Note 1 : merci encore à toutes et à tous de m'avoir lue et merci à ceux qui ont laissé une petite review !
Note 2 : arghhhh, Miss Sheppard a raison, Ford n'a pas le gène, misère ! Bon, bah, faites comme si c'était Markham qui était aux commandes, LOL.
Note 3 : Téli a fait un superbe dessin de nos deux tourtereaux ainsi qu'un magnifique photo montage, j'espère qu'elle les postera sur un forum (Atlantis Réunion ou celui de Cybélia) nieux suppliants d'auteuse
Note4 : J'ignore encore comment je vais appeler ce cycle. Illumination est la première partie, nos amis américains diraient que c'est du pré-slash, Jeux de mains est une « first time story », slash bien sûr, Jeux de vilains est une « coming out story ».
Vos suggestions seront les bienvenues !
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Epilogue
Extrême fatigue, déshydratation, hypoglycémie, hypothermie, lacération du rein droit, -due vraisemblablement à un coup de pied, - multiples contusions et ecchymoses sur le bas ventre, le dos et la poitrine.
Carson leur avait fait la lecture du rapport médical sur l'état de santé de Rodney. Le docteur les avait tous vu blêmir et avait immédiatement précisé que la vie de McKay n'était pas en danger. A l'exception de la blessure au rein, qu'il faudrait surveiller à cause des risques d'infection, le reste nécessitait essentiellement du repos.
« Rodney sera de nouveau capable de nous enchanter avec son humour et sa bonne humeur d'ici une dizaine de jours. Il va devoir rester encore au moins trois ou quatre jours mon invité, mais après, s'il n'y a pas de complications et s'il promet de se reposer, il pourra réintégrer ses quartiers. »
L'écossais arborait un large sourire.
« Bien, ce sont de bonnes nouvelles. »
Elisabeth était soulagée. Il lui restait maintenant deux autres points à régler.
« Et pour le Caporal Pierson ? »
Beckett se rembrunit.
« L'autopsie a révélé l'existence d'une tumeur au cerveau. Il est possible que celle-ci soit à l'origine … » il fit un geste vague de la main, « de ce qui s'est passé. Ce genre de tumeurs peut provoquer des modifications dans le comportement ainsi qu'une altération du sens de la réalité. » Il soupira. « Mais nous ne serons jamais ce qui s'est réellement passé dans la tête du Caporal, je le crains. »
Carson était sincèrement bouleversé. La mort d'une d'un jeune homme de 27 ans était toujours un drame, quelle que soit ce qui y avait présidé.
Elisabeth les congédia tous. Elle avait un dernier point à régler, mais non des moindres.
« John ! Vous pouvez rester, j'aimerais vous parler si vous avez un instant. »
John s'y attendait. Ou plus exactement, il redoutait ce moment.
Elisabeth n'avait pas eu de mal à accepter que John sorte avec Rodney, voyons maintenant ce que le Docteur Weir pensait de la relation entre le Major Sheppard et le Docteur McKay.
John se rassit et attendit.
Elisabeth le dévisageait, le visage souriant.
« John, est-ce que vous pensez que ça peut marcher ? »
Heuu. Si ça peut marcher ? Si quoi peut marcher ? Si …Oh, si son couple ET son boulot peuvent marcher, c'était ça la question non ?
« Oui, bien sûr que oui. Ecoutez Elisabeth, ma relation avec Rodney, n'a peut être évoluée, au plan sexuel, que récemment mais, » il se leva et se posta devant la baie vitrée donnant sur la salle de contrôle, « mais je ressentais déjà pour lui les sentiments qui m'animent aujourd'hui. Et je sais que je ne changerais aucune des décisions que j'ai prises dans le passé même à la lumière de ce qui m'unit aujourd'hui à Rodney. »
Elisabeth croisa ses mains sur son PDA.
« C'est exactement ce que je souhaitais entendre, Major. »
John fit une petite moue étonnée. Il s'était préparé à argumenter férocement avec elle.
« Ha bon ! »
Elisabeth se leva et le rejoignit près de la baie.
« John, j'ai vu grandir votre amitié, et je l'ai vu aussi se transformer en autre chose. J'ai entière confiance, en Rodney et en vous. »
Il se baissa et l'embrassa sur le front.
« Merci. »
« Allez, fichez moi donc le camp d'ici, je suis sûre qu'à l'heure qu'il est, Carson doit déjà se demander comment il va faire pour garder Rodney au calme pendant 4 longs jours, en fait, il est même possible qu'il envisage de le droguer ! »
Il lui adressa un dernier sourire et parti en direction de l'infirmerie.
Elisabeth resta un moment à fixer la porte par laquelle il était sorti, se demandant si un jour elle parviendrait elle aussi, à faire naître chez quelqu'un un amour de ce type.
ooOoo
Contrairement à ce que pensait Elisabeth, c'est un Rodney très calme qui se trouvait assis sur son lit, branché, comme d'habitude, à toute une batterie de machines. Un Rodney un peu trop calme au goût de John.
Rodney était assis en tailleur, visiblement absorbé par l'étude de ses mains. Celles-ci reposaient entre ses jambes. Il regardait quelque chose, mais John ne voyait pas de quoi il s'agissait.
« Alors, encore en train de se prélasser à l'infirmerie, alors que tout le monde bosse. »
Rodney tourna la tête vers lui.
John réprima un frisson. Une bonne partie du visage de Rodney était violet/bleu.
Mais Rodney avait du le voir frémir.
« C'est moins terrible que ça n'en a l'air. »
Rodney essaya de sourire pour confirmer ses dires, mais le résultat était sans doute pire.
« Humm, en fait non, c'est aussi terrible que ça en a l'air. »
John sourit et s'installa auprès de lui sur le lit. Il était étroit, mais il voulait être le plus près possible de Rodney. Il avait besoin de cette proximité physique pour se rassurer, pour se convaincre qu'il était en vie.
Il regarda ce que Rodney tenait dans ses mains. Un patch. Le patch aux couleurs d'Atlantis.
« Qu'est-ce que c'est ? »
« Le patch de Pierson. »
John se raidit immédiatement à la mention du nom de celui qui avait ni plus ni moins tenté de tuer celui qu'il aimait, tumeur au cerveau ou pas.
« Et je peux savoir ce que tu fais avec ? »
Rodney haussa les épaules.
« C'est … c'est juste pour, » il soupira avant de reprendre, « juste pour me souvenir. »
« Te souvenir ? Te souvenir de quoi au juste ? Te souvenir qu'il a essayé de te tuer après t'avoir utilisé comme son punching ball personnel, hein, pour te rappeler de ça ?»
Rodney le fixait silencieusement. John prit une profonde inspiration. Il fallait qu'il se calme, qu'il laisse sa colère de côté.
« Rodney je ne crois pas que … »
« Et s'ils avaient raison. »
« Quoi, si qui avait raison sur quoi ? »
« Pierson, Ross, les autres, s'ils avaient raison, si je n'étais pas à la hauteur. »
C'était donc ça.
Rodney leur avait expliqué ce que Ross Melman et Graham Pierson lui avaient fait subir. Les coups et les humiliations. Et bien sûr, le jeu final, le – comment Rodney l'appelait-il, ah, oui – le test. Celui qui aurait permis de déterminer si Rodney était un homme. S'il était digne de vivre.
Carson et John avaient essayé de lui faire comprendre que pour Pierson les jeux étaient déjà faits : il aurait supprimé Rodney quoi qu'il se passe, mais ce dernier avait encore des doutes.
Des doutes sur lui-même, sur sa valeur, sur sa place. Dans l'équipe et auprès de John.
Et il fallait bien dire que le Come out, n'aidait pas.
Si voir le grand Rodney McKay douter de lui était vraiment un spectacle unique, voir Rodney souffrir de ce doute était une torture.
John prit le patch des mains de Rodney et le posa sur la table à côté du petit lit.
« Rodney. Je t'aime et rien, ni personne, ne pourra changer ça. »
Cliché. Complètement cliché. Mais les clichés sont parfois tout ce que nous voulons entendre.
Rodney leva la main vers la joue de John, effleurant la marque de barbe laissée par plusieurs jours d'inattention. John se baissa et déposa un léger baiser sur ses lèvres.
« Tu m'aimes. »
« Yep. »
« Envers et contre tout ? »
« Yep. »
« Pour le meilleur et pour le pire ? »
« Yep.»
Rodney sourit, un vrai sourire cette fois. Il caressa les cheveux de John et l'attira à lui pour un vrai baiser.
Oh oui, John aimait les clichés !
The end (enfin jusqu'à la prochaine séquelle !)