abandonnant seul sur cette plage. Il maudit tout son équipage, leur souhaitant tous les malheurs du monde et toutes les maladies possibles, voire aussi quelques unes qui, après mûre réflexion, ne devaient pas exister.
Le pirate s'assit par terre et continua à fixer son bateau qui diminuait au loin. Que s'était-il passé ? Pourquoi cette mutinerie ? Il était quand même un bon capitaine. En fait là tout de suite, il ne voyait pas, mais alors pas du tout, pourquoi son équipage s'en était pris à lui. Il allait les mener vers un gros butin, très gros même : le trésor de Cortés. Et eux en remerciement, ils le laissaient tout seul sur une petite île. Aucune gratitude chez les pirates, mais alors vraiment aucune.
Bon, si peut-être une minime reconnaissance : ils lui avait quand même laissé son épée et son pistolet avec une seule balle. Pas évident pour chasser une balle. Ce n'était pas de la reconnaissance de la part de son ex-équipage, c'était le code qui disait que l'on devait laisser une balle à un pirate qu'on condamnait à l'oubli sur une île. Vraiment, mais quelle ingratitude envers leur capitaine. Satanés pirates !
Le Black Pearl était tellement loin, maintenant que Jack ne pouvait plus le voir. Bon, que faire sur une île déserte quand on est seul ? Ça s'était une très bonne question.
Après avoir soupiré une bonne dizaine de fois et regardé pour voir si les remords aidant les pirates ne feraient pas demi-tour, Jack se leva et se décida à faire le tour de l'île. Au moins, ça l'occuperait. Le paysage était superbe, enfin il ressemblait à celui visible sur toutes les îles des Caraïbes. Mais bon, il était quand même beau. Après une heure de marche sur la plage, Jack découvrit devant lui des traces de pas.
Tien, il n'était pas seul. Pourtant, il n'avait vu aucune habitation, rien qui pouvait attester de la présence d'être humain sur ce tas de sable. Mais alors, qui ? Évidemment le meilleur moyen de le savoir était de suivre les traces laissées dans le sable. Et en bon pirate, qui avait connu la compagnie des Indes, Jack Sparrow, euh pardon, Capitaine Jack Sparrow ne redoutait rien et donc décida de suivre ces mystérieuses traces. Et puis, il n'avait rien d'autre à faire.
Une heure plus tard, notre pirate se trouvait face aux traces de deux individus. Mais il n'avait toujours rencontré personne. Que faire les suivre ? Jack s'assit pensif et fixa les empreinte. Bizarre, que dis-je étrange, d'aussi près elles semblaient identiques ! Il se pencha vers elles et les examina pendant un long moment. Non, elles ne semblaient pas identiques, c'était les mêmes !
Et là, subitement, sans raison apparente, un doute s'insinua dans l'esprit du pirate. Il regarda ses bottes, se leva fit une empreinte à côté des deux autres. Et il put constater qu'il avait suivi ses propres traces. Même lui, qui paraissait être un peu fêlé, juste un peu, n'aurais jamais cru être assez bête pour se pister lui-même. Là il venait de toucher le fond (et il n'y avait pas 24 heures qu'il était sur cette maudite île).
Enfin, l'avantage était que cette île n'était pas bien grande. Une heure pour en faire le tour en se baladant, c'était vraiment un tout petit tas de sable. Qui d'ailleurs à son idée, ne méritait pas le nom d'île, même pas de îlot, tout juste celui de tas de sable. Et encore, là il était généreux (d'après lui).
Notre capitaine bien aimé releva les yeux au ciel et fixa le soleil pour estimer l'heure. Bon on devait approcher la fin d'après midi. Et il mourrait (sens figuré s'entend) de soif et de faim. Il décida de faire un tour à l'intérieur des terres, dont, à son humble avis, il aurait fait le tour en moins d'un quart d'heure. Il s'éloigna de la plage en soupirant et en maudissant tous les pirates du monde.
Force lui fut de constater qu'à part trois ou quatre palmiers et quelque graminées, il n'y avait rien sur cette maudite île. Là le nom de tas de sable était bien choisi pour la décrire. Que faire ? Que boire ? Que manger ? Ha, maudites soient les questions existentielles de ce genre ! Surtout quand on n'en a pas la réponse. Bon, il y avait un avantage, il pouvait se mettre à l'ombre d'un palmier et peut être faire du feu avec de l'herbe et du bois.
Faire du feu ? Pourquoi il n'y avait pas pensé plus tôt ? Sûrement à cause du soleil. Si il chauffait de l'eau de mer, elle deviendrait potable. Retour en courrant sur la plage et nouvel arrêt net pour cause de difficulté. Dans quoi allait-il bien pouvoir chauffé l'eau ? Bonne question, aucune réponse ne lui vint à l'esprit.
Jack se laissa choir par terre complètement démoralisé. Peut être devrait-il se suicider ? Il avait une balle et un pistolet sur lui. C'était la meilleure solution à tous ses problèmes actuels : il n'aurait plus soif, plus faim et il ne serrait plus condamné sur cette maudite île, … euh sur ce maudit tas de sable. Il prit donc son pistolet en main, l'arma et fit ses dernières prières. Il approcha le pistolet de sa tempe et ….
Que diable ! Il n'allait pas abandonner, quand même. Il était le Capitaine Jack Sparrow ! Celui qui se sortait toujours de tous les ennuis avec panache (d'après lui) et dont on racontait les exploits. Et puis ça ferait trop plaisir à ce traite de Barbossa. Non, il devait réfléchir et trouver une solution. Et puis il avait tout son temps maintenant.
Bon, d'abord énumérer ce qu'il possédait : un pistolet, une balle et une épée. Une épée ? Et bien, elle pouvait servir d'hache, non ? Et il pouvait bien sacrifier un palmier ou deux ? Personne ne le lui reprocherait car cet îlot lui appartenait. Il venait de se l'approprier comme première résidence (il avait pas trop le choix, de toute façon).
Résolument, Jack se dirigea vers le plus petit palmier. Ben quoi, il allait quand même pas abattre le plus gros ! Ça lui demanderait trop d'effort et de temps. Il faut être pratique dans la vie, non ? Il commença donc à marteler le tronc de l'arbre avec le tranchant de son épée. Le temps passa rapidement et le pirate ralentissait involontairement le rythme. Mais tout travail portant ses fruits, le tronc était bien entamé.
Jack finit par faire une pause pour se reposer un peu. Il en profita pour regarder la lame de son épée et constata que celle-ci s'abîmait. Bon, il lui faudrait trouver un forgeron pour la réparer, dès qu'il aurait quitté cette île. Parce que le capitaine Jack Sparrow allait quitter son tas de sable. Il était hors de question qu'il finisse sa vie ici, tout seul.
Il se releva et retourna à sa tâche. Quelque temps plus tard, il poussa un cri qui fit s'enfuir tous les oiseaux. Il venait de se couper un doigt et du déchirer un bout de son pantalon pour se faire un pansement. Qu'est-ce qu'il pouvait être maladroit par moment.
Au bout de quelques heures et alors que le soleil commençait à disparaître dans l'océan, le petit palmier tomba. Jack n'avait plus qu'à le couper et tailler un bol dedans. Il n'était pas prêt d'étancher sa soif !
Cette fois, il utilisa son épée comme une scie et en abîma un peu plus la lame. Maudit soit ce satané palmier, qui faisait de la résistance. Une paire d'heures plus tard, alors qu'il n'avait plus que la lumière de la lune pour s'éclairer, Jack avait ce qui ressemblait de loin, mais alors de très loin, à un bol.
Il le remplit d'eau et fit un feu, puis il attendit qu'elle bout pour la retirer. Il laissa le tout refroidir et parti chercher une noix de coco pour apaiser sa faim. Il but son eau et mangea sa noix de coco… Tien, il aurait pu tout simplement casser une de ces noix et boire le lait pour étancher sa soif. Le soleil ne lui réussissait vraiment pas ! Bon et maintenant qu'il avait résolu ses problèmes existentiels qu'allait-il faire ?
Il se coucha sur le dos et fixa les étoiles. Il essaya de se remémorer ces derniers jours : arriver à Tortuga, recrutement d'un équipage ; départ ; discussion avec son second à qui il avait donné les coordonnées de l'île ; mutinerie de son équipage ; abandon sur ce petit tas de sable ; et la journée qu'il venait de passer seul ici.
Il n'avait vraiment pas de chance ces dernier temps. Perdre son bateau était ce qu'il y avait de pire pour un capitaine, surtout qu'il adorait le Black Pearl.
Ensuite, il se décida à réfléchir sur une solution pour quitter ce maudit îlot. Quelles possibilités avait-il ? Euh, voyons, construire un radeau : ça lui prendrait beaucoup de temps, trop même. Euh, attendre qu'un bateau passe : moins fatiguant mais peut-être plus long. Euh, …. Jack finit par somnoler puis s'endormit paisiblement sur la plage. »
À suivre.
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