Arg ! Et voilà, maintenant vous n'avez plus d'avance sur moi. Mais vous avez bien mérité ce long chapitre !

J'espère qu'il vous plaira ! Gros bisous à tous ! (et reviews please !)

Les choses furent donc convenues ainsi, et très vite, Gandalf et le quatre Hobbits se mirent en route pour Minas Tirith. Avant le départ, Sam alla embrasser ses enfants, et expliqua à Rosie qu'il ne savait pas quand il pourrait revenir. Celle-ci ne fit aucune remarque, elle se contenta de le laisser partir, le cœur lourd.

Les voyage fut assez long, mais se passa sans encombres. Gandalf les conduisit par le chemin le plus sûr. Ils voyagèrent en charrette, Sam avait beaucoup insisté car il craignait encore pour Frodo : d'après lui un voyage trop long en poney n'était pas très bon.

Merry souffla quelques remarques à Pippin sur le fait que Sam tenait au précieux postérieur de Frodo. Le jeune hobbit rougit, mais se garda bien de répéter ça aux intéressés.

Lorsque après deux semaines de voyage, la cité blanche se dressa enfin devant eux, les cinq compagnons poussèrent tout de même un soupir de soulagement. Frodo, émerveillé, se blottit contre Sam et il le sentit frissonner.

Sam aussi fut parcouru d'un frisson, mais c'était du à tout ce chagrin qui remontait lentement. Il se cramponna un peu plus à Frodo, pour se rassurer. Celui-ci releva les yeux et regarda son compagnon pour lui sourire. Il comprenait ce qu'il ressentait.

- Allez, tout le monde descend, dit joyeusement Gandalf en arrêtant la charrette dans le premier anneau de la cité. Nous allons marcher pour monter. Ainsi Frodo pourra mieux apprécier.

Sam sauta à bas de la charrette et aida Frodo à descendre en le tenant par la taille. Celui-ci rougit mais accepta volontiers l'aide. Puis il agrippa la main de Sam, bien décidé à ne pas la lâcher.

La compagnie parcourut les rues de la ville. Merry et Pippin surtout parlaient de leur expérience de soldat pendant la grande bataille et montraient certains endroits stratégiques.

Sur leur passage, les gens les reconnaissaient et les saluaient. Certains s'interrogeaient de savoir qui était ce petit être fragile cramponné au Porteur de l'Anneau et les mieux renseignaient chuchotaient : « C'est le premier Porteur ! »

Sam sentait ses oreilles le brûler d'être ainsi appelé « Porteur de l'Anneau », il n'avait toujours pas l'impression de mériter les honneurs, et se sentait d'autant plus coupable de trahison envers Frodo.

Pour sa part, Frodo ne lui en voulait pas. Il l'avait fait au début. Et pendant quelques mois il était resté persuadé que Sam l'avait abandonné pour récolter tous les honneurs. Mais lorsqu'il l'avait vu tant pleurer, il n'arrivait plus à y croire. Sam ne pouvait pas songer à pareille chose. Son cœur était bien trop pur et plein d'amour pour Frodo.

Au bout d'un moment, Gandalf décida de prendre un chemin plus rapide pour se rendre à la salle du trône. Il ne convenait pas de laisser ainsi attendre le roi, tout rôdeur qu'il ait été.

Pour Gandalf et les trois Hobbits, cela n'avait rien d'impressionnant de se trouver là, mais Frodo tremblait d'excitation. Il avait lu tant de livres sur cette cité, sur ses rois… Il serrait si fort la main de Sam que celui-ci du le lâcher juste un instant pour que le sang y circule à nouveau.

- Excuse-moi, Sam.

- Vous êtes impatient, n'est-ce pas ? sourit Sam.

- Oui, et nerveux. Je ne sais pas vraiment le sort qu'on me réserve. Tous ces gens doivent vouloir vérifier de leurs yeux si je suis bien vivant.

- Quelle folie de retourner si vite dans la Comté !

- Je répondait à l'appel de chez moi, si je m'étais arrêté ici, je ne t'aurais peut-être jamais revu, murmura Frodo.

- Pourquoi cela ?

- J'aurais sûrement reçu des nouvelles de ton mariage, et j'aurais renoncé à te retrouver, pensant que tu m'avais oublié.

- Jamais je ne vous aurais oublié, dit Sam les yeux pleins de larmes. Et vous seriez resté là, et j'aurais souffert toute ma vie de vous croire mort par ma faute ?

- Nous en discuterons une autre fois, fit Frodo en regardant la grande porte s'ouvrir.

Ils pénétrèrent dans la grande salle. Frodo jetait des regards émerveillés aux grandes statues qui veillaient, paisibles, sur leur passage. Et tout au bout, sur le grand trône de pierre, était assis Aragorn, fils d'Arathorn.

En voyant entrer leur petite compagnie, il en descendit d'un geste souple, et vint à leur rencontre.

- Frodo Baggins, murmura-t-il en mettant un genou à terre.

- Je…

L'Assemblée s'agenouilla devant lui. Frodo rougit vivement et Merry, placé à sa droite lui murmura :

- Ah, toi aussi tu trouves ça gênant, hein ?

Le reste de la journée se passa bien trop vite au goût de tous : il y eut de la nourriture à foison, une petite cérémonie où le roi fit le récit des aventures de Frodo et Sam lors de la guerre de l'Anneau et où Frodo fut présenté à la foule.

Il se sentait vraiment maladroit, et il n'avait qu'une idée : s'enfuir le plus vite possible, et avec Sam bien sûr.

Mais cela ne lui était pas permis. Au moins, Sam restait avec lui pendant les festivités. Mais il était étrangement silencieux.

Pendant un banquet, Frodo profita d'un moment un peu calme pour emmener Sam à l'écart. Ils s'assirent dans un coin et Frodo lui demanda très sérieusement :

- Ca ne va pas Sam ? Tu n'as pas dit un mot ?

- Je voudrais bien finir cette conversation que nous avons eue, monsi… Frodo.

- Une conv… ah ! Oui, bien sûr, soupira Frodo.

- Est-ce que vous auriez pu rester loin de moi ? Est-ce que vous auriez pu me laisser… comme ça ? demanda Sam, en larmes.

- Voyons, pourquoi te mets-tu dans des états pareils pour des choses qui auraient pu se passer ? Je suis ici ! Avec toi ! dit Frodo d'un ton dur.

Puis, voyant que Sam était secoué de sanglots incontrôlables, il se radoucit et le prit par les épaules.

- Excuse-moi, Sam.

- Non, c'est moi. Je… c'est cet endroit. Je n'arrive pas à me sentir bien ici.

- Tu veux qu'on se retire pour la soirée ?

Et c'est ce qu'ils choisirent de faire : Frodo s'excusa et on les conduisit dans des chambres.

- Une seule chambre suffira, dit Frodo, les lits sont bien trop grands ici.

- Comme vous voudrez, sourit le valet.

Ils se préparèrent pour la nuit, on avait fait monter leurs affaires. Ils semblaient soudain timides l'un et l'autres. Et c'est sans se regarder qu'ils glissèrent dans leurs chemises de nuit.

Puis, il se faufilèrent entre les draps et restèrent un moment sans bouger, l'un à côté de l'autre, sans même se toucher.

Mais quand Frodo sentit que Sam était à nouveau sur le point de craquer, il se glissa jusqu'à lui et le serra dans ses bras.

- Tout va bien, je t'en prie, Sam, tout va bien. Je voudrais tellement que ce séjour se passe bien. Souviens-toi de ta promesse.

- Je sais, renifla Sam, mais je n'y peux rien, je revois tout, et dans tout ce que je revois vous n'êtes pas là !

- Mais aujourd'hui si, et ne me fais pas l'affront de ne pas me voir ! dit-il en grimpant sur le jardinier, se retrouvant à califourchon.

Un rire retentit dans la chambre, et le nœud dans la gorge de Sam se dénoua un peu. Frodo se pencha pour l'embrasser mais en un mouvement fluide, il se retrouva cloué au lit sous le jardinier.

- Ca ne peut pas fonctionner comme ça, dit-il timidement.

- On dirait que vous allez beaucoup mieux, maître Gamgee.

- Je vous ai promis une nuit blanche, n'est-ce pas ?

- Vos motivations sont inappropriées, monsieur ! Mais je suis ravi que tu te sentes mieux, ajouta-t-il en lui caressant les cheveux.

Sam le regarda, et ses yeux reflétaient l'émerveillement de ceux de Frodo qui découvrait la cité blanche.

- Je ne sais pas si je pourrais tenir toute une nuit Frodo.

- Tu n'es pas obligé de le faire en une seule fois, répondit l'ancien porteur en rougissant.

- Je prends ça comme une promesse ?

- Je vais essayer de m'y tenir. Mais, cher Sam, tu es du genre épuisant.

Samwise sourit et, d'un mouvement rapide, les débarrassa de leurs chemises de nuit. Frodo se mit à rire de façon incontrôlable, et Sam essaya de le faire taire en cherchant quelle partie de son corps il n'avait pas encore embrassée.

Mais quelqu'un frappa à la porte, et ils s'interrompirent brusquement. Frodo essaya de ne pas rire lorsque Sam répondit d'une voix peu assurée :

- Euh… oui ?

- C'est Pippin ! On peu entrer ?

- C'est-à-dire…

Sans plus de cérémonies, Pippin ouvrit la porte, suivi de Merry qui, en les voyant, donna un coup de coude à son cousin :

- Je t'avais bien dis que le moment était mal choisi !

- Oui bah… commença le jeune Took, un peu rouge. On voulait savoir si euh… si demain vous aimeriez vous balader avec nous.

- Bien sûr, répondit Frodo le souffle court, ça ne pouvait pas attendre le petit déjeuner ?

- Oui, bon ! se récria Pippin, je m'ennuyais, voilà !

- C'est gentil pour moi, ça, souffla Merry. Allez viens, je vais te montrer un truc.

- Je le connais ton truc, dit le jeune hobbit en s'éloignant, et moi j'appelle ça une taverne…

Et les deux cousins s'éloignèrent tout en se chamaillant. Quand il furent assez loin, Sam se leva, ferma la porte à clefs et vint se replonger sous les draps, enveloppant Frodo de ses bras.

- Qu'est-ce qu'on disait nous ? demanda-t-il.

- Plus grand-chose depuis un moment, sourit Frodo.

Cette remarque lui valut que Sam repousse énergiquement les couvertures. Puis il s'assit en contemplant le corps de son maître, émerveillé de voir dans quel état il était capable de le mettre.

Frodo, réalisant soudain quelque chose, se leva et chercha quelque chose dans son sac. Il en ressortit un petit flacon. Sam sourit, sachant ce qui allait se passer à présent.

Frodo lui tendit la fiole et dit tout en se rallongeant :

- Et maintenant Sam, fais-moi l'amour. Je t'aime, et je te fais confiance. Et je suis là, avec toi. Tu n'auras plus que des bons souvenirs de cette cité.

Sam ne pouvait que le croire.

Il l'embrassa, et l'embrassa encre, tellement qu'il crut qu'il en perdrait à jamais son souffle. Ses mains parcouraient la peau blanche et douce comme du satin. Les doigts fins de Frodo se perdaient dans les mèches bouclées et couleur de miel de Sam.

Le jardinier sentit son maître écarter lentement les jambes pour l'accueillir. Tout deux tremblaient. Sam fit bon usage du liquide contenu dans la fiole, l'appliquant avec précaution sur sa chair impatiente, et là où Frodo s'offrait avec bonheur.

Frodo enroula ses bras autour du cou de Sam, ses jambes autour de sa taille, et doucement, très doucement, le jardinier pénétra là où il était plus que bienvenu.

L'ancien porteur poussa un cri.

- Je vous fais mal ? demanda Sam.

- Non ! Ah ! Je…

Leurs voix se perdirent, incapables de former des mots corrects, leurs bouches s'égarèrent. Le lendemain, Frodo aurait certainement à cacher un suçon sur sa gorge, et Sam sentirait peut-être encore les picotements d'une morsure à son oreille. Le rythme de leurs hanches était lent, mais il accélérait peu à peu. Leurs yeux étaient aveuglés par la sueur qui tombait de leur front.

Puis, les mouvements devinrent frénétiques.

- Sam ! Sam ! Ah ! SAM !

- Frodo ! FRODO !

Leur corps étendus l'un sur l'autre se détendirent. Ils essayaient de lutter contre le sommeil.

- Sam… je crois que… je vais peut-être devoir dormir malgré tout.

- Je prends un tour de garde si vous voulez, sourit Sam.

- Non, dors avec moi. Tant pis.

- C'était couru d'avance, non ? Je savais bien qu'aucun de nous ne tiendrais, dit le jardinier en riant.

- Oui, en effet. Mais ça valait le coup.

Sans plus un mot, le sommeil les emporta, baignés dans un bonheur sans fin.