Le bonheur n'a pas de loi

Auteur : Drusilla

Rating : R ou M, vous êtes prévenus

Disclaimer : Tout est à l'ingénieuse J.K. Rowling, moi j'ai rien, je ne suis rien et certainement pas une des femmes les plus riches du monde !

Résumé : Harry et Hermione sortent ensembles, c'est de notoriété publique, et alors que le tout Poudlard parle du couple de l'année, les deux intéressés se marrent. Si seulement les autres savaient ! Dans l'ombre des cachots de Poudlard va naître le scandale de l'année.

Attention : Ceci est un couple à trois, deux garçon et une fille, deux jeunes et un adulte, âmes sensibles, conformistes, s'abstenir.

Un grand merci à Virg, Isa, Siry et toutes les folles du chat de HRFRHO, je vous aime toutes, et je dédie ce premier chapitre à celle qui m'a fait découvrir le groupe, j'ai nommé SIRYANNE, la grande, l'unique.

Chapitre 1 : Dans l'intimité des cachots

La nuit venait de tomber et déjà la température avait atteint les négatifs. Le froid prenait peu à peu possession du château, chassant les intrus qui auraient voulu briser la règle du couvre-feu. Mais de toute façon tout le monde dormait à point fermé, même miss Teigne et Rusard n'osaient mettre le nez dehors. En ce mois de décembre, l'hivers était très rude.

Roulés en boule dans les fauteuils faisant face à la cheminé de la salle commune des gryffondors, Hermione et Harry attendaient que tout le monde soit couché. L'amour rend fous dit-on , mais là, c'était carrément du suicide. Car pour ne pas attirer l'attention, ils avaient du rester en tee-shirt et en jean tous les deux, tenue vestimentaire habituelle d'un dimanche cloîtré dans la salle commune.

Quand enfin la salle fut silencieuse et qu'aucun bruit ne vint des dortoirs, ils se redressèrent, grognant sous l'effort. Hermione se colla à Harry afin qu'il la recouvre de sa cape. Celui-ci en profita pour l'enlacer, son bras prenant possession de sa taille. Leur lèvres se scellèrent, affamées d'avoir été trop longtemps séparées. Poudlard ayant fait de leur relation la première source de potin, ils évitaient toutes démonstrations publiques, se contentant de se tenir la main dans les couloirs. Ils ne leur fallaient surtout pas attirer l'attention sur eux.

Le baiser cessa enfin, mais ils ne s'éloignèrent pas. Tant bien que mal, empêtrés, ils atteignirent le tableau de la grosse dame. La carte leur confirma ce qu'ils savaient déjà, personne n'étaient dans les couloirs. Dès que le tableau pivota, l'air froid les atteignit de plein fouet. Ils se serrèrent un peu plus mais ne pouvaient se réchauffer. Aussi s'empressèrent-ils de se mettre à l'abris du regard de la grosse dame. Une fois en sécurité, ils ôtèrent la cape, le froid devenant encore plus paralysant.

Les tableaux regardèrent passer le couple sans y prêter la moindre attention. Certains même étaient amusé par ces deux enfants qui courraient chaque soir vers les cachots. Peut-être vers la salle commune des Serpentards ? Ils ne le sauront jamais, ayant fait le vœux silencieux de couvrir ces deux-là. Pourquoi ? Il ne le savaient pas, mais une chose était sûre, ils n'étaient pas comme les autres, sinon que feraient-ils dehors par une température pareille ?

Arrivé à destination, le couple cessa enfin sa course effrénée. Harry leva une main tremblante, mais les soubresauts de son corps rendirent impossibles la seule action de frapper. Hermione à son tour essaya, soufflant sur ses mains pour les réchauffer. En désespoir de cause, sentant le froid les engourdir, ils précipitèrent leur corps sur le tableau. Alerté par le bruit, Severus ouvrit enfin la porte et dévisagea avec étonnement les deux adolescents frigorifiés qui le suppliait du regard. Il leur fit de la place pour que chacun puisse passer mais juste assez pour qu'il soit obligés de frôler son corps.

- Profiteur , l'accusa Harry, je t'ai vu la peloter.

En réalité le claquement désordonné de ses mâchoires compliquait la chose, et il fallu déchiffrer ce qu'il avait dit. Hermione sourit simplement mais Severus grommela quelque chose dans sa barbe ressemblant à une menace de vengeance. Là, Harry et la jeune fille pouffèrent carrément.

Ils s'affalèrent tous sur le large canapé qui faisait face à la cheminée, riant aux éclats. C'était ça qu'ils aimaient dans leur relation, ces moments de tendresse, où ils se sentaient aimés et compris. Constatant que ses deux amant ne s'arrêtaient pas de trembler, le professeur de potion rabattis sur eux une couverture chaude.

- Il existe d'autres moyens de se réchauffer vous savez, proposa Harry.

Il se reçu deux tapes, l'une sur la nuque, l'autre sur le bras. Il se protégea en enfouissant sa tête dans le cou de Severus et en profita pour l'embrasser juste sous l'oreille ce qui provoqua des frissons chez le maître de potion.

- Et c'est moi que tu traites de pervers , protesta Severus

- Chut, utilise ta bouche à meilleur escient.

Impossible de résister, mais de toute façon aucun des trois n'en avaient l'intention. Pendant que Harry continuait sa douce torture, Severus laissa ses mains s'égarer sur Hermione, enflammant tous ses sens. Un gémissement s'éleva sans que personne ne puisse affirmer de qui il venait. Et puis quelle importance, il n'y avait personne pour vérifier. Severus continua à caresser le corps d'Hermione et Harry stoppa enfin ses baisers pour l'aider. Sous leurs doigts habiles, elle frissonnait, et pas de froid. Quand elle commença à se tortiller, ils lui retirèrent doucement son tee-shirt et son jean pour mieux pouvoir l'observer. Un instant elle ne bougea pas puis ses deux mains s'élevèrent pour se poser sur les érections de ses amants. Les deux lâchèrent un hoquet de surprise. Leurs corps commençaient à se couvrir de sueur, et ils ne voulaient plus attendre. Sans savoir comment ils se retrouvèrent nus, leurs vêtement au pied du canapé. Harry, Hermione, Severus ? Les trois avaient largement la puissance magique et l'impatience.

Le contact des érections des garçon sur le corps d'Hermione acheva de lui enlever toute pensées cohérentes. Tout ce qui comptait à présent c'était le plaisir, le sien et le leur. Elle n'eut pas vraiment le temps de faire quoique ce soit, visiblement les préliminaires n'étaient pas au programme. Dans sa grande bonté, Severus prépara tout de même Harry avec ses doigts pendant que celui-ci positionnait Hermione sous lui. Doucement pour ne pas la blesser, ils se présenta à l'entrée de son vagin tandis qu'elle frissonnait d'anticipation. Ce fut elle qui, lassée par cette lenteur, précipita son bassin à la rencontre de la verge d'Harry. Pendant ce temps Severus jugea le jeune homme suffisamment prêt et commença doucement à le pénétrer. Lorsque chacun fut enfin rempli par l'autre, lorsque chacun fut comblé, ils s'arrêtèrent un instant. Avant de commencer cette danse vieille de millier d'année. Mais avait-elle été prévu pour trois ? Ils s'en moquaient, ils l'inventaient, parfois Harry au milieu, parfois Hermione, parfois Severus.

Chaque va et viens les amenaient plus proche du plaisir, celui qu'ils recherchaient. Ce fut Hermione qui sentit les prémices de la jouissance la première, lorsque la main de Severus s'égara dans son anus. Ne pouvant tenir, elle chercha la bouche d'Harry et l'embrassa. Puis elle se sentit partir, une vague de chaleur remontant dans son corps le parcourant et l'emmenant au septième ciel. Elle sentit Harry éjaculer à l'instant même où Severus lui aussi jouissaient.

Ils ne bougèrent pas pendant quelques minutes, leurs corps engourdis par le plaisir récent. Puis Hermione s'étira, forçant les deux hommes au-dessus d'elle à remuer. La couverture avait glissé à un moment au cours de leurs ébats. Harry la ramassa et recouvrit Hermione précautionneusement puisqu'elle semblait sur le point de s'endormir, luttant pour garder les yeux ouverts.

- Dors, ne t'inquiète pas, on reste là, Severus te portera dans son lit.

- Je vous aime, qu'importe le reste.

- Nous aussi on t'aime, répondirent Severus et Harry d'une même voix.

Ils la fixèrent alors qu'elle partait pour le pays des songes. Puis ils se levèrent et se dirigèrent vers la cuisine. Timidement Harry glissa sa main dans celle de Severus, il avait parfois des gestes inattendus, sûrement à cause de son enfance. Hermione et Severus avaient beau le rassurer, l'accueillir à bras ouverts, il se sentait encore intimidé parfois. Le maître de potion l'attira à lui et il se cala contre sa poitrine, inspirant l'odeur de plantes et d'épices qui s'en dégageait.

- Tu sais qu'on est toujours nus , sourit Severus

- Tu t'en soucis ?

- Non, idiot. Je t'aime.

- Des paroles, des paroles…, nargua Harry

Il fut interrompus quand Severus lui prit sauvagement les lèvres pour l'empêcher de sortir d'autres bêtises. Joueur, Harry se dégagea et mit la table entre eux deux, riant comme l'enfant qu'il n'avait jamais pu être. Mais que pouvait faire un enfant contre l'entraînement d'un ex-mangemort ? Il fut vite rattrapé et dû subir la torture des chatouilles. Essayant de ne pas faire de bruit afin de ne pas réveiller Hermione, Harry se tortilla, contrôlant difficilement son fou-rire. Enfin, il se rendit et laissa Severus l'embrasser. Il ouvrit la bouche pour que leur langue se rencontrent mais il n'eut pas la prétention de lutter. Severus était un dominateur et il était rare qu'il se laisse dominer. Au travers les brumes du baiser, Harry perçu un mouvement à sa droite. La main de son professeur remonta jusqu'à sa nuque qu'il empoigna pour le rapprocher. Leurs corps se collèrent. Puis, naturellement, le baiser pris fin et ils se détachèrent.

- Tu est insatiable Severus, protesta Harry.

- Dire que normalement c'est la jeunesse qui est sensé en vouloir toujours plus.

- Et bien pas là, je suis épuisé. Nous on a travaillé toutes la journée pour faire nos devoirs.

- Non, Hermione a travaillé, rectifia Severus.

Un grand sourire apparut sur le visage du jeune homme. Mais depuis longtemps son air d'ange ne prenait plus pour Severus. Il connaissait Harry par cœur, il connaissait chaque facette de cet enfant qui avait défait son maître. Pour lui. Parce qu'il avait été découvert. Harry n'avait pas réfléchit. Si seulement le monde sorcier savait pourquoi leur héros et sa petite-amie s'étaient précipité pour tuer Voldemort. Mais personne ne saura, non personne. Le monde ne comprendrait pas. Deux élève avec un professeur, le Survivant, la meilleur élève de Poudlard depuis Voldemort et un ex-mangemort.

- Tu te souviens de nos débuts. Je n'arrête pas de repenser à ce bal de Noël. Si nous n'avions pas autant bu tous les trois, nous n'aurions jamais osé, murmura pensivement Harry.

- Moi je me souviens surtout de cette fois où Voldemort m'avait appelé. Je suis rentré au petit matin et je vous ai trouvé endormis au pied du tableau gardant mes appartements. C'est ce jours là que j'ai réalisé à quel point vous m'aimiez, à quel point je vous aimais.

- On est pas conventionnels, hein ?

- Réalises-tu qu'un jour le monde découvrira la vérité ? Que tu devras faire face aux journalistes, à tes camarades, à ton parrain ? Qu'Hermione devra affronter ses parents ?

- Nous les affronterons ensembles.

- N'oublie jamais que j'ai vérifié dans le règlement, rien ne nous interdit de nous aimer.

Sachant que demain ils devraient se lever tôt, ils se couchèrent, portant avec douceur Hermione jusqu'à leur lit. Enveloppés sous les draps chauds, ils ne mirent pas longtemps à sombrer dans le sommeil, insouciant, amoureux.

Pourtant, s'il avaient su, ils n'auraient pas dormis avec ce sentiment de sécurité…

Voici le premier chapitre, dites moi ce que vous en pensez, est-ce que je dois continuer, est-ce que ça en vaut la peine ?

Bisous

Drusilla